OneNote sur la sellette
OneNote fait partie pour l’instant de la boîte à outils de l’écrivain, aux côtés d’Evernote et Scrivener, correspondant chacun à une phase du travail de création et d’écriture. Cependant, en passant sous Mac, je me suis aperçu d’un travers fortement désagréable de la part de Microsoft : OneNote Mac ne propose pas de sauvegarder des bloc-notes en local, uniquement sur le service de nuage OneDrive.
C’est déjà agaçant en soi, mais cela pose aussi un réel problème d’éthique et d’usage, car Microsoft spécifie bien que ses robots parcourent le contenu stocké sur OneDrive en quête d’une violation de leurs conditions d’utilisation. Ce qui ouvre bien entendu la porte à toutes sortes d’abus et d’erreurs (exemple). Alors OK, pour un compte d’écriture, on n’est pas forcé de stocker des photos de nus (ou davantage…) mais rappelez-vous l’hypersensibilité actuelle à certains sujets, comme la guerre et le terrorisme (pour mémoire, mon éditorial tout à fait bénin sur l’usage du motif de la guerre en littérature avait été banni par Facebook sans raison valable et sans appel possible).
Imaginez que vous travailliez pour votre roman de fantasy ou de science-fiction sur des sujets tendus, justement, comme le terrorisme. Les robots de Microsoft sauront-ils faire la différence ? Surtout dans le cas d’une anticipation de court terme, mettons dans la veine d’Oussama, de Norman Spinrad ? Je ne prendrais pas le risque. Microsoft promet qu’un être humain évalue la nature des données sensibles, mais ai-je vraiment envie qu’un humain vienne fourrer le nez dans mes données dès qu’un truc ne semble pas revenir à des robots ?
Je commence à considérer qu’il n’est plus possible d’utiliser OneNote, aussi puissant et intéressant que soit l’outil. Pour les utilisateurs Apple, en tout cas, cela me semble hors de question (d’autant plus qu’accéder à OneNote sur un terminal mobile est un cauchemar d’absurdité dans la gestion de la synchronisation). Il reste pour l’instant dans la boîte à outils de l’écrivain parce que je n’ai rien de mieux à proposer, mais je recherche d’autres outils. Et j’en ai trouvé quatre sous Mac :
- Curio, mon favori pour l’instant, sorte de OneNote davantage orienté sur le visuel et la cartographie mentale, bourré de bonnes idées ;
- Outline clone littéralement OneNote et permet de sortir ses données (mais je l’ai trouvé un peu instable) ;
- DevonTHINK, sorte d’Evernote sous stéroïdes, très prisé dans les milieux universitaires mais difficile d’accès ;
- Tinderbox, un OneNote beaucoup plus austère mais aussi plus puissant sur la gestion de l’information, mais à conseiller surtout à ceux qui aiment programmer leurs outils.
Qu’en penses-tu, auguste lectorat ? As-tu d’autres propositions de ton côté ?








Okay, après m’être bien ridiculisé jeudi dernier en parlant de 
Bon. Très franchement, auguste lectorat, je ne pensais pas un jour me retrouver à proposer un article se proposant de donner un petit coup de main pour l’organisation du courrier électronique, parce que c’est, pour tout dire, un peu risible. Je suis en effet sujet depuis des années à une sorte de syndrome de Sisyphe – une boîte de réception qui se remplit sans cesse et ne se vide jamais, avec des retards parfois surréalistes (terme châtié pour dire : honteux) dans la correspondance. Je ne me plains pas, après tout, c’est le signe qu’on juge potentiellement sympa de m’envoyer des trucs, et que, même après ces années, on ne m’en veut pas (trop) de ma lenteur.
Je suis passé proche du burn-out fin 2014





Anecdote qui nous rassurera tous, entendue dans l’excellent podcast