Eeeet ce n’est pas parce qu’on peut à peine sortir, seulement quand le soleil est levé, tels des anti-vampires, qu’on ne peut pas faire d’atelier d’écriture, et même – cela fait le plus grand bien de travailler ce qui nous est cher quand le monde est morose (prends-toi en main, c’est ton destin).
Les 8 et 9 mai, je proposerai une nouvelle session de l’atelier Créer un monde imaginaire à l’école Les Mots. Selon la situation, l’atelier se fera en présentiel et/ou à distance, puisqu’il est maintenant possible de suivre les ateliers par visioconférence si vous ne pouvez pas (ou même ne voulez pas) être sur place. (Ou que nous sommes toutes et tous à nouveau assigné·es à domicile.)
De la Terre du Milieu du Seigneur des Anneaux à la luxuriance de la planète Pandora dans le film Avatar, la création de nouveaux espaces géographiques, de nouvelles règles du monde, constitue depuis toujours une des caractéristiques définissant les littératures de l’imaginaire (fantasy, science-fiction, fantastique).
À la fois terrain de jeu sans bornes et exercice intellectuel où la rigueur doit organiser et cadrer ce foisonnement, la création de mondes imaginaires constitue peut-être la forme suprême de créativité littéraire, où toutes les libertés sont accessibles, et dont l’héritage remonte aux grandes mythologies. Ces mondes différents entraînent le lecteur dans une évasion sans précédent, tout en l’invitant à s’interroger sur sa propre humanité, sa vision du monde. Véritables paraboles modernes, ils permettent de s’affranchir des a priori culturels et historiques pour aborder d’un œil neuf des problématiques potentiellement graves comme la guerre, l’écologie, le pouvoir, tout en préservant la dimension épique d’une aventure romanesque.
Créer de nouvelles règles du monde selon ses envies profondes ; en dérouler les conséquences naturelles, sociales, technologiques ; ménager l’équilibre entre cohérence et étonnement ; introduire ce contexte puis, enfin, le mettre au service d’une bonne histoire, tels sont les outils auxquels cet atelier se propose de sensibiliser ses stagiaires.
Car, comme le dit G. R. R. Martin, l’auteur célèbre de Game of Thrones : « ce qui m’intéresse dans l’Histoire, ce sont les histoires » ; si le monde représente l’outil central de l’imaginaire, il ne saurait être le seul, et surtout, il ne saurait prendre l’ascendant sur l’impératif de narration indispensable à une lecture agréable.
En utilisant la forme familière des récits de voyage, laquelle croise une multiplicité d’éclairages, les participants disposeront des premières briques d’un canevas narratif unique qu’ils pourront par la suite explorer à l’envi, que ce soit en approfondissant ses mécanismes, ou bien en y situant une, ou plusieurs histoires originales. Et, même s’ils choisissent de ne pas poursuivre ce voyage, ils se confronteront à une technique fondamentale de l’écriture : la maîtrise et la mise en scène du temps et de l’espace fictionnels.
Ce cours est idéal pour vous si :
– Vous avez envie de sortie de votre zone de confort et aimez l’inattendu !
Méthodologie :
– Cet atelier propose des exercices différents à chaque séance pour s’entrainer et découvrir !
– Cet atelier ne requiert pas d’arriver avec une histoire en tête ou des éléments narratifs déjà construits.
Les places sont limitées à 12, donc ne tardez pas si vous êtes intéressé·e.
➡️ Plus d’informations et inscriptions
(Et c’est le moment de rappeler que demain soir, Morgan of Glencoe et moi causerons d’écriture et d’édition professionnelle en live sur sa chaîne Twitch, et que nous répondrons à toutes vos questions.)
Enfin !!!!
Je me suis inscrit, direct. En plus si j’arrive à respecter mon planning d’écriture, en mai je débuterai un projet où je veux faire du worlbuilding.
Je croise les doigts pour le faire en présentiel, j’ai quelques livres à te faire dédicacer… 😉
Toujours avec grand plaisir ! Et merci à toi de ton inscription ! J’espère que y trouveras de quoi nourrir tes projets ; l’approche est plutôt une initiation à la discipline, mais l’expérience prouve que cela n’empêche absolument pas d’emmener les textes et les débats très loin… 🙂
Bonjour Lionel, s’agit-il de worldbuilding « fantastique » uniquement, ou peut-on travailler avec une variation du réel, pour une dystopie sans magie, animaux originaux, monstres, etc., par exemple Paris ou la France avec un pouvoir politique qui a dégénéré et donc une organisation de société très différente ?
Merci !
Bonjour Mona, aucun problème pour avoir des mondes plus proches du nôtre, ce n’est pas spécialement axé sur les mondes secondaires. Je prends « monde imaginaire » au sens plus vaste qui soit, dans tous les genres, c’est-à-dire une réalité fictionnelle en décalage avec la réalité consensuelle – aucun problème si le décalage est faible ! Les mécanismes restent à la base les mêmes, c’est juste le dosage qui change. 🙂