Haere Mai, Aragorn
Après 14 heures cumulées d’avion et une courte escale à Sydney, le temps de se promener sur le port et de contempler le fameux opéra, me voici maintenant pour la deuxième partie de ce périple, avec la Nouvelle-Zélande et sa capitale Wellington. Radical changement d’ambiance, retour dans un monde aux consonances plus occidentales, perte de 75% d’humidité et de 15° dans l’air, doublement de la pluie. Ça rappelle la Bretagne !
Juste un prélude pour l’instant, avec un tour dans la ville qui a des allures de village après le gigantisme de Seoul. Une visite du musée national, le Te Papa, pour se familiariser avec l’histoire du pays et la culture maori, très vivante aujourd’hui malgré une histoire mouvementée et un traité tôt signé entre les Britanniques et les chefs des clans, leur garantissant le statut de citoyens de l’Empire.
Les choses auraient probablement été plus simples si ledit traité avait été formulé exactement de la même manière dans les deux langues. Des livres entiers sont dédiés à ses différences de formulation et de traduction et, encore aujourd’hui, les tribunaux se réfèrent aux deux versions.
Mais aussi, Wellington est également le quartier général des Studios Weta… connus mondialement pour avoir réalisé les effets spéciaux des adaptations du Seigneur des Anneaux, du King Kong de Peter Jackson, d’Avatar et j’en passe. Une boutique à vous faire casser un PEL pour rapporter statuettes et accessoires identiques aux versions des films, et une visite dans l’atelier qui m’a permis de poser les yeux sur un authentique Warthog, sur les flngues et exosquelettes de District 9, d’Avatar, sur une tête de Balrog… Et de voir travailler le responsable épées de Weta, le seul forgeron d’épées en titre royal de tout le pays. (Il faut dire que ce n’est plus un métier très couru.)
Weta manufacture des imitations de cottes de mailles criantes de vérité, en plastique donc très légères, vues pour la première fois dans Le Seigneur des Anneaux, et agréables à porter pour les acteurs pendant de longues journées de travail.
Sauf par Viggo Mortensen. Qui, raconte le staff, insistait pour avoir une vraie cotte (ce qui pèse plusieurs dizaines de kilos, est dangereux en cas de chute et j’en passe), une vraie épée et, de façon générale, du vrai matériel. Ce qui lui a valu de se faire arrêter deux fois dans les restaurants de Nouvelle-Zélande…
Des photos ? Ben non, pas tellement. Elles sont interdites dans la grande majorité des lieux. Je peux juste vous présenter mon nouveau copain.