La photo de la semaine : Fleur de vanille
Un essai d’édition avec Luminar Neo pour essayer de virer Lightroom.
Un essai d’édition avec Luminar Neo pour essayer de virer Lightroom.
La capacité d’interroger et classer ses notes selon des critères spécifiques représente de longue date une sorte d’étape majeure dans une application de gestion de la connaissance ; cela transforme un environnement d’écriture en base de données, et c’est à peu près l’apanage de Notion – et leur coup de génie qui les a faits décoller il y a des années. Concrètement, cela permet de transformer une masse de fichiers texte en un tableau récapitulatif que l’on peut classer à son gré ; du paquet de notes à la feuille Excel, en résumé, et cela peut s’avérer extrêmement puissant pour obtenir une vue synthétique de son bazar.
Avec ça, vous pouvez par exemple
Le tout en partant simplement des notes individuelles de chaque élément. La clé, ce sont les métadonnées, c’est-à-dire les critères et qualités que l’on va attribuer à chacune : il convient de les définir et les remplir pour que ça fonctionne, évidemment. Heureusement, avec Obsidian, c’est très simple, cela se fait par le biais de propriétés que l’on ajoute aux notes de son choix, et que l’on choisit entièrement à son gré (date de publication, niveau de moral, prix d’achat, date de naissance…) pour les interroger ensuite dans le cadre d’une base.
C’est important parce que c’est une fonction extrêmement avancée et puissante, qui place Obsidian de façon officielle sur les plate-bandes de Notion a avec une fonctionnalité souvent demandée mais plutôt rare dans le paysage. Surtout, cela existait déjà sous forme de plugins depuis des années – le plus célèbre et le plus puissant étant Dataview – mais exigeait un niveau de technicité élevé pour en apprendre la syntaxe. À présent, c’est aussi simple que de créer une base dans l’application et de suivre un clicodrome pour la configurer sans taper une seule commande. Mais on peut aussi faire appel à tout un éventail de formules et de critères de filtrage, inclure ces bases dans d’autres notes comme un simple bloc de code, ce qui ravira celles et ceux qui souhaitent un outil puissant mais n’ont jamais eu le temps de se plonger dans Dataview. Bases suffira pour la plupart des cas quand on part de zéro, et c’est probablement la solution dans laquelle il convient de s’investir en 2025.
Bases est pour l’instant en bêta fermée (réservée aux membres qui ont payé pour une licence Catalyst), et dispose de sa propre feuille de route.
Comme promis, retour sur les autoroutes de l’information ; de la famille a parcouru les 17000 km pour venir nous voir, et cela a été l’occasion de retourner dans l’outback, ces zones arides australiennes loin de toute civilisation, où l’on peut parcourir 500 km sans rencontrer une pompe à essence, où votre voisin le plus proche peut habiter à 250 km. À notre sens, faire l’expérience de l’Australie, c’est prendre la mesure de la distance – comme nous l’a dit un ami Aussie un jour, « Australia is driving a lot to get nowhere » – « L’Australie, c’est conduire beaucoup pour arriver nulle part ». J’ai fait moi-même l’expérience quand je suis venu pour la première fois il y a plus de sept ans : il est quasiment impossible de conceptualiser cet espace quand on vient d’Europe. Les chiffres et les nombres s’effondrent, jusqu’à constater qu’on fait régulièrement l’équivalent d’un Paris-Rennes sans croiser plus de deux véhicules, et constater combien le pays est grand et vide, combien les suburbs s’étirent, même dans la périphérie de Melbourne.
Mais justement, c’est sans doute à peu près unique au monde, conduire toute la journée à travers le désert en croisant trois véhicules dont un road train, camion monstrueux tractant quatre ou cinq remorques ; les espaces sont infinis, le ciel s’ouvre à perte de vue, la faune reprend ses droits, on salue la moindre âme que l’on croise, certains paysages et lieux sont restés hors du temps, intouchés par l’agitation des fourmis que nous sommes. À la fois une retraite à connotation presque spirituelle et une excitation émerveillée face aux splendeurs naturelles.
C’est effectivement bien un dromadaire ! Ils ont été importés pour apprivoiser le désert ; ils se sont extrêmement bien acclimatés, et, de façon amusante, l’Australie est l’un des derniers pays du monde où l’on peut en voir de sauvages.
Retour donc au studio, au clavier, et cette petite interruption mentale m’a fait beaucoup de bien. Un jour m’a suffi pour me remettre dans le bain de La Succession des Âges, et dès le deuxième, les signes recommençaient à rentrer dans le manuscrit. La dernière ligne droite de rédaction commence, à l’image de la Great Central Road – de longs épisodes droit devant, sans croiser âme qui vive ; mais il s’agit là de conduire beaucoup pour, bien sûr, enfin arriver là où c’est prévu depuis… 2016.
Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s09e20 – Les projets abandonnés« .
Une vie créative verra très certainement des projets abandonnés par la nécessité des circonstances ; ce n’est pas forcément une décision évidente, comment naviguer et qu’en apprendre ?
Lionel avance que cette situation est un fait de la vie, de l’évolution personnelle ; c’est aussi l’occasion d’ouvrir la place pour d’autre chose de peut-être plus enthousiasmant, ce n’est ni un échec ni une fatalité.
Quand Mélanie a dû prendre cette décision, c’était souvent en lien avec un ressenti du projet indiquant une conception manquée de celui-ci. Il convient alors de laisser reposer, mais ce peut-être aussi l’occasion de récupérer des éléments pour les injecter dans un contexte nouveau.
Estelle affirme que les projets ont en général un moment propice pour se réaliser, et il peut arriver qu’on cherche à les faire trop tôt. Elle parle de l’impact qu’un abandon peut avoir sur une carrière – mais aussi des problèmes causés par les projets réalisés dans des conditions adverses.
Références citées
- Elizabeth Gilbert, Big Magic (« Comme par magie »)
Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :
Bonne écoute !