Rappel rapide des épisodes précédents :
- Dans le contexte de crise actuel, l’État a débloqué des fonds d’aide d’urgence pour les artistes auteurs, et la SGDL a été mandatée pour faire l’intermédiaire.
- La Ligue des Auteurs Professionnels a vertement critiqué la gestion de la SGDL. À tort ou à raison, ce n’est même pas le problème en l’occurence, car :
- La SGDL n’a rien trouvé de plus intelligent que d’attaquer Joann Sfar, président de la Ligue, en diffamation pour ses critiques.
En ce qui me concerne, j’avais déjà très saumâtre le soutien de la SGDL au scandaleux projet ReLIRE, et quand j’ai fini – avec un peu de réticence – à y demander mon adhésion plus tard, j’ai découvert avec stupéfaction qu’on me demandait d’envoyer copie de mes contrats d’auteur pour valider mon adhésion.
Les contrats, c’est confidentiel. Spoiler : ils ne les ont pas eus, mon adhésion a été validée.
Aujourd’hui, je quitte donc la SGDL et ça m’économisera cinquante balles par an. Voici le message envoyé à la direction et au responsable des adhésions :
Messieurs,
Dans le climat difficile qui secoue la profession en ce moment, vous avez décidé d’attaquer Joann Sfar en diffamation pour des propos tenus à l’encontre de votre gestion de la distribution des fonds d’urgence de l’État aux auteurs.
Indépendamment du fait que vous entendiez dans les propos de M. Sfar des attaques qu’il n’a pas dites ; indépendamment du fait que vous trouviez, ou non, ses propos tolérables :
Qu’il ait pu venir à la direction de la Société l’idée qu’une telle démarche, quelles que soient les circonstances, était une idée judicieuse témoigne d’une déconnexion et d’un aveuglement colossaux.
Pour le dire sans ambages : c’est une décision obtuse à une prodigieuse diversité de niveaux de lecture, et je le dis avec d’autant plus de liberté que je ne suis pas membre de la Ligue des Auteurs Professionnels.
Vous comprendrez que je ne saurais rester adhérent d’une Société qui entend me représenter avec des décisions obtuses.
Je vous remercie donc dès réception de ce message, conformément à la législation en vigueur, de :
– Radier mon nom de vos listes de membres.
– Supprimer mon et nom et coordonnées des bases de données des membres de la SGDL.
– Supprimer mon espace adhérent.
– Résilier tout mandat de prélèvement correspondant aux frais d’adhésion à la Société.
Je comprends que par cette action, je me prive de tous les services ouverts par la Société, sans contrepartie et malgré l’adhésion déjà payée pour l’année en cours.
Lionel Davoust
Ah, tu avais adhéré, finalement…
« je me prive de tous les services ouverts par la Société, sans contrepartie et malgré l’adhésion déjà payée pour l’année en cours. » : n’ai-je pas vu passer récemment que la SGDL étant reconnue d’utilité publique, elle ne pouvait réserver ses services à ses seuls membres ?
J’avais fait la demande, ils m’avaient demandé mes contrats, j’ai refusé, en me disant que si c’était vraiment si nécessaire que ça, je laisserais tomber, finalement ils m’ont accepté sans les contrats.
Pour l’aspect d’utilité publique, je ne saurais dire.