Cette année commence merveilleusement bien : un festival auquel je suis extrêmement attaché, pour sa convivialité et sa résolution à faire découvrir l’imaginaire au grand public, mais aussi pour les nombreuses rencontres que j’ai pu y faire en y officiant comme interprète avant même d’y venir pour parler des livres, les Imaginales d’Épinal, me fait l’immense honneur de m’avoir choisi comme « coup de coeur » pour l’édition 2012. Elle se tiendra du 31 mai au 3 juin et j’espère avoir l’occasion de vous y retrouver nombreux !
Télévision
Pour lancer cette édition, Michel Brocard, Johan Heliot, Frédéric Kilfiger et Stéphanie Nicot (directrice artistique du festival) étaient les invités de Des Livres et Vous sur Vosges Télévision pour présenter nombre de livres, dont Léviathan : La Chute, mais aussi Le Baiser du Diable (Lilith Saintcrow), Le Mec de la tombe d’à-côté et Le Caveau de famille (Katarina Mazetti), Poussière de Lune (Stephen Baxter), ainsi que des BD : Magasin Général (Loisel et Tripp) et Château l’Attente (Linda Medley).
Anthologie
Je peux également annoncer que la quatrième anthologie annuelle du festival, publiée par les éditions Mnémos et visant à proposer un éventail de la vigueur et de la diversité de la fantasy française, sera reconduite. Et cette année, après trois volumes très appréciés par la critique et auxquels j’ai eu le grand plaisir de participer (Rois et Capitaines, Magiciennes et Sorciers, Victimes et Bourreaux), l’anthologiste et fondatrice de l’initiative, Stéphanie Nicot, a désiré passer le flambeau. La lourde tâche de prendre la suite revient à Sylvie Miller et moi-même, qui avons le plaisir, mais aussi l’imposante responsabilité, de diriger ce quatrième volume, dont le thème sera… Reines et Dragons !
Atelier d’écriture
Le site du festival annonce la reconduction, pour la troisième année consécutive, de l’atelier d’écriture à visée professionnelle et concentré sur la science-fiction et la fantasy dirigé par Elisabeth Vonarburg, épaulée par Jean-Claude Dunyach et votre humble serviteur. 15 à 20 places sont ouvertes et l’atelier, qui dure deux jours, cherche à libérer la pratique de l’écriture chez les stagiaires, tout en discutant des techniques relatives à la narration comme la construction d’un scénario, du décor et des personnages. Les présentations réalisées par Jean-Claude Dunyach et moi-même au fil des éditions précédentes sont toujours librement accessibles ici et leur lecture constitue une bonne introduction à cet atelier. Plus d’infos sur la page consacrée du site des Imaginales.
Mais jusqu’où iras-tu ? Bravo à vous deux, je suis impatient de lire cette nouvelle anthologie.
Reines et Dragons, ça sonne très Sword & Sorcery et du coup c’est extrêmement alléchant !!!!
Quid du sommaire ?
Je suis content de la place de plus en plus importante que tu prends dans ce festival. Tu ne cesses de rajouter des casquettes à ton activité (ta capacité de travail m’impressionne, enfin surtout avec ce que je suis capable de faire moi-même dans mon quotidien D ), et nul doute que l’anthologie que tu co-diriges avec Sylvie sera une réussite.
Bon ok, cela sonne un peu Davoust-fan, mais quoi? les nouvelles de ton article sont bonnes pour toi, alléchantes pour nous et au final cela place 2012 sous les meilleurs auspices. Même pas besoin de te souhaiter une heureuse année, cela me semble bien parti 😉 .
Et le festival s’annonce à la fois très intéressant… et encore terriblement loin.
ps: afin d’éviter que ma participation ne soit que purement dithyrambique et pas forcément constructive, j’en profite pour continuer sur du concret:
En rapport à ma récente suggestion d’article sur les relations éditeur- auteur, il me semble venir à brûle-pourpoint une autre suggestion : ah bah c’est quoi un directeur d’anthologie? quel est son travail, comment s’articule-t-il vis-à-vis de l’éditeur, du festival et surtout de toute la bande d’auteurs à diriger? vaste sujet!
C’est super sympa Orfilinn 🙂 Merci ! Après je ne vends pas la peau du qui ménage sa monture avant d’avoir mis les boeufs devant la charrue, il faut voir ce que tout cela donne.
Bien noté la question, je me la mets de côté et je ferai un article une fois l’antho bouclée 😉
Par contre, « Stéphane Baxter », j’ai comme un doute.
Merci Joyeux Drille !
Julien d’Hem : Il est encore un peu tôt pour en parler, mais bientôt 🙂
Mélanie Fazi : Ah oui, bien sûr, il fallait lire Stéphane Basqueterre 😉 (Merci pour la correction – surtout que j’ai mis quinze bonnes secondes à comprendre ce qui n’allait pas…)
C’est cool ça. Félicitations !
Félicitations Lionel pour la direction de l’anthologie. Tout le monde ici sait qu’elle est entre de bonnes mains 😉
Et merci pour les news sur Imaginales. C’est un superbe festival dont la qualité, peut être principale, est d’étoffer les relations auteurs-lecteurs.
Concernant l’atelier d’écriture et puisque j’y ai participé l’année dernière, j’aimerais signaler quelques idées :
– Si, cette fois encore, un texte est demandé à chacun des participants lors de l’inscription, j’aimerais plus de commentaires de votre part, auteurs. Certes 2 jours c’est court mais avoir l’avis d’un professionnel (critiques négatives et positives, style, idées, structure, façon de retravailler etc…) est indispensable pour PROGRESSER.
– Le travail sur le point de vue ( écriture de plusieurs textes sur le même sujet avec un point de vue différent) réalisé l’année dernière était vraiment instructif. Serait il possible d’imaginer un travail pédagogiquement équivalent sur la façon de trouver des idées ? sur l’organisation d’un texte ( peut être redondant avec le point de vue, encore que… ), sur le style ?
Evidemment, ces idées seront plus faciles à mettre en place si le groupe n’est pas trop novice en écriture comme c’était le cas l’an passé je crois. A voir donc !
Mais j’insiste : le point fort d’un atelier comme celui des Imaginales est de pouvoir côtoyer des auteurs publiés. Vos conseils, vos critiques, votre expérience : c’est cela qui importe le plus lors de cet atelier. Alors corrigez nous encore et encore. Lâchez vous 😉
Bonne Année à toi !
Merci beaucoup David – et merci pour le retour sur l’atelier : nous aussi nous pouvons progresser 😉
Concernant les commentaires sur les textes, je suis parfaitement d’accord ; on l’a d’ailleurs un peu évoqué entre nous. J’avais pris pas mal de notes pour tout le monde, mais vu que j’étais seulement avec vous la première journée, je n’ai pas eu l’occasion de les passer en revue avec tous.
Je ferai remonter ce que tu dis sur les points plus techniques, c’est moi aussi ce qui m’intéresse le plus à transmettre, mais j’ai tendance à faire cela à la forme de cours magistraux, ce qui n’est pas forcément ce que vous venez chercher. Mais il y a forcément une façon d’être plus didactique, même avec un groupe de niveau disparate. On va en parler et s’efforcer d’améliorer toujours la formule d’année en année 🙂
Félicitations sincères, Lionel !
Bonne chance pour cette nouvelle aventure qui, je n’en doute pas, nous offrira un plus qu’agréable moment de lecture, comme ce fut le cas avec les trois dernières anthologies. Je me joins au commentaire d’Orfilinn pour saluer ton nouveau rôle dans ce beau festival des Imaginales !
A très bientôt,
Aux Imaginales, sans nul doute !
Pierre
Grand merci Pierre et Lilly !
hey, je viens de voir ça, félicitations mon Lio !
Merci beaucoup !! 😀
Yeah c’est cool. La classe!! Félicitations!
Sur l’atelier, je n’y retournerai pas cette année mais une dernière mes two cents:
Sur les retours, c’est vrai qu’un peu plus de temps et de précisions pourraient être sympas, en même temps comme David le dit bien les Imaginales permettent une facilité de discussion avec les auteurs bien agréable; alors moi j’ai été cherché ce qui m’avait manqué auprès de Lionel rapidement, Elisabeth et Jean-Claude (en insistant un peu pour lui, mais c’est là que ça été le plus intéressant). Avec mon esprit tordu, j’ai bien aimé aller chercher les retours qui m’avaient manqué, le côté on me le donne pas, je vais le chercher.
Après il faut savoir ce que peut apporter un atelier d’écriture, le texte d’Elisabeth est bien clair, je trouve: « D’abord ça sert à apprendre les règles du jeu. Pas les trucs, pas les recettes, il n’y en a pas » « On apprend. On apprend à lire, on peut apprendre à écrire (les deux sont d’ailleurs liés). » (ce qui rejoint le « 45. Writing can’t be taught; better reading can. » ) Je pense pas qu’on puisse véritablement se faire enseigner l’écriture, l’apprendre oui. Se faire enseigner une façon de lire ET de se relire oui en revanche et certains outils.
Comment trouver les idées ou le style… En mode binaire Oui, Non je dirai NON. C’est la réponse la plus honnête mais… pour éviter l’esquive, je dirais qu’avant tout ça implique d’abandonner l’espérance de la découverte d’une technique secrète. L’écriture est quelque chose de trop multiple pour ça, on écrit avec ce que l’on est – et ce que l’on a lu- et si on veut avoir qq réelle valeur ca nécessite des allers retours là dessus. Et pour ça, justement accepter qu’il y ai plusieurs typologies et voir dans lesquelles on peut se situer, la distinction scriptural/structural par exemple, quand tu te la réappropries, plus qu’une séparation abstraite peut être sacrément porteuse sur la façon de procéder et de faire germer les idées et le style selon ce qui nous correspond.
Au bout du compte au final tout le monde se retrouve devant la page blanche et là les techniques, ce que l’on sait de soi peuvent aider même si c’est toujours difficile voir parfois épouvantable (Même Lionel avec tout ses et ces outils est parfois en danger, le sang du large est particulièrement éclairant là-dessus. D’ailleurs, sur ce sujet… je trouve qu’il y a une rupture très nette (enfin je me comprends parce que bien sous-marine) à l’intérieur de Léviathan, j’ai le sentiment qu’à un moment tu as été un peu perdu dans l’écriture du livre et que tu as transposé ça dans le sang du large. Vrai?faux?)
En fait, je vois surtout ce genre d’ateliers comme une façon de prendre un raccourci à travers les cahots de la route de l’écriture, parfois épuisants et décourageants, en proposant des directions nouvelles et des outils qui peuvent, ou non, convenir (mais évitent de se crever en route). Je ne sais plus si je l’ai seriné cette année, mais pour moi, écrire, c’est avant tout apprendre à se connaître, et donc trouver les outils qui nous conviennent. J’en parlais pas mal la première année, avec un éventail de choses à tester ensuite de son côté. Une idée d’histoire, c’est une situation riche de potentialités, et il faut ensuite pratiquer pour savoir trouver les potentialités qu’on désire, et apprendre à les exploiter. On va voir ce sur quoi on peut bosser cette année. Je sais que j’ai tenance à faire des cours magistraux (c’est mon fonctionnement d’apprentissage), on doit pouvoir mêler les deux formules.
Sinon, pour « Le Sang du large », oui, il y avait un danger, mais pas celui que tu imagines : ce texte, en fait, s’est grandement nourri de la frustration même de ne pas arriver à l’écrire 🙂 En revanche, La Chute n’a pas de lien direct, ce sont deux périodes différentes d’écriture, nettement séparées. Si je me rappelle bien, c’est La Volonté du Dragon que j’ai écrit quelques mois plus tard.