Convergence du flux des commentaires

Ça devrait marcher.

Je regrette toujours un peu la scission du flux des commentaires – un ici, un sur Facebook -, parce qu’il se dit souvent des choses très intéressantes à chaque endroit et que les utilisateurs d’une sphère ne voient pas ce que disent ceux de l’autre. Mais Facebook a publié il y a quelques mois une API (un composant logiciel) qui permet, en théorie, d’intégrer ailleurs sur le web ce qui se dit sur un profil, comme d’alimenter un fil de commentaires d’ailleurs.

Normalement, c’est en place. Cela veut dire que :

  • Tout commentaire posté en réponse à un lien vers un article de blog se trouvera répercuté ici ;
  • Comme tout commentaire ici se verra envoyé sur Facebook.

Dans les faits, il n’y aura plus qu’un seul fil de commentaires, ce qui devrait permettre de dynamiser les échanges et, surtout, permet aux utilisateurs de Facebook de commenter comme ils l’entendent.

Plusieurs choses à noter :

  • C’est un peu expérimental. Je n’ai pas de version de test pour cette version 4 du site, ni de profil Facebook bidon, pour vérifier si ça ne fait pas n’importe quoi. Toutes mes excuses par avance pour l’éventuel carambolage que ça peut produire. Je me fonde cependant sur un plug-in testé et apprécié par la communauté, Wordbooker (en attendant que mon préféré, Add Link to Facebook, devienne un peu plus mûr). N’hésitez évidemment pas à me signaler tous les bugs que vous pouvez apercevoir et n’hésitez pas à tester dans tous les sens en commentaires ici ou sur FB.
  • Si j’ai bien compris, les commentaires venus du site exportés sur Facebook seront postés automatiquement par mon profil, mais ils seront clairement identifiés comme venant du blog avec le nom de l’auteur et une mention (en anglais, hélas, mais tout cela est très expérimental encore, même pour les développeurs). Dans ce sens, c’est immédiat.
  • Les commentaires relevés sur Facebook seront importés une fois par heure vers le blog, comme des commentaires classiques.
  • Vie privée. C’est votre identité Facebook qui apparaîtra en commentaires sur chaque article. Cela ne change rien à votre anonymat : mon mur Facebook est de toute façon public pour tout inscrit du réseau. Si vous préférez masquer votre identité, employez le système de commentaires du blog.
  • Je surveille ça de très près. Au moindre signe de bug ou, surtout, que c’est malcommode pour vous, je débranche l’expérience.

N’hésitez pas à me faire part de vos impressions : je fais surtout cela pour alléger la end user experience (épais accent américain obligatoire pour prononcer cette expression), que ce soit plus commode pour tout le monde. Si ça n’allège rien ou, pire, si ça alourdit, je supprime en attendant de trouver mieux.

Thème mobile

Par ailleurs, un thème simplifié et allégé est maintenant disponible pour les terminaux mobiles (vu que la v4 du site semble quand même assez gourmande en ressources). Il est désactivable par l’utilisateur.

2011-05-10T10:15:17+02:00mardi 10 mai 2011|Actu|24 Commentaires

Tous écrivains de nous-mêmes

Alors que l’immense majorité de ceux qui en ont financièrement les moyens sont raccordés à Internet – c’est-à-dire fichtrement plein de monde -, que Facebook, Google et autres réseaux observent l’air de rien vos activités pour vendre vos données à des annonceurs, que la moindre photo se trouve diligemment archivée par 123people, que vos actes et vos erreurs se trouvent conservés sans limite de durée, se pose de plus en plus en fréquemment la question de l’anonymat sur le Net.

Deux positions illustrées par deux extrêmes : Mark Zuckerberg, le célèbre fondateur de Facebook, et Christopher Poole, fondateur de 4chan (le forum américain où l’anonymat est total et où les profondeurs du mauvais goût côtoient une forme de génie surréaliste – la plupart des mèmes d’Internet, des lolcats au Rickroll, ce sont eux). Pour le premier, « avoir deux identités de vous-mêmes, c’est la preuve d’un manque d’intégrité » (argument qu’on rapprochera sans mal du peu recommandable « ceux qui n’ont rien à se reprocher n’ont rien à cacher »). Pour le second, sur Internet, « le prix de l’échec est trop grand quand vous contribuez sous votre réelle identité ». Un débat sur la vie privée que certains pensent même sans objet, la notion étant potentiellement révolue. Je n’y crois pas, et je pense que l’idée, au contraire, est amenée à muter, comme la libération sexuelle n’a pas entraîné une débauche sans fin, mais construit, lentement mais sûrement, une liberté empreinte de discernement (youpi).

Je suis un fervent défenseur de la possibilité d’un anonymat sur Internet : l’interdire, comme notre chère majorité l’aimerait, n’a aucun sens vis-à-vis de la sécurité du territoire (ce dont on a déjà discuté ici) et ne gênerait que des utilisateurs peu expérimentés, soit nullement ceux dont l’activité peut présenter un quelconque danger. Au contraire, un anonymat qu’on peut choisir, raisonnablement sécurisé, permet justement la forme de créativité défendue par 4chan. Sérieux, elle est pas mortelle ma photo de Lady Gaga par là-haut quelque part ^^^(l’HTML c’est pas la fête de la mise en page).

Mais il existe nombre de situations où pouvoir être retrouvé sur le Net avec son nom est commode, dans la reconstitution d’un ancien réseau d’amis, d’une famille ou même pour être repéré à travers ses activités – si mon nom de domaine est mon prénom et mon nom de famille, ce n’est pas par hasard, c’est parce que j’espère bien qu’on va me trouver (zut à celui qui ne lira pas ça). Bien sûr, tout le monde ne souhaite pas ce genre d’exposition. Comment se protège-t-on dès lors qu’on lève le voile ? On en est encore à voir des utilisateurs de Facebook découvrir les réglages de confidentialité – souvent à la suite d’incidents malheureux – ou d’autres se barricader derrière une absence totale de publications, ce qui contrevient un tout petit peu à tout le concept d’un réseau « social », justement (et n’empêche pas FB de collecter quand même préférences et profils).

Or, communiquer, c’est forcément s’ouvrir un peu ; et s’ouvrir, c’est donner du pouvoir au monde extérieur, qui peut, à tout le moins, vous exhorter à une forme de cohérence (« Quoi, pourquoi tu reprends pas de ma paella, tu l’aimes pas ? T’as dit hier sur Twitter que t’en avais mangé une super chez ton cousin Albert ! »). Mais également vous suivre, vous découvrir, vous cerner…

Le paradigme me paraît très simple. Dès lors qu’on souhaite entretenir un minimum d’activité en ligne, et donc qu’on s’expose potentiellement à tous (sur Twitter par exemple), le choix n’est pas à faire entre un refermement étanche sur soi et une ouverture sans condition. Apprendre à utiliser les outils de communication, ce n’est pas seulement apprendre par coeur les réglages de confidentialité : c’est filtrer d’abord, soi-même, en amont, ce que l’on souhaite exprimer. Mais c’est aussi le tourner adroitement.

Le moyen le plus sûr de mettre en échec les systèmes automatisés qui nous cataloguent, de se prémunir contre les regards indiscrets et de protéger sa vie privée, est évidemment de choisir exactement ce que l’on souhaite voir apparaître, mais de le faire conformément à l’image que l’on souhaite projeter – et c’est le point important : le storytelling. Ce n’est pas mentir : de toute manière, nous présentons tous un visage différent en société, dans l’intimité, avec nos proches, nos amis, en fonction des groupes et des cercles. Nul ne peut connaître la totalité de la personne sur la base d’un seul visage – même sur la base de tous, car la personne reste de toute manière, bien souvent, un mystère également pour elle-même. De même, l’erreur consiste à croire que notre wall Facebook, notre timeline Twitter, nous reflètent exactement. C’est un autre visage, qui prend, qu’on le veuille ou non, une existence séparée et indépendante : pour cette raison, c’est un visage auquel il convient de réfléchir en amont et de construire. Quand notre persona en ligne devient une création – fondée sur la réalité que nous sommes, ou percevons être, à condition évidemment de ne pas basculer dans la mythomanie absolue – la notion de vie privée prend un tour entièrement différent, puisque nous la contrôlons au lieu d’être contrôlée par elle.

Encore une fois, ce n’est pas mentir ; pas plus que refuser de répondre à une question personnelle ne saurait représenter un mensonge par omission. C’est un choix quant à ce que l’on souhaite être – et un des rares que nous avons dans un monde de contraintes. Il s’agit de s’utiliser activement comme matériau de création, de la même manière que le romancier peut s’autoriser quelques entorses à la vraisemblance pour rendre son histoire plus intéressante, pour asseoir l’illusion de réalité du monde qu’il décrit.

Il s’agit de se créer, de contrôler ce que l’on veut offrir au monde. Nous avons aujourd’hui la possibilité d’être nos propres fournisseurs de contenu. Une autobiographie, tout simplement, laquelle n’est jamais fidèle à la réalité.

C’est tellement plus amusant. Et avouez qu’en plus, ça rendrait ledit contenu vachement plus palpitant.

2011-03-28T18:55:40+02:00lundi 28 mars 2011|Geekeries|4 Commentaires

Twitter advanced : des applications

Twitter est un peu aride et crypté au premier abord, le décoder était le but de ce premier article. Cependant, Gilles G avait remarqué très justement en commentaire certains manquements du réseau, notamment la possibilité de suivre commodément une conversation. On peut aussi reprocher à ces médias leur multiplication, le fait que tous répondent à des besoins différents, ce qui multiplie le temps qu’on a tendance à passer dessus.

C’est là qu’on entre dans le mode avancé extra bonus stage turbo II prime.

Utiliser un client unifié

Vous passez beaucoup de temps sur Facebook et Twitter à la fois ? Vous gérez, en plus de votre profil personnel, une page pour une association ou une institution ? La multiplication des canaux peut vous rendre cinglé en plus de vampiriser votre temps en moins de temps qu’il n’en faut pour RT une vidéo de lolcat.

L’idéal est donc d’utiliser une seule application pour tout : un seul « social hub« , comme on dit chez les experts communicants (rien à voir avec Miami ou Las Vegas) où tous vos flux arriveront, et d’où vous pourrez informer tous vos canaux. (En ce qui me concerne, je n’en ai que deux, Facebook et Twitter, mais le temps gagné n’est déjà pas négligeable, ce qui est autant que je peux consacrer à réellement communiquer avec des gens, c’est-à-dire, bien entendu, faire circuler des vidéos de lolcats.)

Il y en a une bonne demi-douzaine sur le marché, mais je n’en ai testé que deux, qui ont l’avantage d’être (à peu près) gratuits et plutôt complets.

Hootsuite

Hootsuite est une application web, c’est-à-dire qu’elle tourne dans n’importe quel navigateur pas trop ancien sur n’importe quelle machine pas trop vieillote. Cela veut également dire qu’il n’y a rien à installer et qu’une fois votre compte créé, il sera instantanément accessible de n’importe quelle machine. L’interface de Hootsuite est vraiment bien pensée et très complexe, notamment pour ce qui est de l’intégration avec Facebook : poster des vidéos, des liens, se fait très simplement avec les mêmes fonctionnalités que sur le site de FB (personnalisation de l’image d’aperçu, du texte, etc.).

Pour ce qui est de Twitter, on trouve tout ce qu’on est en droit d’exiger d’un client évolué : RT personnalisables, accès à l’historique d’une conversation, aperçu des profils en cliquant sur une simple mention « @ », etc. Rien à redire sur les fonctionnalités (il y en a même certaines que vous n’utiliserez jamais).

Le désavantage de Hootsuite est sa fausse gratuité. L’accès aux fonctionnalités de base est financé par la publicité : régulièrement, des tweets publicitaires feront leur apparition dans votre timeline, ce qui, personnellement, m’insupporte. Pour s’en débarrasser et avoir accès à davantage de fonctionnalités (orientées vers le travail d’entreprise), il faudra payer un abonnement.

Hootsuite est très certainement l’un des clients les plus complets du marché, ce qui explique ce modèle économique et, disons-le franchement, orienté communication coroporate. Mais, si vous n’êtes pas allergique à un peu de pub intrusive, c’est assurément la Rolls. C’est ici.

TweetDeck

TweetDeck est une application à part, c’est-à-dire qu’il vous faudra l’installer sur toutes les machines où vous voudrez l’utiliser (une version intégrée au navigateur vient cependant d’être publiée pour Chrome ; des versions existent aussi pour plate-formes mobiles). Ce client était originellement dévolu à Twitter, ce qui rend son intégration à Facebook un peu cafouillante et pas aussi puissante que celle de Hootsuite (la publication de liens ou vidéos ne peut se faire directement). Cependant, le site de Facebook n’a tout de même pas les manquements de l’interface de base de Twitter ; le but reste de rendre l’expérience Twitter plus agréable et facile.

Et, sur ce point, TweetDeck remplit parfaitement son contrat : réponses, RT personnalisés, suivi des conversations et classement des contacts en listes personnelles. De plus, TweetDeck permet la publication directe de contenu comme des photos ou vidéos avec une intégration transparente à des services comme Twitpic.

Pour utiliser l’environnement sur plusieurs machines, il est possible d’ouvrir un compte TweetDeck de manière à conserver préférences et classements d’un terminal à l’autre, mais cela reste entièrement facultatif.

Pour un usage prioritairement réservé à Twitter (et une réelle gratuité), TweetDeck me semble le meilleur choix. C’est là.

D’autres ?

Il existe d’autres applicatifs liés à Twitter, principalement sous la forme de plug-ins qui viennent se greffer au navigateur : le plus célèbre est probablement Echofon, prévu pour les plate-formes MacOS et Firefox. Au-delà, il en existe probablement des centaines, plus ou moins bien fichus, plus ou moins buggés, mais il se peut que l’un d’eux ait cette fonctionnalité que vous cherchez désespérément partout. Jetez un oeil à chaque tweet : il mentionne le client utilisé. À vous, peut-être, de l’essayer à votre tour si les deux ténors précités ne satisfont pas à vos exigences.

Ces applications permettent en tout cas de se libérer vraiment des contraintes de manipulation intrinsèques aux réseaux et de leurs lenteurs. Extrêmement transparents et ludiques, je ne saurais trop recommander leur usage pour gagner du temps et le passer à véritablement faire des choses sur les réseaux… au lieu de se battre avec leur interface.

Bonne chasse !

2011-01-06T13:01:15+01:00jeudi 6 janvier 2011|Geekeries|4 Commentaires

L’indispensable minute de l’inutile

Je devrais être en train d’écrire mais j’ai bouclé deux chapitres aujourd’hui, alors c’est la pause. (Quoi, les chapitres étaient déjà rédigés, je leur ai juste passé un coup de polish? Tut tut, ça compte quand même.)

A mesure que j’avance dans le remaniement de mon super-tanker littéraire qui tient de plus en plus du satellite longue portée en orbite vers Pluton (avec moi dans le rôle de la NASA qui m’arrache le peu de cheveux qui me reste en grognant: « Mais corrigez-moi cette @#! de trajectoire, pourquoi il fait ça, ce naze?), je me heurte à tout un tas de questionnements qui se décantent, ce qui débouchera peut-être sur une entrée (ou douze) sur le boulot de l’auteur, mais pour l’heure, il est le temps de faire un bilan absurde, car la semaine fut riche en événements.

Tout d’abord, les divinités des générateurs aléatoires des régies publicitaires online m’ont encore une fois souri; j’adore mesurer la marche du progrès.

Cool, mais tant qu’on ne pourra pas se PACSer sur Amazon, la symétrie universelle de notre univers ne sera pas respectée, et ça, c’est moche.

Par ailleurs, la synchronicité m’envoie parfois d’amusants messages:

Bah, moi, la mémoire, ça va, mais LDLC, je ne sais pas.

Enfin, continuant ma croisade Facebook pour m’inscrire à des groupes-absurdes-mais-qui-n’ont-pas-totalement-tort-dans-le-fond,
me voilà membre de:
– 22h22
– Je refuse de m’inscrire sur Facebook
– Ceci n’est pas un groupe car ses membres n’ont pas d’inverse
– Je ne dis jamais « des fois, je vais au coiffeur »
– J’avais une idée de groupe parfaite, mais je l’ai oubliée
– Si ce groupe atteint 6 milliards de personnes, tout le monde sera dedans

J’ai en revanche quitté « Pour tous ceux qui rejoignent que des groupes inutiles sur Facebook », ayant perdu ma qualification puisque la très aimable et dynamique équipe d’ActuSF m’a gentiment proposé de rejoindre sa communauté – ce qui, pour le coup, n’est ni inutile, ni absurde! On est cohérent ou on ne l’est pas.

Et, sur cette merveilleuse réflexion d’une abyssale puissance méditative, je m’enfuis. Loin.

2011-02-01T19:06:19+01:00vendredi 22 août 2008|Expériences en temps réel|2 Commentaires

Le livre de ta face

Bon, ça y est, j’ai cédé à l’autre mode supa hype web 2.0, à savoir m’inscrire sur Facebook. (N’hésitez pas à y faire coucou.) Je ne comprends pas très bien l’utilité de la chose, même si j’y retrouve plein de copains et que c’est chouette. Alors voilà, je suis sur Facebook (hochement de tête appréciateur, sourire, léger « aaah »). Comparez avec:  je ne suis pas sur Facebook (air surpris, inclination de tête, regard de commisération).

Il y a quand même un truc complètement indispensable, ce sont les groupes de gens qui pensent des trucs. On y trouve les communautés les plus étroites d’esprit comme les plus intéressantes – même si j’avoue que je n’ai jamais le temps de m’investir là-dedans.

Du coup, je crois que je vais plutôt commencer une collection d’adhésions à des groupes-absurdes-mais-qui-n’ont-pas-totalement-tort-dans-le-fond. Ambiance portrait chinois inversé. Genre:

Le site voyages-sncf.com me rendra fou
Chuck Norris ne porte pas de montre. Il décide de l’heure qu’il est.
Tous les matins je me dis: « ce soir je me couche tôt »
Contre les cons qui restent immobiles à gauche sur l’escalator
Pour que Coyotte arrive enfin à choper Bip Bip et lui défonce sa gueule (Encore que celui-là, je ne suis pas trop sûr. Bip Bip symbolise une sorte de triomphe de l’intellect
sur la force brute et je pense qu’en cette époque de mutlipolarisation des puissances, il faut garder une foi certaine dans tout ce qui court vite.)

Mmh, je crois que je devrais fonder un groupe de gens qui collectionnent les groupes absurdes.

2011-02-01T19:18:46+01:00lundi 11 août 2008|Expériences en temps réel|4 Commentaires
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