Busan est la deuxième ville de Corée du Sud ; une agglomération que je trouve très contrastée par rapport à Séoul, mégapole urbaine toute en tours et en technologie ; Busan est restée diverse, contrastée, et on y sent davantage le mélange des époques et des visions de la vie, du quartier d’affaires très séoulien aux quartiers résidentiels à flanc de colline escarpée où la notion de voisinage semble subsister.
Busan a longtemps été le premier port mondial avant SIngapour puis Shanghai, et reste aujourd’hui neuvième au rang mondial. La zone industrielle en bordure de mer est proprement titanesque avec une véritable forêt de grues, des empilements de conteneurs à perte de vue, et une activité incessante. Presque à toute heure du jour et de la nuit, on peut acheter du poisson, souvent encore vivant en bac, dans les petites rues des quartiers marchands. Comme Seoul, Busan ne semble guère dormir, mais la night life branchée de la capitale cède ici la place à toutes sortes de petits commerces qui ne s’arrêtent jamais vraiment.
Mais Busan, c’est aussi la vie branchée de la Corée en avance sur son temps. Le temps du Busan International Film Festival, les plages huppées de Haeundae prennent des allures de croisette de Cannes et les idoles locales et stars du monde entier émergent de limousines noires sous les hurlements des fans (souvent féminins). Pendant ce temps, à une dizaine de kilomètres, jouxtant l’institut de recherche halieutique coréen, se dresse le temple de Yonggungsa, merveille exposée à la mer où l’on trouve cet étrange mélange de sacré et de profane rencontré jusqu’ici dans tous les temples : les visiteurs exécutent les trois prosternations devant les bouddhas, versent même parfois une offrande, pendant que leurs enfants courent et hurlent sans aucune entrave parmi les boutiques de souvenirs proposant parfois du très clinquant au touriste américain de passage. Un mélange qui semble parfaitement naturel ici mais qui, pour un Européen habitué au feutré imposant des cathédrales, a de quoi surprendre.
Il y aurait encore beaucoup à dire, la fête des masques d’Andong, le village préservé d’Hahoe, l’étang d’Anapji où ont été retrouvés, façon Atlantide, les restes du royaume antique du Silla, l’ambiance des salles d’arcade de Seoul, des motels où voyageurs classiques croisent des couples plus ou moins légitimes qui louent une chambre à l’heure… mais mon séjour coréen touche à sa fin après un kaléïdoscope d’expériences, de goûts, d’images et d’atmosphères. Je suis heureux d’avoir amassé 1500 photos et ces quelques pages pour m’y retrouver par la suite ; ma mémoire, repue comme après un bon repas, assimile encore les souvenirs et les contemple en s’efforçant de ne pas les mélanger.
À présent, destination Wellington et la Nouvelle-Zélande pour deux semaines totalement différentes. Comme d’habitude, mon accès au Net n’est pas garanti ; je tiendrai réseaux socaux et blog à jour comme je peux !
Je ne suis même pas encore rentrée me poser en France, que tes lignes me donnent déjà des envies de repartir à l’autre bout du monde. C’est malin… (ok, c’est vrai, il m’en faut peu)
Merci pour ton récit, hâte de voir plus de photos (et des oiseaux), profite bien de la suite 🙂
Merci à toi, content que ça te fasse un peu voyager 🙂
J’admire comment tu as réussi à glisser au milieu de tout ton récit l’institut de recherche halieutique coréen. Un petit retour aux sources ? 😉
J’ai pris une photo ! Je reste attaché à l’océan 😉 Surtout avec un institut à deux pas d’un temple sur la mer !
Tu m’as rapporté la recette ultime du kimchi récupérée auprès d’une mémé coréenne, j’espère ?