Des projets prometteurs concurrençant la Freewrite

Maintenant que le dépit concernant les machines Freewrite est totale (un petit oiseau – merci – m’a d’ailleurs signalé que le patron veut embaucher un Director of Engineering ET un Lead Firmware – pas du tout un mauvais signe), qu’est-ce qu’on peut faire ? Où trouver ce Nirvana brièvement atteint de l’écriture sans distraction sur une belle machine lourde de professionnel·le ?

Visiblement, on est nombreux à se poser la question, parce que plusieurs projets qui ont le potentiel de totalement tuer les Freewrite (fonctionnalités mieux pensées, une fraction du prix, pas d’abonnement) voient le jour.

Le BYOK (Bring Your Own Keyboard)

Voilà des types qui ont tout compris : le clavier est une partie éminemment personnelle d’une machine à écrire, donc autant laisser l’utilisateur·ice apporter le sien, et ne fournir que la partie logicielle minimaliste qui consiste à afficher les mots. On a un petit bidule qui affiche quatre lignes de texte à emporter partout, une partie wifi pour la synchronisation, et roulez jeunesse.

Image BYOK

L’idée est tellement élégante, sacrebleu ! Je rêve déjà d’en acheter douze et de les disséminer partout et d’en emporter dans tous mes sacs de voyage.

Le produit est toujours en développement (comme en témoigne le sondage que je viens de remplir), et un gros point noir se profile à l’horizon : l’équipe n’a toujours pas confirmé à l’heure actuelle qu’on pourra employer une disposition de clavier qui n’est pas le fucking QWERTY. Évidemment, le cas échéant, c’est un casseur de distribution (dealbreaker). Je prie donc très fort pour qu’on puisse installer des dispositions de clavier internationales.

On peut actuellement réserver sa machine pour 3$ seulement avec un système assez innovant qui évite les financements participatifs qui n’en finissent jamais.

➡️ En savoir plus (et potentiellement réserver sur Prelaunch)

Le Micro Journal v5 et v6

Un Kyu Lee, bricoleur génial, a entendu la demande des auteur·ices de par le monde, et comme il est visiblement cool, il s’est mis en tête de répondre à la demande. Le résultat, après plusieurs itérations, est le Micro Journal, un appareil totalement open source (on peut le monter soi-même, les plans et le logiciel sont fournis) ou que l’on peut lui commander directement pour une fraction du prix d’une Freewrite (dans les 150$ en fonction du modèle).

Solution maison oblige, il faut un petit peu de préparation à faire soi-même, mais tout est parfaitement détaillé : on met une carte SD dans la machine ou l’on synchronise avec Google Drive moyennant l’installation d’un petit script dans son compte Google, on commande la batterie séparément (qu’il ne peut vendre lui-même pour raisons légales) et on se retrouve avec une machine qui s’allume immédiatement et ne sert qu’à taper du texte. Ça, ça existe déjà, et c’est achetable en direct (moyennant le temps de fabrication, on rappelle qu’il fait ça tout seul dans son garage).

Attention, le Micro Journal existe en deux versions, la v5 et la v6 :

Micro Journal v5

C’est l’équivalent du BYOK cité plus haut : un écran, on apporte son clavier, et c’est parti. Attention, il faut mentionner expressément dans les commentaires de sa commande la disposition du clavier qu’on veut, pour qu’il fasse la configuration avant envoi. J’avoue que j’ai craqué, je lui ai demandé un clavier français belge comme sur les Macs, on va voir si c’est possible, je raconterai l’expérience.

Image Un Kyu Lee (le Micro Journal v5 est le boîtier blanc et jaune)

➡️ En savoir plus sur la v5 (et potentiellement commander sur Tindie)

Micro Journal v6

Là, on est carrément dans la machine à écrire tout inclus, l’exact réplique de Freewrite : écran + clavier. Il est possible de changer les touches ET la configuration du clavier soi-même par une petite manip’ technique. Preuve de goût supplémentaire, le clavier est ortholinéaire (les touches forment une grille, comme il se devrait, au lieu de la quinconce héritée des machines mécaniques), mais cela pourra désorienter les geeks aux mauvaises habitudes trop ancrées (comme Bibi).

Image Un Kyu Lee (ici le clavier est inclus)

➡️ En savoir plus sur la v6 (et potentiellement commander sur Tindie)

2024-07-08T00:18:57+02:00mardi 9 juillet 2024|Geekeries, Technique d'écriture|2 Commentaires

Ça ne vaut pas un Cloud (test rapide des services de synchro en 2024, parce qu’iCloud n’est toujours pas fiable)

Peut-être le karma électronique qui vient frapper à ma porte : à peu près en même temps que je disais du mal de la création dans des apps en ligne, mon service de cloud s’est mis à débloquer dans les grandes largeurs. En gros, le travail effectué sur mon MacBook Pro pendant les deux mois en France demeure invisible à mon Mac Studio à Melbourne : pourtant, les données sont bien disponibles dans le cloud (visibles en ligne). Ce qui est très dangereux quand on utilise Scrivener, car l’application utilise un format de données assez délicat (package files) et des conflits de synchronisation peuvent entraîner des pertes de données. Heureusement, j’ai eu le nez creux et j’ai comparé les dates de modification des fichiers respectifs sur les deux bécanes pour constater que, heu, si, cela faisait plus de deux mois que j’avais touché le projet (quand même), contrairement à ce que pensait ma bécane principale.

Et quel est le service de cloud concerné ? Évidemment, c’est iCloud Drive. Et en plus, le problème fait des petits : je commence à avoir des doublons de dossiers partageant au petit bonheur leurs données entre eux, parce que c’est beaucoup plus rigolo. J’ai bien ordonné à mon Mac de conserver toutes les données sur son disque, mais pourquoi respecter les instructions de l’utilisateur ? J’ai régulièrement des fichiers qui disparaissent dans le cloud malgré mon ordre, parce que fuck me, I guess.

Le support technique d’Apple n’a pas de solution pour moi pour l’instant. Je soupçonne le décalage horaire d’être responsable, mais bon dieu, Dropbox a réglé le problème de la synchronisation voilà quinze ans. Je me servais d’iCloud en raison de son chiffrage de bout en bout et de son intégration directe au système, et pour synchroniser quelques dizaines de milliers de fichiers ou des bases de données , ça va, mais dès qu’on entre dans des gros comptes professionnels (ce qui arrive vite quand on fait de la musique ou du podcast), ça n’est plus possible.

Soyez donc prévenu·es : force est de constater que malgré l’âge d’iCloud Drive, le service, encore et toujours, n’est pas fiable. Si l’on travaille avec Scrivener sans être méfiant·e, c’est jouer avec le feu.

Pourquoi ces barres de progrès quand toutes mes données sont censées être présentes sur le disque ? Et surtout, POURQUOI ELLES N’AVANCENT PAS ?

Pire encore, Apple est en train de forcer les fournisseurs de synchronisation cloud à employer la même API pourrie que la leur, appelée FileProvider, ce qui signifiera qu’on aura les mêmes problèmes qu’iCloud, sans les avantages que fournissent Dropbox et autres (comme la possibilité de stocker son dossier cloud sur un disque dur externe, par exemple). Heureusement, il semble que le processus de migration ait été gelé sur les gros comptes (plus de 300 000 fichiers1) parce que, ô surprise, c’est de la merde les performances apparaissent quelque peu suboptimales.

Quelles alternatives ?

Le stockage de fichiers est littéralement l’infrastructure qui sous-tend tout mon boulot, en particulier Scrivener, donc je peux très difficilement faire l’impasse sur la sécurité de mes données. J’ai passé deux jours à essayer frénétiquement de trouver une solution (merci, Apple) et, dix jours plus tard (!), suite à un plantage de session (!!) il semblerait qu’iCloud se décoince progressivement et que les données arrivent au compte goutte, bien qu’étant réparties entre du local et du distant, bref, c’est le bordel, et moi j’ai besoin que ça marche. C’est pour ça que j’ai un Mac, à la base?

Alors, qu’est-ce qu’on peut utiliser en 2024 (et qui fonctionne avec Scrivener) ?

Dropbox. C’est depuis toujours la solution recommandée par les développeurs de Scrivener, l’intégration aux apps tierces est inégalée (tout fonctionne avec Dropbox), la synchro est fiable et rapide, mais vos données ne sont pas chiffrées de bout en bout2. Et personnellement, en 2024, avec le gavage à grande échelle des LLM contre la volonté de l’utilisateur, ça m’ennuie beaucoup de donner les clés de mes données à mon hébergeur. C’est le vieux dilemme security Vs. convenience : si c’est sûr, ça n’est pas pratique, et si c’est pratique, ça n’est pas sûr. (Google Drive et Box sont exclus d’emblée : ils sont activement déconseillés pour Scrivener. OneDrive est Microsoft, donc exclu aussi.)

Gérer soi-même sa solution de synchro. Avec des solutions comme Resilio Sync, Syncthing ou même OwnCloud / NextCloud : les machines se synchronisent les unes entre les autres sans que ça touche Internet, et si l’on dispose d’un serveur chez soi (c’est mon cas), on peut même l’ajouter dans la boucle et c’est presque comme si on avait son propre Dropbox chiffré accessible de partout. Idéal sur le papier, sauf que mon pauvre Synology peine à suivre avec la quantité de données impliquée, que Syncthing n’a pas d’app iOS et que si je commence à devoir farfouiller avec Docker pour faire fonctionner mon cloud perso, je m’expose au final à proportionnellement autant d’emmerdes qu’avec iCloud. Donc, oui, mais non.

Un fournisseur chiffré de bout en bout. L’idée est d’avoir une application qui colle les fichiers sur le disque et les synchronise sans que le système n’ait son mot à dire, vous savez, comme quand ça marchait, en 2010. Et qui soit chiffré de bout en bout. Et un grand nombre de services existent aujourd’hui sur le marché. J’ai testé pour vous :

  • MEGA. Vous savez, la version de MEGAUpload qui s’est rachetée une conduite et fait maintenant dans l’hébergement cloud. Des recherches ont montré un lourd historique de vulnérabilités, donc au final, non.
  • Internxt. Prix ultra compétitif, mais réputation absolument détestable en ligne, et l’interface web a fait planter mes trois navigateurs, ce qui représente un tour de force, donc pas confiance : non.
  • Tresorit. Hors de prix et trois appareils maximum : il se trouve que j’en ai quatre (deux Macs, iPad, iPhone). Non.
  • Sync.com. Rapide, simple, prix compétitif, mais l’intégration avec l’application Fichiers sous iOS est buggée. Non plus (mais il s’en est fallu de peu).
  • Nordlocker… ah, attendez, y a pas d’appli Mac. Non.
  • Spideroak fait… quoi, de la communication spatiale, maintenant ? S’il y a encore une offre cloud là-dedans, je n’ai pas été foutu de la trouver.
  • ProtonDrive. Cher et pas de vraie intégration dans macOS, ce qui est indispensable pour être tranquille sous Scrivener.
  • pCloud Crypto. Extrêmement compliqué à faire fonctionner nativement sur Mac M1. Non.
  • Icedrive. Pas d’app native Mac, donc non plus.
  • Hetzner storage box. Nécessite autant de configuration qu’une solution autohébergée, donc non.

Le dernier en lice et très inconnu au bataillon est Filen.io, une petite boîte allemande qui propose un service d’excellente qualité, dont la réputation en ligne est impeccable et qui semble réellement faire les choses bien : le genre de petit service qui vit sa vie dans son coin en étant rentable sans acheter des pubs YouTube à tour de main. Pas le plus rapide, mais pas le plus lent non plus, et je n’ai pas réussi à détecter de problème malgré les tests de montée en charge que je lui ai fait subir. La communication de l’entreprise est très transparente, la quasi-totalité est open source, bref le genre de truc qu’on est content de voire exister en 2024.

J’ai été très impressionné par l’intégration iOS, totalement transparente, et en plus, le service propose des offres à vie et permet de synchroniser n’importe quel dossier de son disque au lieu de cantonner ses données dans le classique ~/Dropbox, ce qui n’est pas indispensable mais apprécié (on peut ainsi synchroniser ses documents et sa musique dans des emplacements différents, par exemple).

Je tente prudemment de passer dessous, en faisant des sauvegardes dans tous les coins et en réglant Time Machine sur une fréquence horaire, mais pour l’instant, j’ai envie d’être convaincu. Je compte le tordre méchamment dans les semaines à venir avec mon réel usage, et si je ne suis pas content, vous pouvez compter sur moi pour râler.

Si vous voulez tenter le coup, ce lien de parrainage vous donnera 10 Go gratuits pour tester.

  1. Si ça vous paraît énorme, mon propre dossier Documents, approchant le To, comporte plus de 600 000 fichiers, et je ne compte même pas les photos.
  2. Sauf pour les comptes business de très haut niveau, et donc très chers.
2024-06-19T03:41:34+02:00mardi 18 juin 2024|Geekeries|Commentaires fermés sur Ça ne vaut pas un Cloud (test rapide des services de synchro en 2024, parce qu’iCloud n’est toujours pas fiable)

Displaperture arrondit les coins de votre écran de Mac, comme dieu l’a voulu

C’est doux. C’est beau. C’est feutré. Nous sommes en chaussons.

Avec macOS 11 (Big Sur) il y a trois ans, le système a reçu un petit coup d’harmonisation esthétique avec iOS, soit l’aération des éléments de l’interface et la généralisation des coins de fenêtres joliment arrondis (à l’opposé du brutalisme soviétiques des angles de Windows 10, c’est mon avis et je le partage).

Sauf qu’un affront graphique subsiste. Une grossièreté insoutenable à l’œil de l’utilisateur·ice appréciant l’uniformité d’une interface graphique voulue par dieu Apple.

LES COINS VOTRE ÉCRAN SONT CARRÉS ET C’EST PAS RACCORD

Vous conviendrez avec moi que c’est absolument insupportable, une incohérence outrageante propre à faire péricliter votre productivité, l’explication unique à votre incapacité à travailler convenablement.

Heureusement, l’utilitaire Displaperture (gratuit sur l’App Store) résout cette faute de goût majeure en appliquant un subtil effet d’arrondi aux angles de votre écran, rendant à toute votre interface la cohérence qui lui manquait, et l’harmonisant avec l’iPhone et l’iPad que vous ne manquez pas de posséder car vous versez votre obole à Apple dieu.

Enfin, tout est à sa place. L’interface est raffinée. L’ordre a été rétabli. Une douce joie chaleureuse vous envahit. Plus rien ne peut vous empêcher d’écrire un chef-d’œuvre. Car cela ne tient exclusivement qu’à ça.

➡️ Télécharger Displaperture (gratuit)

2024-04-07T20:10:06+02:00mercredi 10 avril 2024|Geekeries|6 Commentaires

Bluesky est maintenant ouvert à tout le monde

Dans le sillage de l’implosion de Twitter / X en raison de… pfouuuu, par où commencer ? Le racisme antisémitisme ultranatalisme la désinformation généralisée propagation de théories de la conspiration les mensonges répétés d’Elon Musk (ne rayez même pas les mentions inutiles : j’en ai au contraire oublié une douzaine), deux réseaux de microblogging ont tiré leur épingle du jeu : Mastodon et Bluesky. Le premier est open source, mais intimidant pour l’utilisateur non-technique, morcelé et, franchement, je le trouve lourd d’usage. Bluesky ressemble le plus à l’ancien Twitter, débarrassé de toutes les verrues qui lui avaient fait prendre un virage désagréable (on n’y trouve notamment pas de flux algorithmique amplifiant des comptes problématiques). Je préfère largement Bluesky à Mastodon, mais jusqu’à maintenant, il fallait une invitation pour y entrer.

Sauf que, depuis aujourd’hui, Bluesky est ouvert à tout le monde. L’absence de course à l’engagement, d’amplification de contenu délétère et la présence d’une vraie modération donnent au réseau une ambiance étonnamment bonne : il n’y a pas (pour l’instant) les comportements fâcheux habituels, tout le monde est beaucoup plus détendu et on y retrouve, comme jadis sur Twitter, un vrai partage.

Vous connaissez mon hostilité envers les réseaux, donc si je vous dis que Bluesky est à la fois simple et cool, vous pouvez me croire (en espérant évidemment que ça dure).

Un réflexe simple de survie cependant sur Bluesky : ne discutez pas avec les cons, bloquez-les. Comme il n’y a pas de flux algorithmique, la seule façon pour un troll de se voir amplifié est de pousser à la discussion, car cela le fait apparaître dans les flux de tous vos abonnés. Donc : n’engagez pas ces discussions. Retirez-leur simplement l’oxygène en les ignorant et en les bloquant. Cela ne prend qu’une poignée de secondes, vous assure la sérénité, ainsi qu’à tout le monde autour de vous.

Et si jamais vous n’en avez pas marre de ma tronche, je suis à https://bsky.app/profile/lioneldavoust.bsky.social.

Piqué à Rich Burroughs
2024-02-07T01:58:13+01:00mercredi 7 février 2024|Geekeries|Commentaires fermés sur Bluesky est maintenant ouvert à tout le monde

Les Freewrite ont changé leur disposition de clavier, et c’est une faute de goût majeure

Bon, auguste lectorat, tu te rappelles combien j’étais dithyrambique sur les machines à écrire connectées Freewrite et les contraintes d’écriture libératrices qu’elles imposent. Alors, oui, mais le Grand Prêtre de l’Église des Guillemets à Chevrons que je suis n’est pas content du tout d’un petit tour pendable (ou plutôt, je pense, d’une bêtise révélatrice d’un manque de finition fortement agaçant) révélé avec la dernière mise à jour des machines (version 2).

Je ne parle pas de l’irruption de certaines fonctionnalités optionnelles derrière un abonnement (quoique, quand on voit le prix des engins, c’est se moquer du monde), mais du changement surprise de la disposition des caractères spéciaux de certains claviers.

Je précise : tout auteur sachant ce qui est juste est bon utilise un Mac à défaut de Mac, utilise a minima la disposition de clavier française belge et non française. La raison : un certain nombre de caractères spéciaux y sont bien plus accessibles que sur cette horreur d’AZERTY français (utilisé par défaut sous Windows) (les Macs français, même achetés en France, utilisent justement la disposition belge).

Par exemple :

  • « (guillemets ouvrants) est sur Alt-7, » (guillemets fermants) est sur Alt-Maj-7
  • — (tiret cadratin) est sur Alt-tiret, – (tiret semi-cadratin) sur Alt-Maj-tiret
  • Les majuscules accentuées se font avec Caps Lock + le caractère accentué

Jusqu’à présent, c’était aussi le cas sur les Freewrite passées en AZERTY belge, mais depuis la v2, les caractères ont émigré dans des emplacements absurdes. « se trouve sur Alt-W (il devrait y avoir ‹), » sur Alt-X (ce qui est ⁄), le tiret cadratin a disparu, et à la place des caractères utiles, on trouve des trucs qui voient probablement moins d’usage que les hiéroglyphes égyptiens en 2023 (genre la fraction 7/8 à la place de »).

Un peu de trifouillage me donne l’impression que le « nouveau » clavier belge utilise maintenant les caractères spéciaux de l’AZERTY français, ce qui témoigne peut-être d’une erreur (la v2 ayant ajouté de nouvelles langues aux machines), mais bordel, le clavier, sur une machine à écrire, c’est quand même un peu le truc de base.

Il faut savoir qu’Astrohaus (les constructeurs des Freewrite) n’a pas la meilleure des réputations en ligne – leurs machines sont chères, l’ajout d’un service d’abonnement fait râler à juste titre (coucou reMarkable), le support technique n’est apparemment pas des plus réactifs et certaines machines présentent des défauts de fabrication.

Personnellement, je n’ai été jusqu’ici qu’enchanté par mon expérience, mais là, une erreur aussi grossière est difficilement pardonnable. Ce sont des machines à écrire, faites pour cracher du texte, et l’on veut donc retrouver dessus exactement les mêmes réflexes que dans ses autres environnements. Je ne dirais pas que ce changement détruit pour moi l’utilité de l’engin, mais il brise fortement le flow qu’il vise à atteindre. Et surtout, cela témoigne d’un manque de finition qui a éveillé ma méfiance, rapport aux remarques susdites.

Contacté en ligne, le compte d’Astrohaus me dit de joindre le support technique :

Ce que je vais faire, mais vu le rythme glacial des mises à jour des machines, je ne retiens pas mon souffle. On va voir.

2023-10-25T07:52:18+02:00lundi 23 octobre 2023|Geekeries|Commentaires fermés sur Les Freewrite ont changé leur disposition de clavier, et c’est une faute de goût majeure

Chère Esther, aujourd’hui, j’ai joué à Dear Esther

D’où qu’il est interdit de parler de jeux qui ont dix ans ? Hein ? Est-ce que les lycéens s’empêchent de faire des fiches de lecture sur Les Fourberies de Scapin juste parce que Molière est mort (attendez je vérifie) en 1673 ? (51 ans, merde, décidément on mourait bien jeune) Bon, techniquement, les lycéens aimeraient bien s’empêcher eux-mêmes de faire des fiches de lecture, mais en rédiger, c’est un réel plaisir d’esthète qu’on découvre à l’âge adulte, comme le whisky tourbé, le sexe dans un vrai lit et les consultations chez l’ostéopathe.

Donc, j’ai joué à Dear Esther après tout le monde, après avoir entendu aussi tout ce qu’on en a dit (« c’est pas un vrai jeu ») et… 

Ben ouais, c’est pas un vrai jeu. Mais ça n’est pas forcément un problème.

L’action se déroule à la première personne, à travers les yeux (et la charpente un peu poussive) d’un protagoniste échoué sur une île sans nom des Hébrides, qui, je dois dire, est très joliment représentée (un argument auquel j’étais forcément sensible), avec le vent constant, la mer et les vapeurs d’embruns qui te mettent le goût du sel sur les lèvres et réussissent l’exploit de te tremper sans que tu ne te sentes mouillé avant qu’il ne soit trop tard (une spécialité écossaise que même la Bretagne ne parvient pas à égaler).

C’est joli, hein ? Et là, je vous assure qu’il est midi pile avec un vache de cagnard.

Le protagoniste se met à réciter (lire ? se remémorer ?) des messages adressés à une certaine Esther, et à décrire ce que l’île, où il est s’est rendu (échoué ? exilé ?) représente pour lui.

Et là, on marche. Pas pour rien que Dear Esther est considéré comme le père des walking simulators ; il n’y a strictement rien d’autre à faire que marcher, et éventuellement regarder les trucs autour de soi d’un peu plus près. De temps en temps, en vue d’un repère, d’un monument, dans une situation, notre personnage continuera à causer, jusqu’au dénouement final (comptez deux heures). Au joueur de recoller les morceaux, de fouiller, de comprendre / composer sa propre version de l’histoire.

Dear Esther (dans son édition la plus récente, la Landmark Edition que j’ai faite) est très joli même sur Steam Deck, avec des vues magnifiques et une ambiance locale parfaitement restituée (manquent juste les cormorans qui t’engueulent). Tout le propos du jeu / de l’installation virtuelle réside dans la pesanteur du personnage que l’on contrôle : tout est loooong, on marche à un pas de sénateur, mais cela fait évidemment partie du truc, de ce « cheminement » quasi initiatique que le protagoniste est amené à suivre (ben oui, personne n’a jamais fait de téléportation initiatique)1. Le truc, c’est que le moindre déplacement étant coûteux, ça n’encourage pas l’exploration ni l’expérimentation ; d’autant plus qu’il apparaît très vite qu’en-dehors du chemin balisé, il n’y a pas vraiment de salut. Donc, on suit la route de l’expo en faisant « oooh, la vache, c’est quand même très beau ». Et des fois, des jolies choses, ça peut suffire à un type qui se tape trois vols d’avion de 7h30 (exemple absolument innocent bien entendu).

J’ai vu Dear Esther comparé à un poème et c’est probablement la forme, en réalité, dont cette « œuvre » (faute de meilleur terme) s’approche le plus. Ça n’est pas un jeu ; c’est un propos symbolique inscrit dans le temps lui-même et dont on sent la texture (pour le meilleur et pour le pire) comme consubstantielle de l’expérience. (Oui, c’est une façon polie de dire que ça frise parfois le chiant, mais c’est volontaire, et ça a du sens.)

Est-ce que c’est bien ? Diantre, comment vous dire si un poème est « bien » ? Ça dépend si ça vous parle. Ça n’est pas un jeu, c’est une expérience à qui l’on a retiré tout ce qui peut faire un « jeu » (possibilité d’un échec empreint de conséquences résultant de la mauvaise exécution de ses mécaniques – rien de ça n’existe ici). Ça cause de deuil, de solitude, de renouveau. C’est marin et venteux. Ça a beaucoup de caractère (à condition de kiffer les landes battues par les rafales, mais je suis un public conquis). C’est aussi cryptique et, certains pourraient dire, un brin prétentieux par endroits.

Personnellement, j’ai passé un bon moment. Mais si je suis absolument le cœur de cible (comme on dit dans la startup nation) des thèmes de Dear Esther, j’ai l’impression d’être un peu passé à côté de leur exécution (je ne sais pas si j’ai tout compris parce que c’était finalement très simple ou rien du tout parce que j’ai raté un niveau de lecture). Cependant, dans le genre de jeu qui n’en est pas vraiment un et qui a réussi à me mettre la larme à l’œil sans moteur 3D ni lande battue par les vents, j’ai de loin préféré To the Moon ou même, pour rester dans le même format que Dear Esther, son petit interlude gratuit A Bird’s Story. J’ai toujours été plus sensible au fond qu’à la forme, même s’il faut quand même soigner cette dernière pour emballer le paquet cadeau (et pour ça, Dear Esther a parfaitement réussi la seconde).

Si ce que je raconte vous parle, foncez.

(Pour une fois, je ne mets pas le trailer, qui présente TOUT LE FUCKING JEU en seulement deux minutes.)

  1. Rendons quand même à Esther ce qui appartient à Esther : on peut voir, loin en aval, l’héritage de ce cheminement vécu par le joueur comme substance même de l’expérience ludique dans un « vrai » jeu comme Outer Wilds, lequel est, comme chacun sait ici, le meilleur jeu du monde.
2024-10-08T09:25:32+02:00mercredi 12 avril 2023|Geekeries|Commentaires fermés sur Chère Esther, aujourd’hui, j’ai joué à Dear Esther

L’iVisor Moshi donne à votre iPad un toucher papier

L’iPad est la meilleure tablette pour prendre des notes (entre autres parce qu’elle est de plus en plus la seule), mais on peut arguer que le toucher du stylet sur le verre de l’écran n’est pas le plus agréable, surtout quand on est un.e esthète aimant le sensuel glissement du stylo à plume sur le papier Moleskine (et que votre OCD est réjoui par la consommation de cartouches d’encre). Plusieurs protège-écran visent à donner à la tablette un toucher plus « accrocheur », notamment le célèbre Paperlike, qui vise à répliquer le ressenti du crayon sur le papier. Hélas, les opinions sur ce dernier sont partagés (des avis Amazon font notamment état d’une usure prématurée de la mine du stylet).

Or, il existe un concurrent beaucoup moins connu que j’utilise personnellement depuis des années avec profit et plaisir, c’est l’iVisor de chez Moshi. Je n’en avais pas parlé jusqu’ici parce que l’engin semblait abandonné, mais il est apparemment de retour en stock chez les distributeurs et l’équipementier lui-même. C’est une bête feuille de plastique épais qui vient se coller sur l’écran, et donne effectivement un soupçon de résistance à la mine du Pencil, procurant un ressenti d’écriture bien plus agréable (proche du feutre à pointe fine). Et je peux attester qu’après plus d’un an d’usage, la mine de mon stylet est parfaitement intacte.

En revanche, il faut savoir qu’en raison de la texture du truc, l’affichage est clairement « émoussé » et les couleurs légèrement plus fades. C’est aussi un nid à poussière et à graisse des doigts, donnant au fil du temps à l’écran un aspect un brin crassou. Au titre des avantages, l’iVisor disperse aussi les reflets sur l’écran (mais à moins d’écrire directement sous une lampe ou une bombe H, personnellement, ça ne m’a jamais gêné).

Constatez le reflet diffusé de la lampe.

Donc, cela ne conviendra donc probablement pas aux illustrateurs professionnels, mais si l’usage principal de votre tablette est la prise de notes manuscrites plus un peu de bureautique et du Netflix occasionnel en déplacement, la protection se fait rapidement oublier. Je regrette un brin de loin en loin d’affaiblir ainsi la beauté de mon affichage, mais quand j’imagine ôter l’iVisor et perdre le doux toucher d’écriture qu’il donne, je frissonne d’épouvante. Faut faire des choix dans la vie.

2023-01-21T00:02:55+01:00lundi 23 janvier 2023|Geekeries|2 Commentaires

Apprenez le Markdown en trois minutes

Qu’est-ce que ce Markdown dont l’existence atteint de plus en plus la conscience du grand public à la faveur des apps de notes reliées comme Obsidian ? Ce n’est pas le jumeau caché du compositeur de la BO d’X-Files, mais une manière de mettre en forme un texte qui est simple, légère et surtout portable. Vous voyez la galère que vous avez à mettre en forme votre fichier Word ? Ben le Markdown, exactement l’inverse.

En pratique : vous avez un fichier en texte brut (donc lisible par absolument tout). Pour indiquer italiques, gras, titres, vous placez des balises courantes dans le texte, et toute application capable de reconnaître le Markdown (soit l’écrasante majorité d’entre elles : Obsidian, Ulysses, iA Writer, Roam Research, Bear…) les comprendra pour retranscrire le formatage. Vous vous concentrez donc sur le contenu, pas sur le contenant.

Et c’est vraiment hyper simple. Vous n’avez besoin que de connaître deux symboles pour réaliser 90% de ce dont vous aurez jamais besoin : quand je dis trois minutes pour apprendre les bases, c’est presque trop. On y va :

  • Les titres sont indiqués par un hash : #. Le niveau hiérarchique du titre est indiqué par le nombre de hashes. Un hash : # Titre de niveau 1. Deux hashes : ## Titre de niveau 2. On ne peut pas faire plus simple (ça va jusqu’au niveau 6, ###### Comme ça).
  • Les textes en italiques sont encadrées d’astérisques simples : *ceci sera en italiques*.
  • Les textes en gras sont encadrées d’astérisques doubles : **et ça c'est du gras**.

(Moyen mnémotechnique pour se rappeler les astérisques simples ou doubles : les italiques sont discrètes, donc il y a deux moins d’astérisques que pour le gras, que l’on veut visible, donc qui en nécessite deux fois plus.)

Par exemple, dans Ulysses, ça se présentera comme ça :

Ne me dites pas que c’est compliqué.

2022-08-05T04:00:57+02:00mercredi 10 août 2022|Best Of, Geekeries|2 Commentaires

Une comparaison très informelle des fonctionnalités des apps des notes en ce moment

Donnez une app de notes à un écrivain, il prendra des notes toute sa vie, donnez-lui Google et il ne s’en servira qu’une journée – comme le disait à peu de choses près le proverbe chinois.

La révolution des apps de notes par liens (découlant de la redécouverte de la fameuse méthode Zettelkasten, abordée dans la série Geekriture) a donné lieu à une pléthore presque invraisemblables de nouvelles compagnies, applications, programmes donnant autant d’approches. Évidemment, mon côté savant fou (© Léa Silhol) se trouve comme un gosse de cinq ans avec une carte Gold dans une boutique de bonbons – ou comme un fou, vraiment, et pas savant, du tout, parce qu’on le sait, la mort de la productivité réside dans le changement constant d’outil.

Mais, hé, le système de notes, c’est le second cerveau, et dans ce boulot, le cerveau, c’est vraiment tout ce qu’on a, donc forcément, je passe ma vie à chercher la perle rare, l’app qui répondra à tous mes souhaits et me permettra de fédérer toutes mes idées, notes, références dans le système pour les gouverner tous et dans le Zettelkasten les lier. Tous les trois à six mois, je pars en quête chamanique à la recherche de l’app de notes parfaite, et j’en reviens griffé par les cactus, cramoisi de coups de soleil, avec une gueule de bois à la tequila frelatée et le portefeuille vide, sans avoir trouvé grand-chose, en me disant plus jamais – jusqu’à la prochaine fois.

Par exemple, et pour nourrir votre propre quête : Tiago Forte, personnalité renommée mais controversée du domaine, a passé en revue SOIXANTE-HUIT apps de notes (en mode avance rapide) dans cette vidéo, et je peux vous dire, parce que j’ai à peu près tout testé au fil des ans, qu’il en manque, en plus. Autre outil si vous voulez filtrer les apps par fonctionnalité : ce site web tente de tout répertorier, mais il en manque aussi, et il y a certaines erreurs – cela dit, maintenir ce site à jour représente une tâche titanesque. C’est déjà une première approche.

Soupir. Wouep.

Bref. Trouver app de notes à son cerveau est une affaire profondément personnelle, mais il y a un certain nombre de fonctionnalités générales qui peuvent être considérées comme importantes, selon vos exigences. J’ai les miennes, qui ne sont pas les vôtres, mais voici, de façon complètement informelle (comme le dit le titre) ce que j’ai retiré de ma dernière quête chamanique, pour laquelle j’ai adopté une approche différente :

  • établir les fonctionnalités importantes à mes yeux
  • m’arrêter dès que l’app présentait un vrai dealbreaker (toutes les apps ne sont donc pas répertoriées dans chaque cas, mais je n’ai pas que ça à faire m’voyez)
  • mais relever quand même quand une app brillait spécialement par sa qualité sur un point. Cela ne veut pas dire, dans ce qui suit, que Bear ne respecte pas ma vie privée (la synchro se déroule via iCloud), en revanche, Obsidian chiffre les données de bout en bout, ce qui mérite une mention spéciale. Il y a aussi probablement des mentions spéciales qui manquent. C’est, comme dit plus haut, informel.

Voici donc les dealbreakers du moment – et vous constaterez, AHAHA, que rien n’est parfait en ce bas monde.

Je veux…Dealbreaker chez…Mention spéciale qualité pour…
Une app mobile semblable à la version de bureauThe ArchiveBear, Craft, Noteplan, Agenda
Respect de ma vie privéeRoam ResearchObsidian, DEVONthink
Des tableauxAmplenote, Reflect, Noteplan, Bear1Evernote
Travailler sur plusieurs notes en parallèleAgendaObsidian
Une app jolie, stable et facile d’emploi (bonne UX)Joplin, Keep It, Roam Research, DEVONthinkBear, Craft
Des liens inter notes rapides et fiablesApple Notes, Evernote2, Joplin3Obsidian
Accéder à mes notes hors ligneNotionObsidian, Bear
Consulter mes attachements hors ligne (ex : documents de voyage sans accès à Internet)Craft, Notion, Coda, UpnoteBear
Importer et gérer facilement des documents attachésObsidian4, NotebooksBear, Evernote
Exporter mes données dans un format interopérable pour les réimporter ailleursNimbus Notes, Evernote5Obsidian
Synchronisation rapideObsidian6, DEVONthinkBear, Craft7
Typographie native macOS et intégration profonde au systèmeObsidian, Evernote… (toutes les apps Electron, en fait)Bear, (Craft)
Surlignement du codeEvernoteBear, Obsidian, Craft
  1. On peut émuler des tableaux un peu mochasses dans Bear avec des tabulations, comme dans l’informatique à Papa. La version 2.0, actuellement développée avec un train de sénateur, inclura des tableaux.
  2. Evernote supporte les liens entre notes, mais il faut les intégrer manuellement (chercher la note, copier le lien, le coller dans une autre note). Trop lent.
  3. Uniquement supporté avec des plugins qui n’ont pas l’air de marcher sur mobile. Trop compliqué.
  4. Rien ne l’empêche dans Obsidian (Obsidian fait quasiment tout), mais il est dangereusement facile d’encrasser sa vault avec des attachements devenus orphelins. Obsidian est génial pour gérer ses idées, pas ses réservations de vacances.
  5. La nouvelle version de l’app permet d’exporter soit 50 notes à la fois, soit toutes les notes d’un carnet de notes. Si vous avez des liens entre notes qui ne font pas partie de l’export, ils seront perdus. En passant, je signale l’existence de YARLE pour convertir ses données rescapées d’Evernote vers des formats plus interopérables.
  6. Obsidian se synchronise raisonnablement vite, mais nécessite quand même plusieurs dizaines de secondes pour des fichiers texte (c’est relou), à comparer avec la synchro iCloud de Bear qui est quasiment instantanée, même avec l’app fermée sur iOS.
  7. En utilisant les serveurs de Craft. La synchro par iCloud est, dans les faits, juste inutilisable sur cette app.

En gros, malgré son âge, on remarque que la lenteur de développement de Bear sert toujours cette app dont le souci du détail est sans égal sur le marché. Mais ma recommandation de base pour ceux et celles qui se lancent dans cet espace reste toujours Obsidian, en raison de son ouverture, de sa puissance et de sa gratuité pour l’usage individuel (une proposition difficile à battre).

Le résumé de tout ça est finalement assez simple –

  • Si c’est vous lancer dans le mode merveilleux des notes reliées qui vous tente avant tout, ne cherchez pas plus loin qu’Obsidian. Toutes les autres apps qui ont cette fonction lui sont inférieures sur un ou plusieurs points. Donc, c’est le meilleur compromis, et vous gagnez en plus tout un écosystème foisonnant de plugins qui vous donne une pléthore de fonctionnalités que vous n’imaginiez même pas.
  • Si vous voulez avant tout une belle app parce que vous êtes dans l’écosystème Apple et que ça n’est pas pour avoir des apps laides pensées pour Windows ou Electron, Bear ou Craft me semblent les meilleurs compromis, à choisir selon un aspect non mentionné dans le tableau : la collaboration. Craft propose de partager ses notes. Pas Bear.
2022-07-11T09:36:50+02:00mercredi 13 juillet 2022|Geekeries, Technique d'écriture|10 Commentaires

La Freewrite Traveler est une machine à écrire connectée mobile aussi plaisante que la grande

Je me déplace à nouveau beaucoup en ce moment et comme je suis tombé amoureux de la Freewrite, je souhaitais pouvoir retrouver ce plaisir (et la productivité qui avec) en voyage. Hop hop, on ne regarde pas l’étiquette du prix (ce sont pour moi des outils professionnels, je suis prêt à investir), et on se penche sur la Freewrite Traveler, déclinaison transportable de la machine à écrire. Je l’avais abordée dans la question du choix, mais après un mois à travailler dessus, voici un retour rapide… 

… parce que je n’ai rien de spécial à en dire. Et c’est une bonne chose. C’est la même expérience que la Freewrite Gen3, donc avec le gestionnaire de documents, la possibilité de déplacer le curseur dans le texte, et évidemment la connexion wifi et l’écran à encre électronique volontairement petit. Hormis le format plus réduit (la machine s’ouvre comme un ordi portable), les différences se comptent sur les doigts d’une moufle :

  • Pas de rétroéclairage de l’écran (ne comptez donc pas écrire au lit près d’un conjoint qui dort)
  • Clavier à ciseaux (type ordi portable) au lieu d’un clavier mécanique

Et c’est tout. Les commutateurs A/B/C et wifi On/Off/New sont remplacés par des boutons, mais elle fonctionne littéralement pareil.

La différence de clavier implique, pour nous pouilleux non-anglophones, que l’on ne peut changer les touches physiques pour les adapter à l’AZERTY. Cependant, on trouve des autocollants pour cinq balles qui font parfaitement le boulot (taille : 11 x 13 mm, préférez une matière type vinyle pour la durabilité). La mienne ressemble à présent à ça :

Et ça n’est absolument pas gênant à l’usage. Question clavier, je n’ai jamais réussi à comprendre l’attrait pour les claviers mécaniques (c’est bruyant, volumineux, faut appuyer davantage, on a progressé des décennies en informatique pour s’en éloigner, POURQUOI ?), donc je préfère même celui de la Traveler à la Freewrite tout court. Il est vraiment d’excellente tenue (comparable aux claviers des nouveaux MacBook, meilleur que les Magic Keyboard fixes d’Apple).

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Question portabilité, la machine est légère, mais quand même volumineuse. Oui, ça se balade dans un sac sans problème, mais ne comptez pas la mettre dans une sacoche même de bonne taille : la machine est aussi grande que la partie alphabétique d’un clavier de taille normale (parce que, eh bien, il s’y trouve un clavier de taille normale, ce qui est appréciable pour une machine à, vous savez, écrire). Ça se balade sans aucun problème, mais pas au point de ne pas avoir à penser à l’emporter. Néanmoins, se promener pour écrire au milieu de la nature, et pouvoir retrouver très vite ensuite ses documents dans le cloud, c’est quand même assez réjouissant.

Et comme il est question d’emport : les housses en feutre d’Astrohaus sont bien sympa, mais elle ne protègent pas de grand-chose. Heureusement, la Traveler fait à peu près la taille des Magic Keyboard d’Apple réduits (sans pavé numérique) donc il y a de bonnes chances que les coques prévues pour les transporter conviennent à la Traveler. Personnellement, j’utilise une coque Hermitshell rigide modèle MC184LL/B (attention, c’est précis) et ça colle parfaitement.

2024-03-19T05:37:39+01:00lundi 6 juin 2022|Geekeries, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur La Freewrite Traveler est une machine à écrire connectée mobile aussi plaisante que la grande
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