Et voilà – la plupart de mes affaires ont été emballées et sont en route vers leur transport maritime, pour une arrivée prévue dans quatre mois à Melbourne. 247 colis, dont 160 de livres. Les émotions sont évidemment intenses cette semaine – c’est leur absence qui serait inquiétante ; quitter une ville où l’on a passé vingt-cinq ans, où l’on a été étudiant puis où l’on est devenu adulte, qui est devenue, sans s’en apercevoir, une partie de soi, et où, surtout, résident des cercles d’amis phénoménaux (énormes cœurs sur vous toutes et tous) ; s’éloigner de tout son entourage et de sa famille, tout cela est appelé à brasser beaucoup de choses. Ambiance charge émotionnelle cumulée des épisodes finaux de toutes tes séries préférées. Mais la vie me donnera moult et fréquentes occasions de revenir, et, pour tout le mal que j’en dis aussi, je suis infiniment reconnaissant à la communication instantanée de notre époque pour maintenir des liens par-delà l’autre bout de la planète : bref, je réitère, mais que personne n’imagine être débarrassé.e de moi (sorry not sorry).

Je déteste les entre-deux – j’aime être posé à un endroit, posséder mon “territoire” – mais c’est par conséquent une intéressante leçon de patience à recevoir. Et surtout, de splendides voyages m’attendent dans les mois à venir, de magnifiques aventures avec ma chère et tendre avec qui nous allons enfin pouvoir vivre sans l’épée de Damoclès du prochain avion, et de nouveaux défis, de nouveaux apprentissages attachés à l’établissement permanent dans une autre nation.

Puissé-je conserver toujours l’intelligence et la passion de m’y ouvrir, et de ne pas voir l’inconnu qui se dresse devant moi, mais tout le potentiel qu’il recèle !

Citations fixées au-dessus de mon bureau depuis des années (j’en ai depuis longtemps perdu les sources).

Peut-être documenterai-je mon établissement là-bas, partagerai-je à quoi la vie en Australie ressemble vraiment, à présent que c’est concret. (Ça vous branche ou bien pitié, non, t’en parles assez comme ça ?)