Procrastination podcast s05e14 – Conseils de survie pour écrire l’action

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s05e14 – Conseils de survie pour écrire l’action“.

Le scène d’action est un trope extrêmement fréquent des genres populaires, dont l’imaginaire ; elle présente des défis techniques particuliers, requérant une première discussion globale sur l’approche et les conseils fondamentaux. Tout d’abord, pour Estelle, l’action est trop souvent traitée à part, comme un passage obligatoire, alors qu’elle doit s’insérer naturellement dans le récit, et qu’elle présente en réalité les mêmes fondamentaux que le reste de la narration – enjeux, caractérisation, évolution des personnages. Pour Lionel, c’est une expression sous pression de la volonté de personnages et de leur approche de leur résolution des problèmes ; mais sa concision et la clarté qu’elle requiert en font les difficultés principales. Quant à Mélanie, ce n’est pas son truc… prouvant là encore que l’on peut tout à fait s’en affranchir !

Références citées

– David Cook, Advanced Dungeons & Dragons 2e édition, Guide du Maître

– J. R. R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux

– David Gemmel

– Pierre Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses

– Ellen Kushner, À la pointe de l’épée

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2021-04-14T18:08:52+02:00vendredi 2 avril 2021|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s05e14 – Conseils de survie pour écrire l’action

Léger rallongement pour la série « Les Dieux sauvages »

J’avoue que quand j’ai annoncé le passage successif à une tétralogie, puis à une pentalogie pour « Les Dieux sauvages », je frémissais un peu d’angoisse, redoutant que l’on me reproche de rallonger la saga par pure visée commerciale ; alors que non, c’est vraiment l’histoire qui a dicté sa propre dynamique, nonobstant tous mes efforts de planification. Votre réaction a été incroyablement positive à la première annonce, ce qui m’a énormément rassuré quand il s’est avéré que la série ferait cinq tomes ; c’est donc le cœur absolument léger et sans gêne aucune que je vous annonce mon plaisir d’un nouveau plan pour « Les Dieux sauvages », qui comptera en réalité 23 tomes.

Un nouveau plan

En effet, l’histoire dicte plus que jamais sa propre dynamique, et il m’est apparu clairement, en écrivant La Succession des Âges, tome 5 de la saga et initialement prévu comme le dernier, qu’il subsistait nombre de fils narratifs en suspens à clore. L’écriture présente d’étranges méandres : pour les conclure convenablement, il me faut parfois introduire de nouveaux personnages, de nouveaux lieux, jeter de la lumière sur des zones d’ombre, ce qui appelle à son tour davantage de promesses narratives qu’il me faut boucler à leur tour en un mouvement quasiment perpétuel. Étant donné l’ampleur de la saga, ce n’est donc pas moins de 18 tomes supplémentaires après celui-ci qu’il me faudra.

Mais cela me permettra d’aborder en détail quantité d’éléments qu’à l’origine, je redoutais de ne pouvoir adjoindre faute de place, et j’en suis absolument enchanté ! Par exemple, d’étudier en détail la courantologie du Golfe des Longues houles, et son rapport avec les routes commerciales de Mérogheze, déployant toute une intrigue politico-halieutique pendant la moitié du tome 12 projeté, intitulé La Blêmeur de la Mer ; ou encore de m’attarder sur la modification climatique en Rhovelle induite par la présence de l’Éternel Crépuscule sur la Cordillère Égide, donnant lieu à une passionnante sous-intrigue symbolique du réchauffement global tandis que les bergers de Saracie voient les prairies d’altitude de leurs troupeaux colonisés par du kudzu. Ce sera l’objet de l’intégralité du tome 8, qui s’appellera, bien entendu, La Transhumance des Alpages. Et enfin, devant la popularité de ce personnage, je suis enchanté d’annoncer qu’un volume entier de 880 pages sera entièrement dédié aux états d’âmes de Leopol tandis qu’il n’ose admettre ce qu’il ne sait pas lui-même mais qui représente, il ne sait pas pourquoi mais c’est certain, quelque faute divine : ce sera le tome 15, baptisé, comme il se doit, Le Ratage dÉconduire.

Lors d’une réunion de travail, les éditions Critic et ma directrice d’ouvrage ont d’ores et déjà répondu d’un sourire crispé à la perspective de passer le restant de leurs jours et peut-être une part de l’après-vie à travailler sur « Les Dieux sauvages », tandis que j’ai quitté la librairie en hurlant d’un rire peut-être un peu trop libre car je n’ai étrangement aucun souvenir des heures qui ont suivi avant de me réveiller encadré d’une équipe d’inconnus extrêmement bienveillants qui avaient peur que je ravive mes vieux problèmes d’épaules et m’avaient donc très obligeamment attachés à un lit fort confortable d’une blancheur immaculée.

Repousser les lois physiques de la reliure

Ce nouveau plan d’action m’a donné d’incroyables libertés créatives ! Après seulement un gros mois d’écriture, j’ai atteint une productivité inédite, me plaçant à une belle moyenne quotidienne d’environ 110 000 signes par jour. J’ai largement dépassé le volume que je m’étais fixé pour ce tome, mais comme je n’ai plus aucune limite humaine et que le sommeil c’est surfait en définitive, cela n’a aucune importance, et puis, à force de retravail, je devrais pouvoir certainement lisser le style et ébarber dans les 800 000 signes inutiles apparus simplement au fil de la plume :

Situation du manuscrit à environ 1/5 du volume projeté

Les éditions Critic, qui m’accompagnent toujours avec enthousiasme et fidélité dans mes projets – je les en remercie ! – ont d’ores et déjà annoncé se mettre en relation avec SpaceX pour mettre au point une reliure en fibre de carbone issue de l’industrie spatiale permettant de publier malgré tout le livre en seul tome, ainsi que nous y tenons. En réponse, Elon Musk a annoncé se mettre d’ores et déjà en relation avec la Loge de la Clé d’Argent pour s’assurer que la distorsion gravitationnelle d’un ouvrage d’une telle ampleur ne risquerait pas d’entraîner des effets relativistes sur l’écoulement du temps ni d’appeler par mégarde quelque divinité extérieure – ce qui serait cocasse, pour une telle saga !

Cependant, la NASA est d’ores et déjà intéressée par un partenariat industriel afin de développer un moteur à distorsion (warp drive). En effet, des résultats préliminaires indiqueraient qu’en attachant suffisamment de volumes de « Les Dieux sauvages » à la carlingue d’un vaisseau spatial expérimental, on peut plier l’espace et donc dépasser la vitesse de la lumière. Et n’est-ce pas la meilleure preuve que la fantasy et la science-fiction sont sœurs de cœur ?

2021-03-29T15:07:42+02:00jeudi 1 avril 2021|Expériences en temps réel|17 Commentaires

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