Parce qu’il faut quand même rappeler que
Le débat autour de Rêver 2074 aura certainement engendré plus de téléchargements et de lectures que le silence pur. Chers concitoyens numériques, rappelons-nous… oh la vache, moi qui a toujours pensé que c’était Andy Warhol, mais non, fichtre, je viens de vérifier et c’est de Léon Zitrone : « Qu’on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L’essentiel, c’est qu’on parle de moi ! » Par les temps qui courent, surinformation, course au buzz, volatilité – quand on désapprouve, ma foi, il n’est de plus forte condamnation que le silence.
Mangez des frites.
Réponse générale, au-delà du « débat » parce que tu me sidères un peu là :
rapport silence et téléchargement? 🙂 ou alors tu veux dire qu’il faut critiquer un truc sans l’avoir lu et évalué pour être intègre? Ca serait bien que les pro et anti au-delà de télécharger lisent aussi le bouzin hein c’est plutôt bon signe ces téléchargements (vi je suis optimiste je considère que ça sera lu, même si un téléchargement surtout gratuit n’équivaut pas à une utilisation, « Récital pour les hautes sphères » ^^ )
« quand on désapprouve, ma foi, il n’est de plus forte condamnation que le silence. »
ouhlalala non, quand on veut combattre un truc, la seule chose pire que le silence c’est de défendre son point de vue sans aligner de faits et d’arguments vérifiables. Jamais rien de pire que le silence, sinon les positions tellement mal assises qu’elles desservent. La vie est un combat mais certains procédés invalident la justesse du combat.
Remarque, je me demande si tout ça n’est pas juste une excuse pour mettre un dessin de couille sous couvert de patate…
« la seule chose pire que le silence c’est de défendre son point de vue
sans aligner de faits et d’arguments vérifiables. Jamais rien de pire
que le silence, sinon les positions tellement mal assises qu’elles
desservent. La vie est un combat mais certains procédés invalident la
justesse du combat. » + 1
« Remarque, je me demande si tout ça n’est pas juste une excuse pour mettre un dessin de couille sous couvert de patate… » +2
C’est exactement un prétexte pour mettre un dessin de couille sous couvert de patate.
c’est un super prétexte <3
Plus sérieusement, en art et en culture, le silence, c’est la mort. Toute controverse alimente la machine à buzz. Si l’on veut vraiment faire du mal, se taire est plus assassin qu’autre chose. On l’a vu pendant des années dans le cas des razzies, qui s’alimentaient et se justifiaient des réactions scandalisées qu’ils généraient. Ma façon de lutter contre était précisément de ne jamais rien en dire, JAMAIS, même quand j’étais attaqué dedans. En art, la controverse donne envie au public d’aller voir.
Il va de soi que cela n’est valide qu’en art et ne se transpose pas aux grandes causes. Sinon je ne serais pas si vocal par ailleurs sur d’autres sujets. 🙂
Et quel est le débat ?
« les auteurs, des putes ou pas ? »
http://lioneldavoust.com/2014/les-riches-sont-mechants-il-faudrait-les-tuer/
L’un comme l’autre comptent parmi les plus vieux métiers du monde. ^^ Quant au contenu de ton billet, Lionel, je dirai que je l’approuve à 100%. Et j’ajouterai avec un peu de mesquinerie, sans doute, que les dits auteurs de SF qui ont hurlé au scandale devraient aller faire un tour sur vide-dressing.com. Histoire de sfaire taire leur frustration en s’achetant des fringues de luxe à moitié prix et d’arrêter de baver sur leurs petits camarades.
A la lecture (j’étais passé au travers), les auteurs sont des putes, mais ça c’est pas nouveau. Les plus grosses putes resteront toujours les lecteurs/consommateurs qui gueulent dans leur coin et se bougent pas le cul depuis leur petit canapé.
Et quand on est l’un et l’autre on est une double-pute.
Comme Double Dragon, mais en pute.
Trêves de plaisanteries. Je ne pense pas qu’il y ait de la jalousie là dedans. Je pense juste que c’est une histoire de ‘moralité’ (dieux que je déteste ce mot). Je comprends que ça ne puisse pas plaire à tout le monde, que certains se sentiraient ‘spoliés’ de devoir écrire pour une anthologie financée par un quelconque magnat.
D’autres peuvent y voir une opportunité (traduction à l’étranger notamment), voire parfois adhérer au projet.
Je n’émets aucun jugement et ne donne pas mon avis sur la question volontairement (ça ne ferait pas avancer le débat), mais je tiens simplement à mettre en évidence un point : chacun prend ce qu’il peut où il le veut et fait sa carrière comme il l’entend.
Les autres acceptent ou non, le débat peut (et doit !) avoir lieu, sinon nous n’existerions pas (auteurs/lecteurs/blogueurs).
A nouveau Lionel, je ne suis pas d’accord avec toi : le silence n’est pas la meilleure arme. La meilleure arme, c’est de gueuler, mais d’expliquer pourquoi. Ce qui compte, ça n’est pas tant la position que les arguments qui la soutiennent.
Ton truc pt pas se défendre c’est pas une dichotomie silence/prise de parole ou du moins le noeud est pas là-dedans; l’essentiel est surtout dans la modalité, la forme que prend la formulation de la prise de parole.
Je suis basique on a pas lu, vu, écouté un truc on peut pas faire une critique réelle de la chose en étant crédible (Degré zéro de l’intégrité intellectuelle). On peut parler qd même mais c’est de l’opinion.
Et merde une opinion n’est pas une position argumentée. Après ça pt tjrs gueuler, soit ça n’a pas de valeur (que je partage la position ou pas) ou soit c’est l’occasion de ressortir les squelettes du placard.
On est du niveau de « il faut brûler tel bouquin » sans l’avoir lu.
Tu veux faire comprendre à ceux « de l’autre camp » qu’ils sont tombés dans un piège, Lionel ? C’est gentil mais ça fait un moment qu’on s’en est aperçu. Merci d’appuyer là où ça fait mal. ^^
Potatoes gonna potate.
Dire « il faut brûler tel bouquin » est le moyen le plus sûr de ramener les gens vers ledit bouquin. Encore une fois, ce n’est valide qu’en art, et j’ajouterai, pour abonder dans ton sens, Nicolas, qu’on reste ici dans le domaine de l’art bénin. L’odeur de soufre allèche le public. Et je suis d’accord qu’il faut avoir lu pour critiquer (je n’ai dit que ça hier). Ca n’est pas la question: c’est une question de publicité.
Leo : En ce qui me concerne, je n’ai aucun problème à parler de Rêver 2074, puisque je n’ai pas de problème avec l’initiative. Je crois par contre que les vives réactions opposées, dans ce genre de cas, ne font que donner de la publicité à un projet, ce qui n’était probablement pas l’intention. Enfin, il n’y a pas de « eux » et « nous » dans ma vision du monde. 🙂
Bref, tous à poil ! Mais dans des draps de soie. <3
CA C’EST DU BUZZ MA COU…. euh… MA PATATE
Ce genre de buzz est vide, de sens comme d’intérêt. Le silence qui s’ensuivra, lui, sera bien définitif.
Je ne suis toujours pas d’accord avec toi :
-dès lors que c’est la démarche qu’on critique, il n’est pas nécessaire d’avoir lu le livre. Sa qualité littéraire n’est pas un critère. A la rigueur, les participants du projet objecteraient la nature subversive des textes, ça mériterait de vérifier cette affirmation, mais comme ça n’est visiblement pas le cas, on se fiche du contenu.
-non, toute publicité n’est pas bonne à prendre. On pourrait d’ailleurs te répondre que la publication de cette anthologie est contre-productive puisqu’elle donne un point d’appui pour rappeler à quel point l’industrie du luxe est obscène, que les riches se goinfrent sur notre dos et organisent une propagande pour nous maintenir dans le moule de la société de consommation.
Sinon, je suis d’accord qu’il n’y a pas de « eux » et « nous » objectif et intemporel. Cela dit, quand on dressera les barricades, on verra bien qui sera de chaque côté.
… ou a faire parler des auteurs desdites critiques incendiaires…
Bien sûr qu’il faut lire le livre pour critiquer la démarche. Parce que tout ce que je vois dans ceux qui critiquent la démarche, c’est des préjugés sur le contenu lui-même, pas sur la démarche. Ils savent de quoi ça parle sans lire, et prétendent savoir aussi ce qu’est le luxe (et manifestement, ils ne le savent pas. D’ailleurs les auteurs ne le savaient pas vraiment avant d’y avoir été confrontés, puisque nous avons à peu près tous les mêmes oeillères dans ce domaine.).
Oui ! Oui…….. et ……… oui !!!
L’art a toujours fait appel à des mécènes fortunés pour sa promotion (quelle grosse pute ce De Vinci).
En quoi un auteur qui écrit dans une anthologie pour le luxe serait il plus une pute que le mec qui y bosse pour un salaire plus ou moins minable ? Le système est pourri certes. Mais vous tirez sur les mauvaises personnes je pense.
« les auteurs, des putes ou pas ? » Francísz Barbapúsz, you made my day 🙂
Ce que j’essaie de vous dire, c’est qu’on donne tous du buzz à l’antho, les contre comme les pour. N’étant pas contre, pour ma part, je n’ai pas de mal à en parler, je suis en accord avec moi-même. Quand j’exprimais mon désaccord envers les razzies, je n’en parlais pas, parce que c’était pire que faire le dos rond. Comme je ne parle jamais des critiques négatives idiotes sur mes livres (« y a tro de mo compliké »)
Oui, toute publicité n’est pas bonne à prendre. Mais ça, c’est à celui qui la reçoit d’en juger et de sonder son âme et conscience. Le fait est qu’elle existe. Et que nous, chacun de nous, nous pouvons décider si nous l’alimentons ou pas, si nous alimentons le jeu global de la communication. (Encore une fois, en art. Dénoncer faire circuler les pages sexistes de RdC me semble au contraire un devoir civique.)
Sinon, avertissement générique, les rhétoriques guerrières et les sentences voilées commencent à me fatiguer. Pour poursuivre la discussion, je vous saurai gré d’éviter ou de clarifier vos sous-entendus, ou de quitter ces fils de discussion, sur lesquels tout a été dit.
A part les patates.
Après, si la question du buzz vous intéresse, et du buzz autour de l’antho plus précisément, on trouve des articles intéressants sur la question sur le net. Des gens qui ont analysé la démarche de communication autour du projet.
@ Olivier
Heu… je t’assure que ce qui me gêne, c’est la démarche. Que des
industriels du luxe embauchent des auteurs littéraires pour réaliser un ouvrage de propagande qui présente sous un jour favorable une industrie inutile, dommageable et qui nourrit la domination culturelle du capitalisme, c’est une horreur (à mes yeux en tout cas), quelle que soit la qualité littéraire des textes.
De même, il n’est pas nécessaire de connaître les secrets de
fabrication et les réseaux de distribution des produits de luxe pour former un jugement politique sur cette industrie. Ce qui est en jeu, ça n’est pas le professionnalisme des artisans ou que sais-je encore, ce sont les effets de système générés par cette industrie.
@ Véronique :
On est d’accord, les vrais coupables, ce sont les industriels.
@ Lionel :
J’ai l’impression que je ne comprends pas ton sous-entendu
concernant les sous-entendus. 😉
Ah nan, Lionel, j’ai pas le temps pour 180 commentaires, ce matin! 😀
(En principe, moi non plus…) 🙁
Je suis pas sûre qu’on ait besoin du capitalisme pour avoir une industrie du luxe hein…
Arnaud, tu es visé, je parle des barricades.
Anne : MOI NON PLUS bordel, j’aurais dû mettre une photo de chaton pour rééquilibrer l’espace-temps d’Internet.
Arnaud : sauf que tu ne sais pas ce qu’il y a dans les textes, tu ne sais donc pas de quoi ils parlent. Ce n’est pas une question de « qualité littéraire », mais de propos.
Mais c’est incroyable le problème est à partir de l’un de présager de la qualité de l’autre. On pt critiquer la démarche sans avoir lu le livre mais on a un paquet de fois le livre critiqué sans qu’il ait été lu. Mais ça semble perturber que moi.
Le truc qui serait bien ça serait d’isoler le côté art et le coté publicitaire/démarche stratégique de lobby pour ne pas basculer de l’un à l’autre système quand c’est arrangeant. J’adore Michel Ange, il répondait à des commandes, ça l’a pas empêché d’être personnel et artistique.
Si l’on se place littérairement, ca serait pt être bien d’étudier le côté littéraire des textes puis de relier éventuellement avec la démarche particulière du projet pour établir des liens, dans un sens ou dans un autre, et pourquoi pas en arriver à des questions idéologiques. Au moins ça ressemble à un dispositif critique potable.
Je te suis pour le côté publicitaire, je m’oppose pour le côté juger littérairement une oeuvre sans l’avoir lue (pis alors le côté qu’on voit passer : je ne peux pas lire ça, ça va me contaminer. WTF, lire Céline c’est devenir antisémite et tt ce folklore ? ou dernièrement attention je suis un fou je vais lire ce truc, on va pas filer une médaille aux gens pour avoir un minimum d’exigence intellectuelle avant de se prononcer sur qq chose)
Le débat est d’une pauvreté argumentative crasse, on ne dépasse pas le niveau d’un café du commerce ou de la réunion de famille avec tonton Georges le coco qui s’engueule avec tonton Jean-Edouard le patron.
Comme on a une hydre à deux têtes ft faire extrêmement attention à garder à l’esprit les deux aspects différents du problème.
De façon générale et je prends de la distance, et ce qui suit n’a rien à voir avec la qualité potentielle littéraire de Rêver2074, quand un lobby fait un truc, se taire équivaut à laisser l’opération se dérouler ou s’y opposer en pratique risque d’augmenter le degré de retentissement. Dans ce cas précis, à mon avis, ils s’en foutent un peu, on n’est pas le public visé. C’est typiquement le genre d’occasion où il s’agit de déterminer en son âme et conscience le moindre mal. La sincérité et la conviction toutefois ne font pas la valeur d’une position, des faits, des arguments vi.
Puis bon, avoir un ordinateur, pour certains, ça peut être considéré comme du luxe. Et je mets du parfum, qu’on m’offre à mes anniversaires, pourtant, c’est un luxe. C’est inutile (bon je pue un peu moins dans les salons, c’est mieux), c’est cher. Les bijoux, on peut au moindre prétendre que c’est de l’art :p
Le résumé de cette conversation tient en 3 mots Anne Fakhouri : smoking, patate et pute. Le reste est superflu (un peu comme ces Louboutin que je voudrais pour mes 30 ans).
En revanche, j’aimerais qu’on arrête de dire que ceux qui critiquent sont « jaloux » ou « mesquins ». On peut l’ouvrir sur un principe sans y mettre rien de personnel. Et c’est, en plus, une terrible insulte, pire encore que les critiques qui « nous » sont faites. Merci.
———— STOP ————————–
*Votre attention SVP*
Le débat « lire ou pas » a déjà eu lieu hier, la nature du luxe, les intentions, etc. Je vous invite à lire ce fil de commentaires-là, où le sujet a été couvert en long et en large. Ne refaisons pas exactement le même débat qu’hier, ça ne sert à rien. Si vous voulez commenter, lisez ce fil, regardez ce qu’il en est sorti, PUIS, seulement, ajoutez votre pierre si vous en avez une nouvelle.
Ceci est un message de l’Amicale du Rapport Signal-Bruit, qui vous aime.
t’as oublié couille, je trouve ça dommage
Pardon, je dépose une patate en hommage 🙁
c’est « inclus » dans patate
(Anne : je suis d’accord, et c’est pour ça que je ne dépasse pas le mot « amertume » pour ma part, qui peut d’ailleurs concerner l’état du monde en général.)
je préfère l’inverse^^`
est-ce qu’on peut continuer à dire n’importe quoi quand même ? Je suis pas sûre…
Ce thread est précisément destiné à dire n’importe quoi pour relâcher un peu de pression après hier. 🙂
on peut toujours dire n’importe quoi, qui s’apercevra de la différence par rapport à d’habitude ?
Ok, je résume alors : « Les auteurs, des putes ou pas ? Oui, mais seulement en smoking quand les patates sont incluses dans les couilles »
Je termine avec un élément que je trouve neuf ! ce que je trouve bizarre c’est de pas avoir vu passer une critique qui ne réfléchisse au luxe ou à l’utopie dans le corpus de la SF, si l’on considère que le luxe est lié à une économie de la rareté y a plein de truc qui s’y rapporte. Bref, je m’attendrais à voir un peu circuler « Culture » « Dune » etc. mais bon je suis en plein délire journalistique, je dois purger Kessel de mon système. C’est un peu con y avait moyen d’avoir des choses intéressante pour le genre, maintenant.