This website will self-destruct

Non, pas celui-ci, hein, celui-là.

À la base, ça pourrait être juste une expérience des premiers temps d’Internet comme il y en a eu tant (vous vous rappelez le Million Dollar Homepage ?) : ce site web s’autodétruira si personne n’y poste rien en l’espace de 24h. Les messages sont anonymes, et les visiteurs et vistrices peuvent en lire au hasard en pressant sur un bouton.

Ce qui représenterait donc un concept un peu bateau sur Internet en 2021 prend un tour en réalité étrangement touchant, surtout par les temps qui courent. Dans un moment d’errance, j’ai appuyé sur ce bouton en m’attendant à ce que tous les égouts d’Internet me sautent au visage, mais non. Bon, il y a bien quelques messages avec des pénis en ASCII art, mais c’est une minorité ; l’immense majorité (ou alors j’ai juste eu de la chance) des billets d’une ou deux phrases sont des bouteilles à la mer, des expressions de craintes profondes, ou des messages d’encouragement à son prochain.

C’est tout, hein. Rien de révolutionnaire. Juste, au final, beaucoup d’humanité. Ce qui montre que les gens, quand ils sont vraiment anonymes, quand ils n’ont rien à prouver à personne comme sur ces foutus réseaux, peuvent juste se laisser aller à admettre ce qui les anime vraiment, le plus haut comme le plus bas, et ça montre combien, sacré bon dieu, on aurait toutes et tous bien besoin d’une thérapie collective.

Bisous.

2021-07-14T18:11:58+02:00mardi 20 juillet 2021|Juste parce que c'est cool|Commentaires fermés sur This website will self-destruct

La boîte à outils de l’écrivain : minimiser les distractions avec Fluid

Bientôt un an que j’ai (re)mis le doigt dans les produits Apple – après avoir été aussi farouchement que stupidement réfractaire – et que j’ai vu ma productivité s’envoler littéralement, sans parler du plaisir que j’ai retrouvé à utiliser un ordinateur (plaisir disparu depuis longtemps avec mon utilisation de MS-DOS 6 – oui madame – où j’avais toujours eu la sensation de lutter contre mon ordinateur au lieu qu’il m’aide et soit mon fidèle compagnon). Je découvre encore aujourd’hui de petites merveilles d’automatisation, d’optimisation, de nouvelles applications qui me font gagner un temps fou.

Fluid est l’une de ces gemmes. Très simplement, Fluid permet d’encapsuler un site web dans une application autonome. C’est une sorte de “super-signet” qui se lance indépendamment du navigateur et offre la possibilité d’employer le site concerné de façon séparée.

À quoi ça sert ? À réduire les distractions, pardi. La limite entre les applications et le web purement informatif s’amincit toujours davantage. Accéder à une application web sur le navigateur, c’est s’exposer à tous ces onglets laissés ouverts qui réclament l’attention, c’est se tenter avec Facebook ou YouTube au lieu d’écrire (ou autres). Fluid transforme un site en application séparée, ce qui change l’état d’esprit : on utilise le service comme un programme réel, dans une fin précise, au lieu d’ouvrir la boîte de Pandore des autoroutes de l’information multimédia 2.0 participatives et citoyennes.

Je m’en sers tout le temps pour Focus@Will, par exemple, avec lequel je t’ai rabâché les oreilles (ce qui est paradoxal) (si tu ne comprends pas la blagounette, voir ce dont il s’agit), auguste lectorat. Bien que ce soit un site web, Focus@Will trône dorénavant comme une application indépendante dans ma barre de menu, lancée au démarrage de mon Mac, avec une jolie icône, ce qui me dispense de chercher Safari parmi toutes mes applis ouvertes pour trouver le contrôle de lecture. À la manière d’iTunes, je peux lancer et arrêter la musique à mon gré :

Créer une application Fluid est d’une simplicité absolue, il suffit d’entrer l’adresse du site web, de laisser le truc mouliner, et l’on dispose d’une application toute neuve à placer où l’on souhaite :

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Utilisant l’adresse du lecteur de Focus@Will, j’obtiens très simplement ce résultat, qui n’est pas une capture d’écran de mon navigateur mais bel et bien le résultat de l’application “Focus@Will.app” que je viens de créer en deux clics :

Et, depuis le menu de mon application, je peux la réduire simplement dans la barre supérieure, comme un simple tableau de bord système :

Fluid a toutefois un petit défaut : jusqu’ici, je n’ai pas réussi à l’obliger à retenir mes informations de connexion concernant un site donné ; à chaque rallumage du Mac, par exemple, je dois entrer à nouveau mon mot de passe dans la fenêtre de mon application Focus@Will. J’ignore si c’est un bug de l’application ou moi qui n’ai pas trouvé la bonne option, mais je ne me soucie guère de ces quelques secondes perdues par rapport à l’efficacité que je retire de l’astuce.

Fluid est gratuit à l’essai (et propose déjà beaucoup de fonctionnalités), la version complète coûte seulement 4,99 $. Je n’ai pas hésité une seule seconde en voyant tout le potentiel du principe ; en fonction des besoins de chacun, je suis sûr qu’il existe des centaines de petites astuces et d’utilisations productives à trouver pour minimiser les distractions.

C’est pour ce genre de gemmes et d’optimisations magiques que je ne regrette pas un seul instant d’être passé sous Mac. Certes, l’achat m’a fait mal au portefeuille, mais je considère que la différence d’investissement m’a déjà été remboursée avec ce que j’ai gagné en plaisir et en efficacité au quotidien.

[Site web de Fluid]

2019-06-04T20:29:30+02:00jeudi 9 février 2017|Best Of, Technique d'écriture|7 Commentaires

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