J’en ai définitivement marre de ressentir la négativité ambiante et de la lire dans la presse. Tout va mal, on va tous mourir, rien ne sert de se battre: si, au contraire, bon sang, ce qui nous tue, c’est le défaitisme, c’est la peur, ce sont ceux qui, au nom de la raison, de la norme, ou par jalousie et impuissance, nous empêchent de rêver plus grand, plus haut, plus vaste, qui nous donnent perdants avant même d’être descendus dans l’arène. Il n’y a que deux choses à leur dire : 1) va te faire foutre ; 2) merci, car rien que pour t’emmerder, maintenant, je vais réussir. On n’a qu’une vie: au nom de quoi, bon sang, se priverait-on de tenter des projets fous, des aventures immenses, au nom de quoi, de qui, de quelle morale, de quelle divinité étriquante, se retiendrait-on de vivre ? Au nom de quelle attente ? L’attente d’être plus sage, plus expérimenté ? On le sera toujours davantage demain. Un jour, il faut agir, agir maintenant, car demain, nous serons morts, et ce sera toujours trop tôt ; et ce jour-là, tout sera fini, plus de crédits dans la machine, plus temps de tenter.
Il vaut mieux tenter et échouer. Pour ma part, même si je me vautre, même si je me rate, j’aimerais, au minimum, qu’on dise de moi : « il s’est peut-être planté, mais il aura essayé. »
La réussite n’est jamais garantie. Mais putain, on peut donner tout ce qu’on a, et que faire d’autre ? Peut-on se devoir plus, et oserait-on se satisfaire de moins ?
Ce qui ne veut pas dire foncer stupidement et sans préparation. Le funambule ne regarde pas en bas, mais il n’oublie pas non plus la magnésie sur les pieds. C’est toute la différence avec lui dire inutilement : « mec ! tu vas tomber. »
Merci ! 🙂
Tu veux dire, faut que je sorte de mon lit ?
Yes! (Partagé.)
J’ai un collègue comme ça. Surtout ne pas essayer de réaliser le moindre rêve des fois qu’on y arriverait pas… mais arriver à quoi, le simple fait d’essayer est tout l’intérêt non?
D’après lui j’ai raté me vie parceque je ne suis pas riche et célèbre. Ah bon? C’était ça le but? Moi qui croyait que c’était de vivre. Je suis très contente de ma vie merci 🙂
Amen (parrtagé aussi) !
Je me faisais plus ou moins la même réflexion hier à midi… c’est la morostrose au labo, les gens font la gueule etc… putain nanmého, vous êtes pas à plaindre non plus, on a tous nos emmerdes mais regardez un peu autour de vous, on trouve pire… Bougez-vous !!!
Amen (parrtagé aussi) !
Je me faisais plus ou moins la même réflexion hier à midi… c’est la morostrose au labo, les gens font la gueule etc… putain nanmého, vous êtes pas à plaindre non plus, on a tous nos emmerdes mais regardez un peu autour de vous, on trouve pire… Bougez-vous !!!
Et sinon, vieil aigri prends donc un café 😛
http://9gag.com/gag/a2NBZZY?ref=fbp
Et sinon, vieil aigri prends donc un café 😛
http://9gag.com/gag/a2NBZZY?ref=fbp
<3
je te trouve bien négatif sur la négativité. J’ai (on ne sait pourquoi) vue les « infos » ce matin à la tv. Ca m’arrive 2 fois par an. Heureusement car « le drame de l’accident de voiture » prend les 3/4 du journal, secondé par « la guerre à Gaza » ou les « deux camps » se foutent sur la gueule et en 3 secondes la « loi de fusion sncf-privé » passe juste derrière le sondage ifop-figaro qui dit « que les français ne veulent pas à plus de 60% qu’il y ai de manif pro-palestine ». C’est sur qu’avec un sondage comme ça Valls est heureux. Bref, je suis 300% d’accord avec toi.
C’est aussi pourquoi on me dit souvent mais pourquoi tu fais si ou ça ? Tout simplement pour essayer, et aussi parce que ça ne se fait pas tout seul. ne serait ce qu’un livre, pour parler d’un truc que tu ne connais pas. je ne connais pas d’éditeur qui va me dire « Fabien, tu veux pas écrire un roman pour nous stp… tu n’en a jamais écrit mais ça serait trop top que tu nous en fasse un ». Donc bref, essayer c’est aller chercher en haut, vers l’avant,, dynamiser, tenter et aussi savoir que même dans l’échec en effet on aura essayé, mais aussi on apprend plein de nouvelle choses.
Bon je t’ai pourri un peu ton mur, 🙂 je m’en vais 😉
Lionel Davoust, tu viens de donner une autre saveur à ma journée. Un goût d’espoir!!!
Réponse de chanteuse ;p
Merci les amis pour votre agacement, votre positivité (et votre partage)! Je suis de plus en plus convaincu en plus qu’avec le climat actuel, un peu de volonté fait une immense différence!
Volonté et clairvoyance! 😉
http://youtu.be/18EAqHx2lMk ?
(Cette chanson m’a toujours énervé. Mais je suis passablement négatif, comme gars.)
J’ajouterai à ton post (et ça c’est sans doute à force de te côtoyer) que:
Merde les gens, assumez-vos choix ! Vous faites des choix qui sur le coup vous paraissent les bons, mais vous les regrettez ensuite ? OK, mais venez pas nous pourrir parce qu’on a fait des choix moins malheureux… Cela ne veut pas dire que je ne peux pas être compatissant…mais ne devenez pas aigri ! Life’s bitch, so spank her butt!
http://youtu.be/GtJ5ColgEm4
Contrairement à ce que l’’on pense la déprime n’est pas du tout due à l’époque. Ça vient uniquement du fait que vous avez pris la mauvaise habitude de sans cesse vous plaindre. […] Je ne déprime plus, je ne dramatise plus grâce une solution simple, la technique du : « J’T’EMMERDEUUUH »
Je préfère ça : http://youtu.be/lW4WpDBJjLw
Et hop : https://www.youtube.com/watch?v=6wS5xOZ7Rq8
D’… Ça me rappelle mes cours de maths. C’est pas un nom de droite ça ? Sinon, tu as raison, regarder les news est assez affligeant. Je n’ai qu’une pensée : mort aux Z t (jeu de mot parfait)
Ca fait plaisir de lire ça =) Merci !
Mouaif… volonté, volonté… C’est chouette le discours sur la volonté mais c’est surtout applicable à des gens ayant un certain niveau d’éducation et / ou un certain niveau de revenus. Pour être passé – peu de temps il est vrai – par la case RMI, je peux vous assurer que la grandeur des rêves est souvent proportionnelle au niveau de revenus disponibles pour les réaliser.
Et moi je suis passé par la case une boîte de thon dans le frigo pour toute une semaine. Je n’y suis pas resté, pas plus que tu es resté à la case RMI. C’est le processus qui compte, pas l’état.
alors la boite de thon c’est trop cher pour servir dans ces cas-la. Le must je pense que c’est un gros sac de riz de 25kg, pas cher, et comme matin-midi-soir tu t’en lasses, du coup tu en manges moins. Et en plus tu peux varier les condiments. Sinon les soupes aux nouilles lyophilisees (30 centimes le repas, c’est quand meme honorable).
A fond d’accord avec ton post, bien sur. Je vais d’ailleurs me planifier une voie de 180m en niveau 6b-6c dans le cirque du Bout du Monde : c’est mon prochain objectif « bien couillu » en escalade. Avec de la magnesie bien sur…
Ben oui mais on est dans l’autre catégorie : « certain niveau d’éducation ». On savait qu’on ne resterait pas à la dèche. Il y a beaucoup de gens pour qui c’est plus dur de rêver, je pense.
J’ai dans mon entourage des gens qui ont été SDF à 15 ans avec seulement deux ans de collège en guise d’études, qui ont fui les Nazis pendant la guerre avec seulement leurs vêtements de mômes sur le dos, et qui sont devenus aujourd’hui des chefs d’entreprise, des intervenants de premier ordre, des artistes d’envergure et qui sont parvenus à se hisser au sommet. Il faut la niaque, certes, mais ils sont la preuve vivante qu’on le peut, même sans éducation, et ce sont pour moi des inspirations. 🙂
J’ai réalisé après les Imaginales 2013 en discutant avec Jean-Claude Dunyach que je n’avais plus de rêves (il en soulignait l’importance). Impossible pour moi d’en identifier. Des envies, sans doute, mais rien de concret, pas de phare au bout du chemin, aucun moteur bien précis… Ca m’a fait bizarre. Tout à contribué à cet état. Moi, la façon dont j’ai grandi, les claques que m’a filé la société et la vie. Et j’enrage régulièrement, ayant la chance de vivre en sécurité et d’avoir un équilibre financier (pas fabuleux mais réel), de ne pas réussir à vouloir et rechercher plus que ça.
Par contre, quand je passe en mode survie je suis une machine (parce que pas le choix, notamment). Mais aller chercher plus loin c’est quelque chose qui m’est très difficile. Je cherche encore comment faire. C’est long mais je ne désespère pas d’avoir un déclic un jour.
C’est notamment très dur en tout cas de résister à la sinistrose ambiante, aux news anxiogènes et tout le tralala. J’ai l’impression qu’il faut de plus en plus et de l’éducation et une force personnelle importante pour ne pas être trop atteint (mais là c’est la projection de ma situation personnelle, sans doute ^^).
Je ne sais pas s’il faut tout ce que tu dis. J’ai vécu sans rêves (autre que des irréalistes, genre « je veux vivre dans un monde avec de la vraie magie et des boules de feu »), mais c’est sûr que pour avoir le déclic il faut sortir la tête de l’eau, faire ce fameux « pas de côté » pour pouvoir réfléchir et savoir ce qu’on veut / ce dont on rêve / quel est son but dans la vie (autre que survrire s’entend).
On survit pas trop mal sans, on est bien mieux avec. Et ce même si ce rêve est finalement ‘avoir une petite maison tranquille, une petite famille tranquille, une petite vie tranquille’.
Donc, comment faire ? Trouver un moyen de déconnecter pendant quelques temps, regarder au fond de soi. Des platitudes… Mais pourtant c’est ça. Bonne quête !
Pour alimenter la discussion, un livre qui semble passionnant: http://www.brainpickings.org/index.php/2013/04/23/how-to-find-fulfilling-work-roman-krznaric/
merci Lionel !
Règle n°1 pour avoir moins de négativité : ne plus regarder les infos à la télé. Depuis l’apparition des chaînes d’infos en continu sur la TNT, la qualité a baissé dramatiquement (et c’était déjà assez morose avant) et le niveau médiatisation de faits divers a augmenté.
D’où coule la vraie question : a qui profite le crime ? (l’assassinat de l’optimisme et de la joie de vivre, nés des grands succès socio-économiques passés) Le climat en France est détestable…
Ça me rappelle aussi cet article (extrait de livre) publié le Guardian. Même si je pense qu’il ne faut pas bannir les infos vraiment proches qui vont nous servir au quotidien (« la vie du village »), je trouve que les arguments développés ici sont assez pertinents.
Ca devient pathétique, là.
Vivons dans l’ignorance, youpi !
Il y a une différence entre l’ignorance et la désinformation. faire croire que la France est un pays du tiers monde et en état de crise permet d’imposer toutes sortes de mesures à la population.
Ouais, la théorie du complot, ça va bien avec…
Bertrand Nébal Bonnet : mais ce n’est pas la théorie du complot… le simple constat qu’on nous rabat les oreilles avec la crise alors qu’il n’y a jamais eu autant d’argent en circulation dans le monde, ni autant de millionnaires. Les employeurs mettent la pression à leurs salariés en usant des chiffres du chômage ou de la dette, imposant gels de salaires, de promotions ou heures supp’. On assiste à un net recul de toutes les avancées sociales précédentes. ça n’a rien de fantasmagorique.
Il ne faut pas attribuer à un complot ce qui relève simplement de la médiocrité et/ou de la simple rentabilité. Les mauvaises nouvelles font vendre la presse parce que les gens adorent avoir peur, le voyeurisme, et se complaire dans le défaitisme. Donc, à mon humble avis, les journaux servent simplementce qui les fait vendre.
Ah, retrouvé ce morceau d’Ethnician ! Mais pas le court-métrage hilarant que je cherchais sur cette imposture sectaire qu’est la « pensée positive »… http://youtu.be/n7FbWi6idoE
On peut penser positivement sans tomber dans la dite « pensée positive ». 😉
Je rejoins la discussion en cours, mais je poursuis la remarque de David Verdin : il y a bien aussi une question d’éducation. Et l’éducation ne passe pas que par les diplômes : les parents jouent un rôle, la rue joue un rôle, la télé joue un rôle, le club de foot dans lequel on joue quand on est gamin joue un rôle, etc. Quand on parle d’éducation, il ne faut pas oublier les 3 types d’éducation : formelle, non-formelle, informelle.
Bon ben j’ai craqué. Désolé. http://nebalestuncon.over-blog.com/article-croaaa-croaaa-ou-laissez-moi-deprimer-124216970.html
Lionel … comme je t’aime toi ^^
Quel plaisir de lire ca. Je pars au boulot avec un grand sourire!
Bertrand Nébal Bonnet: j’ai l’impression que tu as lu tout ça à travers un prisme noir (voire opaque)… On peut être critique et révolté tout en constatant que les médias (de masse, j’entends), pour l’essentiel, brassent de la merde et nous abreuvent de visions catastrophistes. Ces discours de fin du monde n’éclairent en rien la situation de l’humanité mais ne font que cultiver la peur. Or la peur, voilà bien le terreau primordial de la haine, de l’intolérance, du recul. En tout cas, c’est comme ça que je l’ai compris. En ce qui me concerne, je n’ai vraiment rien d’un optimiste béat…
Je réagissais notamment aux propos de J.n. Squire. Et si je ne porte pas les médias dans mon coeur, je n’en fais certes pas la critique au nom du catastrophisme dont ils nous abreuveraient (j’aurais presque l’impression du contraire, quand je vois le traitement de l’actualité internationale), et encore moins d’une supposée « intention » qui justifierait leur comportement… autre que gagner de la thune, s’entend.
@ Bertrand Nébal Bonnet : Je tiens à préciser que j’ai surtout saisi l’occasion du billet de Lionel pour parler de baisse de qualité de l’information avec une accentuation sensible du côté anxiogène (il faut bien faire tenir le téléspectateur devant les pubs). Après pour ce qui est de l’anxiogénéité, il faut savoir que j’ai surtout commencé à m’intéresser à l’actualité à partir de 2000-2001, donc mon expérience est peut-être biaisée… Quoi qu’il en soit, je conseillerai toujours des médias alternatifs à la télévision, où on ne prétend pas raconter une vérité objective avec un sujet de 2 minutes alors qu’il s’agit plutôt de story-telling alors qu’il y a surtout du remplissage et peu d’analyses pertinentes.
L’opinion (apparemment) exprimée dans le billet de Lionel peut être aussi critiquée : faut -il vraiment *tout* essayer ? Penser tout le temps positif ? Je dirai qu’il faut chercher un équilibre entre l’ultra-prudence morose qui peut faire de nous des êtres sans but et celui qui essaye tout et n’importe quoi les yeux fermés (tout ce qui est possible n’est pas pertinent). Encore que, je vois surtout ici un raz-le-bol de Lionel devant le désespoir présenté par les médias qu’il lit et les gens autour de lui (ce qui reste une interprétation) et peut-être une indigestion sévère d’information (plus on en consomme, plus on finit par déprimer/être anxieux). Et il va de soi que le « positive thinking » que j’ai vu dans les commentaires n’est qu’une nouvelle variante de méthode Coué (question d’équilibre, encore une fois).
Merci, ça fait du bien ! 🙂