Getting Things Done, version 2015 : ça vaut le coup ?

Je... Wow. (effectivement)
Je… Wow. (effectivement)

Toujours à la recherche de la solution ultime de productivité moderne du XXIe siècle et prêt à tester toutes les expérimentations de lifehacking et les applications qui me passent sous le nez (la série “Productivété” de l’été de 2013 restant encore pas mal d’actualité), j’ai levé l’oreille tel le labrador en apprenant que la baïbeulle de la productivité personnelle, Getting Things Done (S’organiser pour réussir), ressortait dans une version mise à jour pour l’année 2015 adaptée à l’ère digitale numérique nuage objets connectés. Cédant à ma compulsionnite aiguë, je me suis jeté dessus car – ça tombe bien – je compte / dois / veux réorganiser un peu tout mon système personnel à l’occasion de cette nouvelle année.

Alors, cette version 2015 : vaut-elle l’achat pour qui possède la version d’origine 2002, pour le vieux briscard qui a déjà loupé quinze fois ses weekly reviews et se jure que la prochaine fois, il sera rigoureux ?

Honnêtement : non. Tout le barouf autour de cette ressortie d’un (certes) classique est un peu surfait, et la promesse d’une mise à jour adaptée aux outils modernes un peu abusive. Les modifications sont subtiles, ici et là, et correspondent davantage à un “lifting” qu’à une réelle transformation en profondeur (même si son auteur prétend avoir grandement réécrit le manuel). Mais c’est à porter au crédit de la méthodologie de Getting Things Done, qui s’est toujours voulue indépendante des outils, et qui reste valide malgré les années. Cette nouvelle mouture bénéficie du recul de son auteur, certes, et quelques commentaires plus orientés sur le numérique sont bienvenus, mais on peut regretter leur trop grande discrétion. On verrait en fait plutôt dans cette mouture l’influence de Making it all Work, l’essai sorti en 2009 qui répondait en filigrane aux critiques adressées à Getting Things Done et qui proposait de prendre un peu de hauteur sur le système.

Certes, GTD 2015 propose deux chapitres supplémentaires entièrement nouveaux, un sur les “preuves” apportées entre temps par les sciences de la cognition sur le bien-fondé de la méthode et un sur l’apprentissage progressif de celle-ci (laquelle implique un changement d’envergure qui peut impressionner ou inquiéter de prime abord), mais ils ne valent pas à eux seuls l’achat de cette nouvelle version, surtout si l’on a déjà expérimenté copieusement avec la méthode et rencontré ses propres difficultés dans son implémentation au quotidien.

En revanche, le novice aura bien évidemment grandement intérêt à privilégier la version 2015 à la première mouture, même s’il la trouve à un prix réduit. Sinon, l’habitué fera mieux d’investir plutôt dans Making it all Work, qui lui offrira davantage de pistes de réflexion. Voire de ne rien dépenser du tout et de se relire GTD en profondeur avec le recul – lequel reste, plus que jamais, l’un des meilleurs manuels de survie pour nos vies de dingues modernes.

2019-08-28T21:29:00+02:00mercredi 13 janvier 2016|Best Of, Technique d'écriture|6 Commentaires

Port d’Âmes finaliste du prix Imaginales des lycéens !

Couv. François Baranger

Couv. François Baranger

Je suis particulièrement heureux de cette nouvelle ! Bien que je n’écrive pas exclusivement pour la jeunesse, il y a toujours une voix en moi qui espère que mes livres, en plus de satisfaire l’adulte que je suis, pourraient avoir plu au lycéen que j’ai été, lequel avait des exigences très claires quant à la tension narrative et au rythme. Je suis donc très touché par cette sélection : merci au comité de lecture du prix Imaginales des lycéens pour y avoir fait figurer Port d’Âmes ; et j’espère que le livre saura plaire !

La sélection :

  • Paul Beorn, Le Septième Guerrier-Mage, Éditions Bragelonne
  • Lionel Davoust, Port d’âmes, Éditions Critic
  • Claire Krust, Les Neiges de l’éternel, Éditions ActuSF
  • Jérôme Noirez, Brainless, Éditions Gulf Stream
  • Aurélie Wellenstein, Le Roi des fauves, Éditions Scrineo

Bravo à tou-te-s ! Voir l’annonce sur le site des Imaginales.

2016-01-11T11:19:34+01:00mardi 12 janvier 2016|À ne pas manquer|5 Commentaires

La photo de la semaine : rase-mottes

Pris sur les côtes du nord de la France.

Flying low

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2016-01-08T10:40:26+01:00vendredi 8 janvier 2016|Photo|Commentaires fermés sur La photo de la semaine : rase-mottes

La boîte à outils de l’écrivain : Sonar

Sonar3

Tandis que nous évacuons tous lentement l’excellent champagne et le mauvais Paracétamol des fêtes (ou l’inverse si vous n’avez pas de chance), remettons-nous en selle lentement sur la boîte à outils de l’écrivain, non pas avec un logiciel intense et compliqué exigeant une maîtrise de physique nucléaire à maîtriser, mais un petit outil tout bête et pourtant bien utile : Sonar. (À titre personnel, j’ai la chance considérable de ne plus avoir besoin de m’en servir, mais c’est une question fréquemment posée, et la référence que je recommande à chaque fois.)

Sonar, tout simplement, sert à conserver la trace des manuscrits soumis, quand, et à qui. Ce qui présente l’immense intérêt de savoir quand il peut être pertinent de relancer, aide à ne pas envoyer le même texte deux fois au même support, ainsi qu’à conserver leurs coordonnées et leurs tarifs. Particulièrement utile quand on cherche à placer ses premiers manuscrits et qu’on défriche son marché. Alors oui, on peut très bien conserver ces informations sur un carnet Moleskine en cuir de jeune veau de Kobe, mais Sonar est gratuit, alors pourquoi se priver d’un outil spécifiquement conçu à cet effet ?

L’usage en est extrêmement simple ; il s’agit simplement d’une petit base de données légère.

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Au cœur, trois menus correspondant à trois aspects de la soumission :

  • Works représente vos travaux (ex. : romans, nouvelles, mashups Bouba x Patrick Sébastien) ;
  • Markets les supports susceptibles de les acheter (ex. : éditeurs, revues, foires au tuning des parkings Auchan) ;
  • Submissions croise les deux : qu’avez-vous envoyé à qui ? (ex. : mashup aux Presses Universitaires de France. Non. NON, NE FAITES PAS ÇA.)

Bien sûr, chaque élément s’édite et se détaille :

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De là, on sort simplement la liste des soumissions à un marché donné, par exemple…

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… et ce que l’on a vendu, ce qui attend une réponse, ce qui est prêt à partir :

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Certes, la taille du marché francophone entraîne forcément un nombre de supports moindre que dans le monde anglophone, et donc la nécessité d’un tel outil est moins prégnante, mais c’est néanmoins un élément utile dans l’arsenal, qui est, encore une fois, entièrement gratuit1.

Télécharger Sonar 3 (gratuit)

  1. Par le même créateur qu’yWriter comme remplacement de Scrivener, même si, pour ma part, je trouve que les deux logiciels ne jouent tout simplement pas dans la même catégorie
2019-08-28T21:29:15+02:00jeudi 7 janvier 2016|Best Of, Technique d'écriture|4 Commentaires

Discours de l’état de l’année 2016

funny-pictures-cat-is-planning-to-workEh bien, auguste lectorat, de retour d’isolement, il semble opportun de faire un petit point sur ce qui va se passer en 2016, à quoi il faut s’attendre (ou pas), en tout cas pour ce dont je puis parler à l’heure actuelle.

Des lettres…

Le gros projet de l’année, c’est la planification des prochains livres. Des, pluriel, car le prochain projet sera une trilogie, située dans l’univers d’Évanégyre. Comme d’habitude, elle sera indépendante des ouvrages précédents (La Volonté du DragonLa Route de la ConquêtePort d’Âmes), mais là, cette fois, les trois volumes ne le seront pas les uns des autres (forcément). La trilogie constituera un ensemble narratif indépendant.

Ce que je peux dire pour l’instant : le récit se situera à l’époque des Âges Sombres (évoqués dans Port d’Âmes et où se situe “Quelques grammes d’oubli sur la neige“) : une époque sombre, difficile, où une magie instable altère les lois de la nature et où chaque communauté vit pour elle-même dans la peur des voisins. De la fantasy post-apocalyptique, en somme. Il s’agira de l’histoire réelle de Mériane (évoquée là aussi en passant dans Port d’Âmes), des terreurs de son époque, des choix réticents qu’elle devra faire pour sauver le monde, une tâche qui lui incombe à son corps défendant.

Le premier volume sortira au printemps 2017. Oui, dans un an et demi, car ils sortiront ensuite au rythme soutenu d’un livre tous les six mois. C’est pour cela que je prends de l’avance en 2016 !

Et il y a bien sûr d’autres choses en préparation, mais dont je ne peux pas encore officiellement parler.

Et des chiffres – heu, des notes

Ma casquette Wildphinn ne sera pas en reste : après Psycho Starship Rampage, un autre jeu est en préparation avec Ballistic Frogs et j’aurai le plaisir de m’occuper à nouveau de la partie son. Et peut-être d’autre(s) chose(s) dessus, mais on en reparlera. Dans l’intervalle, je l’ai promis depuis longtemps, mais une des priorités consiste à m’occuper enfin de la publication de la bande originale de Psycho Starship Rampage

Versant site

En deuxième partie d’année, en partie forcé par les circonstances, j’ai un tout petit peu levé le pied sur le rythme de publication du blog, passant de 5 articles par semaine à 4, mais pour les rendre un peu plus touffus et informatifs. Les statistiques de visites ne s’en étant absolument pas ressenties (plutôt le contraire), je pense que l’optique est bonne (mais c’était une relative évidence…). Au programme :

  • Continuer à développer la boîte à outils de l’écrivain dont le succès est manifeste, au rythme d’un produit par mois, développé en profondeur ;
  • Rénover et remettre, pour de bon, les portails sur les univers (cela devient urgent avec le développement d’Évanégyre) – il s’agira d’offrir un véritable “compagnon” aux livres, qu’il s’agisse de Léviathan ou d’Évanégyre – tenant le rôle de ces 20 à 30 pages en fin de livre qu’on appelait annexes… ;
  • Me débarrasser des ultimes scories restant des versions précédentes du site ;
  • Une nouvelle version de celui-ci aura probablement lieu dans le cours de l’année, en raison de bugs insolubles sur celle-ci dont je ne me débarrasserai qu’avec un changement de thème (il s’agira dans tous les cas d’une évolution mineure, la modularité acquise dans la douleur début 2014 portant ses fruits).

Versant moi

Moi, ça va pas mal, je vous remercie, et vous, la petite famille, le carreleur est venu pour la terrasse ou bien c’est pour le mois prochain ? À titre personnel – professionnel, poursuivant le nirvana de l’organisation parfaite, je me relis Getting Things Done dans sa mouture 2015 en ce moment afin de reprendre un peu le contrôle sur une vie qui est un peu partie en ca-chaos-ette en fin d’année dernière. Après avoir beaucoup (ré)appris sur la production musicale ces deux dernières années et beaucoup optimisé ma méthode de travail en écriture, je vois 2016 comme une année de consolidation et de renforcement de tout ce qui a été construit jusqu’ici : professionnellement, je fais à peu près maintenant tout ce que j’ai envie de faire, et je souhaite le faire toujours mieux et de façon toujours plus efficace et agréable (ce qui est, il faut le dire, d’un banal consommé). En clair : on se calme, on bétonne, on réfléchit, et on pourra défricher de nouveaux terrains en 2017 si l’envie est là, mais on a déjà largement assez pour s’occuper une ou deux vies.

C’est l’occasion de reprendre tous les jours la méditation sérieusement, par exemple.

Voilà qui n’est déjà pas mal pour occuper une année – sans compter les autres projets en gestation et qui auront lieu en 2016 également et dont, tu t’en doutes, auguste lectorat, je t’en rebattrai les oreilles à bride abattue vaut mieux que deux tu l’auras.

Meilleurs voeux, à nouveau ! 

2016-01-04T19:47:19+01:00mardi 5 janvier 2016|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Discours de l’état de l’année 2016

2016

2016

De retour d’isolation des réseaux sociaux et des modes de communication modernes : excellente année, auguste lectorat, et que de belles surprises t’accueillent tout au long de 2016 ! 

2016-01-04T10:05:06+01:00lundi 4 janvier 2016|À ne pas manquer|3 Commentaires
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