Ha, auguste lectorat ! Croyais-tu que j’allais seulement te donner des « Dieux sauvages » pendant toutes ces années ? OK, j’avoue, je le croyais aussi (et je ne râle absolument pas), mais une superbe proposition est arrivée : les éditions Hélios me font l’immense plaisir, honneur et privilège de rééditer en poche la novella (court roman) Les Questions dangereuses, publiée en 2011 dans l’anthologie De Capes et d’esprit vol. 2, dirigée par Éric Boissau et publiée chez Rivière Blanche.
Je suis ravi car Les Questions dangereuses fait clairement partie de ces textes où je me suis dit, comme pour « Tuning Jack » ou « L’Île close » : « c’est une idée vraiment trop stupide pour que je ne l’écrive pas ».
De quoi ça s’agit
Ah, Batz ! Clerc, moine – que dis-je, philosophe ! – ce sont là les métiers à haut risque, non le nôtre. Nous au moins n’avons jamais aucun doute dans le maniement des armes, mais eux qui mijotent avec elles continûment sans jamais y échapper finissent par confondre Question et Réponse, oubliant qu’il y a l’extrémité que l’on empoigne et celle avec laquelle on tue.
Dans un Royaume de France où le plus grand danger n’est pas la rapière, mais une Question à laquelle on ignore la Réponse, Thésard de la Meulière et Batz d’Arctangente sont mancequetaires du roi : les plus fins esprits de la ville de Panâme, dévoués à la protection de la reine. Quand un meurtre ignominieux se trouve commis aux funérailles d’un héros national, Thésard se lance sans hésiter dans des investigations qui l’amèneront à dévoiler un complot d’envergure mondiale – et où son cerveau pourrait bien finir par couler par ses oreilles.
À propos de cette édition
Cette version chez Hélios sera augmentée d’un long entretien avec Nicolas Barret, où l’on causera de la vie, de l’univers et du reste (je m’avance moyennement, là). Actuellement, le texte seul reste disponible en numérique aux éditions ActuSF (disponible chez tous les bons disponibluteurs) et dans l’anthologie, bien sûr, mais cette version-là aura la superbe classe d’une splendide illustration réalisée par Ammo, tiendra tout seul sur une étagère (avez-vous remarqué qu’une liseuse ne tient pas toute seule ?), il y aura l’entretien qui révélera plein de secrets honteux sur moi1, et j’avoue que j’ai ri tout seul en relisant une vanne que j’avais oubliée en parcourant le texte juste avant de rédiger cette note de blog, et ça, auguste lectorat, dans le métier, on appelle ça UN PUTAIN DE BON SIGNE.
Enfin bref, vous aurez compris que j’essaie de vous dire que c’est bien, forcément, mais Les Questions dangereuses fait partie des textes idiots que je suis vraiment fier d’avoir commis, et j’espère que vous aurez autant de plaisir que moi à le (re)découvrir, sachant qu’il est annoncé en papier chez Hélios pour, donc, janvier 2019.
Hardi, mancequetaires, ne vous posez pas de Question, la Réponse est l’achat de ce livre. Qui sait ce qui pourrait arriver sinon.
On en reparlera d’ici là, bien sûr.
- Dans la limite des stocks disponibles. ↩
« Lionel, aimerais-tu être lu en 1640? »
J’aurais une vache d’avance de droits d’auteur depuis trois siècles et demi, hé.
@ActuSF La cour est vraiment chouette !
Je le veux!!!
Coooool ! Merci à toi 🙂