Coup de chapeau aux éditions Ad Astra

Je relaie hélas un peu tard (je ne prétends pas tenir un blog d’actualité, hein…), mais il ne faut absolument pas passer sous silence le rideau qui tombe sur les éditions Ad Astra. Ça me touche, forcément, parce que Xavier Dollo (alias l’écrivain Thomas Geha), l’un des deux frères fondateurs de la maison et responsable éditorial, est mon ami ; il y a bientôt vingt ans, c’était une des toutes premières personnes de la communauté SF rennaise que j’aie rencontrée et qui m’a accueilli à bras ouverts alors que j’avais une coupe de cheveux improbable, c’est vous dire comme c’est un homme bien.

Xavier fait partie des grands messieurs de l’imaginaire, mais c’est un homme qui ne fait pas de bruit, ne se met pas en avant, cherche juste l’enthousiasme qui l’a toujours alimenté dans ses projets depuis sa découverte enchantée de la SF, et les publications d’Ad Astra l’ont toujours reflété : parmi les titres les plus connus de la maison, il y a eu par exemple Les Pilleurs d’Âmes de Laurent Whale, l’intégrale du cycle de Lanmeur de Christian Léourier. En huit ans, Ad Astra a placé dans le paysage éditorial de l’imaginaire des livres forts et importants. Merci à Xavier et Mikaël, son frère, de s’être lancés dans cette aventure hautement déraisonnable qu’est l’édition indépendante, de l’avoir fait avec joie et fierté et de nous avoir proposé un superbe catalogue pour notre plus grand plaisir. Peut-être une “petite” maison pour le poids économique, mais une des plus grandes en France par la qualité et la passion.

Bref, je me tais. L’annonce des éditions est lisible sur Facebook ici. 

2018-10-09T12:05:34+02:00jeudi 11 octobre 2018|Le monde du livre|Commentaires fermés sur Coup de chapeau aux éditions Ad Astra

Procrastination et motivation des auteurs : la présentation en ligne

Cette fois, j’ai essayé de ne pas trop oublier (GTD powa), le diaporama sur la procrastination et la motivation des écrivains est disponible au téléchargement sur la page idoine ou en cliquant sur la jolie n’image ci-dessous. Pourquoi les écrivains procrastinent-ils ? Pourquoi la pratique artistique peut-elle se révéler difficile, d’où vient le fait que l’on évite parfois ce que l’on considère comme une passion, et comment franchir ces réticences et ces angoisses ?

Vous n’aurez évidemment pas ma douce voix mélodieuse pour aller avec1, mais si vous étiez aux Utopiales l’année dernière ou aux Aventuriales il y a dix jours et que vous voulez prolonger / vous replonger (vous reprolonger, donc) dans l’ambiance, ou même pour grappiller des idées, parce qu’il y a quand même du texte en plus des photos de petits chats, c’est, donc, en ligne, téléversé, disponible, bref.

  1. Pour une certaine valeur de douceur et de mélodie.
2018-10-09T11:38:58+02:00mercredi 10 octobre 2018|Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Procrastination et motivation des auteurs : la présentation en ligne

L’entretien en compagnie de Thomas Geha sur RCF Alpha à présent disponible en ligne

Hop ! Juste une brève, une courte, pas une péninsule pour t’annoncer, auguste lectorat, que notre rencontre à Thomas Geha et moi avec Arnaud Wassmer, l’excellent et bienveillant animateur de Regards Culture sur RCF Alpha, est à présent disponible en écoute libre, ainsi qu’en podcast. Et comme les technologies de l’iframe du XXIe siècle permettent l’intégration de contenu directement sur des sites, le voici, disponible directement ci-dessous. Thomas parle de son dernier roman paru chez Critic, Des Sorciers et des Hommes ; moi du cycle « Les Dieux sauvages » et notamment de Le Verrou du Fleuve.

Encore merci à Arnaud et à toute l’équipe de RCF Alpha pour cette rencontre et tout le soutien à l’édition rennaise !

2018-10-07T16:38:08+02:00lundi 8 octobre 2018|Entretiens|Commentaires fermés sur L’entretien en compagnie de Thomas Geha sur RCF Alpha à présent disponible en ligne

La photo de la semaine : le désert

… en Nouvelle Galles du Sud (Australie). Oui, c’est bien un malheureux kangourou.

The desert

 

2018-10-01T18:06:48+02:00vendredi 5 octobre 2018|Photo|Commentaires fermés sur La photo de la semaine : le désert

Ce nouveau dictionnaire de fantasy donne la parole aux érudits, aux fans et aux auteurs

Je suis un peu désolé pour le titre en mode Buzzfeed (“Huit manières de tuer un Seigneur du Mal avec un trombone et du lembas, la #8 va vous étonner”) mais avec la chute totalement libre de l’audience en provenance de Facebook, je tente des trucs pour voir si le problème vient de moi (je ne crois pas) ou de Facebook (qu’il faudrait pouvoir tuer avec un trombone et du lembas).

Donc : aujourd’hui sort le Dictionnaire de la Fantasy, dirigé par Anne Besson aux éditions Vendémiaire. “Un dictionnaire de la fantasy ? Pour quoi faire ?” vous direz-vous peut-être, et si vous ne vous le dites pas, veuillez tolérer l’artifice rhétorique pour que je vous en parle, parce que celui-là a moult arguments à faire valoir, et je pense que c’est un ouvrage qui fera date.

Déjà, il est récent (duh), et cela signifie qu’il a suivi l’explosion du genre depuis les années 2000, qui a été porté à la connaissance du grand public par les adaptations ciné / télé de la Sainte Trinité (Seigneur des AnneauxHarry PotterGame of Thrones), mais aussi qu’il peut commencer à exprimer un recul sur le phénomène.

Ensuite, c’est un dictionnaire, mais presque davantage une encyclopédie en un seul volume : au lieu de composer une longue liste de noms et d’auteurs, la directrice d’ouvrage, Anne Besson, a pris la décision à mon sens excellente de se concentrer plutôt sur les thèmes, les approches, les tropes, plutôt que sur une ribambelle de noms dont l’obscurité va forcément grandissante avec leur nombre. On y trouve J. K. Rowling, J. R. R. Tolkien, C. S. Lewis, mais pas Fritz Leiber ni Roger Zelazny (cités néanmoins dans le corps des entrées et dans une liste d’œuvres de référence à explorer en fin d’ouvrage), par exemple. En résumé, on y décrit la fantasy, on l’aborde par sa substance et son histoire, plutôt que par une longue et assommante liste de titres où l’on se perdra dès la sixième référence. Et ça, c’est le Bien.

Je continue : c’est un dictionnaire en français, donc qui évoque en belle place toute la vivacité de la francophonie dans le genre. On y parle de Joseph Campbell et Robert Jordan, mais aussi d’Estelle Faye, Jean-Philippe Jaworski, Charlotte Bousquet, Aurélie Wellenstein, Alain Damasio, Mélanie Fazi, Pen of Chaos, Mathieu Gaborit, Léa Silhol (j’en passe, hein, pardon), jusqu’à Théophile Gautier.

Et puisque je parle des noms, Anne Besson, qui représente donc une des références majeures du genre aujourd’hui en France, n’a pas dirigé uniquement un ouvrage érudit à la destination des érudits : elle a composé son équipe autour d’une décision forte que je salue là aussi profondément, et c’est de rassembler des profils de tous horizons, comprenant bien entendu des spécialistes universitaires, mais aussi des spécialistes du fandom (l’équipe du site de référence Elbakin.net a apporté une forte contribution à l’ouvrage), et… des auteurs. Non seulement ce Dictionnaire de la Fantasy propose-t-il des analyses et des monographies de haute volée, mais il s’insère dans un matériau théoriquement indissociable des genres, leur communauté, ainsi que leurs artisans. Ce qui offre des témoignages à mon sens trop rares sur l’esprit d’une littérature, à travers ceux qui la vivent, qui en vivent, et pas seulement ceux qui l’étudient (même si, nous sommes bien d’accord, hein, une telle somme de connaissances sur un domaine doit absolument commencer par eux).

Alors oui, bon, j’en parle, j’y ai participé, donc je vous en dis du bien, mais c’est pas difficile, dès les premières étapes, cet esprit transparaissait et c’était pour moi autant un honneur qu’un véritable plaisir d’apporter une toute petite pierre à l’ouvrage. J’ai eu l’occasion de parler dans cet ouvrage de certains thèmes qui ne devraient pas être entièrement surprenants si vous êtes tombé un jour sur un de mes bouquins (sans vous faire mal) : la mer, la religion, l’empire, la guerre, la loi et le chaos… Mais aussi le jeu vidéo, la traduction, la critique littéraire, etc. ce qui m’a donné l’occasion d’établir enfin de manière rigoureuse et dans un cadre un peu plus pérenne ce que je pouvais avoir humblement découvert et compris sur certains de ces domaines à force de les pratiquer / côtoyer / étudier.

Un très grand et humble merci à Anne Besson, donc, pour son appel à participer à cette belle et impressionnante entreprise collective, et pour m’avoir laissé gamberger sur mes marottes. C’est un sentiment étrange, parce que j’ai l’impression que s’il doit rester un jour un truc de ce que j’ai pu raconter et vaguement entrevoir lors de mon bref séjour dans cette réalité de son et lumière, il y aura ça, et peut-être juste ça, mais hé, ça serait déjà pas si mal, j’ai profondément conscience que tout le monde n’a pas cette chance, et bon sang, je suis honoré, je vous l’ai dit ? Donc, merci, et je l’ai déjà dit aussi, bref, je la ferme, allez là-bas :

La page de l’ouvrage sur le site des éditions Vendémiaire.

2018-12-10T18:46:38+01:00jeudi 4 octobre 2018|À ne pas manquer|2 Commentaires

L’atelier de ce week-end sur la création d’un monde imaginaire est complet

Je n’en ai pas parlé ici, je suis vraiment désolé (la faute, franchement, au déphasage de l’été, à la dernière ligne droite de La Fureur de la Terre, au retour en France) – heureusement, les organisateurs ont fait une promotion du tonnerre de leur côté, et j’espère que l’information vous sera revenue par d’autres biais, car le stage intensif que je donne à Paris ce week-end, autour de la création de monde imaginaire à l’école d’écriture Les Mots est complet.

Toutes mes excuses très, très plates si vous étiez intéressé.e et que vous êtes tombé.e dessus trop tard. Cependant, ça n’est pas la première fois que je viens aux Mots pour ce genre de week-end, l’équipe et le lieu sont super – il est donc probable qu’on reconduira ce genre d’expériences en 2019. Et surtout, merci pour votre enthousiasme !

2018-09-27T19:58:24+02:00mardi 2 octobre 2018|Dernières nouvelles|4 Commentaires

Procrastination podcast S03E02 : “Pourquoi écrire (2)”

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “Pourquoi écrire (2)“.

Suite et fin des questionnements sur le rôle de l’écriture et de l’écrivain, tant dans le monde que pour la personne. Lionel se hasarde vers la mystique, en parlant du rôle créateur de sens de la fiction ; Mélanie évoque l’autre versant, les contraintes relatives à la profession d’auteur, et la manière dont le plaisir peut s’articuler et évoluer au fil de la carrière. Laurent prolonge cette réflexion sur le dépassement des premiers écrits, parfois issus d’un jaillissement primal : car c’est dans cette persévérance que peut se trouver l’écrivain professionnel.
Nos excuses pour l’invitée surprise, la perceuse du troisième étage, et ses interventions inarticulées.

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

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Bonne écoute !

2019-05-04T18:45:56+02:00lundi 1 octobre 2018|Procrastination podcast, Technique d'écriture|1 Commentaire

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