Les requins pèlerins des Hébrides

Voilà plus d’une semaine que je suis arrivé à Mull, et les sorties en mer se sont multipliées ; le temps d’apprendre la géographie des lieux, ces îles qui s’éparpillent les unes derrière les autres, de la grande terre habitable au groupe de récifs juste suffisant pour offrir un abri aux nombreux phoques de la région. Le temps d’apprendre également les rudiments des courants et donc les habitudes de la faune ; là où les ondes de marée se rejoignent, les eaux se révèlent plus riches en nutriments, attirant le plancton et avec lui tous les prédateurs marins qui nous intéressent.

Un des plus emblématiques est le requin pèlerin, deuxième plus gros poisson de la planète après le requin baleine, avec une longueur moyenne de dix mètres. Mais ce sont de paisibles géants, qui se nourrissent exclusivement de plancton, justement, qu’ils filtrent à travers leurs fentes branchiales. Les voir croiser à plusieurs par temps calme, par une mer tel un miroir sous les nuages argentés d’Écosse, est un spectacle qui pousse même le plus balourd des touristes à la révérence. Ces tranquilles pépères nagent près de la surface, et leur aileron triangulaire caractéristique perce la surface, ce qui permet aux scientifiques, comme pour les baleines et dauphins, d’identifier les individus par photo-identification. Les taches et cicatrices sont en effet caractéristiques d’un animal, à l’instar de nos empreintes digitales.

Les requins pèlerins sinuent ainsi tranquillement et majestueusement, sans sembler avoir conscience des humains qui les observent, mais l’espèce est bel et bien menacée. Victimes d’une pêche régulière pour leur chair, leur huile et leur peau, leur nombre s’est effondré en raison d’un cycle reproducteur très lent. Aujourd’hui attentivement surveillés en Europe, leur pêche est interdite.

(Photos disponibles également sous Flickr.)

2012-08-01T19:53:42+02:00mardi 17 juillet 2012|Carnets de voyage|3 Commentaires

Léviathan : La Nuit dans La Tête en Noir

Couv. service artistique Seuil Image © Bertrand Desprez / Agence VU

La richesse du scénario et sa parfaite maîtrise font de Lionel Davoust l’un des futurs piliers du thriller paranormal, genre difficile par la complexité de réunir son public et qui a pourtant, dans ce cas, toutes les qualités des deux genres pour un cocktail savamment dosé et complètement réussi.

Un article de Jean-Hugues Villacampa à lire dans le n°167 de La Tête en Noir (disponible en ligne).

2012-07-15T12:43:52+02:00mardi 17 juillet 2012|Revue de presse|Commentaires fermés sur Léviathan : La Nuit dans La Tête en Noir
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