Well, so this is an English-speaking post because the interview, conducted by Richard O’Brien of Euradionantes, was in English. We spent around 15 minutes, during the last Utopiales festival – one of the biggest SF&F events in France, where Neil Gaiman and Michael Moorcock appeared this year -, speaking about urban fantasy, city atmospheres, the role of the Internet in the life of current writers and gaming.
Although the genre of fantasy is often associated with fictional worlds that reconstruct a pre-industrial, rural society, Lionel Davoust is one of many authors working within the alternative tradition of urban fantasy. In discussion with Richard, he explains how the specific character of each metropolis affects the type of magic that can take place within it; he also reflects upon the place of the Internet in the working habits of the modern writer, and on the relationship between literature and role-playing games.
You can listen to the interview below :
le lecteur du podcast ne fonctionne pas chez moi, j’ai dû aller fouiller sur la page de la radio 😉
Très sympathique ^^ Beaucoup de choses intéressantes en peu de temps, et tu t’en tires bien sur des questions qui ne doivent pas être faciles à aborder à brûle-pourpoint.
Tu as raison, on cite malheureusement beaucoup trop peu Roger Zelazny, alors qu’avec un thème comme « Origines » aux Utos, il y aurait eu largement de quoi.
Forcément je ne peux que me rallier à ta remarque sur le fait qu’on ne parle pas assez de Zelazny. Quignard dit souvent j’aimerais être lu en 16?? (la date m’échappe), moi j’aimerais être lu par Zelazny 😉
Damien >> Effectivement c’était l’occasion 😉 D’autant plus que Zelazny est cité par Gaiman comme l’une de ses inspirations fondamentales aux côtés de Alan Moore, G.K. Chesterton et Ray Bradbury. Je n’ai pas encore écouté la conf « Science fiction, une machine à réinventer les mythes » mais si Zelazny n’est pas cité à un moment je serai très déçu.
Story is a mirror. En bien et en mal 😉 yep!
15 minutes très intéressantes. Bravo pour avoir réussi à traiter autant de sujets (et il y a tellement de choses à dire dessus !) en aussi peu de temps 🙂
Merci beaucoup ! C’est surtout l’animateur qui a géré son temps de main de maître et a permis de parler de beaucoup de choses. 🙂
Malheureusement c’est vrai que Zelazny est un peu oublié. La faute à une esthétique et même un style qui ont parfois un peu vieilli, mais les idées, fichtre, les idées qu’il avait 🙂
Esthétique et style un peu vieilli, je pense que tu as confondu avec Lovecraft 😉 mouais pour certains textes peut être, mais je dirais pas les choses comme ça et parlerais d’expérimentations un peu dépassées pour certaines mais ça a donné aussi mes pages préférés mais bon ma Sf préférée est celle de l’Homme dans le labyrinthe qui n’a duré que quelques années… quand Zelazny et Silverberg se lâchait littérairement.
J’explique ça plus prosaïquementLes éditeurs me semblent moins enclins à rééditer du Zelazny qu’à une époque, donc moi accessible qu’à notre époque, donc moins connu…
Non mais je garde une grande admiration pour lui, il reste une de mes références privilégiées. C’est le côté très pulp des débuts qui me semble un peu dépassé même s’il donnera plus tard de belles pages d’aventure une fois qu’il eut pris un peu plus d’expérience.
Je pige pas trop à quels textes tu fais allusions, pulp Zelazny? Soit j’ai pas lu, soit je le vois pas comme ça. Tu peux citer un peu? Moi mes grands Zel c’est l’Ile des Morts, la première partie d’Ambre (+la première page du deuxième cycle et les deux pages sur le pouvoir au milieu du second cycle) et rahhhlovely… Seigneur de Lumière. Et le recueil Une Fleur pour l’Ecclésiaste.
Bah tiens, justement, L’Île des morts, que j’ai relu il y a une semaine. Le Pei’en vert à yeux globuleux, le radeau anti-gravité, même les scènes d’action, ça fait pulp, pour moi. Alors que le fond archétypal du bouquin, les réflexions de Sandow, sont magistrales, et préfigurent d’ailleurs nettement Corwin. +1 pour Ambre, du coup, qui reste une de mes références. Faut que je me refasse Seigneur de Lumière, maintenant, surtout que je l’ai en VO. 🙂
Ma capacité d’occultation ne cesse de me surprendre 😉
Oui t’as raison, quand j’y repense 😉 le truc c’est que certaines pages me font rétrospectivement accepter le reste 😉 typiquement dans l’Ile des morts le passage sur le rêve en plein milieu, la première page (commencer un livre par une digression <3) et quand il se souvient de comment il a tué l'humain ennemi dans le passé avec le "Pauvre imbécile, ai-je pensé" qui pt référer au narrateur au présent par rapport à ses pensées d'alors ou concerner le narrateur à l'époque par rapport à son ennemi. J'avais adoré cette indétermination!
En même temps ma SF préférée absolue tient sur quelques pages (dans le même ordre première page de l'Homme dans le labyrinthe et le milieu quand il se fait "absorber") et est complètement introspective, surprising, isn't it?
Ambre première partie pour la référence, pour moi. Zelazny avec les années gagne en narration sur le côté épique, combat etc mais pour la deuxième partie d'Ambre lance trop de balles en l'air. Il se perd un peu à mon goût (même si le système de magie du chaos reste un de mes préférés de ce que j'ai lu)
Seigneur de Lumière, la scène avec Yama "Je viens tuer Bouddha" "Tu l'as déjà fait".
Zelazny est le seul auteur qui me transforme en fanboy hystérique j'en ai peur...
Yep, il n’a pu achever Ambre avant sa mort, il devait y avoir un 3e quintet pour renouer tous les fils d’intrigue… Le probable fils de Merlin et Corail (conçu au milieu de la Marelle). Regrets T_T
J’ai deux regrets dans le domaine de l’imaginaire, Dune et Ambre. Dune je le vis bien parce que je vois comment Herbert aurait bouclé (je parle pas des post Dune par son fils), Zelazny parce que je pense qu’il avait lancé trop de balles et qu’il ne s’en serait pas sorti entièrement sur Ambre 3 mais que j’aurais adoré devoir reconnaitre m’être planté 😉 Et parce que dans le pire de cas il y aurait quelques pages qui m’auraient enchanté au plus haut point. Zelazny se permet parfois des raccourcis hallucinants, ce que je préfère chez lui, comme à la fin des cours du chaos quand Corwin passe en revue ses frères et soeurs: « Carmen, voulez-vous venir avec moi? No? Then goodbye to you too. Princess of Chaos. It might
have been fun. » Tout est dit « It might have been fun », et moi qui suis obsédé par la cohérence psy de mes persos, tout Corwin est dans ses trois phrases, en implicite.
Je suis constamment stupéfait par la concision de Zelazny (une leçon qu’il a apprise à la dure, explique-t-il). Dans le « less is more », je ne crois pas qu’il y ait de meilleur professeur. 😉
Si nous étions dans une conférence, je dirais que tu as tout résumé et que je n’ai rien à ajouter. Ou juste le début d’une nouvelle de Zelazny, les Furies « Lynx Links ressemblait à un ballon de plage munie d’une barbe. »