Mon printemps de festivals et d’ateliers touche à sa fin (pas encore tout à fait, il nous reste notre super semaine chez Parenthèse, mais je m’envole samedi prochain), et au fil de ces deux mois est montée du fond des âges une immense envie de, juste, vous dire merci à toutes et tous, publics, organisations d’événements et d’ateliers, artistes et collègues de tous médias, pour ce tourbillon de rencontres et de conversations, de marrades comme de réflexions profondes (les débats sur l’IA !). Je vis maintenant dans la forêt à l’autre bout de la planète, et vous revoir a été immensément énergisant pour l’introverti que je suis : même si je répète à qui veut l’entendre que la création doit d’abord se nourrir de sa propre réalisation, l’humain est un animal social, et retrouver la grande famille de l’imaginaire – parce que nous sommes toutes et tous uni·es par cette « mauvaise » culture et ce rêve fou que nous partageons dans la passion et l’enthousiasme, cette « forme de démence » – rappelle qu’on ne fait pas ça dans le vide, qu’on jette ses ponts vers les frères et sœurs de la famille, qu’on se parle à toutes et tous, et c’est formidable, heureux, et émouvant.
On peut prétendre au labeur, pas aux fruits du labeur, dit la Bhagavad-Gita, eh bien l’on peut prétendre au pont, mais ne pas prétendre à l’autre rive, si je puis me permettre. Mais quand on retrouve le rivage lointain, et qu’on s’aperçoit qu’il n’existe aucune brume autre que celle de l’esprit… eh bien : c’est fantastique.
J’ai une chance extrêmement rare : quand je parle des mes voyages, je m’aperçois que je dis à chaque fois « je rentre ».
J’ai deux maisons.
Merci encore, du fond du cœur – et à toujours en ligne, et à l’année prochaine en physique.
(PS… D’ailleurs, à ce titre, je suis en train de chercher les bonnes manières d’échanger et de rester en contact de façon heureuse, et je m’aperçois d’un certain retard avec mon temps. Alors… je l’ai fait.)