7-8 mai : Atelier sur les techniques avancées de création de mondes imaginaires (à Paris et à distance)

Il a très bien marché l’année dernière (je craignais que cela ne plaise qu’à une petite frange de spécialistes !) et vous avez été plusieurs à avoir la gentillesse de me le redemander : je suis donc ravi de tenir cette année une nouvelle édition du stage intensif d’écriture sur les techniques avancées de création de mondes imaginaires.

Ce sera sur le week-end du 7 et 8 mai, à Paris à l’école Les Mots comme toujours, mais l’atelier peut être suivi aussi à distance.

Il s’agira d’explorer les difficultés spécifiques du domaine à travers des exercices et techniques opérantes afin d’étoffer ses mondes imaginaires, d’y rechercher de nouvelles occasions narratives, et surtout de dynamiser ses histoires et d’esquiver les pièges les plus courants. Il n’est pas ici question de défricher le concept de worldbuilding, mais bien de partir d’un projet existant (qui peut être très sommaire – une demie-page de notes suffit !) pour le questionner, l’étoffer, et appréhender la relation entre création narrative et monde fictif.

Qui ne connaît pas le célèbre « Luke, je suis ton père », le pouvoir terrifiant de l’Œil de Sauron ou encore que Winter is coming ? Des succès planétaires de « Star Wars » au Seigneur des Anneaux, de « Game of Thrones » à Harry Potter, l’imaginaire forme la première culture mondiale, transcendant les générations et les nationalités. 

Parler des « littératures de l’imaginaire » est en réalité un raccourci pour désigner les littératures des mondes imaginaires. Ces réalités fictionnelles peuvent être proches de la nôtre dans le cadre du fantastique ou de la fantasy urbaine, ou bien totalement disjointes comme dans le cas de la Terre du Milieu ou de Westeros. Ce qui régit ce monde, qu’il s’agisse de l’horreur indicible des Grands Anciens de Lovecraft, des systèmes magiques extrêmement poussés et complexes de Brandon Sanderson ou de la science du voyage spatial et des relations entre espèces extraterrestres dans « Star Trek », constitue ce que l’on peut appeler « l’hypothèse de monde » imaginaire. 

Or la construction d’un monde imaginaire est une entreprise créative à part entière, mais pour laquelle l’auteur ou autrice doit ménager un équilibre délicat : proposer une réalité complexe, tangible et intéressante, sans pour autant ensevelir l’intérêt de son récit sous l’exposition. 

Attention, le stage est limité à dix personnes et les places partent très, très vite. Pour tous les renseignements et les inscriptions, rendez-vous sur le site des Mots, et si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poster en commentaires !

2022-04-27T17:28:53+02:00mercredi 30 mars 2022|À ne pas manquer, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur 7-8 mai : Atelier sur les techniques avancées de création de mondes imaginaires (à Paris et à distance)

De retour sur Twitter

Eh bien oui. J’avoue. Je suis faible. J’ai craqué. Version thread, où l’on constate MA TRONCHE ET MON NOM SUR UN RÉSEAU DU DIABLE OMG

Version longue :

Je sais, je sais, j’ai dit le plus grand mal des réseaux, et je continue à le penser (en raison de leur modèle économique délétère). Mais bon. La vérité, toute simple, c’est que Twitter reste quand même un canal où se déroulaient des interactions uniques et qui me manquent.

La vérité est donc peut-être que je suis faible, merci, au revoir, vous pouvez fermer cette page web.

Mais… 

Twitter est aussi, pour les métiers du livre, peut-être ce qui s’approche le plus d’un réseau professionnel (non, ce n’est pas LinkedIn, ahaha), et là que naissent quantité de conversations internationales (un domaine qui m’est cher). L’entreprise tente aussi un certain nombre d’expérimentations intéressantes en ce moment qui me font dire que, des grands réseaux, s’il y en a un qui peut peut-être (non sans GRANDE douleur) exécuter un glissement vers un modèle plus vertueux, c’est celui-là. Et enfin, surtout, tout bêtement, je comprends son intérêt et comment il marche. (Okay boomer. Merci, je suis très honoré d’être un caisson de basses.)

Au fond, je n’ai jamais trop client des réseaux classiques type Facebook, et ma première pensée en ouvrant mon compte là-bas avait été « pourquoi ? » Twitter, je vois mieux. En loutre, il est plus pertinent d’avoir UNE présence sur UN réseau qu’on comprend que d’étaler son énergie sur trop de canaux. (Fut un temps, j’ai brièvement eu Google+, Facebook, Twitter et Instagram en parallèle. La candeur qu’on a quand on est jeune, alala.)

Et puis aussi, depuis que les Russes ont bloqué Twitter, quantité de bots ont mystérieusement disparu, rendant l’air plus respirable… 

Cette décision n’a cependant pas été facile. J’ai, comme j’ai pu le mentionner, un OCD assez prononcé ce qui me handicape grandement pour « lâcher l’affaire » en cas de conflit ou même de sujet grave. De par leur construction, les réseaux flinguent ma productivité et mon moral. Du coup, c’est avec prudence (mais j’ai franchi la première semaine avec bonheur, et à peu près trois millions de mots gentils – merci infiniment, vous êtes incroyables !). Il s’agit de surveiller de très près mon cerveau bugué pour ne pas qu’il me fasse dérailler, surtout que j’ai un gros bouquin à finir, HEIN. Cela implique quand même un petit changement d’approche par rapport à ce que je faisais avant :

  1. Twitter est le seul réseau sur lequel je reviens. Facebook est l’Empire du Mal et je n’y toucherai plus jamais (#DeleteFacebook).
  2. N’avoir que le blog comme moyen de communication pendant un an et demi m’a re-montré la joie et la valeur d’avoir de bonnes conversations en ligne (merci à vous toutes et tous qui avez tenu ici contre vents et marées !). Je compte prendre soin de les favoriser, ce qui signifie aussi block et mute aussi souvent que nécessaire sur les réseaux, sans honte. Je n’ai pas de comptes à rendre là-dessus, surtout quand il s’agit de a) ma sérénité d’esprit, gage de ce caractère charmant et léger que Gordon Ramsay m’envie secrètement1 et b) protéger ma productivité dans l’écriture (la seule chose que je doive à moi comme à vous).
  3. Ma follow-list restera très restreinte. Si vous n’y êtes pas, pitié, ce n’est pas que je ne vous aime pas ; pour des questions d’OCD sus-nommé, j’ai l’impératif mental de minimiser les « données entrantes », surtout si elles remuent l’émotionnel. Je ne suis pas insensible aux combats, je m’informe juste dessus autrement, dans un contexte plus serein, quand je sais que mon cerveau est capable de le faire sans flinguer ma journée. Twitter, ai-je appris à la dure, n’est pas cet endroit pour moi.

Voilà ! Je me rends compte que tout cela est peut-être un peu lapidaire et j’en suis navré, mais nous vivons dans une économie de l’attention, et j’ai une très, très aiguë conscience des mécanismes retors de ces réseaux comme de mes mauvaises interactions involontaires inconscientes (allitération en Hun) avec ceux-ci. Cet article est autant une information qu’une déclaration d’intention envers moi-même pour me permettre de tenir ma propre parole, et si vous trouvez qu’il y a beaucoup trop de première personne du singulier dans cette phrase, vous avez parfaitement raison, alors cessons (Sévigné).

Le bot disparaît donc, ou plutôt j’en reprends les commandes, et l’adresse Twitter redevient, sans originalité aucune, celle qu’elle était jadis, dans un monde naïvement pré-Covid et pré-invasion russe (petite piqûre de rappel au passage, ça ne fait pas de mal, de cette page pour soutenir l’Ukraine)… 

http://twitter.com/lioneldavoust

Encore merci pour toutes vos gentilles pensées qui me sont remontées pendant cette année et demi ! À la santé des nouveaux départs, comme toujours, et à bientôt là-bas aussi, peut-être.

  1. Je vous assure.
2022-05-09T16:13:43+02:00lundi 21 mars 2022|À ne pas manquer|6 Commentaires

Toute nouvelle formation de l’école Les Mots : « Une semaine pour se lancer dans l’écriture » – 100% en ligne

J’ai le grand plaisir de donner depuis des années maintenant des ateliers à l’école d’écriture Les Mots ; l’équipe fait preuve depuis le début d’un dynamisme sans relâche et d’une écoute authentique. Avec la situation actuelle qui nous pousse à rester quand même pas mal chez nous, toute la direction a eu à cœur de proposer des ateliers qui puissent aussi être suivis à distance, et maintenant dévoile sa première formation intégralement virtuelle, dont je suis extrêmement fier de faire partie : Une semaine pour se lancer dans l’écriture. Se lancer dans la tâche, vaincre la Résistance et l’idéal de l’œuvre parfaite (elle ne l’est jamais), vous avez peut-être vu que ce sont des sujets qui me sont un tout petit peu chers, et auxquels je fais face absolument. Chaque. Jour.

Avec quatre camarades (Jérôme Attal, Elsa Flageul, Brigitte Kernel, Denis Michelis), nous proposons chacun et chacune idées, conseils et exercices pour nourrir son écriture et enfin « s’y mettre ». La formation se compose de vidéos mais aussi d’un cahier d’exercices, et surtout, inclut la possibilité de recevoir un retour sur de ses textes.

Et le tout pour seulement 75€ (incluant donc un cours par semaine pendant cinq jours, le cahier d’exercices et le retour sur un texte), ce qui est, comparé aux tarifs habituels des formations et des coaches littéraires, une sacrée vache de bonne affaire à mon humble avis.

Descriptif détaillé

Commencer n’est jamais facile : faire le premier pas, se mettre en mouvement malgré les doutes et les questions, les Je ne suis pas à la hauteurJe n’y arriverai jamais ou Qui suis-je après tout pour écrire ?  

Les jours passent et vous faites tout pour éviter de vous y confronter. Vous remplissez votre agenda de tout un tas d’actions à réaliser, tout qui ne soit pas… cela. Peut-être que cela vous fait peur, peut-être que vous craignez de ne pas être à la hauteur de l’enjeu – l’enjeu imaginé. Pourtant, nous le voyons chaque jour à l’école, une fois le premier pas effectué, tout devient plus facile ! 

Nous en sommes convaincus, tout réside dans ce tout petit premier pas ! 

Ce petit pas, nous souhaitons vous aider à le faire. Avec la conviction, aussi, que c’est avant tout affaire de plaisir. Car quel meilleur moteur pour commencer, puis surtout continuer ?

Nous avons ainsi proposé à 5 de nos auteurs – dont nous savons qu’ils excellent dans l’art d’encourager nos participants… – de vous partager leurs astuces et exercices pour écrire et affronter la peur d’écrire – cette peur que toutes les personnes qui écrivent connaissent, y compris celles qui écrivent depuis longtemps. Des conseils qu’ils s’appliquent à eux-mêmes dans leur pratique quotidienne, et qui fonctionnent aussi bien pour des « débutants » que pour des auteurs chevronnés… 

Trouver de l’inspiration, se lancer, dédramatiser l’écriture, identifier ce qui, parfois, freine, tel est donc l’objectif de ce nouveau cours en ligne.

Dans ce cours en ligne : 

Chaque auteur vous partage : 

● Un conseil / une astuce pour écrire, relancer, débloquer, inspirer ;

● Un exercice pratique pour appliquer ce conseil théorique ;

● Un témoignage d’expérience.

Et parce que rien n’est plus précieux qu’un retour :

● Vous avez la possibilité de nous envoyer un de vos textes, venant répondre à une des 5 consignes. 

● Le retour sera produit par un membre de notre comité de lecture. Jérôme Attal, un de nos auteurs, a même proposé de vous relire lui-même, car l’exercice qu’il vous propose s’y prête !

➡️ Informations complètes et inscriptions

2022-05-11T18:12:36+02:00jeudi 10 février 2022|À ne pas manquer, Technique d'écriture|3 Commentaires

Les inscriptions à la Masterclass des Imaginales « Corriger son manuscrit et envisager l’édition » sont ouvertes

Comme à maintenant chaque édition, le festival Imaginales organise et héberge la Masterclass dirigée par Jean-Claude Dunyach et mon humble pomme et dont le but, sur un jour et demi, consiste à armer les jeunes auteurs et autrices à franchir l’échelon professionnel dans l’écriture.

Comment passe-t-on de l’envie d’écrire au métier d’écrivain ? Au cours des dix dernières années, sites, livres et forums d’aide à l’écriture se sont multipliés. Il est aujourd’hui plus facile que jamais de travailler sur un livre. Mais comment l’achever, puis l’amener au meilleur niveau de qualité possible ? Comment se corriger, s’améliorer ? Comment et pourquoi le présenter à un éditeur ? Quels sont les rouages de la fameuse « économie du livre » ? Passer du statut d’amateur passionné à celui de jeune professionnel de l’écriture, voilà l’ambition de cette journée de formation, à travers des thèmes tels que :

• approcher l’écriture en songeant au public, sans sacrifier le cœur de son histoire ;
• savoir se lire avec recul pour parfaire son manuscrit ;
• les relations avec le monde éditorial ;
• la rémunération des auteurs…

Cette journée de formation est destinée à ceux et celles qui se sont lancés dans la rédaction d’un livre, voire l’ont terminé, et pensent à l’étape suivante, la publication professionnelle ; mais aussi à ceux et celles qui ont envie d’écrire des histoires et désirent acquérir une vision panoramique du monde de l’édition. La journée s’articule autour de présentations sur un sujet donné (l’attitude professionnelle, les corrections, les relations avec le monde éditorial…), suivies de temps de discussion et de débats autour des difficultés rencontrées par les stagiaires dans leur propre travail.

La formation se tiendra mercredi 18 mai toute la journée et jeudi 19 mai au matin. Le tarif est de 120 euros, avec déjeuner du mercredi offert.

Attention, les places sont limitées, donc si vous êtes intéressé·e, ne tardez pas !

➡️ Le dossier d’inscription est à télécharger sur le site des Imaginales.

2022-02-09T18:35:22+01:00jeudi 3 février 2022|À ne pas manquer, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Les inscriptions à la Masterclass des Imaginales « Corriger son manuscrit et envisager l’édition » sont ouvertes

Feuille de route 2022

Oh, mais c’est que le temps passe quand on est off, et qu’il devient urgent de partager ce que prépare cette année, parce que sinon, on va faire la roadmap en mars, et que ça deviendrait un peu ridicule. Sauvons l’honneur et faisons-le avant fin janvier : alors, qu’est-ce qui se mijote comme projets en 2022 ?

Bon, commençons par la mauvaise nouvelle.

La publication de La Succession des Âges (« Les Dieux sauvages » V)

La Succession des Âges est donc le dernier tome de la saga « Les Dieux sauvages », sur lequel j’ai travaillé l’intégralité de l’année 2021, en vue d’une publication en 2022. Ce que j’avais promis avec la meilleure foi du monde, et, si l’on parle de volume pur, j’ai 1,5 millions de signes dans la boîte, ce qui correspond déjà à un roman de taille très respectable (la taille de La Fureur de la Terre, à titre de comparaison). Sauf que, eh bien, l’histoire a encore beaucoup de choses à couvrir. Ce roman est le dernier de la série, il y a une myriade de fils narratifs à résoudre (« payer ») convenablement, c’est la suite et la culmination des trois mille pages (à la louche) qui précèdent et c’est sans nul doute l’ouvrage à la fois le plus ambitieux et le plus complexe de la série (et de tout ce que j’ai fait jusqu’ici). Même en ayant passé une année entière à plein temps dessus, je constate que j’ai tout juste dépassé la moitié du travail requis. Il me faut donc, c’est mathématique, une année de plus, et ce sera celle-ci.

Je suis terriblement navré de devoir repousser la sortie du roman. Mais c’est nécessaire pour donner à « Les Dieux sauvages » la conclusion que j’ambitionne de lui donner depuis le début. Je pense que c’est largement préférable à proposer un boulot bâclé, ce qui serait en plus vraiment tragique après cinq ans de travail quasiment interrompu sur ce projet. La publication est donc repoussée à 2023 – pour le printemps, en principe. Toutes mes excuses.

En outre, j’avouerai aussi sans honte que l’année dernière, les effets de la pandémie se sont aussi peu à peu infiltrés dans ma psyché. J’ai passé l’année 2020 à travailler 60-70h par semaine pour L’Héritage de l’Empire et, si je suis très fier au final de ce roman, personne ne peut tenir un rythme pareil à long terme sans commencer à questionner de travers ses choix de vie, et j’ai constaté l’impossibilité mentale de refaire la même chose en 2021, a fortiori en 2022. En plus, sans trop entrer dans le personnel (vous savez que ce n’est pas mon truc), les conditions internationales actuelles ont des conséquences très directes sur ma vie et disons qu’au bout d’un moment, j’ai beau avoir la volonté en titane de carbone, ça finit par user la personne derrière le clavier, et contrairement à cette insupportable vision populaire, un auteur qui n’est pas dans son assiette, ça travaille mal. (Lisez Big Magic.) Bref, on arrête les violons, mais ça me semble important à pointer aussi, notamment pour les jeunes auteurs et autrices qui passent par là : pratiquer votre art peut vous donner une bouffée d’air frais dans une vie difficile, mais l’art est aussi un travail qui nécessite quiétude et santé mentale pour être maintenu à plein temps.

Revenons au roman : question pratique, ce sera donc indubitablement un gros bouquin, mais pas non plus de trois mille pages : avec une telle envergure narrative, le manuscrit subira sans doute possible un important resserrement aux corrections, de 15 à 30% – c’est toujours le cas.

Adressons la question qui flotte forcément dans l’air : si c’est si vaste, pourquoi ne pas faire six tomes ? Certes, il y a des impératifs commerciaux (on ne peut maintenir l’élan d’une saga de cette envergure qu’un temps déterminé dans l’esprit du grand public et sur les étals des libraires), mais Critic et moi n’avons jamais laissé ces considérations prendre le pas sur les exigences esthétiques et artistiques d’un projet. Et la situation ici, c’est que, narrativement, je ne peux pas couper La Succession des Âges en deux. Même si le roman a plusieurs temps distincts (comme tous les volumes de « Les Dieux sauvages »), il y a derrière tout un cheminement pour une grande part des personnages qui les traverse d’un seul tenant et qu’il serait vraiment dommageable de briser. Donc, on ne le brisera pas, et ça fera un chouette gros bouquin.

Rendez-vous en 2023 pour la conclusion de « Les Dieux sauvages », donc, avec mes excuses renouvelées, et mes remerciements pour votre patience.

Couv. Georges Clarenko

L’Héritage de l’Empire (« Les Dieux sauvages » IV) ressort chez Folio

Mais cela ne signifie pas qu’il n’y aura rien à se mettre sous la dent pour la saga en 2022 : elle poursuit son chemin en réédition chez Gallimard – Folio SF. L’Héritage de l’Empire ressortira en poche cette année, dans une édition en deux volumes.

Souvent, les éditions en deux tomes ont mauvaise presse, mais on n’a pas le choix : c’est ici imposé par la taille du roman en grand format (les reliures ont des limites imposées par la physique des matériaux). Cependant, toute l’équipe de Folio et l’illustrateur, Georges Clarenko, ont fait un travail formidable pour transmuter cette limitation en quelque chose de vraiment chouette. Je ne peux pas en dire plus, mais il y a un petit quelque chose dans cette édition qui lui donne un petit côté collector vraiment hyper, hyper cool et qui donne presque un sens à part entière au fait d’avoir dû faire deux sous-volumes. L’avant-projet est génial, et j’ai hâte de pouvoir le partager ; ça justifie presque un rachat même si vous possédez déjà le grand format, parce qu’au fond, on est tous comme ça dans le métier, on veut votre argent.

Deux nouvelles de science-fiction

Deux textes courts aussi à annoncer pour cette année, et on change cette fois de paysage pour aller dans la science-fiction pure (… mais en sera-ce vraiment ? Ha). Je ne peux pas révéler les détails pour l’instant, mais ce sont deux nouvelles d’assez bonne taille supposées apparaître dans deux anthologies thématiques distinctes. Évidemment, c’est sous réserve d’acceptation par les directeurs·rices d’ouvrage (un texte est confirmé, je finis l’autre en ce moment même).

Un recueil de Bruce Holland Rogers à paraître aux éditions Gephyre

Cela, j’en ai déjà parlé cette semaine et j’ai déjà dit tout le bien que je pense du travail de Bruce : rendez-vous ici si vous avez raté l’annonce. (J’ai un autre projet éditorial qui me tient super à cœur dans les cartons, mais il devra encore attendre un moment, La Succession des Âges oblige.)

Ateliers et masterclasses

La seule date annoncée pour l’instant (j’en reparlerai) est la Masterclass des Imaginales, que nous animons avec Jean-Claude Dunyach, sur un jour et demi ; il y aura certainement d’autres choses organisées avec Les Mots (l’atelier sur les techniques avancées de création de mondes imaginaires a rencontré un succès auquel je ne m’attendais pas, c’était super à animer, donc je vais m’efforcer de proposer de nouvelles dates). Il y a aussi un super projet collectif auquel j’ai participé en 2021 qui doit sortir cette année, surveillez donc cet espace !

Procrastination

Procrastination continue évidemment sa route ! Nous avons quasiment toute la saison 6 dans la boîte, et nous avons déjà eu l’accord de principe d’un·e invité·e pour la saison 7 qui viendra nous parler d’un sujet qu’on nous demande fréquemment. Ça promet d’être assez génial, surtout que ça risque de briser quelques idées reçues, et c’est bien.

Blog et présence en ligne

Là aussi, pas de changement, cet endroit de perdition continue d’exister, et je ne cesse de réfléchir aux manières de le rendre plus accueillant et sympa. Et je vais vous faire un aveu : même si Twitter est une poubelle en feu et que je conserve de profondes cicatrices des influenceur·ses à deux balles qui cherchent à générer du follow par du bashing gratuit, tous les bons moments avec vous qui êtes ici, la facilité de la conversation, des échanges, me manquent vraiment beaucoup.

2022-02-18T18:25:44+01:00jeudi 27 janvier 2022|À ne pas manquer|6 Commentaires

2022 : un recueil de Bruce Holland Rogers à venir chez Gephyre

Avant de faire une roadmap (comme on dit dans les départements de développement logiciel – je vous raconte pas le choc culturel quand j’ai entendu ce mot pour la première fois en 2001) plus détaillée sur l’année, une annonce que je suis très heureux de pouvoir faire : cette année verra la publication d’un nouveau recueil de Bruce Holland Rogers aux éditions Gephyre. J’ai eu le plaisir de me charger de la traduction comme du choix des textes, pour proposer un petit bijou de nouvelles courtes et ultra-courtes : Rogers est en effet un maître de la short short story ; l’équivalent en fiction littéraire du haïku (même si le haïku, c’est le haïku ; mais vous voyez l’idée). (Le bouquin sera évidemment un bijou grâce à Rogers, pas grâce à moi, hein, on est toujours d’accord.)

Pendant dix ans, je me suis occupé de traduire deux nouvelles de Bruce Holland Rogers chaque mois dans l’espoir de répliquer en français le succès de son service d’abonnement par mail à des textes courts, sans succès ; on était probablement beaucoup trop en avance techniquement (c’était vers 2005) et j’ai constaté avec consternation (allitération en « st ») que le français n’avait clairement pas le même pouvoir de diffusion que l’anglais pour ce genre de projet ultra-indépendant et planétaire. Snif.

Bref, je suis assis sur un véritable corpus de textes purement géniaux et parfaitement inconnus, ce qui est une tragédie, ce à quoi les éditions Gephyre et ce recueil vont génialement remédier. Ce recueil court proposera pour la première fois en français une intégrale de séries de vignettes entre le fantastique et le réalisme magique, avec l’humour doux-amer et l’humanité qui caractérisent Bruce, ainsi que des nouvelles évidemment indépendantes, organisées comme un voyage à savourer, page après page. Car chaque nouvelle courte est assurée de vous laisser pensif·ve après seulement quelques minutes : c’est un livre qui se déguste dans la durée et à revisiter.

Je suis dithyrambique, mais j’aime et admire sincèrement de très longue date le travail de Bruce, et je suis ravi qu’il soit possible de vous le faire connaître davantage après L’Opéra des Serrures paru chez Rivière Blanche. Merci aux éditions Gephyre de donner vie à ce projet, et on s’en reparle rapidement !

(Dans les projets en cours évoqués par le passé, je mentionnais deux gros projets éditoriaux sur le feu ; c’est donc l’un d’eux. L’autre va nécessiter encore un an de maturation au bas mot, ne serait-ce que parce que j’ai une Succession des Âges à finir… ça aussi, j’en reparle rapidement.)

2022-01-31T18:18:29+01:00mardi 25 janvier 2022|À ne pas manquer|2 Commentaires

2022

Comme vous pouvez le voir, je suis sorti de mon ermitage annoncé et je reviens rafraîchi (à plus d’un titre) et régénéré pour 2022. Le blog et le bot reprennent leurs activités, avec très vite un petit récapitulatif des projets à venir cette année. Mais avant tout, je vous souhaite une excellente année 2022, sécurité et sérénité par-dessus tout, en espérant que cette année soit celle de la sortie de crise ! (Ce qui semble heureusement se dessiner timidement, d’après un tout début de consensus scientifique : ce n’est pas forcément pour demain, mais on peut commencer à y penser.)

Prenez toujours soin de vous et des vôtres, et plus encore en ce moment ; tous mes vœux de santé, tant physique que mentale ; puissiez-vous trouver à métaboliser à terme les épreuves collectives de cette période en belle et grande énergie de vie.

Encore merci pour votre fidélité à l’aube de cette nouvelle année, et à très vite !

2022-02-07T18:21:46+01:00lundi 24 janvier 2022|À ne pas manquer|4 Commentaires

Déconnexion annuelle pendant les fêtes (plus longue que d’habitude)

Ho ho ho, disent les pubs de Noël avec un fake Santa Clause de Bas de Page (promotion Super U valide à partir de cent cinquante euros d’achat, n’inclut pas le rayon poissonnerie ni les lots de chaussettes). C’est donc à nouveau ce moment de l’année où l’on tend à se retirer avec les siens, ceux qu’on a choisis et parfois ceux que non, avec un degré de bonheur que je vous souhaite maximal mais dont on doit toujours accepter sereinement l’inévitable potentiel de variance quand Jean-Eudes est dans le coin (n’est-ce pas Jean-Eudes), mais après ce sera pas si pire on aura de quoi boire.

Bref : joyeuses fêtes ! Ne vous rendez pas malade physiquement et psychiquement avec ça, lâchez prise (de courant), paix à vous toutes et tous sur terre, dans les cieux, et dans les espaces interdimensionnels des supercordes.

Pour ma part, c’est donc la déconnexion annuelle, je disparais de la surface de la terre, des cieux et des espaces interdimensionnels des supercordes, et surtout d’Internet et de tout moyen de communication (et notamment des commentaires ici) – sachant que, pour raisons personnelles, ma déconnexion sera plus longue que d’habitude. Je m’évapore donc tel un djinn pendant un mois entier (le saviez-vous ? C’est dans les espaces interdimensionnels des supercordes que les génies des lampes se retirent quand on ne les appelle pas) pour une brève retraite offline que j’autodécrète bien méritée, avec un retour en ligne et au monde prévu aux alentours du 20 janvier.

Cela signifie qu’il n’y aura pas de post de bonne année ni de newsletter habituelle avant cette date, mais pas d’inquiétude, je ne me serai pas ouvert l’autre main sur un Tupperware en verre pour faire symétrique, juste, je referai surface plus tard, parce que. Procrastination continue dans l’intervalle avec le rythme habituel, les épisodes ayant été produits en avance et l’intrépide diffusion assurée par Elbakin.net se poursuivra aux dates prévues (merci à l’équipe).

Prenez toujours soin de vous, n’oubliez pas que rire chaque jour c’est comme un bon steak (avec variante tofu s’il vous en dit), vaccinez-vous, soyez excellent·es les uns avec les autres et surtout n’embrassez aucune cuve de produits chimiques que vous ne connaissez pas, même si elle se présente à vous le 31 décembre sous une branche de gui.

2022-01-24T18:11:49+01:00jeudi 16 décembre 2021|À ne pas manquer|1 Commentaire

Recevez Comment écrire de la fiction ? dédicacé jusqu’au 12 décembre + grosse promo numérique sur tout le mois

Les éditions Argyll ne vous proposent pas que des pubs improbables, elles joignent le geste à la parole, et notamment pour l’un d’eux, dépêchez-vous car l’opération est très limitée dans le temps (jusqu’à dimanche) : pour toute commande de Comment écrire de la fiction ? passée sur le site d’Argyll, les exemplaires seront dédicacés, juste à temps pour l’offrir à cette personne de votre entourage qui écrit, qui peut être vous, car si vous écrivez, vous êtes plusieurs à l’intérieur de toute façon. C’est également le cas pour Le Chien du forgeron de Camille Leboulanger.

Et d’autre part, cette fois sur tout le mois de décembre, Comment écrire de la fiction ? est à prix cassé en numérique (3,99€ au lieu de 7) :

Là, c’est un peu moins limité dans le temps. Mais un peu quand même. Donc ne tardez pas, des fois que la presse à imprimer des caractères numériques tombe en panne avant Noël.

2022-01-18T18:42:32+01:00mercredi 8 décembre 2021|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Recevez Comment écrire de la fiction ? dédicacé jusqu’au 12 décembre + grosse promo numérique sur tout le mois

L’Impassible armada redux est disponible en numérique

… dans le sillage (heh) de la version papier.

Le livre est maintenant disponible au prix tellement doux qu’on lui ferait de câlins de 1,49 € seulement. Sur toutes les plate-formes si vous y tenez, mais surtout en direct chez l’éditeur, au même prix et sans DRM, et surtout direct de la production à la consommation, ça c’est du circuit court m’sieur-dame.

« L’impassible armada » ne se range pas aisément dans une catégorie, si ce n’est dans celle des bons récits qui possèdent un supplément d’âme, propre à séduire le lecteur.

La Yozone

➡️ La page du livre chez les éditions 1115

Couv. Victor Yale
2021-12-09T19:10:39+01:00mercredi 24 novembre 2021|À ne pas manquer|2 Commentaires
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