Cela fait un moment que je finalise mes préparatifs et que mon dossier a été accepté, mais avec l’actualité entourant Léviathan : La Nuit et Reines et Dragons, impossible d’en glisser un mot. À la fin de la semaine, j’aurai quitté le territoire français pour un nouveau volontariat écologique : après New Quay au Pays de Galles l’année dernière auprès de Sea Watch Foundation, je pars cette fois cinq semaines sur l’île de Mull, dans l’archipel des Hébrides, qui s’émiette peu à peu depuis la côte ouest de l’Écosse.
Je participerai aux actions du Hebridean Whale and Dolphin Trust (HWDT), qui, comme son nom l’indique, se charge d’étudier et protéger les populations de baleines et dauphins dans la région. En effet, le chenal séparant les deux groupes d’îles, appelé le Minch, constitue une importante voie de passage pour les mammifères marins entre le nord-est du Royaume-Uni (mer du Nord et mer de Norvège) et le sud-ouest (mer d’Irlande, Atlantique), mais c’est aussi une région où la circulation maritime est intense, ce qui conduit à de nombreuses interactions entre homme et faune sauvage.
Il s’agira, comme avec Sea Watch, de répondre aux diverses tâches de maintenance des données scientifiques que brasse une telle fondation, de participer à la photo-identification des populations locales de cétacés, mais aussi de contribuer à disséminer les connaissances naturalistes auprès du public.
Je serai d’abord affecté à terre, mais, début août, c’est le départ en mer, sans plus aucun contact avec la civilisation. Le HWDT affrête en effet son propre navire scientifique, un voilier de 16m, le Silurian, pour des expéditions d’une dizaine de jours au sein des îles en quête des animaux, pour divers relevés de données et photographies scientifiques.
Pendant ces dix jours, presque aucun abordage sur une terre habitée n’est possible. Le navire mouille à l’abri des vents dans des criques au sein des petites îles inhabitées, et l’équipe scientifique (dont je suis ravi et honoré de faire partie) en profite pour compléter ses données par des relevés de flore jusqu’à ce que le soleil fasse défaut. Je ne nie pas une certaine impatience à l’idée de cette expérience ! La vie à bord en petite communauté promet d’être un moment fort, et le rythme de travail épuisant, mais passionnant. (Cela dit, si le navire est perdu corps et biens, personne ne le saura avant des jours, vu l’éloignement. Ha ha !)
J’espère parler plus régulièrement de ce volontariat que je ne l’ai fait l’année dernière à New Quay. J’ai l’impression, auguste lectorat, que l’expérience t’intéressait, alors je vais m’efforcer de tenir un journal plus régulier dans cette rubrique Carnets de voyage. J’ai évidemment affûté mon matériel de photo – même si je frémis à l’idée de tout ce que je n’ai pas encore traité, laissant mon pauvre profil Flickr à l’abandon, et j’espère rapporter de belles images, en profitant des paysages écossais, et avec l’expérience acquise en photo animalière.
Et, avec un peu de chance, peut-être croiserai-je pour la première fois en liberté la silhouette caractéristique d’une dorsale saillante et noire, en arrière d’un singulier regard aveugle…
Dans l’intervalle, je vous propose de jeter un oeil au site du HWDT, qui propose en particulier une magnifique bibilothèque de photos animalières, de paysages des côtes, et bien sûr du navire, sur cette page.
Sacrée expérience… Je te souhaite un bon voyage ! Et de bien t’entendre avec tes coéquipiers avec qui tu vas vivre 10 jours sur 16m… .:D
Enjoy dude
Je rejoins Maloriel. Bonne expérience 😉
Nan, pas les orques, pas les orques! T’es fou toi, t’as vu comme ça a l’air vicieux ces bêtes-là?!
Bonne chance, profite bien! 🙂
Bonjour Lionel,
Quel type de données scientifiques est collecté durant ces campagnes ? Est ce uniquement de l’observation en bateau (taille et composition des groupes de mammifères, parcours migratoire, etc..) ou cela va t’il au delà (prélèvement sur animaux, plongées…)
Dans tous les cas, je suivrai avec intérêt ton carnet de voyage.
Cyrille.
C’est principalement de l’observation afin de ne pas être invasif sur les populations, mais on peut apprendre beaucoup sur les animaux, par exemple à travers les techniques de photo-identification. Je verrai comment sont faites les choses à Tobermory, mais voici quelques exemples des méthodes de Sea Watch à New Quay:
http://lioneldavoust.com/2011/un-mot-sur-la-formation-des-volontaires/
http://lioneldavoust.com/2011/la-promesse-des-dauphins/
Et un bonus en vidéo pour le fun http://lioneldavoust.com/2011/sea-watch-foundation-a-la-tele-galloise/ 😉
Merci à vous pour vos encouragements ! J’espère pouvoir vous tenir au courant de la tournée que prennent les choses, mais sinon je projette de tenir un journal à bord que je publierai à mon retour.
Wah, super !
Profites-en bien, j’ai hâte de lire ton récit de voir les photos