Je suis fier de toi, auguste lectorat, j’ai envie de te prendre dans mes bras et de te serrer avec émotion et camaraderie. Après la dénonciation de cette tragédie, la semaine dernière, tu t’es levé, tu t’es mobilisé, tu as brandi le poing et crié bien fort : « Non ! »

Ainsi, Laurent, cher ami et lecteur de longue date, m’a envoyé à son tour une photo insoutenable de tristesse, mais ô combien salutaire et nécessaire, et il est de mon devoir de la partager. En impeccable éthologue, il joint le court descriptif ci-dessous :

Tragique…

Un autre de ses congénères, échoué lui aussi. Son teint éclatant balayé par les vagues, il repose sur la grève, recouvert petit à petit de son linceul de sable. Dernière image avant de disparaître dans ce lit funèbre…

Il sera peut-être découvert dans quelques siècles par des archéologues, spécimen d’une espèce disparue, dinosaure de grandes surfaces. D’un animal isolé, abandonné par les siens, il deviendra représentant de ses congénères disparus, il y a bien longtemps.

Mais pour l’heure, le drame s’achève, la vie s’éteint, dans la solitude et la douleur. Sa volonté a pourtant repoussé la maladie pour quelques instants. Il a vaincu sa gangue de béton, fui le monde des homme, est retourné à la nature…

Il meurt, seul, mais libre !

Nos voix, seules, sont perdues ; ensemble, elles sont plus fortes. Comme Laurent, restez aux aguets avec vos appareils photos, vos téléphones portables. Envoyez-moi vos photos, accompagnées des circonstances de l’échouage (mon mail est ici) et je les publierai afin que ces tragédies qui fendent le coeur ne se reproduisent jamais plus et que nous retrouvions seulement nos amis dans le cadre qui leur est familier : gambadant gaiement sur les parkings des supermarchés.

Tragique…

Un autre de ses congénères, échoué lui aussi. Son teint éclatant balayé par les vagues, il repose sur la grève, recouvert petit à petit de son linceul de sable. Dernière image avant de disparaître dans ce lit funèbre…
Il sera peut-être découvert dans quelques siècles par des archéologues, spécimen d’une espèce disparue, dinosaure de grandes surfaces. D’un animal isolé, abandonné par les siens, il deviendra représentant de ses congénères disparus, il y a bien longtemps.

Mais pour l’heure, le drame s’achève, la vie s’éteint, dans la solitude et la douleur. Sa volonté a pourtant repoussé la maladie pour quelques instants. Il a vaincu sa gangue de béton, fui le monde des homme, est retourné à la nature…
Il meurt, seul, mais libre !