Peut-être avez-vous suivi que l’année dernière s’est tenue la première édition des états généraux de l’imaginaire, un mouvement informel (mais fédérant une grande partie de la profession) visant à évaluer et comprendre la place de nos littératures en France1. Je résume l’argumentation, mais elle était, en gros : nous avons l’impression que nos genres sont tenus à l’écart des grands médias par rapport au poids culturel (et économique) qu’ils représentent. Avant de déclencher des actions, commençons par rassembler des faits objectifs (des chiffres) pour voir exactement où en est la situation.
Cette initiative s’est pérennisée sous le nom plus clair, indiquant sa mission, d’Observatoire de l’Imaginaire. L’information est passée en fin d’année dernière et elle a peut-être échappé, donc ça vaut le coup de la rappeler : l’Observatoire a rendu ses chiffres et conclusions pour l’année 2018. On peut les consulter librement ici.
Parmi les chiffres saillants, on peut retenir qu’une bonne moitié de l’édition en France est francophone en nombre de titres (mais cela entraîne nécessairement la question du volume) ; un cinquième des livres de littérature blanche sont en réalité des romans d’imaginaire. Et nous avons encore pas mal d’efforts à faire en termes de parité.
Consulter le résumé des conclusions et lire la présentation de l’Observatoire (chaudement recommandé, ce n’est pas long).
En ce qui concerne la parité, j’ai l’impression (quelqu’un me corrigera si je me trompe) que le ratio hommes/femmes ressemble à celui des éditeurs/éditrices. Peut-être faudrait-il plus de femmes à la tête des maisons d’édition pour que les chiffres bougent sensiblement?