Procrastination podcast S06e14 – Écrire la musique

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “S06e14 – Écrire la musique“.

L’imaginaire, faisant partie de la contreculture, a toujours entretenu des liens très forts avec ses autres formes d’expression, dont la musique. Comment jeter un pont entre deux formes artistiques très différentes, l’une silencieuse, l’autre sonore ?
Lionel s’amuse du fait que cet épisode peut grandement se calquer sur l’épisode nourriture et boisson, tant au niveau du ressenti dans la narration que du discours culturel. Pour Mélanie, c’est justement la difficulté de retranscrire la musique qui rend l’exercice intéressant ; tout particulièrement au niveau de l’impact sur les personnages. Estelle insiste sur l’importance du moment de l’histoire concerné par la musique, qui est spécialement riche de sens en fiction.

Références citées

– Jean-Marc Ligny

– George R. R. Martin, Armageddon Rag

– Kate Bush, Jig of Life

– The Sugarcubes et Björk

– dEUS

– Kaamelott, licence d’Alexandre Astier

– The Doors

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2022-04-15T10:06:32+02:00lundi 4 avril 2022|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast S06e14 – Écrire la musique

Un extrait audio de Contes hybrides à découvrir

Avec ma grosse voix (ou semblant d’icelle) et surtout un habillage sonore de toute beauté réalisé par les éditions 1115 !

Voici un court passage de « Point de sauvegarde », dont il m’arrivait régulièrement de lire un autre extrait avec Les Deep Ones :

(Pour mémoire, le livre est à présent disponible en numérique sur toutes les plate-formes pour deux euros à peine.)

2019-10-17T04:39:53+02:00lundi 14 octobre 2019|À ne pas manquer|1 Commentaire

On sait maintenant pourquoi les voitures des films de SF font des bruits… de SF

Photo Jason Leung

Parce que les voitures électriques sont silencieuses. Et que c’est évidemment un petit problème en milieu urbain quand tu as sur les oreilles ton casque à réduction de bruit active pour ne pas entendre les automobilistes s’engueuler (vu que tout le reste est silencieux) et qu’ils sont voués à te rouler dessus vu que la conduite autonome c’est pas encore tout à fait ça.

Du coup, la législation va imposer aux nouveaux véhicules d’émettre un son à basse vitesse pour que tu puisses de tirer du chemin de la tire. Et du coup, que va-t-on choisir pour ces sons ?

Pas des enregistrements de vieux diesels qui toussent, bizarrement.

J’adore quand des circonstances anodines du monde réel viennent expliquer des détails quand même vachement chouettes, mais en apparence totalement improbables, de la science-fiction. Je veux dire, les sons futuristes sont hyper cools, mais qui peut croire à des raisons physiques qui expliqueraient qu’un moteur de 2025 sonne comme ça ?

Eh bien, on sait dorénavant pourquoi : ils sonnent comme des films de SF parce qu’on leur a donné des sons de films de SF. Bim. Prophétie autoréalisatrice.

Nissan se la joue propret façon Black Mirror :

Quand BMW, eux, ont carrément embauché Hans Zimmer pour faire le son de leur nouvel engin, qui a quand même l’air drôlement sorti de Blade Runner 2049 :

ON A VU QUE T’AIMAIS HANS ZIMMER ALORS ON A MIS DU HANS ZIMMER DANS LA VOITURE DE TON FILM À LA MUSIQUE COMPOSÉE PAR HANS ZIMMER

J’espère vraiment qu’on pourra changer les sons par d’autres fichiers. Ça pourrait être cool de se faire annoncer au son d’Un Chien Géant, par exemple.

Sinon, je remets ça là juste pour le plaisir.

2019-07-17T09:15:17+02:00jeudi 18 juillet 2019|Juste parce que c'est cool|10 Commentaires

Live report : Alcest + Anathema à l’Étage à Rennes, 3 octobre 2017

Oh mon dieu, cet endroit serait-il un blog où je parle de trucs que je fais et vois ?

Choc.

Ça fait cinq ans que je n’ai pas écrit de chroniques de concerts, alors je m’y remets un peu, parce que ça me fait plaisir. Là.

(Non, ça ne veut pas dire que je ne suis pas sorti depuis cinq ans.)

(Encore que.)

L’Étage à Rennes est une salle un peu bizarre, que je n’aime pas trop, car étroite et organisée toute en longueur avec des gradins à l’arrière et un écran pour relayer ce qui se passe au fond (alors qu’elle n’est pas si grande que ça – juste curieusement agencée). On a rapidement une fausse impression de distance, et paradoxalement les meilleures places sont donc sur les côtés… Pour moi, il n’est pas facile de conquérir le public dans ce décor, et soit un groupe le transcende, soit il se rate. Et j’ai vécu les deux expériences ce soir-là.

Alcest

Alcest à l’Étage

Inconnus pour moi (et j’aime bien découvrir les premières parties sur place pour me laisser emporter le cas échéant), Alcest a été une excellente découverte. Post-black-metal, post-rock, j’ai retrouvé le son du disparu (ou perpétuellement inactif) Crowhead avec bien davantage de sensibilité mélodique, des évolutions progressives naturelles et bien construites. Un son parfaitement équilibré, puissant sans être brouillon, retranscrivant l’équilibre entre les gros riffs et les arpèges mélancoliques, et une batterie qui te colle un délicieux crochet à l’estomac à chaque coup de grosse caisse. Et surtout une présence scénique emplie d’authenticité et de générosité : un jeu parfait, intense, couplé entre les morceaux à une forme de timidité touchante de la part des musiciens collant parfaitement au trip intimiste et puissant à la fois. La sauce hypnotique et nostalgique m’a emporté sans effort, et j’en aurais bien pris deux fois plus long.

Anathema

Bon, donc auguste lectorat, tu te doutes que le bât a blessé, et je ne m’attendais absolument pas que ça soit avec une tête d’affiche avec l’expérience d’Anathema (presque 30 ans, quand même). Mais, en résumé, je me suis largement ennuyé – alors que l’ouverture par Untouchable (ma préférée pour certaines raisons personnelles) aurait dû me conquérir.

Anathema à l’Étage

Mais toute la prestation m’a semblé crouler sous le poids de ses ambitions conceptuelles et de son univers sonore. Deux longues introductions électroniques (et pas renversantes quand on vient du domaine) sans voir un musicien, suscitant l’ennui plutôt que l’attente à la longue. Une scénographie étrange, avec deux claviers et un vocodeur qui ont trôné en fond de scène, bien en vue, pour ne servir à peu près qu’une fois (un espace donc proprement gâché, où l’on aurait mieux fait de placer le batteur, par ailleurs époustouflant dans sa maîtrise des signatures rythmiques bancales, prog’ oblige). Une dynamique de scène inexistante, presque fatiguée, oscillant entre l’immobilisme et le jeu pour soi, avec un Daniel Cavanagh presque désagréable (“Jouez tel truc !” “I’ve played it like five thousand times. Play it on your iPod at home.” – “Je l’ai jouée, genre, cinq mille fois. Passe-la sur ton iPod chez toi” – okay…) Un son très mal équilibré (avec une caisse claire sonnant comme un bidon en plastique) – Daniel Cavanagh ayant dû se réaccorder plusieurs fois et rajuster ses retours (peut-être la source de son agacement). Et une tendance à s’appuyer bien trop sur des bandes ou des boucles enregistrées pour retranscrire la richesse de l’univers sonore, donnant un son statique et artificiel. Je comprends l’idée quand Within Temptation y fait appel pour son orchestre symphonique et ses chœurs, mais quand il s’agit surtout de clavier et de cordes, et qu’on voit une formation comme Eluveitie1 placer dix musiciens sur scène avec des instruments par définition pas faits pour la sonorisation (aux dernières nouvelles, le micro n’était pas inventé à l’époque de la vielle à roue) dégager une énergie stupéfiante avec un son toujours parfait (y compris à l’Étage), la comparaison était franchement défavorable. J’aurais aimé voir un vrai électronicien (tant qu’à placer des synthés en milieu fond de scène !), et/ou un violoniste… Il n’y a guère que Lee Douglas (chant féminin) qui semblait se préoccuper d’émotion. Le groupe m’a seulement réveillé vers les deux tiers en abordant les morceaux plus violents, dégageant – c’était presque obligatoire – davantage d’énergie et arrivant donc à transmettre de la conviction.

Après, à voir l’ambiance dans la salle, je crois que je suis pisse-vinaigre, parce que les premiers rangs semblaient très contents – et tant mieux, et il faut le signaler ; je ne doit pas être un reflet de l’atmosphère de ce soir-là. Si je me suis ennuyé, c’est peut-être une conjonction de la salle mal adaptée à la formation avec une scénographie défavorable dans ce contexte, du son difficile à équilibrer, etc. Mais il reste que, pour moi, ce live n’a strictement rien apporté par rapport aux albums – et enlevait même avec un son mal équilibré. La prochaine fois, plutôt que faire le déplacement, je prendrai deux heures pour écouter les albums à fond avec un casque.

En revanche, Alcest rejoint sans hésiter ma liste très fermée des “premières parties que j’irai voir sans me préoccuper de qui est la tête d’affiche”. Bravo les gens, et merci !

  1. Qui ne m’a jamais déçu, soit dit en passant, alors que je ne suis pas plus fan que ça, mais parvient à dégager une énergie et une générosité formidables à chaque fois, même quand la fatigue se lit clairement sur leurs visages en fin de tournée.
2017-10-05T10:20:47+02:00jeudi 5 octobre 2017|Décibels|14 Commentaires

Léviathan, la bande originale, première partie en vente !

lachute-points

Couv. Plainpicture / Bluegreen / M. Pitts

C’est un grand et beau jour, auguste lectorat : la bande originale tirée de la trilogie Léviathan, composée par l’illustre Jérôme Marie, est disponible à l’achat (et ce pour un tout petit prix : 3€ !).

Il s’agit de la première partie du projet, qui en contiendra entre 8 et 10 par tome. Cette première partie introduit le personnage de Michael Petersen, un père de famille sans histoire à l’exception du naufrage qui a coûté la vie de ses parents et dont il garde, depuis, un mélange d’attirance et de terreur envers l’océan… Et sa fête de départ un peu triste, car il part en Antarctique pour trois mois – un voyage qui va déclencher toute une cascade de terribles événements dont il sera le centre.

Chaque mouvement est assez long : ne craignez pas de payer 3€ pour un morceau de trois minutes vite oublié, on est bien au-delà, c’est de la grande et belle musique qui s’écoute à tête reposée et dans laquelle on voyage ! Lien direct pour l’achat.

Sinon, la page Facebook du projet se trouve toujours ici, n’hésitez pas à vous y abonner pour être informé des dernières nouvelles. Jérôme Marie compte publier un mouvement par mois.

https://soundcloud.com/circes76/leviathan-extrait-1

https://soundcloud.com/circes76/leviathan-extrait-2

2016-06-22T18:19:37+02:00lundi 27 juin 2016|À ne pas manquer|1 Commentaire

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