Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s06e11 – Volume et vitesse d’écriture« .
Comme toujours dans Procrastination, pas de normes, le moins possible de prescriptions, mais une interrogation sur la tendance à la compétition sociale pour écrire le plus, ou le plus vite possible : quel effet annoncer votre wordcount sur Twitter peut-il avoir sur votre cerveau ?
Mélanie reconnaît l’effet d’émulation chez certains auteurs, mais ne s’est jamais sentie à l’aise avec cette pratique, qui peut donner à ceux et celles dont le rythme est différent une impression d’inaptitude. Certains projets et certaines façons de travailler peuvent nécessiter un temps de maturation incompressible.
Estelle loue l’entourage virtuel et le soutien communautaire que l’on peut tirer d’une telle communication quand on ne bénéficie pas d’un milieu qui partage ses passions ; mais avertit qu’un mot écrit n’est pas forcément un mot qui reste dans un manuscrit.
Pour Lionel, le rythme varie énormément au cours d’une journée de travail, de l’écriture d’une scène ou d’un livre, et la moyenne horaire est une métrique trompeuse, surtout que « rentrer du signe » n’est pas l’intégralité du métier. Il avance toutefois les vertus qu’il trouve au fait de s’astreindre à un certain rythme soutenu.Reférences citées
– Le NaNoWriMo, https://nanowrimo.org
– Stephen King, Écriture
– Terry Pratchett
Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :
Bonne écoute !
Comme toujours, c’est excellent. Merci.
Je comprends ce que tu veux dire quand tu parle de l’éditeur en toi qui peut limiter le « flow » durant l’écriture. Moi aussi j’ai un éditeur sur l’épaule qui surveille (un genre de double forcément diabolique 😉 ) mais je n’ai jamais mieux écrit que depuis qu’il est là. Cela fait que j’écris plus lentement qu’il y a 10 ans, mais plus efficacement. Car il me permet de « naturellement » éviter des embuches (de point de vue par exemple). ce qui rend les corrections plus faciles (et donc plus rapides aussi).
C’est un équilibre personnel à trouver, car ça m’est arrivé de trop l’écouter et là effectivement, l’écriture devient pénible et fastidieuse.
Tout à fait d’accord évidemment sur cette question d’équilibre ! Réduire le nombre d’erreurs « faciles à éviter » permet de se faciliter le travail à la correction. Bien évidemment, il ne faut pas que ça paralyse au point de trop conscientiser le processus créatif. Pour cela, hélas… il n’y a d’autre solution que d’en faire, et d’en faire encore, pour incorporer la technique jusqu’à en faire des réflexes.
J’ai pourtant essayé de ne pas être tout à fait d’accord avec toi, mais…
Je tente un parallèle :
Une session d’écriture c’est comme un match de boxe. Ça se passe mieux si tu as des réflexes musculaires, et pour ça il a fallu répéter des centaines de fois les mêmes gestes à l’entraînement. La différence dans l’écriture, c’est que c’est difficile de s’entraîner (tu dois avoir des dizaines d’articles sur ton blog à ce sujet) et donc il faut beaucoup pratiquer pour qu’avec l’expérience, certains réflexes soient si intégrés qu’ils ne créer pas de blocage.
Finalement, je crois qu’on est d’accord… 😉