La lettre à mon pirate a faire émerger la grande nécessité de remettre un peu à plat l’état actuel de mes éditions numériques ; j’avais un vieil article sur le sujet, âgé de trois ans, lequel n’était plus du tout au goût du jour. Du coup : le voilà toiletté version 2016, même si le fond reste plus ou moins le même. J’attire tout de même ton attention, auguste lectorat, sur un nouveau paragraphe qui fait son apparition :
Un mot important sur ce dernier point [le fait que l’auteur peut refuser l’édition numérique si les conditions ne lui conviennent pas – il faut lire l’article d’origine en entier quand même, hé], qui peut entraîner une situation pour le moins paradoxale. Certains publics brandissent beaucoup le numérique comme un moyen pour l’auteur de s’émanciper (ça reste sévèrement à prouver en France) et comme un encouragement à rompre avec les éditeurs supposés léonins pour faire valoir leurs droits. On mélange parfois le piratage là-dedans, en supposant que le téléchargement illégal fera changer les pratiques éditoriales. Pourtant, quand l’auteur défend ses droits, justement – en ayant le courage de refuser une édition numérique à des conditions qui ne lui conviennent pas – il devient dans ce cas triplement perdant : non seulement il n’a pas son édition numérique, mais en plus on le pirate, pratique qui effraie le monde éditorial encore davantage et conduit à restreindre encore plus les rémunérations.
Voici donc : ma position sur de potentielles éditions numériques.
Pour discuter, faisons-le ici, dans ce fil de commentaires-là, version 2016.
Best. Illustration. Ever.
Pour mon édification, quels sont les points possibles d’insatisfaction pour une version numérique de ton point de vue ?
Est-ce un question de droit ou de modèle économique ?
Un question de qualité de l’ebook ?
Un problème sur la diffusion ?
Le non engagement de l’éditeur papier dans la version électronique ?
Car je reste étonné que si peu de tes textes soient en numérique alors que le sujet de l’e-book semble t’intéresser.
Deux choses en particulier me font refuser un contrat numérique :
– une rémunération insuffisante (égale au papier, en gros)
– une cession de droits sans limite de durée (en papier, on peut récupérer ses droits s’il y a défaut d’exploitation ; c’est impossible dans le numérique puisque, de base, l’édition est toujours disponible, même s’il n’y a plus d’efforts de commercialisation – et qu’on voudrait bien récupérer les droits pour redonner une vie au livre, par exemple)
« égale au papier, en gros » => en valeur absolue ou en pourcentage ?
Pour le second point, je vois effectivement le souci. C’est long l’éternité, comme disait Sisyphe. ^^
Ils te proposent des contrats avec cession des droits illimitées ? Même pas un truc genre « deux ans, reconduit tacitement » ?
Julien : en pourcentage.
Xavier : certains éditeurs ne mentionnent effectivement pas de clause d’extinction. (Mais c’est de plus en plus rare et on peut la faire ajouter de plus en plus facilement, heureusement.)
Certains auteurs, qui ne sont pas des auto-édités, j’entends, gèrent eux-mêmes leurs droits numériques, je pense à Jean d’Aillon, qui a fait ce choix justement pour les raisons que tu donnes.
Sinon comme le suggère ta page avec les articles plus anciens, il y a Multivers Editions 😀
(et toi, tu en es où dans ton projet numérique ?)
Comme je disais, j’essaie d’abord de trouver des ententes satisfaisantes pour tous avec les partenaires historiques. 🙂
ils sont durs à convaincre apparemment lol