Comment écrire une histoire grâce au conflit ? [Atelier d’écriture en décembre]

Heads up! En décembre, j’aurai le plaisir de proposer à nouveau un de mes ateliers favoris sur la notion de conflit en narration, qui représente pour moi l’épine dorsale de tout récit (un récit, en son cœur, repose sur une volonté et un parcours, fussent-ils métaphoriques, ce qui sous-entend l’idée de résistance, donc de conflit).

Bien des écoles de création littéraire américaine résument la notion d’histoire à celle de conflit. Où est l’adversaire ? Qui les personnages doivent-ils vaincre ? Mais cette notion est souvent mal comprise, résumée à une opposition binaire entre deux camps et à une confrontation souvent fondée sur la violence. Or, dans le contexte de la création narrative, elle est bien plus vaste : elle représente l’énergie fondamentale de tout récit, tandis qu’elle exprime, de façon globale, la notion de difficulté et de tension, qui sous-tend toute intrigue romanesque. 
À la fois question préparatoire féconde et boussole pour s’extirper d’une impasse littéraire, la notion de conflit en narration forme un socle dont la compréhension profonde aide l’auteur à rendre ses récits plus efficaces, plus prenants, tout en simplifiant son travail en lui fournissant les questions cruciales qui l’aideront à progresser dans son histoire. Et, loin d’un affrontement binaire de film à grand spectacle hollywoodien, elle lui permettra au contraire, s’il le désire, de complexifier ses intrigues et ses personnages sans jamais sacrifier le suspense et l’intérêt du lecteur. 

Cela se déroulera comme toujours à l’école parisienne Les Mots, dans le Ve arrondissement, les samedi 14 et dimanche 15 décembre. Un week-end très studieux en perspective, mais c’est le but, hein ?

Pour les horaires précis et modalités d’inscription, rendez-vous sur cette page. Attention, l’atelier est limité à 12 places.

2019-11-07T23:33:37+01:00mercredi 25 septembre 2019|À ne pas manquer, Technique d'écriture|4 Commentaires

Quelques séries TV d’imaginaire françaises récentes

À la Worldcon, j’ai eu l’honneur d’être invité à participer à une table ronde sur les séries télé d’imaginaire étrangères, et donc, étant le Français de service, sur les séries françaises.

Ce à quoi j’avoue que ma première réaction a été : « heu, on en a ? »

Médisance ! Mauvaise langue ! Oui, on en a (surtout grâce aux efforts de Canal+ et d’Arte, qui produit depuis plusieurs années des mini-séries de SF – vous avez peut-être entendu parler notamment de Trepalium). Et donc, je m’étais tapé un marathon de séries d’imaginaire françaises récentes pour me distraire de mon plus gros marathon (entamé en avril 2018 : me taper toutes les séries Marvel Netflix dans l’ordre, j’ai bientôt fini, mais ça n’en finit pas de finir, bientôt je vous dirai quoi penser, car j’ai forcément raison).

Alors, que trouve-t-on comme productions relativement méconnues, comparées aux rouleaux compresseurs américains ? Petit tour d’horizon d’une sélection un peu aléatoire, remontant sur les dernières années, en mode vignettes et avis rapides pour partager ce qui pourrait être intéressant ou pas1. Beaucoup ont évidemment déjà parlé de ces séries à leurs sorties, l’idée ici est seulement de partager ma session de rattrapage, si vous les avez ratées comme moi à l’époque.

Osmosis (SF)

Production : Netflix.

Le pitch : Présenté comme le Black Mirror français. Dans un futur proche, une startup française mêle la technologie des réseaux commerciaux à l’intelligence artificielle pour concevoir un implant neuronal assurant de trouver l’âme-sœur.

Ça vaut le coup ? L’idée de base est excellente, il y a des développements et arguments qui pouvaient être riches de réflexions (humanisme contre transhumanisme), mais le tout est gâché par une implémentation hasardeuse du concept (l’amour semble ici exclusivement fondé sur le physique, ce qui est absurde) et surtout par un scénario cousu d’invraisemblances, des acteurs très insuffisants et une « chute » qui ne peut plus être originale dans la SF du XXIe siècle. Je n’en garde qu’une petite tendresse pour Hugo Becker qui campe un substitut de Steve Jobs pas inintéressant. Ne pas y aller.

Ad Vitam (SF)

Production : Arte.

Le pitch : L’humanité a déjoué la vieillesse : dans un futur proche, tout le monde peut se régénérer à partir de 30 ans et connaître ainsi la jeunesse éternelle. Un flic centenaire enquête sur une vague de suicides de jeunes qui semble être un acte de protestation contre le système.

Ça vaut le coup ? L’idée est simple mais bien explorée à travers une intrigue relativement concentrée (l’enquête policière), le scénario n’est pas démonstratif ni verbeux mais laisse son univers s’établir et respirer, les acteurs sont solides. La fin pourra peut-être laisser un peu indécis – elle me semble là un peu manquer son impact par un discours trop elliptique – mais si l’on n’attend pas une chute en forme de coup de poing, il y a de quoi beaucoup réfléchir dans cet univers jeune et apparence, mais vieux dans sa tête. Si la thématique vous parle, oui, allez-y.

Les Revenants (fantastique)

Production : Canal+.

Le pitch : Dans un petit village de montagne dominé par un barrage hydroélectrique, les morts reviennent à la vie sans aucun souvenir de leur disparition. Des familles brisées se ressoudent tant bien que mal autour du retour d’un enfant mort, des conjoints pleurant des amours disparus les voient revenir, la vie du village est bouleversée et les réactions se polarisent.

Ça vaut le coup ? Les Revenants fait un tragique grand écart entre une saison 1 de haute tenue (pour peu qu’on accepte un rythme lent, très psychologique) et une saison 2 beaucoup plus bancale. Les personnages sont riches et bien campés ; la multiplicité des points de vue est maîtrisée ; les nombreuses intrigues ont toutes quelque chose à dire ; l’idée est explorée dans toutes ses ramifications et la série joue intelligemment en filigrane avec certains codes de l’horreur. Hélas, le scénario laisse entendre depuis le début qu’il va quelque part, sauf que pas vraiment. La saison 2 flirte avec quelques clichés et se termine sans les révélations qu’on attendait et avec une mystique qui n’est pas à la hauteur de tout ce qui a précédé. Si l’on aime les intrigues familiales et les ambiances de villages en huis-clos, on y trouvera son compte, mais il faudra préférer le voyage à la destination.

Transferts (SF)

Production : Arte.

Le pitch : Dans un futur proche (encore…) la technologie permet de transférer l’intégralité d’un esprit d’un corps à un autre. Un père de famille plongé dans le coma depuis des années se retrouve dans le corps d’un capitaine de la brigade spéciale justement chargée de traquer et surveiller ces « transférés ». Il doit apprendre à naviguer dans un monde qu’il ne reconnaît plus en protégeant sa véritable identité pour espérer retrouver son ancienne vie et sa famille.

Ça vaut le coup2 ? Transferts est juste assez foutraque, avec des idées dans tous les sens, une Église catholique qui retrouve son ascendant sur la société, une brigade spéciale littéralement fasciste et un personnage central complètement paumé quant à ce qui lui arrive pour que ça marche. Certaines ficelles de l’histoire sont vraiment grosses, mais il y a des idées de personnages brillantes dans un univers cohérent et bien exploité, vu à travers son relatif loser de héros qui ne sait plus du tout où il en est, et l’équilibre entre idéalisme et cynisme est ménagé de façon intéressante. Il devait y avoir une saison 2 qui ne verra probablement jamais le jour, aussi certains coups de théâtre lancés dans le dernier quart d’heure de la saison 1 ne connaîtront pas de réponse, mais en-dehors de cela, les intrigues principales sont bouclées. C’est suffisamment singulier pour vraiment valoir le coup de se lancer.

Le Secret d’Élise (fantastique)

Production : TF1 (là je triche un peu pour la France, Le Secret d’Élise étant fondé sur un concept américain, qui a donné également Marchlands en Grande-Bretagne).

Le pitch : Tout s’organise autour de l’histoire parallèle de trois familles ayant vécu à trois époques différentes dans la même maison, en 1969, 1985 et 2015. Un drame ayant eu lieu en 1969 a des répercussions sur toutes les époques, jusqu’à la découverte de la vérité.

Ça vaut le coup ? Le Secret d’Élise ne révolutionne rien, mais a visiblement fait ses devoirs et étudié les tropes pour s’en servir avec une intelligence. La série est davantage une saga familiale qu’un récit de fantastique (même s’il est fondamental au déroulement) et l’histoire est archi-classique, mais la production est absolument irréprochable. Les trois époques prennent vie à travers un intelligent jeu de décors et de colorimétrie et on se prend à s’émouvoir des drames familiaux traversés aux trois époques. C’est très classique, mais c’est exécuté avec intelligence et cœur, et donc – à condition d’être sensible au format de la saga familiale et de ne pas chercher un fantastique très poussé – cela fonctionne très bien.

Trepalium (SF)

Production : Arte.

Le pitch : Dans un monde dévolu toujours davantage à l’hypercapitalisme, le chômage atteint les 80%. Les « actifs » sont littéralement esclaves de leur entreprise et se livrent une guerre incessante de performance et de productivité, au sein d’une ville située derrière un mur qui les sépare d’une immense « zone », où sont relégués ceux qui n’ont plus rien et se battent pour survivre.

Ça vaut le coup ? Trepalium oscille sans arrêt entre le brillant et l’horripilant. La série semble très consciente qu’elle descend d’une certain archétype de l’âge d’or de la SF qui mettait davantage l’accent sur une idée, souvent à travers l’opposition entre une élite déshumanisée et une foule déshéritée, et lui rend d’innombrables hommages. Les inspirations art nouveau, la technologie bizarrement rétro, l’architecture et les costumes donnent à l’ensemble une patte graphique extrêmement réussie. Malheureusement, Trepalium tient beaucoup trop à son discours de dénonciation politique du productivisme pour laisser la place à ses personnages d’exister par eux-mêmes, à son scénario de reposer sur des piliers solides… et à son spectateur de s’investir dans le récit. L’impression d’assister à un prêche domine : l’industrie c’est mal, le travail c’est l’esclavage, l’ambition rend fou, le fanatisme vous coupera des vôtres – s’adresser avec davantage de subtilité à l’intelligence du spectateur, au lieu de lui marteler ce qu’il est censé penser, aurait probablement mieux servi le propos. À mon sens, le traitement de Trepalium est hélas trop léger pour pouvoir recommander la série sans hésiter.

  1. Je laisse évidemment de côté Kaamelott, d’une part parce que tout le monde connaît, et d’autre part parce que la licence génère pour ainsi dire sa propre catégorie : c’est génial.
  2. Donc oui, ca peut rappeler Carbone modifié, mais en uniquement en surface : à l’existence du transfert près, on pourrait tout à fait se trouver en 2019.
2019-09-23T14:59:34+02:00lundi 23 septembre 2019|Fiction|6 Commentaires

La photo de la semaine : la vieille machine

The old machine
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C’est splendide, mais je n’échangerais mon Scrivener pour rien au monde, on est d’accord.

2019-09-17T15:56:39+02:00vendredi 20 septembre 2019|Photo|Commentaires fermés sur La photo de la semaine : la vieille machine

Le dynamisme d’un scénario expliqué en deux minutes

Je ne sais plus qui m’a recommandé cette vidéo apparemment assez connue (plus de 150 000 vues, je pense que ça va, c’est connu), mais en seulement deux minutes, elle va au cœur d’un principe fondamental de la narration et du dynamisme :

Trey Parker et Matt Stone, créateurs de South Park, expliquent en termes très simples (et en fucks bipés) que :

Euh, non. Enfin, si, mais pas là.

Si on regarde l’enchaînement des scènes de son scénario et qu’elles se relient par les mots « et ensuite », il y a un problème. Il se passe A, et ensuite B, et ensuite C → ce n’est pas une histoire. Où est l’unité ? La causation, les conséquences que l’on attend dans une histoire ? Si c’est une collection de scènes sans impact les unes sur les autres… ben ça court le risque que ce soit chiant, en fait.

À la place, deux mots sont autorisés :

  • Donc
  • Mais

Il se passe A, donc il se passe B, mais il se passe C… 

Voilà une histoire avec un cheminement, une énergie (coucou Aristote), et surtout une cohérence narrative qui conduit d’un point A à un point Z.

C’est une idée à la fois tellement simple et efficace que ce serait idiot de ne pas la garder en tête, surtout pour accroître la tension d’une histoire qui semblerait en manquer, ou pour aider à relancer une écriture qui s’enlise. Changer un « et ensuite » en un « donc » peut faire une immense différence.

2019-10-21T09:49:49+02:00jeudi 19 septembre 2019|Best Of, Technique d'écriture|8 Commentaires

Contes hybrides est à présent disponible partout !

Vous avez remarqué ? On en parle, on en parle, et puis pouf, ça finit par arriver, à la date prévue :

Couv. Victor Yale

BOUM

Contes hybrides est à présent disponible partout au doux prix de 7 € seulement ! D’abord chez votre libraire, et puis si vous n’en avez pas, en ligne.

« J’ai passé en revue chaque hypothèse vraisemblable au moins deux ou trois fois. Je suis certain de ce que j’ai vu, mais je ne sais pas quel sens y accorder.

Dans ma jeunesse, quand j’ai commencé à lire, dans ce flou bienheureux où se mélange la construction du monde de l’enfant et son acceptation primaire de toutes les histoires, je croyais sincèrement aux créatures fantastiques, aux enchantements. Adolescent, je n’avais évidemment rien rencontré de tel, mais je me suis mis à penser que j’étais un des rares à croire encore et que l’absence de preuves n’invalidait pas la magie. »
 
Première novella de ce recueil, « Le sang du large » nous conte l’histoire d’un auteur isolé et de sa rencontre avec une créature qu’il pourrait croire tirée de l’un de ses romans. Mais est-ce lui qui a besoin de cet être fabuleux, ou bien l’inverse ? « Point de sauvegarde » explore ensuite le cruel labyrinthe de notre mémoire et interroge notre vision de la réalité. Et pour finir, « Bienvenue à Magicland » fait la part belle à la dérision et à la monstruosité, même si le monstre n’est pas toujours celui que l’on imagine…

Je suis très heureux de voir ces trois textes acquérir une seconde vie, car certains étaient devenus difficiles à trouver voire épuisés (via les anthologies qui leur avait fait place), et d’autant plus de les voir rassemblés ici thématiquement dans un joli format. Merci aux éditions 1115 et à Victor Yale pour la couverture !

Pour fêter ça, pour mémoire, plein d’événements en approche, notamment une dédicace cet après-midi même à Rennes, chez Critic. Toutes les infos sur l’agenda !

2020-02-23T23:38:28+01:00mercredi 18 septembre 2019|À ne pas manquer|1 Commentaire

Ce week-end, rendez-vous à Cidre et Dragon

Un des meilleurs noms de festival du monde, mais qui ne comporte pas de forêt de bambous, en tout cas pas à ma connaissance, car c’est en Normandie, à Merville-Franceville-Plage.

Cette grande fête rassemble tous les ans un immense marché médiéval, des milliers de visiteurs en costume, des concerts (j’y ai vu Eluveitie il y a deux ans, rien que ça) tandis que le village se métamorphose pour un week-end entier aux couleurs de l’imaginaire. Ça vaut vraiment le coup (même si on n’est pas costumé) et c’est gratuit.

J’aurai le plaisir d’y revenir ce week-end au salon littéraire, avec plein de bouquins à proposer, à deux pas de la plage… Viens, y a du cidre et des dragons (l’un des deux sous réserve).

2019-09-27T09:59:10+02:00mardi 17 septembre 2019|À ne pas manquer|3 Commentaires

En dédicace à Rennes ce mercredi chez Critic à partir de 16h

Et voilà, tout est dit. Tout ? Ha, il manque l’adresse ? Dans ce cas, c’est que vous ne savez pas y aller, que vous n’êtes donc jamais venu.e, et alors, il vous manque quelque chose dans l’existence. Et comme je m’en voudrais que vous restiez ainsi, esseulé, levant les bras vers le ciel en hurlant « Seigneur ! Seigneur, que ne connais-je pas encore la librairie Critic, moi qui aime les bonnes choses et dévoue mon existence à la preuve de mon bon goût ! », admettez que ça serait un peu gauche, surtout lors de ce déjeuner dominical avec votre belle-famille, je vous la donne, posez cette cuillère :

19 rue Hoche (métro Saint-Anne).

Pour mémoire, ce sera le jour de la sortie de Contes hybrides, et j’aurai plein de ce petit bouquin tout mignon avec pas que des trucs tout mignons dedans.

2019-09-20T21:04:22+02:00lundi 16 septembre 2019|À ne pas manquer|1 Commentaire

Plus que deux jours pour précommander Contes hybrides et le recevoir dédicacé

Hop hop, pour mémoire, le défi du mauvais esprit consiste à m’envoyer chez l’ostéopathe avec un canal carpien à force de devoir signer une montagne d’exemplaires : il vous reste deux jours (jusqu’au 14 septembre) pour précommander Contes hybrides chez les éditions 1115 et recevoir votre exemplaire dédicacé, c’est par ici.

Couv. Victor Yale

Je compte sur vous pour faire travailler le corps médical.

2019-09-15T19:20:28+02:00jeudi 12 septembre 2019|À ne pas manquer|2 Commentaires

Procrastination saison 4 : date de diffusion et premiers thèmes

Hier, nous avons bouclé une deuxième session d’enregistrement de la saison 4 de Procrastination. Estelle n’a pas l’air trop malheureuse d’avoir rejoint l’émission. Je pense. Enfin, j’espère. Je vous laisse juger.

SCANDALE DÉVOILÉ : Procrastination est enregistré par des orques en peluche utilisant des êtres humains en guise de marionnettes #NousSachons

Nous avons hâte de vous proposer cette nouvelle saison, et nous remercions grandement Estelle qui lève le rideau avec cœur et sincérité sur sa propre pratique ainsi que bien des aspects de l’écriture qu’on évoque parfois trop peu… Nous comptons sur vous pour lui faire le meilleur accueil !

La saison 4 comptera 18 épisodes (et non 20, pour compenser les deux surnuméraires de la saison 3) et le premier sera donc diffusé le 15 octobre. Voici le programme des douze (oui, douze) premiers épisodes de cette saison :

  • s04e01 – S’inspirer des autres médias
  • s04e02 – Le rapport signal/bruit des dialogues
  • s04e03 – Faire original
  • s04e04 – Les clichés
  • s04e05 – Retours des poditeurs 05
  • s04e06 – Le syndrome de l’imposteur
  • s04e07 – Pitcher / faire un synopsis
  • s04e08 – Ce qui se passe en festival
  • s04e09 – Narrer la non-fiction
  • s04e10 – Retours des poditeurs 06
  • s04e11 – Les arcs narratifs (partie 1)
  • s04e12 – Les arcs narratifs (partie 2)
2019-09-27T09:59:22+02:00mercredi 11 septembre 2019|À ne pas manquer|11 Commentaires
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