Je sais pas quoi vous dire, parce qu’honnêtement, there’s a lot going on on my end. J’ai aussi trop de réflexions malformées sur le rôle collectif que nous jouons dans les intolérances et comment elles nourrissent les radicalisations pour que nous en soyons arrivés là, mais je ne vais pas prétendre que j’ai assez de cerveau là maintenant pour tenir un discours subtil et intelligent sur un blog alors que ça serait probablement un essai de sociologie à documenter vraiment ou un roman super réfléchi et choral et de toute façon j’ai peut-être tort donc bon.

Bref, je réitère les mots de la dernière fois. Je vis à 17000 km, loin de ce qui se passe en France – ce qui ne m’empêche pas de voter, par Internet cette fois, alleluia ! – avec la sécurité d’être bientôt binational. Mais à ma minuscule échelle, si cela peut nourrir votre réflexion, rappelons par exemple, qu’entre moult autre choses, le RN veut interdire la double nationalité (et potentiellement forcer les Français de l’étranger à choisir entre leurs deux patries). À l’échelle de mon microcosme, cela signifierait donc que moi, auteur français vivant à l’étranger, écrivant de la fantasy sur un jalon important du patrimoine français (Jeanne, hein ?), défendant l’imaginaire français et ayant résolument choisi la langue française pour mon travail alors que je pourrais écrire en anglais (avec le marché qui va avec, hein), portant un nom on ne peut plus franchouillard1, investiguant les potentielles ouvertures pour l’imaginaire français à l’étranger, me trouverais forcé de choisir entre la nationalité française et l’australienne2.

Que puis-je vous dire ? Ma foi, si la France ne veut plus de moi avec tout ça, je ne vais pas la forcer, hein. Je vais la laisser avec ses décisions. Le monde est vaste et j’ai la chance d’en voir un autre bout. Et je suis pas mal fatigué.

Humeurs du moment :

Et surtout ça :

Auguste lectorat, on est dans la merde. Va voter, s’il te plaît.

  1. Davoust, c’est mayennais et sarthois ; d’après des études généalogiques réalisées par un cousin, il semblerait que nous remontions à une longue lignée de chaudronniers, ce qui me permet de clamer que je descends d’une longue lignée de métalleux.
  2. Que je n’ai pas encore, je suis actuellement résident permanent, mais les dernières démarches nécessitent surtout d’avoir passé un temps de séjour sur le territoire.