Parlons sérieusement d’Internet (2) : l’absurdité HADOPI

Le problème avec cette série d’articles, c’est que l’actualité va bien trop vite pour mes maigres doigts. Peu importe ; il existe des sites d’informations bien spécialisés dont c’est le travail… si l’on lit entre les lignes et qu’on résiste à la démagogie un peu anarchiste qui les teinte parfois. Notre but ici, ensemble, consiste à nous efforcer de voir à tête reposée tous les points de vue pour en tirer des leçons et, peut-être, des solutions. Cela impliquera un temps, pour les besoins du raisonnement, d’adhérer à des opinions discutables, afin de traquer les incohérences où qu’elles se trouvent.

Je t’ai laissé, ô lectorat haletant, suspendu à la promesse d’une approche différente, tel un homme politique en campagne électorale ou le spectateur découvrant que le wagon où s’est faufilé Fox Mulder vient d’être bombardé à la fin de la saison 2 d’X-Files.

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2010-02-01T18:28:42+01:00mercredi 1 juillet 2009|Humeurs aqueuses|2 Commentaires

Parlons sérieusement d’Internet (1) : caveats et prolégomènes

Pour conserver du respect pour les saucisses et les lois, il ne faut point les regarder faire. – Bismarck

Le conseil constitutionnel a décapité le concept de riposte graduée de la loi HADOPI, le gouvernement prépare une nouvelle étape dans la régulation d’Internet (loi LOPPSI 2), les ventes de disques sont en chute libre, le livre s’intéresse à l’édition électronique, the times, they are a-changin’…

Les débats sur le téléchargement, la consommation de la culture, l’information et l’expression en ligne durent depuis une bonne dizaine d’années, de la bulle Internet (qui fit un retentissant ploc) aux autoroutes de l’information en passant par le jeu en ligne, les réseaux sociaux, la mutation de la presse. Seulement, récemment, le législateur français a  décidé de s’y intéresser de près, d’abord avec la loi DADVSI et surtout avec la tristement célèbre loi Création et Internet, dite HADOPI, qui fait encore des vagues.

Sauf qu’il fait un peu nawak.

Et que, pendant que nos députés s’amusent à comprendre la différence entre un pare-feu et un logiciel de bureautique (« Mais sur les logiciels libres vous pouvez également avoir des pare-feux […] Par exemple, nous au ministère, nous avons un logiciel libre, qui s’appelle Open Office » – célèbre bourde de Christine Albanel) , qu’ils s’efforcent de réglementer un système dont leur ignorance crasse ne vaut que celle de leurs prétendus experts, la culture, ses acteurs et ses artistes se débattent en nombre pour garder la tête hors de l’eau et s’efforcer de survivre (« Nous allons continuer à nous battre contre le droit des auteurs » – Malencontreux lapsus de la même).

Et ça, ça me rend méchant.

Bref, on n’est pas là pour déconner.

Euh… bref.

(suite…)

2010-02-01T18:28:48+01:00lundi 22 juin 2009|Humeurs aqueuses|3 Commentaires
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