Retrouvez les cinq masterclasses de l’Arald en vidéo

Le vendredi 13 octobre 2017 s’était tenue la masterclass des littératures de l’imaginaire, organisée par les éditions Actusf avec Les Moutons électriques, l’Atalante, Critic et Mnémos, en partenariat avec l’Arald et la Bibliothèque Municipale de Lyon. Ces interventions ont été filmées dans leur intégralité, permettant de les revoir en entier, avec au programme :

  • 3′ : Olivier Paquet, sur la thématique des descriptions, leur rôle, leur importance et le dosage
  • 37′ : Moi-même, sur la thématique des personnages : archétype et logique propre. (J’y parle notamment de mes outils favoris, volonté et conflit, ainsi que de l’équilibre entre structure et lâcher-prise)
  • 1h15 : Nicolas Le Breton, sur la question des dialogues
  • 1h45 : Christian Chavassieux, à propos des scènes de bataille
  • 2h’18 : Jean-Laurent Del Socorro, sur les questions des relations avec les correcteurs, éditeurs et relecteurs, et tous ceux qui ont un regard sur un texte avant sa publication.

Pour ma part, pour aider à suivre le discours en parallèle, je vous propose de télécharger à part le diaporama au format PDF ici afin de pouvoir mieux le lire, et surtout, bien évidemment, de profiter en plein écran de la slide la plus surréaliste que j’aie jamais mise dans une présentation.

2019-06-04T20:18:14+02:00lundi 6 novembre 2017|Best Of, Technique d'écriture|8 Commentaires

Procrastination podcast S02E04 : “Écrire l’idéologie (2)”

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “Écrire l’idéologie (2)“.

Deuxième épisode dédié à l’idéologie et au message dans la fiction ; et Mélanie met en avant en quoi le discours de la fiction peut contribuer à l’évolution des esprits. Laurent met en garde contre la possibilité qu’une idéologie, quelle qu’elle soit, restreigne l’éventail narratif. Et Lionel met en avant l’importance de l’humilité et de la discrétion.

Références citées :
– Stargate SG-1
– Discours de Joss Whedon recevant le prix Equality Now https://www.youtube.com/watch?v=cYaczoJMRhs
– Star Trek (série originale)
– Final Fantasy XV
– Avatar

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

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Bonne écoute !

2019-05-04T18:47:12+02:00mercredi 1 novembre 2017|Procrastination podcast, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Procrastination podcast S02E04 : “Écrire l’idéologie (2)”

L’anthologie officielle des Utopiales disponible (avec « L’Île close » en réédition)

Donc, ce week-end, ce sont les Utopiales, où il faut être dès lors que l’on peut, et le festival publie tous les ans en partenariat avec les éditions ActuSF une superbe anthologie :

Qui sera bien évidemment disponible sur le festival, mais aussi chez tout bon libraire. J’ai le plaisir d’y figurer avec une reprise de « L’Île close », que les anthologistes m’ont fait l’honneur de reprendre pour ce recueil : merci à eux !

Le sommaire est extrêmement alléchant (je veux dire, Michael Moorcock et Guy Gavriel Kay, quoi, ainsi que tous les éminents camarades francophones et étrangers), voyez plutôt :

Au sommaire :

  • Avant-propos
  • “43 200 secondes” de Jean-Laurent Del Socorro (INÉDIT)
  • “La place d’une femme” de Emma Newman (traduction : Erwan Devos et Hermine Hémon) (INÉDIT)
  • “Huit siècles sur une échelle de temps” d’Olivier Gechter (INÉDIT)
  • “Le sphincter de l’œsophage” de Nabil Ouali (INÉDIT)
  • “Pékin origami” de Hao Jingfang (traduction : Michel Vallet) (INÉDIT)
  • “Les Anges tièdes” d’Estelle Faye
  • “Les cristallines” d’Ariane Gélinas (INÉDIT)
  • “Les arbres sont des gens comme les autres” de Timothée Rey (INÉDIT)
  • “Les oiseaux lunaires” de Michael Moorcock (traduction de Pierre-Paul Durastanti)
  • “Poèmes” de Guy Gavriel Kay (traduction : Erwan Devos et Hermine Hémon) (INÉDIT)
  • L’Île close” de Lionel Davoust
  • “Le gnome qui voulut être fée” d’Audrey Alwett (INÉDIT)

L’anthologie peut aussi être commandée directement sur le site d’ActuSF à cette adresse.

2017-12-10T20:14:18+01:00mardi 31 octobre 2017|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur L’anthologie officielle des Utopiales disponible (avec « L’Île close » en réédition)

Ce week-end, c’est les Utopiales !

Affiche Laurent Durieux

Est-il encore besoin de le préciser ? Les Utos, c’est l’un des rendez-vous emblématiques de l’année dans le cadre de la science-fiction et de l’imaginaire. Une programmation cinéma sans égale, un espace librairie de toutes les tentations, débats et conférences, expositions… Et j’aurai pour ma part le grand plaisir d’y être du vendredi 3 novembre au dimanche 5.

J’y participerai à plusieurs débats, et j’y donnerai notamment un cours du soir sur la procrastination… pas le podcast, mais les méthodes de motivation, d’avancée, d’organisation quand on est seul face à sa page blanche et mille tâches en apparence qui nous attendent comme rédiger son chat et mettre un collier anti-puces à sa déclaration d’impôts.

Le programme officiel du festival est évidemment disponible sur le site idoine avec toutes les informations, idoines elles aussi, car tout cela est bien fait. En ce qui me concerne, voici mon programme :

mai

pas d'événement

À ce week-end ! 

2017-11-06T11:08:34+01:00lundi 30 octobre 2017|À ne pas manquer|9 Commentaires

En janvier, atelier d’écriture sur le conflit à Paris (et conférence)

Je m’y prends pas mal à l’avance, car les places sont parties rapidement l’année dernière : j’ai le grand plaisir de retourner en janvier à l’école d’écriture Les Mots, sise à Paris, pour proposer une conférence sur les outils numériques d’aide à l’écriture1 et, surtout, un nouvel atelier d’écriture centré sur la notion de conflit (laquelle est fondamentale, à mon humble avis, à l’écriture de toute histoire) :

Comment les outils numériques peuvent-ils soutenir l’écriture ? (conférence, 12 janvier)

L’écrit est l’une des formes de communication les plus ancestrales de l’humanité, et la fiction représente l’art narratif le plus ancien. Pourtant, pendant des siècles, la façon de créer de la littérature n’a que peu évolué, fondée sur des outils simples : du papier, un crayon. Or, avec l’explosion de l’informatique, des façons inédites d’approcher le texte, dans sa production, sa correction, sont apparues. Et avec le triomphe de l’ordinateur personnel et des terminaux mobiles, une révolution silencieuse de la création littéraire s’est opérée, fournissant des myriades d’outils novateurs à l’écrivain pour réaliser l’œuvre de ses rêves.

En se fondant sur des études récentes relatives à la créativité ainsi que sur son expérience d’auteur, Lionel Davoust propose dans cette conférence de voir comment ces nouveaux outils libèrent l’esprit pour qu’il accomplisse son meilleur travail, quels sont leurs avantages et inconvénients, et quelles sont les qualités à rechercher. Il partagera et explicitera également certaines de ses recommandations fondées sur son propre flux de travail, qui débordera vers les notions d’organisation et de productivité. Car nous vivons une ère réellement merveilleuse pour les créateurs, tandis que les outils numériques deviennent réellement, pour reprendre les mots de Steve Jobs, des « bicyclettes pour l’esprit ».

Peut-on écrire plus facilement, plus vite, et avec plus de plaisir ?

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Comment écrire une histoire grâce au conflit, notion fondamentale de la narration ? (atelier, 13 & 14 janvier)

Bien des écoles de création littéraire américaine résument la notion d’histoire à celle de conflit. Où est l’adversaire ? Qui les personnages doivent-ils vaincre ? Mais cette notion est souvent mal comprise, résumée à une opposition binaire entre deux camps et à une confrontation souvent fondée sur la violence. Or, dans le contexte de la création narrative, elle est bien plus vaste : elle représente l’énergie fondamentale de tout récit, tandis qu’elle exprime, de façon globale, la notion de difficulté et de tension, qui sous-tend toute intrigue romanesque.

À la fois question préparatoire féconde et boussole pour s’extirper d’une impasse littéraire, la notion de conflit en narration forme un socle dont la compréhension profonde aide l’auteur à rendre ses récits plus efficaces, plus prenants, tout en simplifiant son travail en lui fournissant les questions cruciales qui l’aideront à progresser dans son histoire. Et, loin d’un affrontement binaire de film à grand spectacle hollywoodien, elle lui permettra au contraire, s’il le désire, de complexifier ses intrigues et ses personnages sans jamais sacrifier le suspense et l’intérêt du lecteur.

8 participants minimum / 12 participants maximum

[Plus de détails et s’inscrire]

  1. Si vous étiez aux Utopiales l’année dernière ou à la Worldcon d’Helsinki cet été, c’est la même.
2018-01-08T08:42:09+01:00mercredi 25 octobre 2017|À ne pas manquer, Technique d'écriture|4 Commentaires

Majeur, mineur, notes de composition

Je suis toujours à fond dans les corrections de Le Verrou du Fleuve (ça avance, mais je veux étoffer un certain nombre de choses pour être sûr que ce livre, initialement prévu comme une moitié de volume plus épais, fonctionne mieux comme un tome à part entière) ; j’aurais voulu (être un artiste) proposer un peu de choses musicales en parallèle, mais « Les Dieux sauvages » occupent assurément 95% de mon énergie.

Du coup, je me suis dit, fais le truc que tu sais faire, raconte une histoire. Sur le blog Wildphinn, je vous propose de petites notes de composition relatives à Psycho Starship Rampage et comment le thème principal de la bande-originale a pris sa forme finale, avec l’appui d’une des notions d’harmonie les plus basiques qui soit.

C’est ici. 

2017-10-19T12:16:00+02:00lundi 23 octobre 2017|Alias Wildphinn|2 Commentaires

On n’écrit (et ne traduit) que du sous-texte

Auteur scriptural, dit également jardinier (allégorie). Photo Eduardo Prim.

EDIT : Comme me l’a fort justement signalé mon camarade Laurent Genefort au moment d’enregistrer la saison 3 de Procrastination, la notion dont il est question dans cet article n’est pas le hors-texte, mais le sous-texte. L’article a été corrigé par rapport à sa version d’origine.  

On l’a abordé en filigrane dans Procrastination, j’en ai parlé par ici de temps en temps, mais plus le temps passe et plus cela m’apparaît avec limpidité : on n’écrit pas des mots, ils n’ont aucune importance. On n’écrit que ce que les mots disent.

OK, dit comme ça, on dirait que j’ai inventé l’eau chaude, mais bougez pas, je m’explique.

La définition la plus claire du métier d’écrivain – en tout cas, celle avec laquelle je me sens le plus en accord – m’a été donnée par Bruce Holland Rogers dans une interview que je lui proposais (et qui sera publiée un jour) :

Mon art réside dans le choix de mots qui engendreront un effet attentivement étudié.

Ce que j’interprète comme : écrire consiste à gouverner les émotions du lecteur (éventuellement avant qu’il ne s’en rende compte). Soit : il ne s’agit pas tant de prêter à voir que de donner à rêver ; il ne s’agit pas de raconter simplement ce que les mots disent, que d’évoquer et déployer sensations et images dans l’esprit du lecteur en n’employant que l’outil du vocabulaire, un peu comme un espace “plus grand à l’intérieur”, une sorte de TARDIS tel que le décrit aux Imaginales par Mélanie Fazi dans le cas de la nouvelle. Ce sont, évidemment, les rôles fondamentaux de la comparaison, de la métaphore… Mais cela va plus loin : cela porte avant tout au travers de ce que l’on ne dit pas. Roger Zelazny, grand maître de l’épure, raconte qu’il a commencé à vendre des textes professionnellement quand il a cessé d’expliquer les choses à son lecteur mais les a laissées émerger du contexte du récit (l’émergence, un mot dont on parle décidément beaucoup dans Procrastination). Tous les auteurs ou presque disent que le lecteur fait la moitié du travail, car il construit ses images, ses représentations et son univers au fil de sa découverte ; l’une des difficultés, et peut-être des marques de l’expérience, consiste pour l’auteur à lui en laisser la place. En d’autres termes, l’auteur apprend d’abord à dire, puis, surtout, il apprendrait à en dire le moins possible, et au contraire à laisser habiter.

J’en suis convaincu depuis des années, mais ça m’est récemment apparu avec une lucidité inédite à mesure que je prends de la distance avec l’enseignement en fac de traduction (où je n’ai jamais été qu’intervenant extérieur une quarantaine d’heures dans l’année, hein – une belle aventure, mais que je dois clore peu à peu en raison du temps à ma disposition) et suis donc à même de lâcher des sentences. Comme dit l’autre, on ne travaille vraiment quelque chose que quand on devient capable de l’enseigner à quelqu’un. Or doncques, l’autre jour, il m’est apparu avec une absolue clarté que traduire, ça n’est que traduire le sous-texte. Celui qui traduit seulement les mots, comme celui qui écrit seulement les mots, n’a rien compris à l’exercice. Il s’agit de traduire les fonctions du langage qui créent les atmosphères, les sons, les ressentis, les émotions – et c’est cela, par le biais des outils stylistiques, syntaxiques et de civilisation, qui doit rester identique autant que faire se peut. C’est là que l’on sait si la distance est adéquate avec l’original ; quand il faut s’approcher, quand il faut s’éloigner, pour rester paradoxalement fidèle à l’esprit. Mais les mots peuvent changer, du tout au tout si c’est parfois nécessaire. Ils ne sont pas importants par eux-mêmes. C’est pourquoi la traduction littéraire restera toujours une affaire d’êtres humains, car c’est une affaire de sensibilité ; du moins, le jour où les IA seront capables de faire la même chose, la société aura muté d’une telle manière que l’humanité affrontera des bouleversements probablement bien plus fondamentaux que la survie de la profession.

Les mots sont comme une onde porteuse. Ils ne sont pas la finalité, ils ne sont que le support de l’écriture, du message, de la communication. Ce qui est une imperfection fréquemment fustigée dans des domaines nécessitant la plus grande rigueur comme le juridique, la diplomatie ou la communication au sein du couple (qui a dit “tout ça s’apparentant à la même chose” ?) devient, dans le cadre de la poésie et de la littérature, l’espace pour chacun d’habiter le récit de se l’approprier dans son espace intérieur – le silence ou la pudeur sémantiques, quel que soit le terme qu’on plaque dessus, est là une force.

Ouvrir ces espaces dans lesquels l’on peut se projeter marque à mon sens le plus haut degré de maîtrise de l’écriture, et savoir ajuster leur dosage (afin de proposer une onde assez forte pour transmettre du sens, mais pas trop pour ne pas l’assécher) relève certainement de l’œuvre d’une vie : cerner le contour du silence, une pratique presque zen s’apparentant à l’entretien de jardins de sable et de pierre. Davantage que du lâcher-prise, c’est du lâcher-prose. (Voir ici pour la vidéo virale convenant à la réaction à cette formule)

J’ai peut-être inventé l’eau chaude, mais après tout, c’est un blog, alors le cas échéant, je fais me faire cuire un bain.

2019-06-04T20:35:20+02:00jeudi 19 octobre 2017|Best Of, Technique d'écriture|9 Commentaires

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