Dernière (longue) ligne droite d’écriture pour La Succession des Âges

Grande nouvelle, mes amis ! J’ai réparé le distributeur de poison Les corrections personnelles des 3,2 premiers signes de La Succession des Âges (soit les six premiers actes) sont terminées ; l’énorme tas de 20 cm de haut que j’ai pu montrer parfois en visio se trouve à présent tout entier sur un coin du Starship (mon bureau), davantage par prudence que par réel besoin, car je doute de retourner à mes mentions manuscrites.

Ce qui signifie qu’il ne reste « plus que » :

  • La construction des deux derniers actes + épilogues : c’est fait (autant que possible, cf infra) ✅
  • L’écriture des deux derniers actes (je fais chauffer la Freewrite et le Micro Journal),
  • Mes corrections personnelles là-dessus, et l’intégralité des corrections éditoriales (ces étapes se déroulant sans doute en parallèle),
  • Réfléchir à mes choix de vie.

On n’y est pas encore, donc, mais ça reste une étape majeure, et un gros basculement de mode de travail. Cette étape est affectueusement appelée « DLD » dans mes notes (Dernière Ligne Droite).

Au final, j’aurai coupé dans la masse des six premiers actes l’équivalent d’environ 600 000 signes, soit en volume plus de la moitié du tome 2 entier. Je n’ai pas spécialement coupé de scènes entières ; j’en ai même ajouté quelques-unes, mais j’ai réécrit en profondeur pas mal de passages pour des questions de concision et d’énergie. Plus coupé beaucoup de précisions inutiles. Sur un tel volume, cela équivaut donc à 300 pages mises bout à bout. Ce qui est assez terrifiant avec un projet de cette envergure, c’est que l’effet papillon intervient de façon disproportionnée : un léger ratage de mise en scène en amont peut conduire à un déraillement catastrophique 500 pages plus bas. Donc, on enferme le papillon, on répare les voies, et on remet le train.

Et donc, non seulement cela, mais, reprenant mon seigneur et maître Obsidian, j’ai donc clarifié et effectué l’architecture globale des deux derniers actes restant à écrire, avec une esquisse de chapitrage, autant que possible. Autant que possible, car : avec une histoire aussi vaste, une forme en roman choral et cette fin qui doit renouer tous les fils lancés depuis le tome 1 + les fils spécifiques à cette fin, les influences des trames narratives les unes sur les autres vouent toute planification de détail à l’échec (en tout cas pour moi au stade où se trouve mon cerveau). Comme je le redécouvre régulièrement, écrire trop séparément les fils narratifs les uns des autres conduit inévitablement à une influence imprévue des uns sur les autres, ce qui exige des réécritures / corrections importantes qui réduisent à néant l’avance que l’écriture en isolation était censée me donner.

À présent, la plupart des scènes, des chapitres, vont exiger à nouveau une construction de détail (d’une heure à une journée) pour présenter du mieux possible les grands événements censés se produire, c’est-à-dire d’une manière qu’on va espérer intéressante et fun. Il reste beaucoup de choses que j’ignore, mais ce sont des choses que je peux déterminer le moment venu (« quelle est la couleur de la porte ») Vs. des choses qu’il me fallait savoir en amont pour pouvoir tout articuler (« quelles répercussions globales pour la révélation de X, influant le parcours de l’intrigue »).

Une structure de choses pour des machins (Obsidian Canvas)

Au final, ce tome 5 fera environ 57 chapitres + épilogues – oui, au pluriel, pour, euh, les… survivants. Et sous réserve, donc, des réalités de terrain. À titre de comparaison, La Messagère du Ciel en comptait 25, Le Verrou du Fleuve 16, La Fureur de la Terre 27, L’Héritage de l’Empire 31.

Ce qui a suscité ceci1 que, vraiment, honnêtement, je n’avais pas calculé :

ça n'est donc officiellement plus une pentalogie. Avoue.

Morgan of Glencoe (@morganofglencoe.bsky.social) 2025-03-04T09:33:20.337Z

Euh. Je.

À ce stade, je finis, je… livre (ha, ha), et on verra.

Avanti.

2025-03-05T00:10:06+01:00mercredi 5 mars 2025|À ne pas manquer|2 Commentaires

Procrastination podcast s09e12 – Le récit choral

procrastination-logo-texte

Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s09e12 – Le récit choral« .

Procrastination a déjà parlé de fils narratifs ; ici, il s’agira de se concentrer spécifiquement sur la technique du choral, en particulier les techniques et approches pour gérer les alternances de points de vue spécifiques de la forme.

Pour Lionel, il est crucial que chaque point de vue ait sa propre histoire à raconter, mais il convient aussi de l’emboîter de façon complémentaire avec les autres pour créer une narration d’ordre supérieur. Il propose quels points techniques à surveiller et des astuces.

Pour Estelle, la forme est super ludique ! Elle est aussi très puissante pour relancer une intrigue et le rythme d’une narration. Elle avance aussi, au-delà de ces aspects techniques, la dimension symbolique des alternances de points de vue, parfois peu utilisée et à ne pas négliger.

Mélanie détaille un exemple intéressant du procédé vu en traduction.

Références citées

  • « Game of Thrones », saga de G. R. R. Martin

  • « Les Archives de Roshar », saga de Brandon Sanderson


Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2025-02-25T05:17:47+01:00lundi 3 mars 2025|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s09e12 – Le récit choral
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