La photo de la semaine : Infinite Center

… parce que pris au centre de conventions de Londres à l’occasion de la Worldcon de l’époque.

Infinite center
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2019-09-23T15:40:22+02:00vendredi 27 septembre 2019|Photo|Commentaires fermés sur La photo de la semaine : Infinite Center

Vivre à Busan

Busan est la deuxième ville de Corée du Sud ; une agglomération que je trouve très contrastée par rapport à Séoul, mégapole urbaine toute en tours et en technologie ; Busan est restée diverse, contrastée, et on y sent davantage le mélange des époques et des visions de la vie, du quartier d’affaires très séoulien aux quartiers résidentiels à flanc de colline escarpée où la notion de voisinage semble subsister.

Busan a longtemps été le premier port mondial avant SIngapour puis Shanghai, et reste aujourd’hui neuvième au rang mondial. La zone industrielle en bordure de mer est proprement titanesque avec une véritable forêt de grues, des empilements de conteneurs à perte de vue, et une activité incessante. Presque à toute heure du jour et de la nuit, on peut acheter du poisson, souvent encore vivant en bac, dans les petites rues des quartiers marchands. Comme Seoul, Busan ne semble guère dormir, mais la night life branchée de la capitale cède ici la place à toutes sortes de petits commerces qui ne s’arrêtent jamais vraiment.

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Mais Busan, c’est aussi la vie branchée de la Corée en avance sur son temps. Le temps du Busan International Film Festival, les plages huppées de Haeundae prennent des allures de croisette de Cannes et les idoles locales et stars du monde entier émergent de limousines noires sous les hurlements des fans (souvent féminins). Pendant ce temps, à une dizaine de kilomètres, jouxtant l’institut de recherche halieutique coréen, se dresse le temple de Yonggungsa, merveille exposée à la mer où l’on trouve cet étrange mélange de sacré et de profane rencontré jusqu’ici dans tous les temples : les visiteurs exécutent les trois prosternations devant les bouddhas, versent même parfois une offrande, pendant que leurs enfants courent et hurlent sans aucune entrave parmi les boutiques de souvenirs proposant parfois du très clinquant au touriste américain de passage. Un mélange qui semble parfaitement naturel ici mais qui, pour un Européen habitué au feutré imposant des cathédrales, a de quoi surprendre.

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Il y aurait encore beaucoup à dire, la fête des masques d’Andong, le village préservé d’Hahoe, l’étang d’Anapji où ont été retrouvés, façon Atlantide, les restes du royaume antique du Silla, l’ambiance des salles d’arcade de Seoul, des motels où voyageurs classiques croisent des couples plus ou moins légitimes qui louent une chambre à l’heure… mais mon séjour coréen touche à sa fin après un kaléïdoscope d’expériences, de goûts, d’images et d’atmosphères. Je suis heureux d’avoir amassé 1500 photos et ces quelques pages pour m’y retrouver par la suite ; ma mémoire, repue comme après un bon repas, assimile encore les souvenirs et les contemple en s’efforçant de ne pas les mélanger.

À présent, destination Wellington et la Nouvelle-Zélande pour deux semaines totalement différentes. Comme d’habitude, mon accès au Net n’est pas garanti ; je tiendrai réseaux socaux et blog à jour comme je peux !

2013-10-08T01:51:54+02:00mercredi 9 octobre 2013|Carnets de voyage|5 Commentaires

Il ne s’est rien passé

Aujourd’hui : Glasgow -> Tyndrum (car) -> Oban (car) -> Craignure (ferry) -> Tobermory (bus).

Auguste lectorat,

J’ai le regret de t’annoncer que, malgré tous mes efforts et ceux des compagnies de transport ainsi que des planificateurs d’urbanisme, il ne s’est strictement rien passé aujourd’hui, je suis sain et sauf, arrivé à bon port et sans histoire. La preuve :

  • Des Écossais qui attendaient le car m’ont confirmé d’eux-mêmes que la ligne allait bien où je le souhaitais sans rien avoir à demander.
  • Bien que seules cinq minutes séparaient mes deux premiers cars à la correspondance, et que le premier avait été retenu par des travaux sur la route, j’ai attrapé le deuxième sans la moindre inquiétude.
  • Arrivé sur le quai d’Oban, je ne suis même pas mort de faim, puisqu’une gentille dame d’une échoppe artisanale m’a proposé de goûter à son saumon fumé maison en me voyant m’interroger sur ses sandwiches. Il se trouve que c’était le meilleur poisson fumé que j’aie mangé depuis dix ans (des filets de harengs fumé achetés directement au producteur dans le port d’Helsinki). J’ai mangé ça assis sur ma valise en plein air, sur le quai.
  • Et d’ailleurs, je n’ai même pas attrapé froid sur le quai en déjeunant face à la mer, ni sur le ferry, puisqu’il n’a même pas plu, alors qu’on est quand même en Écosse, bordel de merde.
  • Je ne suis même pas mort dans une collision frontale entre le bus et un van lancé à vive allure sur les routes de l’île de Mull, puisque les freins de chaque véhicule ont fonctionné parfaitement et qu’il faut le savoir, les routes sur Mull sont quasiment toutes à une seule voie, avec, de temps en temps, une aire de repos pour permettre le croisement, mais bon, seulement de temps en temps, hein, c’est pas comme si on utilisait la voiture ici, de toute façon (on marche, on fait du vélo, on prend son bateau, mais la voiture, quelle inélégance).
  • Je n’aurai même pas à chercher la distillerie de Tobermory pour goûter et rapporter le whisky local vu que le bus m’y a obligeamment déposé et que c’est à cinq minutes à pied de mon logement (je vois ça comme un signe).
  • Je ne dormirai même pas dehors puisque ma carte du village était d’une clarté limpide et que j’ai trouvé mon logement du premier coup (j’avoue quand même que la côte finale à 35% en tractant la valise à excédent de poids qui n’a pas fini à Taipei, c’était un peu dispensable).
  • Je ne mourrai même pas de faim puisqu’en plus, les supermarchés sont ouverts le dimanche. Moi qui me voyais déjà contraint de dîner dans un restau sur le front de mer. Zut.

J’attaque le boulot demain, sans trop savoir à quoi m’attendre, si ce n’est que le HWDT a une jolie boutique sur le front de mer, avec un fish’n’chips juste à côté des quais (comportant un surréaliste autocollant “LES ROUTIERS” : WTF) où je risque de finir plus d’une fois quand le temps le permettra.

Un point m’a attiré l’oeil : le tableau des observations récentes d’animaux en mer signale déjà une rencontre avec des orques la semaine dernière.

We shall see.

(Photos prises avec mon portable pour des raisons d’encombrement, donc bien pourries.)

2012-08-01T19:54:33+02:00dimanche 8 juillet 2012|Carnets de voyage|11 Commentaires

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