Table ronde “Thriller et science-fiction” aux Utopiales 2012

Affiche Nicolas Fructus

Le site de référence ActuSF a filmé des extraits des tables rondes des Utopiales 2012 et tout compilé sur ce site.

Les croisements entre les genres du thriller et de la SF ont été fréquents depuis la naissance des littératures concernées. Depuis Les cavernes d’acier d’Isaac Asimov jusqu’aux thrillers d’Ayerdhal, peuton aujourd’hui faire le point sur ces épousailles ? S’agit-il d’un mariage heureux, ouvert, ou d’une union à présent obsolète ?

Avec Ayerdhal, Pierre Bordage, Lionel Davoust, Georges Panchard. Animé par Lauric Guillaud.

2012-11-12T18:13:10+01:00mercredi 14 novembre 2012|Entretiens|1 Commentaire

Retour au Source (Code)

Il y a à peu près onze ans et demi, je mentionnais Source Code aux côtés de L’Agence comme les deux films dickiens sortis en 2011 à peu près à la même période, et après avoir débiné le second, je promettais de parler du premier. Auguste lectorat, ce blog a une loi : dès que je dis publiquement que je vais faire un article sur quelque chose, il se passe onze ans et demi avant que je le fasse. À peu près. Il faut donc, suivant le conseil donné par Arthur à Perceval, que j’arrête de dire des trucs.

Source Code est sorti il y a une dizaine de mois, mais vaut la peine d’être sauvé de la masse des productions à moyen budget vite oubliées. Colter Stevens est un pilote d’hélicoptère revenu d’Afghanistan qui se réveille dans un train de banlieue à Chicago avec le visage d’un autre homme, en compagnie d’une femme qu’il ne connaît pas, jusqu’à ce que bam, le train explose.

Sacré lundi matin.

Il se réveille dans un cockpit qui est peut-être le sien, peut-être pas. Il apprend qu’il participe à un programme secret de l’armée appelé le “code source” qui lui permet, par inférence informatique, de revivre les huit dernières minutes précédant la mort d’un homme. Sean Fentress, l’homme dont il avait pris la place à bord du train, est mort dans l’attentat d’un forcené qui promet de récidiver. À l’aide du code source (nom qui fait genre, mais qui n’a rien à voir avec ce qu’est un vrai code source, nous sommes bien d’accord) Colter doit trouver le mode opératoire et le coupable du premier attentat dans l’espoir de sauver les passagers d’un deuxième train.

Il replonge ainsi d’innombrables fois dans cette réalité virtuelle, qui présente certains parallèles avec Un Jour sans fin, progressant à chaque fois d’un pas de fourmi vers l’auteur des crimes, recoupant les indices, mais apprenant aussi peu à peu ce qui lui est vraiment arrivé avant le code source. Pour tout arranger, Colter acquiert au fur et à mesure de l’empathie pour les passagers – qui, lui explique-t-on, ne sont que des simulations de personnes déjà mortes – et chacun de ses décès constitue une expérience traumatique qui vient ébranler un esprit déjà très inquiet de sa situation. Dans la plus pure tradition dickienne, les frontières entre réalité et simulation se brouillent à mesure que l’on s’interroge sur la vraie nature du code source.

Impossible d’aller plus loin sans vendre la mèche, bien sûr, mais Source Code remplit toutes ses promesses et répond à toutes ses questions d’une façon qui n’est pas toujours d’une grande originalité, mais efficace et bien présentée. Il se paie même le luxe de proposer quelques coups de théâtre concernant les règles de l’univers, posant des interrogations plus vastes sur la perception de la réalité – on n’est pas à la hauteur, intellectuelle ou visuelle, d’un Inception ni d’un Dark City, mais l’ouverture est plutôt intelligente et bienvenue. Même la petite dose obligatoire de patriotisme et de bons sentiments passe sans douleur, pour un final qui ne sombre pas entièrement dans la facilité à laquelle on s’attendait.

Bref, Source Code n’est pas un chef-d’oeuvre, mais c’est un bon film parfaitement conscient de ses ambitions et qui les remplit avec brio, pour un divertissement bien ficelé, très satisfaisant, avec le soupçon de bouleversement des repères qui convient au genre – sa seule faute de goût étant peut-être son titre. Contrairement à L’Agence, ce thriller dickien vaut amplement le visionnage.

2012-02-17T20:19:33+01:00vendredi 17 février 2012|Fiction|6 Commentaires

Diffusion d’Au Field de la Nuit (TF1) avancée au lundi 17 octobre

EDIT : Ce n’est pas minuit mais 1h du matin (au temps pour moi).

Attention, stoppez les rotatives à électrons, la diffusion de l’émission Au Field de la Nuit à laquelle participera votre très, très humble serviteur (en telle compagnie on ne peut être que très, très humble) n’aura pas lieu le 24 comme annoncé mais le lundi 17 octobre à 1h du matin. (Merci à Murielle qui a débusqué mon erreur.)

Sur le plateau de cette émission spécial thriller :

  • Marie-Josée Croze
  • LD
  • Jacques Expert
  • Jean-Christophe Grangé
  • Henri Loevenbruck
  • Franck Thilliez

C’est tard, je sais, mais je vous encourage vivement à jeter un oeil à l’émission, et pas seulement pour ma pomme : c’est un des rares endroits à la télévision française grand public où l’on a encore une émission littéraire réellement construite, où les auteurs ont le temps et le loisir de s’exprimer sans craindre d’aborder des sujets pointus, et qui invite à chaque fois des lycéens et étudiants à la rencontre des livres, des pièces de théâtre et des films dont il est question. Je trouve que c’est vraiment bien.

Les anciens épisodes sont disponibles en ligne sur ce mini-site, et je suppose que cette émission-là le sera aussi peu après sa diffusion à l’antenne classique.

2011-10-07T12:17:07+02:00jeudi 6 octobre 2011|Actu|6 Commentaires

Léviathan : La Chute, roman à paraître en septembre

J’ai pour ainsi dire terminé la correction des épreuves de Léviathan : La Chute, le gros projet sur lequel je travaille depuis un an et demi (et auquel je réfléchis depuis une bonne dizaine d’années). Vu que c’est une grande aventure au sens éditorial comme narratif, et que le livre est pour ainsi dire sur des rails à présent, il est grand temps de lever le voile au-delà des petits avant-goûts que j’ai pu donner ici et là.

Couv. Alexandre Fort

Quatrième de couverture

 

1984, aux larges des côtes canadiennes. Surpris par une redoutable tempête hivernale, le ferry Queen of Alberta fait naufrage. Parmi les rares rescapés de cette catastrophe, le petit Michael Petersen, sept ans, a assisté à la disparition de ses parents.

2011, Los Angeles. Michael, désormais adulte et père d’un petit garçon, nourrit à l’égard de cette mer qui lui a tout pris une fascination mêlée de peur. Devenu chercheur en biologie marine, il se porte volontaire, malgré l’appréhension et la culpabilité d’abandonner les siens, pour une mission dans les glaces de l’Antarctique.

Or, il est loin de se douter que cette expédition suscite l’inquiétude au sein d’une mystérieuse organisation séculaire, le Comité, dont les membres ont développé au fil du temps des pouvoirs infiniment supérieurs aux capacités humaines. Un de leurs agents, Masha, est personnellement chargé de veiller à la bonne marche d’une machination que le chercheur risquerait de mettre en péril. Ses directives sont claires : Michael ne doit jamais atteindre l Antarctique.

Mais Masha refuse d accomplir aveuglément sa mission : elle est bien déterminée à percer le secret qui entoure Michael. Car ce dernier représente pour elle plus qu une simple cible…

D’Amérique en Antarctique, de complots en trahisons, Michael et Masha, alliés qui s’ignorent, devront combattre un ennemi bien plus terrifiant que la mort. Il leur faudra plonger en eux-mêmes et affronter leur propre part d ombre, au risque se s’y perdre.

L’univers et le projet

Léviathan : La Chute est un thriller, ainsi que l’annonce la couverture, mais c’est également une histoire de voyage, d’aventure et de trajet personnel, avec en filigrane une composante ésotérique et initiatique forte, fondée sur la « Voie de la Main Gauche » (ce qui également le nom de l’univers où s’inscrit ce projet). En toute première approche, on peut avancer que cette voie regroupe les spiritualités, mysticismes et ésotérismes qualifiés de « ténébreux », c’est-à-dire qui ne redoutent pas de plonger dans des savoir interdits et bannis par les voies de la lumière (Main Droite) dans le but de servir les fins de l’individu. Wikipédia explique par exemple :

L’usage le plus moderne reconnait les religions qui se concentrent sur le culte d’une ou plusieurs divinités et l’observance de codes moraux stricts comme appartenant à la Voie de la Main Droite ; alors que les religions qui valorisent les buts personnels appartiennent à la Voie de la Main Gauche.

Nous ne sommes pas que dans le prêche de l’harmonie et de l’amour universel ; il est aussi question de mysticismes qui reconnaissent l’existence pour ce qu’elle est, sans complexe  : un combat.

De la même façon que l’univers d’Évanégyre est en partie construit par des récits indépendants seulement reliés par une histoire sous-jacente qui n’apparaît pas au premier regard, l’univers de La Voie de la Main Gauche – qui est le nôtre – est déjà apparu dans des textes antérieurs, mais sans que je le signale. Ainsi, si vous avez déjà lu :

Alors vous avez déjà un eu avant-goût de l’ambiance et du discours, car ces deux textes se déroulent dans l’univers de La Voie de la Main Gauche (en version allégée et jeunesse pour « La Terre comme témoin »). Léviathan : La Chute présente en revanche l’histoire principale, faisant paraître les grandes figures et les événements bouleversant cet univers occulte, qui n’est ni plus ni moins que le nôtre où des puissances ténébreuses rôdent sous la surface – et où certains savent en tirer parti. Rien que de très authentique là-dedans, donc, n’est-ce pas… ?

La forme de la trilogie et planning de publication

Léviathan est une trilogie à suivre. Heureusement, il n’y aura pas trop de temps à attendre pour lire la suite ; en effet

  • Léviathan : La Chute sort en septembre ;
  • Le volume II, Léviathan : La Nuit sortira au printemps 2012 ;
  • Le volume III, Léviathan : Le Pouvoir sortira en 2013.

L’ensemble sera publié aux éditions Don Quichotte, qui est une marque du Seuil, en rayon littérature générale ou thriller. Pensez donc à surveiller vos rayonnages hors imaginaire.

La Chute est un bon pavé de 400 pages, d’ailleurs déjà disponible en précommande sur Amazon. Je suis particulièrement enthousiaste de voir ce projet enfin éclore depuis les années que je le mûris et que j’attends d’avoir assez d’expérience pour m’y atteler. J’espère très sincèrement que vous apprécierez cette aventure à la jonction entre le thriller et le roman initiatique, et que vous vibrerez dans cette aventure aux côtés de Michael et de Masha.

2011-06-27T16:42:33+02:00lundi 27 juin 2011|Actu|21 Commentaires

Peinture sur soie, écriture sur soi

J’ai toujours un peu de mal à définir l’objet “blog” (et peu importe que ça fasse peu ou prou quatre ans que l’objet existe dans mon cas). L’envie de fournir du contenu associée à ma prudence maladive quand il s’agit de parler de projets en cours n’aide pas à faire de cet endroit un véritable journal, mais je sens bien que, dans les moments actuels où beaucoup de choses s’alignent, comme des étoiles avant la remontée de R’lyeh, il pourrait être intéressant de lever le voile telle une danseuse orientale aux yeux de biche. Histoire que tu ne croies pas, ô auguste lectorat, que je suis en train de dilapider mes droits pharaoniques sur l’adaptation ciné de La Volonté du Dragon avec Peter Graves dans le rôle du généralissime Vasteth en buvant des margaritas à Ibiza (et c’est là que ma tendre moitié s’est chargée de me réveiller avec un seau d’eau sur la tronche parce qu’elle en avait marre de m’entendre parler asrien dans mon sommeil).

Faudrait-il faire une catégorie “Journal” ? Eli, eli lama sabaktani.

Alors, que se passe-t-il en ce moment sur la passerelle du navire ?

J’ai rendu le manuscrit final de “Au-delà des murs” hier ; j’ai rendu il y a une semaine celui de “Les Questions dangereuses », à paraître dans Dimensions de Capes et d’Esprits II , un gros morceau (90 000 signes) qui fut assez joussif à écrire une fois que je me suis glissé dans la voix voulue (et où je tue plein de figures historiques que j’aime pas). Deux nouveaux textes demandés ; j’ai achevé la version subdéfinitive hier de l’un et j’attaque l’autre aujourd’hui.

Ce sera juste à temps pour enchaîner sur les corrections du gros morceau, le “thriller », bien sûr – je mets thriller entre guillemets car je ne suis plus très sûr de ce qu’est ce livre. C’est contemporain, il y a des éléments du roman à suspense, il y a de l’ésotérisme, ce devrait donc être un thriller ésotérique, mais… Je ne sais pas. C’est tout ça à la fois et autre chose en même temps. C’est un projet auquel je réfléchis depuis des années et dans lequel se trouve une multiplicité de thèmes et de parcours de personnages. C’est une fresque, c’est en même temps ramassé dans le temps, c’est de l’aventure, c’est parfois violent, parfois contemplatif. Il me reste à amener ce livre au meilleur niveau possible et à espérer qu’il sache toucher ses lecteurs.

2011-03-23T12:57:13+01:00mercredi 23 mars 2011|Technique d'écriture|5 Commentaires

Titre

Aller en haut