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Hé, auguste lectorat ! Tavu, j’ai pas disparu, j’ai promis que je reviendrais. Et, après un nombre certains de pérégrinations, me voici de retour à Melbourne, posé pour reprendre des activités (semi) normales, soit, typiquement, enquiller la longue et dernière ligne droite de « Les Dieux sauvages » V, La Succession des Âges.

J’avoue qu’après plusieurs années à vivre entre deux hémisphères (Melbourne, c’est à 17000 km de Rennes, à la louche), la perspective de boucler enfin cette longue transition, retardée en outre par les deux ans de COVID, est un énorme soulagement. Le container transportant ma vie matérielle a quitté Singapour (jusqu’ici, tout va bien) pour arriver chez nous le 15 octobre, sauf attaque de megashark, ce qui marquera enfin mon établissement à demeure (son arrivée, pas le megashark), même si j’ai déjà quitté administrativement le sol français, et que je découvre avec ébahissement (non) combien en France, on complique de façon proprement criminelle la vie des auteurs (il est plus simple pour tous mes partenaires de me payer en tant qu’auteur « australien » plutôt que français, ce qui est quand même un colossal problème – je vous raconterais bien en détail la fluidité du système ici, mais j’ai peur que ma mère me déshérite) (Maman, si tu lis ça, je plaisante, tu sais comme je t’aime et comme je vénère Voltaire, Lavoisier et Francis Lefebvre)

Hémisphère sud oblige, l’air ici est au printemps ; le ciel est bleu (le temps est bon), les jours rallongent, notre morceau de colline est empreint d’un calme surréaliste, les routes australiennes s’ouvrent partout autour sur des milliers de kilomètres de verdure, d’océan et de bush. Posé à demeure, je vais pouvoir faire davantage connaissance avec mon pays d’adoption.

Et dans l’immédiat, en octobre, en profiter, ce sera l’occasion d’aller à ça :

(Vous avez vu ce magnifique design an 2000 vu depuis 1985 ?) C’est génial de pouvoir enfin voir une PAX en vrai après toutes ces années passées à suivre Penny Arcade, en y allant, en plus, costumés. Vous me verrez en photo si vous êtes sages !

Au revoir et bonjour, comme toujours.