Obsidian a maintenant des bases de données natives (en bêta)

La capacité d’interroger et classer ses notes selon des critères spécifiques représente de longue date une sorte d’étape majeure dans une application de gestion de la connaissance ; cela transforme un environnement d’écriture en base de données, et c’est à peu près l’apanage de Notion – et leur coup de génie qui les a faits décoller il y a des années. Concrètement, cela permet de transformer une masse de fichiers texte en un tableau récapitulatif que l’on peut classer à son gré ; du paquet de notes à la feuille Excel, en résumé, et cela peut s’avérer extrêmement puissant pour obtenir une vue synthétique de son bazar.

Avec ça, vous pouvez par exemple

  • Construire un tableau récapitulant tous les livres que vous avez lus, analysés, mais aussi ceux qui vous font de l’œil, et les classer selon vos propres critères de thèmes, appréciation ou date de sortie
  • Récapituler des entrées de journal par thème, niveau d’énergie ou de moral, sur une plage de dates donnée
  • Construire l’inventaire des pièces d’une collection (pour ma part : home studio)
  • Prendre de la hauteur sur les notes d’un univers, en croisant les événements majeurs, les lieux, personnages

Le tout en partant simplement des notes individuelles de chaque élément. La clé, ce sont les métadonnées, c’est-à-dire les critères et qualités que l’on va attribuer à chacune : il convient de les définir et les remplir pour que ça fonctionne, évidemment. Heureusement, avec Obsidian, c’est très simple, cela se fait par le biais de propriétés que l’on ajoute aux notes de son choix, et que l’on choisit entièrement à son gré (date de publication, niveau de moral, prix d’achat, date de naissance…) pour les interroger ensuite dans le cadre d’une base.

C’est important parce que c’est une fonction extrêmement avancée et puissante, qui place Obsidian de façon officielle sur les plate-bandes de Notion a avec une fonctionnalité souvent demandée mais plutôt rare dans le paysage. Surtout, cela existait déjà sous forme de plugins depuis des années – le plus célèbre et le plus puissant étant Dataview – mais exigeait un niveau de technicité élevé pour en apprendre la syntaxe. À présent, c’est aussi simple que de créer une base dans l’application et de suivre un clicodrome pour la configurer sans taper une seule commande. Mais on peut aussi faire appel à tout un éventail de formules et de critères de filtrage, inclure ces bases dans d’autres notes comme un simple bloc de code, ce qui ravira celles et ceux qui souhaitent un outil puissant mais n’ont jamais eu le temps de se plonger dans Dataview. Bases suffira pour la plupart des cas quand on part de zéro, et c’est probablement la solution dans laquelle il convient de s’investir en 2025.

Bases est pour l’instant en bêta fermée (réservée aux membres qui ont payé pour une licence Catalyst), et dispose de sa propre feuille de route.