Les créateurs de Scrivener préparent une nouvelle app minimaliste
Scrivener c’est le bien, c’est le Graal, c’est ce qu’est le sabre laser au blaster (une arme noble pour une époque civilisée) ; ses créateurs ont aussi fait Scapple, qui est vachement cool aussi, alors imaginez-moi tel un lapin sautillant sur place en apprenant qu’ils mijotent un nouveau projet, et qu’en plus c’est une nouvelle app d’écriture.
La page du projet annonce la recherche de bêta testeurs, et vous pouvez imaginer que j’ai entré mon adresse plus vite qu’on ne peut taper TextExpander. En quelques mots, et en complétant de ce que j’ai suivi des défis technologiques rencontrés par les développeurs sur les forums, cette app n’est pas Scrivener 4, c’est une app légère, disponible sur ordi comme sur mobile, qui proposera des fonctionnalités plus basiques : le texte, une vue hiérarchique, et la possibilité de conserver ses notes à côté de son manuscrit, soit les fondamentaux de Scrivener. J’ajouterais : comme Ulysses, mais sans le Markdown (cette app utilisant plutôt l’approche de la feuille de styles).
Ce qui permettra à cette app de se synchroniser ENFIN via iCloud sur mobile. Scrivener en est incapable pour deux raisons : d’une, pendant très longtemps, iCloud ne gérait pas correctement le format de projet employé par Scrivener ; de deux, Scrivener peut gérer des GROS projets (toute la série « Les Dieux sauvages » représente un seul projet de plus d’un 1 Go) et pour cela, le code emploie des tas d’optimisations pour ne pas flinguer la machine sur laquelle il tourne, ce qui est là aussi incompatible avec iCloud, et nécessiterait une réécriture de tout le modèle de données. Le développeur n’exclut pas de le faire un jour, mais là, il est occupé.
Honnêtement, je redoute que cette app ne soit pas assez puissante à mon goût, mais comme j’ai tendance à garder de moins en moins mes notes dans mes projets d’écriture au profit d’un environnement plus adapté à celles-ci, comme Obsidian, je ne serais pas contre bénéficier d’une approche à la Scrivener plus légère sans les désavantages d’Ulysses. Et si la complexité de Scrivener vous a découragé.e et que le Markdown vous hérisse (ne vous cachez pas, je vous vois), c’est peut-être à surveiller.
Parce que, mes amis, je m’inquiète sincèrement pour vous. C’est pour votre bien. Il faut arrêter d’utiliser Word.