En voilà de la musique qu’elle respire la joie de vivre, avec des titres charmants et évocateurs comme « Lung Fibrosis » ou « Costochondrial Separation », et avec une image de couverture qui évoque tout de suite les petits oiseaux et les licornes et pas du tout des univers en état de mort tiède dont les astres sont trop lointains et arides pour jamais pouvoir soutenir la moindre forme de vie –
Void Stasis est un collectif de dark ambient dont le premier album, Ruins, avait déjà fait parler de lui, mais le suivant, Viral Incubation, est un petit chef-d’œuvre du genre, incroyable et glaçant hommage à toutes les horreurs de SF type Alien : l’expédition arrive sur la planète, découvre des trucs extraterrestres anciens, cosmiques et indicibles, ça tourne au drame atroce, et elle s’en tire de peu dans le sang, les larmes et les explosifs. Absolument pas recommandé pour écrire des scènes ensoleillées et guillerettes, mais si vous versez dans le glauque ou l’horreur, c’est juste parfait (pas du tout invasif pour l’esprit, donne juste assez de textures pour le concentrer). Bizarrement, je tourne beaucoup à ça pour certains passages de La Succession des Âges.
Si vous ne connaissez pas encore, vous pouvez en profiter pour jeter un œil à la page Bandcamp du label Cryo Chamber, éditeur de Void Stasis et autres artistes du même tonneau comme Atrium Carceri ou (mon autre chouchou du moment) Tineidae – j’ai à peine commencé à mettre le doigt dans la machine mais il y a de quoi peupler quantité de sessions d’écriture sinistres – ou de méditations aux frontières des ténèbres.