Après avoir parcouru jusqu’à des milliers de kilomètres dans des conditions allant du plus confortable au plus chaotique, accomplissant infatigablement leur rôle dans le cycle de la vie, les vieux spécimens se détachent parfois du troupeau. C’est fréquemment l’homme qui les attire ; inconscients des conséquences, touristes et familles les apprivoisent et, pendant un temps, les nourrissent, les conservent près d’eux, avant de les abandonner à la première maladie, ou même sans raison. L’animal, isolé de ses congénères, est alors incapable de regagner les siens et son milieu naturel ; il se laisse souvent aller à l’errance, oubliant de s’alimenter et même de s’abriter par gros temps.
On les retrouve ainsi échoués, oubliés, gisant tristement sur le flanc, seuls. On devine l’égarement tragique de l’animal, désorienté, souvent vieux et malade, qui n’a guère eu que la force de se traîner derrière un buisson pour mourir à l’abri des regards, appelant en vain de ses tristes couinements des maîtres qui se sont lassés de ses services.
Insoutenable.
Oui mais une photo, coco, c’est trop statique pour émouvoir les foules. Il eut fallu tourner une vidéo qui aurait montré les derniers soubresauts de la bête et donné à entendre ses couinements d’agonie, là, tu aurais eu une chance d’atteindre le spectateur blasé.
Le WWF m’a pas encore envoyé ma caméra, faut que je les relance.
[…] This post was mentioned on Twitter by Damien Nouvel, Lionel Davoust. Lionel Davoust said: Sur le blog : Tragique échouage en milieu urbain (prudence aux âmes sensibles) http://ow.ly/2jIUa […]
J’espère que tu as mis fin aux souffrances de la bête ! (et que tu as mis les gigots au congélo pour dégustation ultérieure 🙂
Mwahahahahahahaha!!