Science et fiction aux Utopiales

Affiche Vincent Caillebaut

Affiche Vincent Caillebaut

Les Utopiales, c’est hélas fini, et je ne peux que marteler l’idée suivante (ça va être ma nouvelle marotte, marteler l’idée suivante) : si vous êtes un tant soit peu intéressé(e) par l’imaginaire, il ne faut pas vous poser la question de venir : il faut venir, point, même si vous habitez à Plan-de-Cuques. Aucune raison (ou certificat médical) pour ne pas faire le déplacement pour l’une des plus grandes manifestations françaises autour de l’imaginaire.

Il s’agissait probablement, de l’aveu de beaucoup, d’une des meilleures éditions ; l’ambiance était chaleureuse, l’humeur excellente, des auteurs aux lecteurs, jusqu’à cet agent de sécurité qui s’est mis à chanter sur le passage des derniers visiteurs à quitter la Cité des Congrès pour leur souhaiter bonne nuit ! Le festival sait apporter régulièrement de petites touches d’amélioration à sa formule, de petites idées et événements nouveaux qui le renouvellent à chaque fois. L’organisation des lieux a changé : le bar se retrouve à la mezzanine, avec une petite scène, ce qui donne à présent trois espaces de conférence (deux au rez-de-chaussée, un à l’étage), probablement la disposition la plus optimale et la plus agréable expérimentée jusqu’ici.

Le contenu scientifique était plus présent que jamais, avec de nombreux intervenants venus apporter leur éclairage sur la prospective de la fiction, et il m’a semblé que cette alchimie fonctionnait particulièrement bien cette année, avec un constant jeu d’échanges qui ancrait la SF dans le réel, la prospective et la réflexion, ce qui lui confère un tout autre éclat que ce statut de rêvasseries oiseuses pour enfants qu’on lui donne encore aujourd’hui dans les milieux ignares.

Ce qui ne veut pas dire que le festival perd son sense of wonder, au contraire ; les expositions et le cinéma (comme l’avant-première mondiale du film Albator – j’ai fait partie des 800 chanceux à le voir, et je compte en dire un mot détaillé) faisaient la part belle à des perspectives positives et merveilleuses aux côtés des dystopies. Comme toujours aussi, un bel espace jeu, avec une importance particulière au jeu vidéo autour de l’événement Remember Me. 

Hélas, je peine toujours à retranscrire l’importance et l’awesomeness de ces festivals, ça revient à expliquer pourquoi vous deviez venir à la fête d’anniversaire d’hier soir parce que c’était trop génial : il fallait être là. Si vous étiez là, vous savez. Si vous n’étiez pas là, vous savez ce qu’il vous reste à faire l’année prochaine.

Pour plein de photos, des liens, des reportages et des enregistrements de nombre des conférences, rendez-vous sur ce fil du forum ActuSF, où vous trouverez plus que votre content de matière (exotique). J’en profite pour remercier et saluer tous les camarades revus ce week-end, et tous ceux qui font de cet événement ce qu’il est, organisation, bénévoles, libraires. Et merci à vous tous qui êtes passés dire bonjour !

Quelques photos en passant, pourries car prises avec le téléphone :

Ce diaporama nécessite JavaScript.

:

 

 

2013-11-05T11:00:41+01:00mardi 5 novembre 2013|Carnets de voyage|24 Commentaires

La photo de la semaine : une rue sombre à Seoul

Bien ! Ayant surmonté quelques petits soucis informatiques anciens du genre à vous casser le moral (la même longue et fastidieuse configuration à refaire plusieurs fois), j’ai à nouveau (pour la cinquième fois) une chaîne de traitement photo digne de ce nom. Les chroniques sur Le Pouvoir ralentissant un peu, je vais me remettre à traiter mes quelque 5000+ photos accumulées, et essayer d’en faire quelque chose. Cela commence par tenir la promesse que j’avais essayé de me faire, à savoir proposer une nouvelle photo par semaine. Je vais revenir dans un premier temps sur mon voyage en Corée du Sud et Nouvelle-Zélande en traitant convenablement les images qui m’avaient servi d’illustration, et essayer de proposer un panachage avec d’autres choses (dont des dauphins – il serait temps…). Tout cela se passera sur Flickr. N’hésitez pas à vous signaler si vous avez également un compte !

Seoul_dark_street

Cliquez pour voir en grande taille sur Flickr

Cette rue sombre à Seoul m’a attiré le regard. La vie nocturne est très active dans certains quartiers ; cela m’a frappé peu après mon arrivée là-bas. Les rues commerçantes sont un déluge de néons, de son et de foule. Pourtant, cette rue-là, que rien ne distinguait des autres, était déserte. Je me suis demandé quel sombre secret elle cachait.

2014-05-28T18:17:40+02:00vendredi 1 novembre 2013|Carnets de voyage, Photo|1 Commentaire

Une autre galaxie bien accueillante

Je rentre du festival Intergalactiques de Lyon, où j’ai passé un excellent week-end, grâce à l’accueil vraiment chaleureux des exposants (merci, Fred et la librairie Omerveilles), de l’équipe organisatrice d’AoA prod et du public convivial de la ville. Le programme était de très belle tenue, avec beaucoup de tables rondes, de projections et d’animations diverses, ce qui est à saluer pour un événement si jeune ! Si vous êtes de la région et que vous n’êtes pas venu(e), vous avez raté un truc.

Salon

C’était l’occasion pour nous Deep Ones de proposer un nouveau concert-lectures, avec un line-up et une sélection de textes légèrement différente d’Épinal. C’était aussi l’occasion de tenter quelques autres arrangements et jeux de questions-réponses entre texte et musique, ce qui a donné quelques pistes intéressantes. J’aime le fait qu’on continue tous à expérimenter et développer nos approches dans des directions nouvelles.

Photo Adrien Party

Photo Adrien Party – d’autres images et des extraits sur notre page Facebook

En parlant des Deep Ones, nous repasserons à Paris en décembre ! J’attends que ce soit officiel pour annoncer la date et le lieu. D’autre part, nous n’avons pas encore de lance-flammes Deep Ones, même si les enfants l’adorent, mais nous sommes maintenant équipés de T-shirts profonds et lovecraftiens, et qui brillent dans le noir (véridique) : disponibles après les concerts, présentant les couleurs du groupe dessinées par Jerom, ils vous rendront sexy, non-euclidiens et indicibles.

J’en profite pour attirer l’attention des Lyonnais sur AoA Prod et ses événements : si vous vous intéressez un tant soit peu à l’imaginaire, allez vite sur leur site pour découvrir tout ce qu’ils organisent et célébrer la culture geek / SF&F : zombie walk, soirées nanars, convention Doctor Who, il y en a pour tous les goûts, et je peux témoigner de ce week-end que l’ambiance est très agréable.

Pour ma part, on se retrouve dès jeudi à Nantes pour les Utopiales !

Allez, Flipper ! Allons exterminer les dégazeurs sauvages ! (Photo Mélanie Fazi)

Allez, Flipper ! Allons exterminer les dégazeurs sauvages ! (Photo Mélanie Fazi)

2013-10-28T10:59:53+01:00lundi 28 octobre 2013|Carnets de voyage|4 Commentaires

Compression spatiotemporelle

Salut, auguste lectorat. Nul besoin de faire Sol – Proxima du Centaure en petites foulées pour expérimenter l’effet de dilatation temporelle : je suis techniquement parti hier matin de Wellington, Nouvelle-Zélande, pour arriver aujourd’hui vers midi à Rennes, France, mais, dans ce laps de temps, par le jeu des décalages horaires, j’aurai compressé 35 heures de voyage. Mon état cérébral se résume à ceci :

Gah.

Mais pas de repos pour les braves ni pour les Coréens maoris. Je suis de retour sur le pont avec une connectivité correcte, ce qui signifie que l’on peut à nouveau me relancer dans la joie et la bonne humeur dans le cas d’un courriel échappé ou d’une réponse urgente, et que, fichtre, J’AI DU BOULOT. Juste, criez pas trop fort, j’ai la gueule de bois de l’espace-temps.

Merci pour votre patience durant ce mois, et j’ajoute maintenant 2000 clichés à traiter à mon stock… Va falloir que je me mette sérieusement au boulot avant que ça ne devienne des photos d’archives historiques.

IMG_3932-480x320

Vue depuis la base du mont Manganui, Nouvelle Zélande

2013-10-17T10:18:53+02:00mardi 22 octobre 2013|Carnets de voyage|3 Commentaires

Improbabilités coréennes, part.4

Et encore ! Encore des étrangetés réjouissantes ! Voir les parties 12 et 3.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

2019-07-16T13:28:26+02:00lundi 21 octobre 2013|Carnets de voyage|Commentaires fermés sur Improbabilités coréennes, part.4

De l’impossibilité de parler intelligemment

Y a-t-il quelque chose d’intelligent à raconter en quelques lignes ou paragraphes sur la Nouvelle-Zélande ?

Ici, la nature parle par l’image et le mouvement, et serait mieux narrée à travers une histoire ou un récit de voyage substantiel. Après une quête hâtive pour ajouter une Compact Flash supplémentaire à mon arsenal, je devrais avoir de jolies choses à montrer. La terre du Seigneur des Anneaux – ce qui devrait t’intéresser quelque peu, auguste lectorat -, j’en ai parlé un peu hier, à quoi il faudrait ajouter le décor d’Hobbiton, préservé et entretenu depuis le tournage du Hobbit, mais pas tous les jours Tolkien, hein, ça va bien. (Non ?) Quant à la culture maori, omniprésente et pourtant seulement entrevue et un peu secrète, ce serait parfaitement idiot de plaquer une ligne ou deux, juste pour dire.

Ouais. Le plus intelligent à raconter, c’est peut-être se poser la question de l’existence de quelque chose d’intelligent à raconter en quelques lignes ou paragraphes sur la Nouvelle-Zélande, surtout alors que ce périple approche de sa fin. Il faudra voir avec le recul…

IMG_3850-480x320

 

2013-10-17T10:42:06+02:00vendredi 18 octobre 2013|Carnets de voyage|3 Commentaires

Voyage en Terre du Milieu

C’est un peu idiot de voir le pays à travers ce prisme mais, à explorer les parcs nationaux de Nouvelle-Zélande, on comprend que la Terre du Milieu ne pouvait se trouver qu’ici. Une fois sorti des zones urbaines, la présence humaine se limite à de minuscules agglomérations le long de routes uniques qui serpentent, parfois sévèrement, à travers les montages. La Nouvelle-Zélande, le seul pays où une autoroute peut n’avoir que 2×1 voies et où la vitesse est restreinte à 25 km/h dans certains virages.

IMG_3533-480x320

Les chutes de Huka (écume en maori… on comprend pourquoi.)

Une fois la voiture garée et quelques pas dans la forêt, l’isolement saisit le voyageur, qui a la conscience à la fois inquiétante et grisante d’être véritablement au bord du monde sauvage. Ce que confirment les nombreux touristes qui s’égarent – voire décèdent – en essayant de franchir le col mythique du Tongariro par leurs propres moyens. Un pasage que je n’aurai pas l’occasion de faire en raison de conditions vraiment trop mauvaises (tempêtes de neige façon Caradhras).

Toute la nature en Nouvelle-Zélande est à une échelle supérieure : volcans, rivières, chants d’oiseaux, cascades et couleurs. Le lac Taupo, le plus grand d’Asie Pacifique, serait assez vaste pour accueillir la ville de Singapour toute entière, et la navigation à sa surface est soumis à la même prudence que dans l’océan. Sur ses falaises, des étudiants maoris ont gravé des visages et des personnages à titre d’entraînement à leur art, afin de passer professionnels.

IMG_3471-320x480

Le temps, plutôt mauvais, ne se prête guère aux activités extérieures, mais l’atmosphère rude et l’absence de touristes compense largement ce petit désagrément. Rien, en tout cas, qui n’effraie un Breton pour qui la mer s’apprécie avec les embruns dans la tronche et les lèvres gercées par un sourire féroce !

2013-10-14T09:13:55+02:00jeudi 17 octobre 2013|Carnets de voyage|1 Commentaire

Haere Mai, Aragorn

Après 14 heures cumulées d’avion et une courte escale à Sydney, le temps de se promener sur le port et de contempler le fameux opéra, me voici maintenant pour la deuxième partie de ce périple, avec la Nouvelle-Zélande et sa capitale Wellington. Radical changement d’ambiance, retour dans un monde aux consonances plus occidentales, perte de 75% d’humidité et de 15° dans l’air, doublement de la pluie. Ça rappelle la Bretagne !

IMG_3292-480x320Juste un prélude pour l’instant, avec un tour dans la ville qui a des allures de village après le gigantisme de Seoul. Une visite du musée national, le Te Papa, pour se familiariser avec l’histoire du pays et la culture maori, très vivante aujourd’hui malgré une histoire mouvementée et un traité tôt signé entre les Britanniques et les chefs des clans, leur garantissant le statut de citoyens de l’Empire.

Les choses auraient probablement été plus simples si ledit traité avait été formulé exactement de la même manière dans les deux langues. Des livres entiers sont dédiés à ses différences de formulation et de traduction et, encore aujourd’hui, les tribunaux se réfèrent aux deux versions.

Mais aussi, Wellington est également le quartier général des Studios Weta… connus mondialement pour avoir réalisé les effets spéciaux des adaptations du Seigneur des Anneaux, du King Kong de Peter Jackson, d’Avatar et j’en passe. Une boutique à vous faire casser un PEL pour rapporter statuettes et accessoires identiques aux versions des films, et une visite dans l’atelier qui m’a permis de poser les yeux sur un authentique Warthog, sur les flngues et exosquelettes de District 9, d’Avatar, sur une tête de Balrog… Et de voir travailler le responsable épées de Weta, le seul forgeron d’épées en titre royal de tout le pays. (Il faut dire que ce n’est plus un métier très couru.)

2013-10-11_12.12.44

Weta manufacture des imitations de cottes de mailles criantes de vérité, en plastique donc très légères, vues pour la première fois dans Le Seigneur des Anneaux, et agréables à porter pour les acteurs pendant de longues journées de travail.

Sauf par Viggo Mortensen. Qui, raconte le staff, insistait pour avoir une vraie cotte (ce qui pèse plusieurs dizaines de kilos, est dangereux en cas de chute et j’en passe), une vraie épée et, de façon générale, du vrai matériel. Ce qui lui a valu de se faire arrêter deux fois dans les restaurants de Nouvelle-Zélande…

Des photos ? Ben non, pas tellement. Elles sont interdites dans la grande majorité des lieux. Je peux juste vous présenter mon nouveau copain.

IMG_3387-480x320

2013-10-11T06:24:38+02:00mardi 15 octobre 2013|Carnets de voyage|8 Commentaires
Aller en haut