Auguste lectorat, j’aborde dans des terres inconnues, l’espace liminal où s’évanouit le temps dévoré par le passage à l’heure d’été : à partir d’aujourd’hui et pour une semaine, mon mail sera indisponible. Je ne sais pas si les messages envoyés malgré tout (fous que vous êtes, prêts à braver tous les interdits) me parviendront une fois les interrupteurs rebranchés, ou bien s’ils seront condamnés à errer eux aussi en compagnie de Lucien, hurlant leurs octets au vide. J’espère que la coupure de service sera suffisamment brève pour que le flot engorgé se déverse à nouveau dans mon inbox en une rafale de tintements électroniques, mais on ne sait pas, on ne sait rien, c’est l’angoisse de la nature humaine.
Pourquoi ? Vous êtes sûr·e que ça vous intéresse ? Nan, parce que bon. OK, vous l’aurez voulu. Après avoir déménagé mes possessions terrestres et ma splendide personne, je déplace mon compte Apple de la France à l’Australie, or, pour des raisons abyssales connues seulement de Steve Jobs, je dois lui refaire une presque totale virginité, c’est-à-dire : annuler tous mes abonnements en cours. Dont mon espace disque sur iCloud, lequel gère et stocke aussi le mail de lioneldavoust.com. Théoriquement, je pourrais toujours envoyer et recevoir, sauf que 5 Go gratuits, mon copain, ça suffit tout juste à faire rentrer le projet Scrivener de « Les Dieux sauvages », alors on cause pas de toutes mes archives. En conséquence, je serai incapable d’écrire sur mon espace cloud pour cause de quota dépassé, et ça inclut les mails.
Si tout va bien, ça reviendra donc dans une semaine, le temps que tous mes abonnements s’arrêtent et que je fasse la bascule. « Si tout va bien » étant une phrase extrêmement dangereuse à prononcer dans un cadre informatique, un peu moins quand même chez Apple, mais bon.
Priez pour moi.