Retrouvez les précédents articles de cette série : Introduction, nécessité ou non d’un livre électronique.
Hier, nous discutions de l’intérêt du livre électronique (livrel) ; aujourd’hui, nous allons parler du matos en soi et des deux supports rois de la lecture sur support informatique, la tablette, et la liseuse, une distinction souvent mal comprise.
La tablette (qui n’est pas du chocolat)
Une tablette, c’est facile à définir. Vous voyez un smartphone ? Vous voyez un ordinateur portable ? C’est le chaînon manquant entre les deux. Une tablette fait souvent fonctionner un système d’exploitation hérité du monde mobile (Android, iOS, maintenant Windows 8) et en récupère la polyvalence des applications (Internet, bureautique, courriel, jeux…) ainsi que l’autonomie et la simplicité d’usage. Là-dessus, on peut, comme sur un smartphone ou un ordinateur, importer et lire des fichiers numériques, ainsi qu’installer les applications de lecture propriétaires des grandes librairies numériques (Kindle). Une tablette est donc un appareil polyvalent mais assez cher (quelques centaines d’euros), équipée d’un écran classique, ce qui, dans l’optique de la lecture, n’est pas le plus agréable. En résumé, avec une tablette, on fait plein de trucs, dont lire.
La liseuse (qui n’est pas une lampe)
Au contraire, la liseuse est un appareil avant tout destiné à la lecture. À cette fin, elle est équipée, non pas d’un écran, mais d’encre électronique, et ça fait vraiment toute la différence. L’encre électronique est visuellement identique à une page imprimée ; des billes microscopiques bicolores insérées dans l’épaisseur du support se disposent de manière à composer la page consultée, à la manière de gouttes d’encre que l’on pourrait réagencer comme on le souhaite. Le résultat équivaut au confort du papier, il est même supérieur, tant l’« impression » est fine. On n’a pas le désagrément de la luminosité du rétroéclairage comme sur un écran classique ; cela se lit parfaitement en plein soleil – en contrepartie, si la clarté ambiante est basse, il faudra une lampe d’appoint (une… liseuse). Exactement comme avec du papier. Si le but est avant tout de lire, il faut une liseuse, pas de doute là-dessus. En plus, elles sont bien moins chères que les tablettes (on commence à voir des modèles à moins de 100 euros). Certaines commencent à importer des fonctionnalités des tablettes – lecteur de musique, navigateur Internet, applications de prise de notes – mais c’est un luxe.
Tactile ou pas tactile ?
Les liseuses se déclinent de plus en plus en modèles d’entrée de gamme, non tactiles, et modèles avancés, tactiles. Il apparaît que le tactile reste un luxe superflu si le simple but est de lire : tourner les pages d’un bouton et naviguer dans les menus d’un curseur n’est guère plus inconfortable que de le faire au doigt. On pourra en revanche se poser la question dans le cas de la prise de notes. Prendre des notes avec une liseuse non tactile et sans clavier équivaut à lire Guerre et Paix en le recopiant à la main. C’est tellement fastidieux qu’on approche de l’impossible. Si vous désirez pouvoir griffonner dans la marge tout ce que vous inspire votre lecture ou que vous souhaitez prendre des notes sur l’intégrale de Michelet pour votre agreg’, alors un modèle tactile (ou doté d’un stylet) pourra s’imposer.
Jusqu’ici, nous ne sommes toujours pas entrés dans ce qu’on pourrait considérer comme le vif du sujet : les fabricants. Ce sera le sujet de lundi, avec le nœud du problème : les DRM. Quant à toi, auguste lectorat, qu’est-ce qui te fait envie entre les deux approches ?
J’aime bien livrel ou liseuse mais pq pas « e-lutrin » 🙂
Perso j’utilise les deux (un kindle, un IPad 1er génération et un IPad mini). Pour la lecture la liseuse est ce qu’il y a de mieux, sauf pour la presse et les PDF qui resortent beaucoup mieux sur une tablette.
pour lire de l’e-pub, le smartphone est également une excellente option, très confortable, et toujours dans la poche !
Tout comme @Cédric Jeanneret, j’utilise les deux.
Pour les « epub », à lire en continu, la liseuse fait merveille. Réellement on a la même sensation visuelle que sur un livre imprimé. Le temps de rafraîchissement entre deux pages est tout a fait convenable. Même la gestion d’un gros volume de bouquins se fait !
La tablette lorsqu’il s’agit de :
* lire un pdf (surtout avec des images)
* annoter un document
* feuilleter
Mais il y a fort à parier que les progrès sur l’encre électronique, que ce soit par la couleur ou la vitesse de rafraîchissement, vont faire converger les deux usages.
Dernier point sur les liseuses tactiles : j’ai l’impression qu’en général ces modèles on un moins bon contraste que les modèles non-tactiles (je l’ai constaté personnellement sur au moins 3 ou quatre modèles de liseuses tactiles).
Pour ma part, c’est liseuse ^^ Je lis suffisamment pour justifier d’avoir un device spécialisé qui ne m’explosera pas les yeux, d’autant plus qu’il y a toute ma bibliothèque technique dedans (pouvoir trimballer cette bibliothèque et la lire partout sans avoir à monopoliser un écran d’ordinateur pour ça, c’est vraiment le top !)
AMA, la prise de notes n’est pas un luxe, sur une liseuse — alors que la fonction musique, oui. On peut avoir un lecteur mp3 par ailleurs. (Même si se balader avec un lecteur + une liseuse + des livrels, ça commence à être un peu compliqué ^^)
@Christophe c’est le cas pour les technologies résistives ou capacitives qui nécessitent l’ajout d’une couche par dessus l’écran diminuant un peu son contraste (c’est transparent et peu épais mais ça peut jouer un peu)
Pour lire du epub la liseuse c’est quand même idéal, pour le pdf c’est assez chiant, pour peu que la taille de la « page » pdf ne soit pas adaptée à l’écran…
Aucun intérêt pour moi d’une liseuse. le mode nocturne et l’écran rétina de mon iphone sont devenus mes meilleurs compagnon de lecture de livre. Et rien ne vaut mon ipad mini pour les journaux et magasines.