Le Micro Journal, une alternative ouverte, soutenue, indépendante et moins chère aux machines Freewrite

Je ne laisserai jamais Freewrite s’en tirer à bon compte concernant la mise à jour impardonnable de leur clavier, mais il se trouve qu’ils ont tapé juste dans un vrai besoin : écrire sur autre chose que l’ordinateur avec lequel on crée des macros Excel. Plusieurs alternatives ont fleuri sur le marché, mais j’ai envie de dire, à l’heure actuelle, n’allez pas chercher plus loin que le Micro Journal.

Le Micro Journal est développé par Un Kyu Lee, un gars adorable tout seul dans son garage, qui a tout conçu, du code à la coque qu’il imprime en 3D (avec des couleurs rigolotes, en plus). Clairement, il aime ce qu’il fait, il y a réfléchi comme personne, et en plus, il vend ça une misère comparé à Freewrite ! Il est d’une gentillesse et d’une disponibilité à toute épreuve (il a conçu le pilote pour le clavier français du Mac incluant ses caractères spéciaux, jusqu’aux espaces insécables, en totale collaboration avec moi, m’envoyant une demie-douzaine de bêta versions jusqu’à ce que tout soit parfait) et il assure un véritable suivi de son produit.

En gros, l’inverse de Freewrite : le Micro Journal est mieux, et moins cher. Que vous dire ?

Parmi les spécificités du Micro Journal, il propose

  • Un stockage sur carte SD
  • Une synchro avec Google Drive (moyennant un script à installer, mais tout est décrit pas à pas)
  • La possibilité de déplacer son curseur avec les touches flèches du clavier (risquant de donner envie de corriger son texte à la volée, donc attention, mais ça n’est pas non plus une suite complète d’édition, pas de copier-coller par exemple, et c’est voulu)

Sachant qu’il faut se procurer séparément la batterie (Un Kyu Lee ne peut pas la joindre à la machine pour des raisons de règlementation), mais c’est un modèle standard on trouve sans aucun mal sur Internet (et au pire, on fait marcher la machine en filaire).

Le Micro Journal existe en quatre versions « mûres » qu’il convient de comparer pour choisir le meilleur usage (ou alors, toutes les acheter, je ne juge pas) (personnellement, je suis déjà équipé en FW, mais j’ai aussi une v5) :

La Rev 5 (139 $US) propose juste un écran LCD auquel on branche son clavier.

L’intérêt est évident… utiliser son propre clavier. J’ai pu recycler un vieux clavier Mac sans Touch ID avec un câble USBA → Lightning et grâce à notre travail conjoint, Un Kyu Lee dispose donc à présent d’une variante de son firmware avec le clavier français belge spécifique employé par les Macs. N’hésitez pas à lui demander cette variante à la commande si vous le souhaitez (le taf est fait, je n’ai pas de commission, je veux juste le remercier pour sa gentillesse et son boulot génial).

La Rev 2 (289 $US) est l’équivalent de la Freewrite Traveler pour JUSTE TROIS FOIS MOINS CHER. (Traveler : 807 $)

Avec le même écran LCD, et la capacité, bien évidemment, de changer la disposition des touches ET les touches elles-mêmes. La machine qu’on plie et balade partout.

La Rev 6 (179 $US) se place un peu sur le créneau de la Freewrite Alpha. Petit, portable et avec l’écran LCD de la v5.

La touche d’espace ne plaira pas forcément, mais le but de cette machine est d’offrir une alternative à la machine « à clapet » façon Freewrite Traveler, dans une forme transportable, et ça coûte littéralement une misère quand on compare aux Freewrite. Là aussi, évidemment, on peut changer le clavier.

La Rev 7 (339 $US) est l’équivalent exact d’une grosse Freewrite, pour… là aussi, TROIS FOIS MOINS CHER. (Freewrite Gen3: 1050 $)

Celle-ci est clairement la rolls, avec un écran à encre électronique et une bonne grosse coque qui fait lourd et sérieux, alliant l’approche machine à écrire avec la technologie contemporaine. Et vous avez vu, on peut relever l’écran pour ne pas se tordre la nuque… HEIN, FREEWRITE

Et sinon, vous n’avez pas envie de payer la main d’œuvre ? Un Kyu Lee vous propose les composants de base, à vous d’assembler ça vous-même si vous avez envie. Tout est open source !

Des concurrents vont apparaître en production en 2025 sur ce créneau, mais franchement, on ne peut pas pousser éternellement le concept de la machine à écrire, surtout quand le but est d’avoir un appareil volontairement simple pour favoriser la concentration. En ce qui me concerne, Un Kyu Lee a pensé à tout ce qu’on peut demander, développe ses appareils de la façon la plus vertueuse que je puisse imaginer, et elles coûtent une bouchée de pain en comparaison des Freewrite.

Bref, si vous voulez vous équiper en machines à écrire connectées, achetez ça.

2025-02-13T01:04:53+01:00mercredi 19 février 2025|Best Of, Technique d'écriture|0 commentaire

Procrastination podcast s09e11 – Premières soumissions et choix d’une maison d’édition

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s09e11 – Premières soumissions et choix d’une maison d’édition« .

Procrastination rappelle souvent l’importance de choisir une maison d’édition capable de porter au mieux le projet que l’on désire, mais cela semble difficile quand on est primo auteur. Peut-on vraiment choisir ? Comment ?

Estelle parle de l’approche tactique en termes de soumissions à adopter, et rappelle qu’une carrière se construit avec le temps ; que l’on fait constamment le choix de son édition. Les horizons sont peut-être plus limités au début, mais cela n’empêche pas de choisir ce qu’il faut pour un projet donné, et d’évoluer si nécessaire par la suite.

Mélanie insiste sur le fait qu’on apprend aussi avec le temps ; et rappelle que le temps de l’édition est différent de la création. Quand elle a commencé à écrire sérieusement, aucune des collections de ses premiers ouvrages n’existaient.

Lionel rappelle en effet l’importance de la patience dans le métier et livre sa chronologie professionnelle pour montrer le temps qui peut être nécessaire pour parvenir créativement où l’on souhaite (15 ans dans son cas).

Références citées

  • Léa Silhol
  • L’épisode « précédent » est souvent cité dans cette conversation, mais il fait référence au s09e09 (Devenir professionnel·le de l’écriture, trois récits), enregistré juste avant (mais dans la diffusion, le s09e10 est le troisième volet de l’enregistrement à l’Ouest Hurlant)
  • Jean-Philippe Jaworski
  • Obscure Mag’
  • Les éditions Don Quichotte

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2025-02-19T22:39:43+01:00lundi 17 février 2025|Procrastination podcast|0 commentaire

Procrastination podcast s09e10 – En public avec vos questions à l’Ouest Hurlant – partie 3

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s09e10 – En public avec vos questions à l’Ouest Hurlant – partie 3« .

Le festival des cultures de l’imaginaire l’Ouest Hurlant à Rennes reçoit toute l’équipe de Procrastination et surtout VOUS : l’invité du podcast sur cette saison, c’est vos questions, vos interrogations, avec trois réponses contradictoires pour le prix d’une ! Merci à l’Ouest Hurlant et toutes ses équipes de nous avoir invité·es et de nous avoir donné une salle et une heure pour rendre ces conversations possibles. C’est un splendide festival qu’on vous encourage à suivre !

(Note de Lionel : en effet, la référence citée était bien la Bhagavad-Gita.)

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2025-02-17T06:31:25+01:00lundi 3 février 2025|Procrastination podcast|0 commentaire

Freewrite sort un clavier dédié aux écrivains : passez votre chemin

Freewrite, la compagnie qui fait des machines à écrire connectées, sort un clavier destiné aux écrivains, appelé Wordrunner.

On m’a demandé mon avis en ligne, alors le voici : passez votre chemin.

Déjà, Freewrite / Astrohaus ne sont plus dignes de confiance. Comme je l’ai signalé l’année dernière, Freewrite a changé sans prévenir et sans logique aucune la disposition de son clavier AZERTY, et les échanges avec le support technique ont été proprement abyssaux. Leur dernier produit en date, la Freewrite Alpha, n’était pas compatible avec les claviers étrangers pendant un temps beaucoup trop long, montrant que, clairement, la clientèle internationale ne les intéresse pas.

Ensuite, un clavier est une affaire personnelle, et vous n’avez aucune assurance d’aimer celui-ci. Sans parler qu’il est en QWERTY, ce qui exclut d’entrée toute la clientèle non-anglophone.

Enfin, et surtout, les fonctionnalités du clavier sont des gadgets aisément réplicables avec d’autres outils. Mesurez le concept : c’est un clavier indépendant, donc il se branche à quelque chose. Vous savez ce qu’on trouve sur ledit quelque chose ? Des applications qui font le même boulot. Parmi les fonctionnalités :

  • Le chronomètre à pomodoros se remplacera avantageusement par un minuteur ;
  • Le compteur de mots / signes est intégré à Scrivener, Ulysses, même Word ;
  • Les touches fonction pour déplacer le texte ont déjà des équivalents en raccourcis clavier et, connaissant la maîtrise d’ingénierie de la compagnie, il faudra un pilote pesant 800 Mo, bouffant toute la mémoire vive et compatible uniquement avec la version uruguayenne de Word 2003.

C’est un gadget de hipster qui ne sert à rien. Pour une fraction du prix, achetez plutôt un Micro Journal v5, demandez-le en clavier français et branchez le clavier de votre choix dessus. Vous aurez, donc, le clavier de votre choix, l’équivalent d’une Freewrite, un compte en banque encore garni et vous soutiendrez un indépendant adorable et compétent qui, lui, se soucie des besoins de sa clientèle.

2025-01-24T01:53:54+01:00lundi 27 janvier 2025|Technique d'écriture|0 commentaire

Procrastination podcast s09e09 – Devenir professionnel·le de l’écriture (trois récits)

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s09e09 – Devenir professionnel·le de l’écriture (trois récits)« .

Le proverbe dit qu’on ne peut se baigner deux fois dans la même rivière, et chaque parcours d’artiste est unique ; mais dans cet épisode, tout le monde dévoile les coulisses de ses débuts, et notamment les premiers contacts, dans l’espoir peut-être d’inspirer ceux et celles qui suivent. Estelle a le début de carrière peut-être le plus proche de l’époque actuelle, grâce à la présence d’Internet ; elle mentionne l’importance des salons dans son parcours, mais rappelle que ce n’est pas non plus une nécessité. Mélanie parle aussi de l’importance des rencontres, mais qu’elles ne sont pas nécessairement difficiles à entreprendre ; beaucoup de contacts se déroulent naturellement, autour de la passion et des goûts communs. Lionel évoque la tradition perdue du fanzinat, et montre combien saisir la bonne occasion qui est offerte peut infléchir le cours d’une carrière, voire d’une vie.

Références citées

  • Le festival Utopiales (et le bar de madame Spock)
  • Le festival Imaginales
  • Le festival les Galaxiales
  • Poppy Z. Brite
  • La revue Ténèbres
  • Fabrice Bourland et la revue Nouvelle Donne
  • Les éditions NestiveQnen
  • Les éditions L’oxymore
  • Léa Silhol
  • Le commandant Cousteau
  • Le festival Étonnants Voyageurs
  • Mœbius
  • Jean-Pierre Dionnet
  • Stéphane Manfrédo
  • La revue Galaxies
  • La revue Bifrost
  • (À cette fameuse table ronde d’Étonnants Voyageurs, Lionel se demande avec le recul si la troisième revue présente n’était peut-être pas plutôt Yellow Submarine)
  • Stéphanie Nicot
  • Jean-Daniel Brèque
  • Lucie Chenu
  • Les éditions Critic

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2025-02-03T08:28:43+01:00mercredi 15 janvier 2025|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s09e09 – Devenir professionnel·le de l’écriture (trois récits)

Procrastination podcast s09e08 – Acquérir du recul sur son premier jet

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s09e08 – Acquérir du recul sur son premier jet« .

La toute première étape des corrections – et peut-être la plus insaisissable – consiste à acquérir le recul sur son manuscrit pour le recevoir tel qu’il a été écrit et non voulu : dans cet épisode, technique et astuces pour hâter ou faciliter ce processus. Lionel rappelle le conseil fondamental : le recul vient du temps ! Et recommande aussi fortement de changer de média et de contexte. Mélanie appuie l’importance des bêta-lecteurs, qui nourrissent à la fois l’impatience et donnent les premiers retours sur l’existence d’un texte hors de l’esprit. Estelle propose des approches techniques pour parvenir à extérioriser le texte et le voir sous un angle se rapprochant de l’objectivité.

Références citées

  • Un idéal platonicien
  • Edmond Rostand
  • Word
  • Scrivener

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2025-01-16T00:34:46+01:00mercredi 8 janvier 2025|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s09e08 – Acquérir du recul sur son premier jet

Procrastination podcast s09e07 – Liberté de discours et validation auctoriale partie 2

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s09e07 – Liberté de discours et validation auctoriale partie 2« .

Suite et fin de notre conversation sur la liberté en art et la validation auctoriale : Mélanie rappelle que quand on crée, on participe à façonner le monde à son échelle, à disséminer des visions, et qu’on peut donc être partie prenante de ce qu’on souhaite voir ou non ! Estelle rappelle la place des codes dans l’histoire d’un genre, mais que ceux-ci sont justement liés à des horizons qui évoluent constamment. Enfin, Lionel met en avant les rôles cathartiques et fantasmatiques de la fiction, qui en font un espace de jeu et d’exploration et pas toujours un modèle du réel. 

Références citées

  • Breaking Bad, série de Vince Gilligan
  • Edgar Allan Poe
  • Love Lies Bleeding, film de Rose Glass
  • « Things Have Gotten Worse Since we Last Spoke », Eric LaRocca (VF : « As-tu mérité tes yeux ? »)
  • J.K. Rowling
  • Franz Kafka
  • Dexter, série de James Manos Jr. adaptée des romans de Jeff Lindsay
  • Gandhi
  • Les Sith
  • Lolita, Vladimir Nabokov
  • American Psycho, Brett Easton Ellis
  • The Boys, série de Eric Kripke adaptée des comics de Garth Ennis et Darick Robertson

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2025-01-12T23:52:00+01:00lundi 16 décembre 2024|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s09e07 – Liberté de discours et validation auctoriale partie 2

Organiques corrections

Juste parce que c’est rigolo (ou bien peut-être névrotique) : ce n’est pas parce qu’on a des vélos pour l’esprit (des ordinateurs) que cela nous affranchit de manipuler, de toucher, de spatialiser l’information et en particulier nos notes avec ce bon vieux papier. Voire, en fonction des besoins, avec douze post-its, du scotch, des impressions de notes, des couleurs, le tout dans une espèce d’ardoise frankensteinesque qui pousse dans toutes les directions en fonction de là où il faut de la place :

Toutes mes notes de correction finissent à peu près sous cette forme, et ce pour chaque scène : ce qu’il faut faire, ce que je dois vraiment faire à la prochaine session, ce que je me rends compte que je dois faire en rentrant dedans en profondeur, et ce que j’ai fait. Parfois, la même idée se trouve notée sous trois formes différentes, mais ça la précise, la malaxe, la rumine, comme dit John Gardner. Ces notes sont de toute façon destinées à la déchiqueteuse au bout des quelques jours (au maximum) qu’il me faut pour retravailler la scène ; ensuite, elle est fixée, et on bâtit dessus pour avancer. Ça semble une manière de procrastiner de faire des découpages, mais j’ai découvert un réel bénéfice à manipuler de la matière, c’est rassurant, ça permet de tout avoir sous les yeux (ou presque, quand ce genre de planches se multiplie…) dans un ordre bizarre mais qui fait sens, et pour le peu de temps que ça prend, c’est hautement bénéfique. Et puis, fichtre, c’est fun.

En prime, vous pouvez apercevoir mon tapis de bureau PlayStation, mon Stream Deck avec sa coque bleue chopée sur Etsy, mon minuteur de pomodoros avec le D4 qui l’accompagne, et mon Gros Minet en Lego (lequel constitue, je dois me rendre à l’évidence, un de mes animaux totems).

2024-12-04T01:03:00+01:00lundi 9 décembre 2024|Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Organiques corrections

Procrastination podcast s09e06 – Liberté de discours et validation auctoriale partie 1

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s09e06 – Liberté de discours et validation auctoriale partie 1″.

Certains discours clament aujourd’hui que « on ne peut plus rien dire » et que l’art se trouve contraint par une sorte de morale bien-pensante. Vaste et important sujet, qui touche aux valeurs que l’on véhicule dans son œuvre et à l’usage que l’on fait de la parole donnée. 

Estelle commence par un rappel vital : c’est ici une conversation plutôt philosophique sur la morale des œuvres. Dans la réalité, la censure remonte en flèche en Occident, avec des interdictions d’ouvrages touchant aux questions queer, à l’esclavage, à l’histoire. 

Lionel soumet qu’il n’est pas si difficile de naviguer le discours d’une œuvre, dès lors qu’on garde en tête le concept simple et ancien de validation auctoriale. Mélanie crée en s’interrogeant sur le discours qu’elle veut voir exister dans le monde ; sur ce qu’il contribue à celui-ci, et sur l’impact qu’elle souhaite avoir sur le lectorat. Estelle ajoute la dimension temporelle des genres : les codes ont une histoire, s’inscrivent dans un contexte, mais comme les horizons évoluent, il est important d’interroger et revisiter les anciens motifs. 

Références citées

  • Franz Kafka
  • Lolita, Vladimir Nabokov
  • The Boys, série TV adaptée des comics de Garth Ennis et Darick Robertson
  • James Ellroy, Un tueur sur la route

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

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2024-12-16T01:17:01+01:00lundi 2 décembre 2024|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s09e06 – Liberté de discours et validation auctoriale partie 1

Déclarer banqueroute et revisiter Obsidian d’un œil frais

Votre Honneur, auguste lectorat, il est attendu que :

  • Le Graal de l’application parfaite n’existe pas, tout est compromis ;
  • Une application puissante est rarement simple ;
  • Une application simple plafonne souvent.

Dans cette tension, je me trouve fort ennuyé : mes penchants puissamment faciles à distraire (straire) et mon goût pour les interfaces élégantes me poussent vers Bear, dont le jeu de fonctionnalités est quand même assez poussé, mais je vois, je vois le potentiel de tout ce qu’ouvre un Obsidian bien adapté, et j’ai soif ! Oh, tellement soif !

En vrai, parmi les choses que Bear ne fait pas, j’aspire fortement à :

  • La possibilité de lier le texte à des blocs dans d’autres pages,
  • La possibilité de géolocaliser certaines notes (utiles pour mon journal perso, vu que je bouge entre deux continents) (accessible avec le plugin MapView),
  • Le graphe, que je trouve génial pour explorer ses pensées et trouver les notes isolées et oubliées.

Sauf que mon Obsidian, à force d’enthousiasme, est devenu totalement ingérable.

halp
HALP
HAAAAAAAALP

Obsidian est horrible pour le syndrome « oh ce plugin a l’air trop bien, et cette customisation CSS aussi, je vais les importer, avec toutes mes notes, quel mal cela peut faire ? »

Un mal énorme, parce qu’à présent, au lieu d’avoir un environnement qui grandit sainement, on s’est composé l’équivalent de plusieurs boîtes de réception fantômes, avec des trucs qui fonctionnent et d’autres pas et, fichtre, on n’a aucune idée de pourquoi (« Hein ? Ce geste BetterTouchTool était rattaché à cette macro Keyboard Maestro qui lançait ce raccourci clavier de ce plugin installé juste pour ça ? »)

Je veux dire, j’ai un environnement de travail qui fonctionne, qui est Bear. Mais, à titre de (rare) détente dans mes pauses Pomodoros (on a les loisirs qu’on peut, est-ce que je vous juge pour vos mots croisés, moi ?), je me suis dit : « tiens, et si la solution à tout ça consistait à recréer de zéro un environnement sain et agréable, et à n’y ajouter des pièces qu’à partir du moment où l’on se promet de les apprendre et les tester ? »

Genre, le fonctionnement d’un être humain normal ? Après tout, j’ai déjà une vault transformée en jungle, avec un énorme jeu de données dedans, je peux y conduire toutes les expériences que je souhaite et garder l’autre propre… Y importer petit à petit mon contenu intéressant, et bosser en parallèle dans Bear.

Eh bien, cela faisait longtemps que je n’avais pas eu autant plaisir à écrire dans un environnement de notes. C’est encore très embryonnaire, et je traite la chose strictement comme une expérience et, donc, un jeu (l’intérêt du Markdown, c’est qu’il est très facile de récupérer les notes intéressantes ailleurs). Mais – peut-être – fichtre – je vais atteindre le Graal.

Rendez-vous compte ! RENDEZ-VOUS COMPTE (et tous sont activés et servent à quelque chose)

À ce titre, une énorme recommandation : le thème Primary. Un des problèmes d’Obsidian, c’est que c’est une app Electron, et elle n’a jamais l’air tout à fait à sa place sur un Mac ; on peut essayer de la déguiser (j’en ai personnellement fait un pseudo-Bear très convaincant) mais, quitte à accepter que c’est un environnement à part, où l’on passe le plus clair de son temps, autant lui donner une tronche un peu fun. Sauf que tous les thèmes fun deviennent très vite usants ou sont ridicules. Primary offre un parfait équilibre de chaleur, de sérénité et de joie avec des animations discrètes, du relief sur les boutons directement sorti des interfaces des années 2000, bref, c’est du goût et du plaisir.

À suivre : aurai-je enfin réussi la quadrature du cercle, un Obsidian simple et puissant à la fois ? En bonus, un Zettel tout récent.

2024-11-21T06:38:52+01:00lundi 25 novembre 2024|Technique d'écriture|4 Commentaires
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