Il est encore temps de s’inscrire à la masterclass des Imaginales 2017

Affiche Julien Delval

Mes excuses par avance, auguste lectorat : j’ai à peu près douze mille nouvelles d’importance à annoncer, que j’ai retenues pendant les élections ; mais à présent que nous sommes assurés de vivre encore en république, je vais m’efforcer de rattraper tout cela de manière ordonnée et la plus digeste possible.

Le plus urgent (parce que c’est la semaine prochaine), c’est qu’il reste des places pour la masterclass des Imaginales « Corriger son manuscrit et envisager l’édition ».

Jean-Claude Dunyach et moi-même l’animerons le mercredi 17 mai (juste avant le festival) : c’est une journée intense de formation sur le bouclage, la correction et la soumission des manuscrits. Aucun pré-requis n’est toutefois nécessaire pour s’inscrire ; c’est sûr que s’être confronté à l’écriture rendra l’entreprise plus profitable (ne serait-ce que parce qu’on s’est frotté aux difficultés et commence à identifier les questionnements), mais ce n’est nullement obligatoire.

Démarche novatrice initiée par les Imaginales, cette journée de formation à l’écriture vous offre l’occasion de porter votre travail d’auteur à un niveau professionnel. Encadrés par deux écrivains de fantasy et de SF confirmés,Lionel Davoust et Jean-Claude Dunyach, vous découvrirez en quoi l’écriture est un métier et acquerrez méthodes et techniques pour vous guider dans l’évaluation et l’amélioration de votre propre manuscrit.

Vous aider à franchir l’échelon professionnel dans l’écriture

Cette journée d’échanges et d’enseignement (mercredi 17 mai 2017) vise à armer les jeunes auteurs pour la transition de l’écriture vers la publication : comment passe-t-on de l’envie d’écrire au métier d’écrivain ?

Au cours des dix dernières années, sites, livres et forums d’aide à l’écriture se sont multipliés. Il est aujourd’hui plus facile que jamais de travailler sur un livre. Mais comment l’achever, puis l’amener au meilleur niveau de qualité possible ? Comment se corriger, s’améliorer ? Comment et pourquoi le présenter à un éditeur ? Quels sont les rouages de la fameuse « économie du livre » ?

Passer du statut d’amateur passionné à celui de jeune professionnel de l’écriture, voilà l’ambition de cette journée de formation, à travers des thèmes tels que :

  • approcher l’écriture en songeant au public, sans sacrifier le cœur de son histoire ;
  • savoir se lire avec recul pour parfaire son manuscrit ;
  • les relations avec le monde éditorial ;
  • la rémunération des auteurs…

Cette journée de formation est destinée à ceux qui se sont lancés dans la rédaction d’un livre, voire l’ont terminé, et pensent à l’étape suivante, la publication professionnelle ; mais aussi à ceux qui ont envie d’écrire des histoires et désirent acquérir une vision panoramique du monde de l’édition.

La journée s’articule autour de présentations sur un sujet donné (l’attitude professionnelle, les corrections, les relations avec le monde éditorial…), suivies de temps de discussion et de débats autour des difficultés rencontrées par les stagiaires dans leur propre travail.

Inscrivez-vous au plus vite à cette journée de formation aux places limitées : une chance unique proposée par les Imaginales de propulser votre envie de raconter à un niveau supérieur !

Le tarif de cette journée est fixé à 60 euros ; pour s’inscrire, le bulletin d’inscription se trouve ici.

2017-05-23T16:19:22+02:00mardi 9 mai 2017|Technique d'écriture|3 Commentaires

Procrastination podcast ép. 16 : « De ta vie à Google Maps »

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « De ta vie à Google Maps« .

« Écrire ce qu’on connaît » est un des conseils les plus répandus, qui a généré au fil de l’histoire littéraire des positions assez polarisées. La narration se nourrit bien sûr de l’expérience de l’auteur, mais cette notion s’effondre tout particulièrement dans les domaines de l’imaginaire, qui ont par nature un rapport à la réalité particulier. Toute la clé, on le verra, se trouve dans le sens que l’on donne au mot « connaître ».

Références citées
– Nécropolis, Hebert Lieberman
– La Séparation, Christopher Priest
– Neverwhere, Neil Gaiman

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2019-05-04T18:48:36+02:00lundi 1 mai 2017|Procrastination podcast, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Procrastination podcast ép. 16 : « De ta vie à Google Maps »

Procrastination podcast ép. 15 : « Conseils de survie pour les dialogues »

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « Conseils de survie pour les dialogues« .

Le dialogue, outil de base et convention narrative, c’est la communication verbale dans un média verbal, un moyen fondamental et immédiat pour passer de l’information, mettre en scène des personnages… voire transmettre au lecteur le contraire exact de ce que les personnages disent. Mélanie Fazi, Laurent Genefort et Lionel Davoust proposent un tour d’horizon de cet aspect fondamental de la littérature à travers des conseils fondamentaux et les grands pièges qu’il leur semble falloir éviter.

Références citées :
– The Writer’s Tale, Russel T. Davies & Benjamin Cook
– Elizabeth George, Mes secrets d’écrivain

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2019-05-04T18:48:36+02:00lundi 17 avril 2017|Procrastination podcast, Technique d'écriture|3 Commentaires

Procrastination reviendra pour une saison 2 !

Allez, on le savait entre nous depuis un moment mais annonçons-le tout de go sur le damier1 : Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, reviendra pour une saison 2.

Merci à vous tous pour vos retours enthousiastes sur le forum d’Elbakin, les réseaux sociaux et tous les autres modes de communication modernes (comme la parole de visu). Cela nous fait vraiment très plaisir de voir que la formule fonctionne, que ce qu’on dit peut être utile, et on s’amuse vraiment beaucoup à faire ça tous les trois. Des conditions donc évidentes pour rempiler ! Le podcast connaîtra une petite pause pendant l’été : le dernier épisode (le 20) sera diffusé le 1er juillet, et ensuite, nous reprendrons le 15 septembre.

Mais nous n’en sommes pas encore là, il nous en reste encore cinq pour cette saison. Procrastination est diffusé par à peu près tous les moyens de la Terre, de Soundcloud à iTunes – nous remercions encore Elbakin.net pour les moyens techniques et l’infrastructure mis à notre disposition. Pour rattraper votre retard ou même attaquer, c’est ici !

  1. Oui, cette vanne est nulle, et vous avez perdu un clic de souris.
2017-05-09T23:44:36+02:00jeudi 13 avril 2017|Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Procrastination reviendra pour une saison 2 !

Démarrer sur les chapeaux de roues… au risque de lasser ?

Une jolie petite question reçue en ce joli mois d’avril (oui, bon, c’est pas encore mai, quoi) :

Tu as parlé des débuts d’histoires et de l’intérêt de démarrer fort. En fait, y’a pas un risque, quand par exemple on a une anthologie de nouvelles, qu’elles démarrent toutes comme ça, sur les chapeaux de roues ? Et que finalement, ça lisse, ça atténue un peu chez tout le monde cet effet ? Je me doute qu’il n’y a pas de réponse tranchée à ça, c’est juste que quand je me promène dans les rayons et feuillette le début de livres, ben la plupart démarrent en effet comme ça, boom bam ! Enfin voilà, où s’arrête le procédé efficace et débute le truc de mode/d’époque… Est-on obligé de hameçonner si fort le lecteur, de crainte qu’il n’aille pas au delà de la 2 ou 3e page ? Peut-être que oui, peut-être qu’il y a trop de bons livres sur les étalages aussi…

La réponse, comme avec toutes les astuces, les techniques est : ça marche quand ça ne se voit pas. Donc, la solution consiste à ne jamais faire d’une astuce un procédé… Mais toujours de conserver en tête les besoins et impératifs d’une histoire donnée. Et toujours de subordonner ce qu’on fait (la forme) à ce qu’on essaie de faire (le fond).

De manière générale, je pense que oui, il est très préférable d’hameçonner le lecteur sur un début fort, parce que le rythme des textes a accéléré, entre autres avec la cohabitation d’autres formes de narration visuelles, parfois très rythmées, comme le jeu vidéo (c’est spécialement valable dans la littérature de genre, même si ça n’est – heureusement – pas une obligation). (J’ai un peu l’impression d’écrire une évidence : veux-tu écrire un début passionnant et être en bonne santé ou bien rédiger une histoire barbante et être malade ?)

Mais je crois surtout qu’il y a là confusion que ce qu’est un début « fort ». Cela ne signifie pas forcément bastons, poursuites en bagnole, invasions d’extraterrestres, explosions nucléaires. Démarrer fort signifie nourrir l’intérêt du lecteur, et c’est très différent. Cela signifie, pêle-mêle : lui donner des personnages bien campés, intéressants ; mettre en place un décor intrigant ; des enjeux signifiants ; ou bien rien de tout cela, parce que l’intérêt va se trouver totalement ailleurs, selon des règles uniques à l’auteur et au récit considérés.

À titre d’exemple, et parce qu’ils sont frais dans ma mémoire, les deux premiers tomes de la série Magie Ex Libris1 démarrent de manière diamétralement opposée et tout aussi efficace. Le premier (Le Bibliomancien) attaque avec un bel hommage aux codes du genre, une scène de baston. Mais le deuxième (Lecteurs nés) présente deux personnages en train de discuter poésie sur une terrasse. Et ça n’est pas moins passionnant, bien sûr parce qu’on connaît certains des protagonistes, mais surtout parce que l’auteur prolonge et renverse le système de magie qu’on prenait pour acquis à travers une discussion amicale qui paraît anodine. C’est un début tout aussi fort, parce qu’il suscite l’étonnement, le mystère, et surtout, il donne envie d’en savoir plus.

Un auteur, au fond, n’a que deux obligations : « mentir, mais faire ça bien« , comme le dit Elisabeth Vonarburg (c’est-à-dire ne pas interrompre le rêve fictionnel cher à John Gardner) ; et s’assurer que son lecteur veuille tourner les pages pour savoir la suite. Alors, c’est vrai qu’attaquer fort permet de « gagner » un peu d’exposition plus tard par exemple, parce qu’on peut espérer que le lecteur est ferré et sera, du coup, ravi de souffler un peu pour en savoir plus (alors que l’inverse est beaucoup plus délicat à réaliser), mais il ne faut pas oublier que toutes les techniques, astuces, jeux avec les codes (en allant dans le sens de leur respect ou de leur contradiction) ne sont que des guides pour élargir la palette d’expression d’un auteur dans l’espoir de viser ces buts de la façon la plus appropriée possible. Et la beauté de la chose, c’est que les lecteurs sont d’une infinie diversité. Ce qui a emporté l’un d’eux laissera le voisin totalement froid. Et les histoires aussi, comme les auteurs, sont d’une infinie diversité. Il me semble qu’en la matière, le guide le plus sûr reste les hautes aspirations de celui qui écrit (qui cravache ensuite pour satisfaire à ces exigences personnelles).

Le début fort est celui qui va faire démarrer l’histoire considérée de la manière la plus efficace et captivante possible – pour un lecteur susceptible d’être sensible à cette histoire-là, à ce procédé-là. Il y a cent façons d’y parvenir : une première phrase forte (Robert Charles Wilson et Roger Zelazny sont des maîtres en la matière) ; démarrer par de l’action pure (école du thriller américain) ; attaquer in media res… Ou bien, au contraire, plonger le lecteur dans une ambiance (ce que font beaucoup de romans de littérature générale). Peu importe : ce sont que des outils dans la boîte de l’auteur. Ce qui compte, c’est de trouver ce qui va résonner avec l’univers dont il est question, et avec l’auteur que l’on est, pour le lecteur que l’on aimerait toucher, et faire ça au mieux. À mon sens, surtout dans les débuts, il convient donc de traquer la vérité de sa propre voix, de son style, et de travailler l’adéquation entre les intentions, les moyens et les résultats, chercher à « sonner juste » avant toute chose.

Comme dit plus haut, les techniques sont mauvaises (mal exécutées et/ou inadaptées) si elles se voient. J’ai beau savoir que Wilson et Zelazny sont des maîtres de la première phrase, chaque fois que je prends un de leurs récits, je me fais embarquer comme un naïf car la technique disparaît derrière l’exécution.

  1.  Dont j’ai l’insigne honneur d’être traducteur, je le précise pour la transparence.
2019-06-04T20:31:08+02:00mercredi 5 avril 2017|Best Of, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Démarrer sur les chapeaux de roues… au risque de lasser ?

Procrastination podcast ép. 14 : « Gentils et méchants »

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « Gentils et méchants« .

On dit que la qualité d’un récit se mesure à celle de son « méchant ». Qu’en est-il ? Le rôle moral des personnages constitue-t-il une règle fondamentale ou un simple guide ? À l’aide d’exemples, Mélanie Fazi, Laurent Genefort et Lionel Davoust explorent les notions d’éthique des personnages, du récit, leur rapport au lecteur, les portes que cela ouvre pour l’écriture – et la responsabilité des auteurs.

Référence citées :
– The OA
– Battlestar Galactica 2004 (notamment la charnière entre saisons 2 et 3)
– Shining, Stephen King

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2019-05-04T18:48:37+02:00lundi 3 avril 2017|Procrastination podcast, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Procrastination podcast ép. 14 : « Gentils et méchants »

La boîte à outils de l’écrivain : Getting Things Done (s’organiser pour réussir)

Ça va commence à se voir, que ma petite (et bénigne) obsession est la productivité : il y a eu l’été de la productivité en ces lieux en 2013, j’ai parlé de Getting Things Done de loin en loin, je bassine tout mon entourage avec, bref, il est temps d’admettre que a) je suis un pratiquant régulier de la méthode et b) elle a sa place dans la boîte à outils de l’écrivain.

Pour une définition détaillée de ce qu’est GTD, je t’invite, auguste lectorat, à te référer aux liens ci-dessus, mais, en résumé :

La promesse de GTD

Getting Things Done est probablement la méthode de productivité la plus simple et la plus connue. Le livre originel (mis à jour en 2015) est un best-seller interplanétaire, qui a généré des kilotonnes de séminaires, d’ouvrages, de sites web. La méthode GTD ne promet pas tant de rendre son lecteur plus productif (même si cela fait partie du jeu) mais de le rendre plus détendu dans l’exécution, ce qui a souvent pour effet secondaire de le rendre plus efficace – mais le but avoué consiste plutôt à travailler, idéalement, plus intelligemment et moins. (Je me débrouille assez bien sur le premier, pas du tout sur le second.)

GTD accomplit cela à travers une méthode systématique et simple qui s’appuie sur les points communs à toute tâche relative à l’expérience humaine. (Rien que ça.) En résumant beaucoup, il s’agit de :

  • Rassembler les informations, idées et entrées provenant du monde ;
  • De les clarifier, c’est-à-dire de déterminer ce dont il s’agit : une idée à laisser mijoter ? Un projet à lancer ?
  • De les organiser dans un système digne de confiance (Moleskine taché de café ou application de bureau puissante) ;
  • De passer celui-ci en revue régulièrement pour s’assurer de conserver un tableau global et à jour ;
  • Pour agir.

Cela peut sembler très théorique, mais le livre fournit quantité de conseils pratiques et d’astuces pour la mise en place d’une telle organisation. GTD s’apparente pour moi à un cours d’autodéfense mentale face à l’agitation du quotidien et à la quantité oppressante d’engagements que nous sommes amenés à prendre, en inculquant des réflexes intellectuels fondamentaux pour traiter les imprévus et rediriger l’énergie vers une réaction adaptée (au lieu de courir dans tous les sens comme une poule sans tête).

En quoi GTD aide l’écrivain

Pourquoi GTD se trouve-t-il dans la boîte à outils de l’écrivain ? Qu’est-ce qu’un auteur peut tirer de ce bouquin qui se propose – rien de moins – que de structurer ta vie ?

GTD aide l’auteur à organiser ses projets et à définir ses priorités. En soi, ce serait déjà beaucoup, mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Comme dit plus haut, GTD aide ainsi à libérer l’espace mental critique à la création. Il s’agit de clarifier les pensées, l’esprit, d’écarter tout ce qui peut parasiter la réflexion, afin de débarrasser, en un sens, l’espace intérieur pour arriver à produire calmement. En éduquant à la construction d’un système digne de confiance où se trouvent remisées toutes les « boucles ouvertes », toutes les tâches non accomplies, engagements, promesses faites, GTD tranquillise : il n’est plus question de se dire « je voudrais écrire mais il faudra que je sorte les poubelles » mais de remiser clairement le fait de devoir sortir les poubelles dans un lieu qui sera consulté au moment opportun, évacuant toutes ces tensions conscientes et inconscientes.

Contrairement à la plupart des discours, GTD part de la base pour élever la réflexion. La plupart des méthodes de productivité ou même de développement personnel partent de la vision de long terme : que veux-tu faire ? Où veux-tu aller ? GTD fait exactement l’inverse en enseignant d’abord à gérer le quotidien, les petites choses, en postulant qu’y parvenir permet d’élever la vision peu à peu vers les buts, et qu’il ne sert à rien de se fixer d’ambitieux objectifs pour l’année prochaine si c’est déjà la panique pour acheter du pain ce soir. Il me semble que cette approche est extrêmement féconde dans la création, puisqu’elle libère, là encore, les accaparements immédiats pour dégager de l’air dans le crâne.

GTD débloque la création en transformant l’angoisse en action. David Allen, l’auteur de GTD, dit « ceux qui pratiquent GTD n’ont plus de problèmes, ils n’ont que des projets » – ce que je trouve assez juste. Une pratique régulière de GTD ancre des questions fondamentales qui ont trait à la pleine conscience : que fais-je ? Pourquoi ? Quel est le but visé ? Quelle est ma prochaine action ? Cela ne résout pas d’emblée l’angoisse de la page blanche (nous avons un épisode de Procrastination qui arrive sur le sujet, d’ailleurs) mais cela permet en tout cas à l’auteur en panne de se réapproprier son blocage et son problème. De quoi ai-je besoin pour écrire ? Pourquoi n’arrivé-je pas à avancer ? De quoi ai-je besoin ? Comment agir ?

Conseils fondamentaux pour adopter GTD

J’ai tenté à peu près trois fois de me mettre à GTD sérieusement et ça n’est qu’à la troisième que j’ai vraiment tenu rigoureusement (et tiens toujours). Il est très facile de décrocher de la pratique du système – ce qui interroge : un système si difficile à adopter en apparence est-il bien pertinent ? Je t’invite, auguste lectorat, à lire les six erreurs idiotes à ne pas commettre pour adopter GTD, mais par-dessus tout, l’expérience prouve que le décrochage est causé par une réticence à adopter le système dans son ensemble et à le personnaliser a priori. Sauf que tout dans GTD est à la fois nécessaire et suffisant, du moins en première approche, et qu’on l’adopte donc en entier, ou pas du tout.

Notamment, la clé de voûte est la revue hebdomadaire (weekly review) qui doit, oui, occuper deux heures par semaine. Deux heures par semaine exigées ! Folie et déraison ! Sauf que non. Ces deux heures sont les heures à la fois les plus productives et les plus reposantes que vous vivrez dans une semaine de travail. Cette exigence en apparence insensée permet de refaire le point sur les jours passés et de redéfinir les priorités et le travail à accomplir pour la semaine à venir… Ce qui permet de rouler en pilotage automatique le reste du temps. Et cette tranquillité d’esprit est justement le but visé par la méthode.

Je n’hésite pas à dire que GTD a changé ma vie, pas forcément en me rendant plus productif (ça, c’est surtout mon Mac qui m’y aide) mais en m’aidant à mettre un ordre profond dans ma vie et mes priorités en m’exposant exactement ce que je fais et ne fais pas à un moment donné. Il reste toujours des choses sur lesquelles je tarde, je demeure parfois sujet à la procrastination, GTD n’est pas magique. Mais j’ai, au bout de plus d’un an de pratique ininterrompue, acquis une clarté de vision sur mon travail, son volume réel (indice : trop important) et repris un contrôle globalement supérieur au travailleur moyen sur mes activités.

Ce n’est évidemment pas parfait, mais c’est un apprentissage constant, et j’ai hâte de voir où GTD m’aura amené dans un an.

De manière générale, si l’envie d’acheter cet outil (ou l’un des autres présentés sur ce site) vous vient, n’oubliez pas de passer par les liens proposés ici – vous contribuez à financer le temps passé à rédiger ces articles gratuitement. Merci ! 

2019-06-04T20:30:59+02:00jeudi 30 mars 2017|Best Of, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur La boîte à outils de l’écrivain : Getting Things Done (s’organiser pour réussir)

Procrastination podcast ép. 13 : « Conseils de survie pour les personnages »

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « Conseils de survie pour les personnages« .

Vaste sujet que les personnages, supports et véhicules du récit, qui formeront l’épine dorsale de bien des épisodes à venir. Mais s’il n’y avait qu’un épisode sur ce thème et que ce soit celui-ci, que serait-il possible de dire ? Quel est le, ou la poignée de conseils fondamentaux retirés de l’expérience qu’il serait est de fournir sur les personnages dans un récit ? Comment éviter qu’ils ne soient pas qu’une fonction narrative ?

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2019-05-04T18:48:38+02:00mercredi 15 mars 2017|Procrastination podcast, Technique d'écriture|13 Commentaires

Les archives de Procrastination sont de retour en ligne

Juste un petit mot rapide en passant pour signaler que, eh bien, auguste… heu… auditorat, le compteur d’écoutes de Procrastination avait explosé, ce qui nous fait très plaisir (merci pour votre suivi et votre intérêt toujours croissant !), mais que cela a conduit à quelques petits soucis pour l’hébergement des plus anciens épisodes. Le souci a été réparé par les équipes d’Elbakin (que nous remercions encore de bien vouloir nous héberger et de fournir toute la logistique et les moyens techniques de diffusion), et nous sommes très heureux de vous annoncer que tous les anciens épisodes du podcast sont à nouveau disponibles sans problème ni limite. Si vous voulez (re)prendre depuis le début, c’est donc à nouveau possible.

Pour mémoire, les moyens d’abonnement sont disponibles sur cette page.

2017-03-03T20:12:09+01:00lundi 6 mars 2017|Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Les archives de Procrastination sont de retour en ligne

Procrastination podcast ép. 12 : « Structurels et scripturaux »

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « Structurels et scripturaux« .

Auteurs structurels ou scripturaux : c’est peut-être la première et la plus fondamentale grille de lecture pour réfléchir à sa propre manière de créer. Dans cet épisode de Procrastination, Mélanie Fazi, Laurent Genefort et Lionel Davoust explorent cette définition, son utilité et ses limites, et en quoi cela peut être instructif pour un écrivain de se placer sur ce qui n’est, en définitive, qu’un spectre entre deux extrémités.

Références citées
– Francis Berthelot, Du rêve au roman : la création romanesque, Editions Universitaires de Dijon.

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2019-05-04T18:48:38+02:00mercredi 1 mars 2017|Procrastination podcast, Technique d'écriture|4 Commentaires
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