J’ai retardé longtemps l’écriture d’un petit mot sur ces Imaginales, en partie en raison du travail en ce moment, en partie parce que les comptes-rendus de festival me semblent toujours sonner terriblement creux, mais surtout parce que… dix ans. Dix ans que la manifestation existe, qu’elle a grandi, et, me suis-je rendu compte, dix ans aussi que j’ai rencontré certaines personnes et lié certaines amitiés devenues très chères à mon coeur, alors que je n’aurais jamais imaginé ne serait-ce qu’approcher les personnes en question. Oui, je fais ma guimauve, mais c’est comme ça.
C’est pour cela que c’est très difficile de rédiger un compte-rendu après coup, parce qu’il y a des moments forts qu’on ne peut pas raconter sans les affadir ; des rencontres fortes et inattendues avec un auteur avec qui l’on n’a jamais eu l’occasion de prendre une bière alors qu’on le croise depuis des années, des échanges avec des lecteurs qui vous renversent et vous laissent à la fois très heureux et très humble, des moments drôles et d’autres d’émotion, les retrouvailles avec les amis qu’on n’a pas vu depuis des années… Les Imaginales ont toujours eu un certain chic pour ça, et, malgré la croissance de l’événement en dix ans, l’événement n’a absolument pas perdu cette âme, cette chaleur qui en fait la spécificité, au contraire. Le fait que l’équipe soit la même depuis le début, dirigée par Bernard Visse et Stéphanie Nicot et épaulée par le personnel de la ville, doit contribuer à cette sérénité.
L’atelier d’écriture, reconduit pour la deuxième année, a été davantage placée sous le signe de la pratique, puisque Elisabeth Vonarburg nous a tous jetés, animateurs y compris bien sûr, sur le grill de l’écriture minutée avec contrainte, et c’est une excellent exercice. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas plié à l’exercice ; cela fait toujours un bien fou, je trouve, de se placer dans cette situation de danger pour se forcer à faire de son mieux sans tergiverser. Je m’amuserai à poster ici les bêtises qui sont sorties de mon clavier dans les jours qui viennent.
La fréquentation du festival a apparemment atteint des records cette année – on avance le chiffre de plus de 20 000 visiteurs – et la foule dans la bulle du livre donne, pour moi, raison à l’estimation. J’ai eu le plaisir de faire une incroyable séance de dédicaces samedi grâce à vous tous : merci d’être passés si nombreux, de vos mots gentils, des moments de rigolade et de vos attentions, dessins (même vu passer une réalisation maison des textes en accès libre reliés à la main !).
Je m’arrête là pour éviter de faire trente pages qui seraient forcément incomplètes de toute manière, et vous laisse plutôt avec des photos. À noter que l’une des deux tables rondes auxquelles j’ai participé (« Work in progress : blogs, twitter et autres ») est disponible en écoute sur ActuSF ici (on s’est bian amusé, apparemment la salle aussi à en juger des rires, mais on m’a fait remarquer après coup que nous n’avons que très peu parlé de l’aspect communautaire… et c’est vrai, et c’est une erreur). Surveillez aussi le RSFBlog : voilà un site qui sait faire des comptes-rendus, des vrais.
Et puis, si je gâche la fête, vous n’aurez plus de vraie raison de venir, et il faut venir l’année prochaine.
Une horloge astronomique à Epinal ? Mazette si j’avais su…
Prêt à t’enrôler dans la Grande Armée on dirait ? il ne manque plus que l’uniforme 😉
Je plussoie : il faut venir l’année prochaine
(et merci pour le compliment -_-‘ )
En fait elle est à Strasbourg, dans la cathédrale (j’y suis allé pour accompagner Robin Hobb en traduction, vu qu’elle passait à la Fnac le lundi).
Ah je comprend mieux ! je n’avais pas vu les infobulles (oups!).
Pas de souci 🙂 Si tu cliques pour avoir les agrandissements tu as une galerie plus commode et les légendes en-dessous.
Cette photo de toi t’incrustant dans le garde-à-vous des militaires en fusil à baïonnettes est époustouflante 😀
Un très chouette festival et je ne peux que plussoyer à ton invitation à s’y rendre.
Héhé, merci beaucoup !
J’ai beaucoup aimé la conférence sur la figure du guerrier, il me semble que c’était quand tu étais en train de parler des champs de bataille que la détonation d’un canon s’est faite entendre… c’était raccord!
Nous n’avons pas d’horloge astronomique à Epinal même si grace à nos visiteurs on a gagné une cathédrale! Lors d’une prochaine édition, si tu trouves le temps, va voir le retable d’Issenheim à Colmar, le panneau sur la tentation de Saint Antoire et celui de la Crucifiction devraient t’intéresser.
Pour la table ronde blogs, twitters et autres, ça m’a pas posé de problème, on sentait que vous étiez content d’être autour d’une table IRL et l’ambiance étaient communicative!
Rien à voir avec la choucroute, mais ça a un petit côté schizo de voir LD causer avec toutes ces voix différentes. 😉
Mélanie Fazi : Ouep, et je trouve ça assez inélégant d’ailleurs. On dirait que je m’auto-spamme. Fusionner les commentaires – surtout sur le blog – est une bonne idée mais ça rend bien mieux là-bas qu’ici.
Je trouve ça plutôt rigolo en fait, on t’imagine en train de faire toutes les voix à toi tout seul.