Intégrer les commentaires de votre blog avec Facebook

facebook-photo-cat-funny-lolcat-Favim.com-579456Ce n’est pas très littéraire comme sujet, mais vu qu’on me pose la question environ une fois par mois, je pensais proposer une réponse détaillée sur le sujet, afin de servir de future référence une fois pour toutes.

La question est : “dude, j’ai vu que les commentaires postés sur ton blog sont exportés vers le fil correspondant de Facebook, et qu’en retour, les réponses sont importées sur ton blog, permettant d’éviter le fractionnement des discussions, comment fais-tu cela, fichtre diantre ? Es-tu donc sorcier de l’Internet multimédia ?”

Alors, déjà, oui, je manie le #SEO comme la grande magie du docteur Bafode qui fait revenir l’amour et bénir la chance aux examens. Mais en l’occurrence, ma sorcellerie secrète du Gotha Maada n’y est pour rien, jeune pousse.

La réponse tient simplement dans une extension de WordPress (la plate-forme alimentant cet endroit et la meilleure à mon humble avis pour héberger un site complexe sans douleur), qui se charge du boulot : Add Link to Facebook. Il y en avait un autre, Wordbooker, mais l’équipe a cessé le développement après d’importants changements d’interface de Facebook, ce qui montre la nécessité de faire des dons aux développeurs que l’on estime ! Aussi, si vous aimez Add Link to Facebook, n’oubliez pas de soutenir son développeur.

AL2FB, de son petit nom, ne fonctionne que sur WordPress, et sur les blogs auto-hébergés (pas pour les blogs en wordpress.com, donc). L’installation se fait comme pour n’importe quelle extension, mais il y a ensuite quelques étapes de configuration à effectuer, pas forcément très simples, donc suivez bien les instructions. Ensuite, l’extension doit être validée, et votre écran doit ressembler à ça :

al2fb1

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L’extension offre quantité d’options de configuration, des plus cosmétiques aux réglages fins :

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C’est le couteau suisse de Facebook. Elle permet notamment :

  • D’intégrer le bouton standard “J’aime” sur les pages et articles (mais je préfère le pack “Publicize” de Jetpack, que je trouve plus abouti) ;
  • De proposer aux utilisateurs de Facebook de poster sur votre site avec leur compte sur le réseau social ;
  • De poster automatiquement vos nouveaux articles sur Facebook ;
  • Et enfin, ce qui nous intéresse spécialement ici, d’exporter et d’importer les commentaires de l’article.
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Ce qui est très important à retenir ici :

  • L’extension retrouve ses petits en mémorisant le lien vers votre article qu’elle a posté sur Facebook. C’est ainsi qu’elle sait où exporter les commentaires reçus, et qu’importer. En conséquence, elle ne sait faire la navette qu’avec les liens qu’elle poste elle-même. Impossible de rapatrier des commentaires déjà existants, et impossible de réaliser cette navette sur plusieurs liens pointant vers le même article.
  • Pour cette raison, il peut être judicieux d’adjoindre WP Missed Schedule Fix, qui s’assure de republier vos articles à la date prévue si la planification a échoué et que vous sirotez vos droits d’auteur aux Maldives travaillez avec acharnement sur votre Grand Oeuvre.
  • Les commentaires exportés de WordPress vers Facebook apparaissent comme étant postés par vous-même (avec la mention “Machin wrote… »). Impossible de faire autrement, l’extension a besoin d’écrire sur votre mur, et vous êtes le seul qu’elle connaisse à en avoir le droit.
  • En revanche, les importations sont faites au nom du commentateur, avec un lien vers son profil Facebook, ce qui permet de lui donner un peu de pub, c’est toujours sympa.

Il convient de noter qu’importer un commentaire Facebook sur votre blog revient à une possible violation de vie privée, puisque l’on sort un commentaire réalisé dans un cercle potentiellement privé pour le rendre public. Pour cette raison, prenez bien garde d’avertir votre auguste lectorat à vous et n’utilisez idéalement AL2FB que sur des articles à large diffusion déjà dans Facebook (c’est le cas de mon mur, qui est dans une large partie public, et où tous les liens postés le sont ; ainsi, pas de cas de conscience).

Bien sûr, AL2FB fonctionne avec les profils personnels (comme le mien) et les pages (comme celle de mon identité musicale Wildphinn). La page de l’extension est donc ici : Add Link to Facebook et j’insiste, si vous aimez l’outil, donnez pour maintenir son développement !

2018-07-17T14:15:18+02:00mardi 21 octobre 2014|Geekeries|5 Commentaires

Facebook m’interroge

Parce que je bosse où je veux, comme je veux. Mais la firme à Zuckerberg, ça l’ennuie :

whereis-facebook

J’ai envie de te dire, Facebook, prends deux copies doubles et quatre heures, et rends-moi ton traitement de la question.

J’avais déjà noté un effet similaire quand j’étais parti sur le Silurian : impossible de dire à Facebook que je n’habite nulle part, ou bien par 57.9 N x 6.1 E. Pour le réseau bleu, on habite forcément dans une ville, qui doit appartenir à sa base de données. Ce qui, en terme d’optique de vie, me semble révélateur, et un peu dérangeant.

2014-04-10T14:46:33+02:00vendredi 18 avril 2014|Expériences en temps réel|3 Commentaires

Expériences en temps réel, bilan 2012

Ça y est ? Y a pas eu la grosse météorite, l’alignement des planètes du système solaire n’a pas produit le tsunami du millénaire, le calendrier maya ne s’est pas terminé ? (Sérieux, s’ils avaien su prédire l’avenir, vous ne croyez pas qu’ils auraient deviné que les Espagnols allaient débarquer ?) J’ai cherché “Maya shame” et autres mots-clés connexes pour voir s’il y avait des reportages gras jetant des pierres aux peureux qui se sont planqués dans des abri anti-atomiques le 21 décembre avec des gros plans sur leurs mines contrites mais, à ma grande insatisfaction, l’Internet multimédia n’a pas donné réponse. Alors qu’on sait tous comment ça s’est passé :

doctor_maya

Hein.

Bon, c’est le 31, et tous les ans, c’est l’heure du bilan, plus particulièrement sur le bar. Déjà, 2012, ça a été le lancement de la version 5 du site, une version qui remplit toutes mes attentes au niveau maniabilité et facilité d’administration pour moi, ce qui m’a permis de tenter de revenir au blogging quotidien (ce que je tiens depuis six mois). Il n’y a pas d’article de fond tous les jours – ce n’est pas tenable pour moi, et ça fait trop à suivre pour vous – mais cela me permet, entre les plats de résistance, de proposer une mise à jour plus légère, une vidéo, un lien vers une chronique. Je crois que c’est – enfin – une formule qui marche et, l’un dans l’autre, cette mouture du site va probablement subsister pendant encore un bon moment (ce qui n’empêche pas les améliorations).

Comme c’est maintenant la tradition depuis quelques années, un tour des articles qui t’ont le plus intéressé, auguste lectorat, et de ceux que je voudrais sauver au rattrapage (envoie un SMS avec le chiffre 1 au 8 23 23).

Les stars

  1. Bon, si vous avez suivi l’affaire (et c’est probable vu les lectures), sans surprise, c’est “Le racket de Facebook : pourquoi vous ne verrez plus le contenu qui vous intéresse” qui a avoir été promu sur le réseau à simple titre d’expérience et qui termine dans la stratosphère à presque 50 000 lectures (enfin 47 989, zbam), ce qui me laisse encore baba, vu que c’est (en moyenne) 10 fois mon trafic mensuel.
  2. Le second, sur le même sujet, est “Le racket de Facebook (suite) : j’ai payé pour un article et multiplié mon trafic par… 100” qui est à 1019.
  3. Ensuite, et ça me fait très plaisir, “Il faut cesser d’amalgamer droit d’auteur et copyright” (711), je tenais à que le message passe, on dirait que c’est le cas (et sans promotion).
  4. Une liseuse ? Mais pourquoi, en fait ?” (564)
  5. Des déclencheurs pour écrire” (497)

Qu’est-ce qu’il en ressort ? Qu’à part l’effet de distorsion causé par les articles Facebook, ce qui reste le plus visité – donc probablement ce qu’on s’attend à trouver le plus ici – ce sont les articles sur le monde du livre et la technique d’écriture. Je comptais en parler davantage cette année, ce fut chose faite, et j’en suis content, mais je n’en ferai pas encore davantage, en principe. Je tiens à rester ouvert sur une multiplicité d’autres sujets, en particulier le volontariat, et tant pis si c’est moins lu, ce sont des choses qui me tiennent à coeur. Je note aussi que les articles didactiques, courts et clairs sur le métier suscitent de l’intérêt. J’en ferai d’autres, puisque c’est comme ça !

Le rattrapage et le FAIL

Eh bien, d’habitude, j’ai des articles qui sont totalement passés inaperçus, mais cette année, globalement, je ne me plains pas. Ça veut probablement dire que j’ai appris à les signaler… ou que nous apprenons ensemble à mieux utiliser les outils pour interagir. Néanmoins, s’il fallait attirer l’attention sur d’autres articles cette année, voici sur quoi je proposerais de revenir :

  1. Un que j’aime particulièrement sur le fait d’accorder, ou non, une conscience aux autres espèces que la nôtre. C’est simple : je pense que ce doit être, avant tout, un choix.
  2. La Quadrature du Net perd sa crédibilité à mes yeux (histoire de troller un poil).
  3. 5 règles pour ne pas démarcher quelqu’un – je suis ravi d’avoir écrit cet article, qui me permet enfin de faire des réponses brèves quand je suis à nouveau confronté à cette situation.
  4. Les déclencheurs étaient trop durs ? Un aimable coup de pied au cul (valable dans bien des situations d’écriture).
  5. Difficile de parler de cette funeste année sans commémorer notre camarade.

Que prévoir pour 2013 ?

madame_soleil J’en parle depuis, pfouuu, un an et demi au moins, les portails sur les univers. Eh ben, ça se précise ! Pour de vrai. J’ai des notes, et tout. Et du matos. It’s coming (comme le winter).

Plus en détail, de petites améliorations à prévoir ici et là, bien sûr ; finir de consolider la revue de presse, ouvrir la section entetiens et ainsi de suite, le but étant de rendre les infos plus faciles à trouver pour tout le monde (et donc de gagner du temps). Dans le même ordre d’idée, je vais continuer à clarifier ce que je peux ou pas faire ; ce à quoi je peux répondre de manière réaliste, et ce que je dois hélas décliner. Le but étant d’éviter de décevoir et, en contrepartie, de mieux promettre, comme de mieux me concentrer sur ce que je dois faire mais n’arrive qu’à grand-peine à réaliser (genre, ahem, répondre à mes mails).

Enfin, je crois qu’il faut que j’annonce, suite à un effet ras-le-bol des réseaux sociaux, que je tolère de moins en moins les raisonnements par catégorie, les gens qui savent,  les juges de paix qui veulent lisser les opinions au titre de non mais tu vois tu penses ça mais lui il pense ça aussi et il a le droit alors vous devriez penser autre chose tous les deux et autres ayatollah du consensus mou. Non. Je pense des trucs, parfois à tort ; quand je me plante, je le dis. Quand il s’agit d’opinions, j’ai la mienne, je le partage, j’en change si je veux, tu en as une différente, c’est cool, on discute, mais tu as le droit de penser autre chose et moi aussi. Je deviens de plus en plus taquin à cause de ça et je crois que c’est pas parti pour s’arranger. J’ai toujours été plus cinglé que toi.

Et maintenant, tuons 2012 avec des planches à clous rouillés et avançons-nous ivres et légèrement malades vers 2013 ! Amusez-vous bien ce soir, et surtout conduisez prudemment.

2012-12-31T09:01:04+01:00lundi 31 décembre 2012|Expériences en temps réel|10 Commentaires

Google+ vous laisse le pouvoir, Facebook vous demande de le prendre

L’article sur la promotion de Facebook continue à générer quelques centaines de lectures par jour, soit largement plus que la suite, malheureusement, qui donnait les chiffres et s’efforçait de donner de premiers éléments d’analyse concernant les retombées numériques de ce hold-up. De façon fort intéressante, Google+, le seul véritable rival de Facebook sur le créneau du réseau social semi-volatile, a déployé une nouveauté d’une simplicité et d’une élégance telle qu’elle continue à enfoncer le désastreux choix du géant bleu.

Dans un réseau social tel que FB ou G+ (même Twitter), le problème est simple : dans le flux d’informations, il s’agit de trier le bon grain (une nouveauté d’un auteur, groupe, cinéaste que vous aimez ; la nouvelle que votre neveu a eu son bac, que la compétition de Magic Scrabble organisée par votre mère s’est bien déroulée) de l’ivraie (au hasard, 2×10^15 annonces Farmville). Facebook et Google+ ont deux philosophies différentes ; l’un vous demande d’aller faire les réglages vous-même et introduit l’idée de promotion payante pour réparer un système bancal par essence, l’autre s’efforce d’introduire des réponses au problème dans la manière même dont le réseau fonctionne. Je pense qu’il est intéressant de connaître ces réglages pour reprendre la main sur le contenu qu’on cherche véritablement à voir, d’où ce petit didacticiel. (Un shout à Mlle Gima qui m’a aiguillé pour Facebook.)

Trier votre flux d’information avec Facebook

Facebook vous demande d’aller chercher des réglages ésotériques et peu ergonomiques pour personnaliser votre flux d’informations. La dernière fois, nous avons évoqué l’idée de liste d’intérêt et parlé d’Edgerank ; concernant les pages, le réseau vient d’introduire une fonctionnalité vous permettant de recevoir toutes les notifications. Il faut encore une fois une manipulation un peu fastidieuse et presque cachée, mais c’est possible : pointez sur le bouton “J’aime” de la page en question, puis sélectionnez l’option de recevoir les notifications, de voir la page dans votre flux d’actu ou de l’ajouter à une liste d’intérêt. Faites ça… pour toutes les pages. Eh ouais.

Trier votre flux d’informations avec Google+

Google+ a introduit l’idée de cercles (piquée à Diaspora et à ses aspects, d’ailleurs, ce que FB s’est maladroitement efforcé d’émuler), ce qui permet un classement a priori de vos centres d’intérêt, de vos amis et contacts, de la famille proche aux marques et artistes qui vous intéressent. Et, tout simplement, depuis le début de la semaine, vous pouvez moduler la fréquence et la quantité des informations que vous recevez concernant chaque cercle. Une règle est affichée bien en évidence en haut de chaque onglet de votre flux d’actualité, et vous permet de moduler finement la quantité d’informations que vous recevez dans chaque cercle. Simple et élégant !

Une différence de philosophie ?

Il est un peu malaisé de déduire de ces deux optiques opposées une différence de philosophie entre les deux entreprises, surtout que l’un est en position d’outsider qui tout intérêt à séduire de nouveaux utilisateurs et que l’autre se débat avec son introduction en Bourse décevante, mais force est de constater qu’actuellement, Facebook est un système compliqué qui tire régulièrement le tapis sous les pieds de l’utilisateur en le forçant à adopter des changements de conditions d’utilisation et qui dissimule des réglages utiles, alors que Google+ cultive la bonne idée et le système fonctionnel (si seulement G+ pouvait ouvrir son API, FFS !!). Quoi qu’il en soit, tout cela ne fait que remettre en évidence un point crucial de ces réseaux sociaux commerciaux : en en faisant le centre de votre écosystème numérique, que vous soyez utilisateur ou créateur, vous n’êtes plus maître de votre contenu et remettez ce contrôle à une tierce partie qui peut, à tout moment, changer les règles de votre propre jeu. 

2012-11-15T10:16:42+01:00jeudi 15 novembre 2012|Geekeries|8 Commentaires

Le racket de Facebook (suite) : j’ai payé pour un article et multiplié mon trafic par… 100

 

Moi aussi, je peux être démago et utiliser des bébés pour faire passer mon message.

Lundi, je parlais du racket de Facebook, comment le premier réseau social mondial prenait en otage ses utilisateurs en les forçant à payer pour récupérer le trafic auquel ils avaient légitimement droit – qu’il s’agisse des utilisateurs individuels, simplement désireux de communiquer avec leur famille, mais aussi des blogs, écrivains, groupes informant leur communauté de leur actualité et  créant aussi des discussions sans rapport, ou même des entreprises travaillant leur image. En résumé : les administrateurs de pages, mais aussi les utilisateurs simples (comme votre humble serviteur) voyaient décroître depuis un moment les interactions de leurs amis (et/ou fans) avec leur contenu. Le chiffre de 15% a été annoncé. Pour donner aux posts davantage de vie, Facebook a sorti comme par magie la “parade” : pour toucher les 85% restants, payer. C’est là que le bât blesse : c’est un public qui doit légitimement entendre ce que l’on a à dire, puisqu’il s’agit d’amis, ou de “fans” qui ont “liké” une page, ce qui est une expression d’intérêt, et donc un assentiment à recevoir de la communication de l’entité correspondante. De nombreux animateurs, webmestres et entrepreneurs, découvrant l’article, ont confirmé par leur expérience en commentaires.

Lundi, pour faire passer le message, j’ai payé les 5.80$ demandés par FB pour promouvoir l’article dénonçant cette manigance. Cinq jours plus tard, je vous propose de partager les résultats. C’est éloquent. J’ai multiplié mon trafic habituel par 100 (oui, CENT), mais je vous donne les chiffres en détail. Il convient aussi, parce que l’article, de fait, est devenu presque viral (à ma totale surprise) de répondre aux critiques idiotes comme de relayer les remarques fondées qui ont circulé un peu partout en réaction.

Petite présentation pour ceux (et ils sont nombreux vu les stats, salut, bonjour, hola que tal) qui débarquent et se demandant qui est le type qui leur parle : salut, moi, c’est Lionel Davoust. Mon métier, à la base, c’est ingénieur halieute reconverti en écrivain. Je ne suis pas un communicant, un expert SEO, mais un auteur de fiction (fantasy et thriller, ma série Léviathan, qui mélange aventure et occultisme documenté, a eu les honneurs de la télévision, de la radio et de la presse nationale comme Le Point, ou Le Nouvel Obs et de blogs un peu partout sur la toile) doublé d’un geek. J’aime le Net, et j’aime le fait de pouvoir créer une communauté autour de mon boulot et de nos goûts communs : c’est pour ça que je tiens un blog, un site, que je suis sur les réseaux sociaux. Je parle de SF & fantasy, d’édition, de technique d’écriture et de voyages. Si ces articles et ce blog vous ont intéressé, peut-être voudrez-vous en découvrir plus sur mon “vrai” travail par les liens de ce site, chez votre libraire préféré ou en ligne. Fin de l’encart pub.

Non, cela ne concerne pas que les pages, mais tous les utilisateurs

“Ouaiiiis, je peux pas y croire, ça ne concerne que les fan pages de toute façon.” Ben non, les gens. Je suis un utilisateur lambda comme vous, parce que je n’aime pas l’idée d’une fan page, et que je me refuse donc à en créer tant que je n’aurai pas atteint les 5000 amis maximum permis par Facebook sur un profil personnel. Donc, si, cela concerne les fan pages, mais aussi les profils personnels. Vous, oncle Hugues, tata Simone.

La promotion n’est pas l’Edgerank

Je l’avais déjà cité à demi-mot dans l’article d’origine en note de bas de page, mais revenons-y : la promotion (payer) n’est pas l’Edgerank. L’Edgerank c’est l’algorithme de FB qui vous montre, dans le flux d’actu, les nouvelles qui sont censées être les plus pertinentes pour vous ; en particulier, cela représente les posts qui génèrent le plus d’interaction. Cela semblait une façon raisonnable de trier le contenu, et beaucoup de community managers ont investi là-dessus pour créer des interactions saines et constructives avec leur communauté (valeur ajoutée pour tout le monde, yeah !). La promotion n’a rien à voir, et passe allégrement au-dessus de l’Edgerank pour vous proposer, eh bien, de la “pub” payée.

Tu as vraiment multiplié ton trafic par 100 ?

Oui. Je suis très transparent sur mes stats de visite, parce que ce blog s’appelle (ça doit encore être écrit quelque part) Expériences en temps réel et que je me suis toujours promis, si je me lançais dans l’entreprise égocentrique de l’autofiction, d’en faire une zone de risque et de non-prise au sérieux. Donc, je ne me la joue pas personal-branding-ouais-j’ai-500000-visites-uniques. On ne confond pas les hits et les visites uniques, mec. Bref.

Quand vous promouvez un article sur FB (5.80$, on le rappelle, pour un utlisateur lambda avec – dans mon cas – environ 1100 amis), celui-ci vous fournit obligeamment le graphique suivant (capture d’écran prise mercredi soir, la proportion ne bouge plus énormément) :

« Paid views. » Vous mordez l’esprit ? “Paid views.” Alors qu’en principe, les abonnés à mes mises à jour, mes amis, sont plutôt intéressés parce que j’ai à raconter. Pourquoi dois-je payer pour les atteindre ? On remarque que je n’ai pas le ratio annoncé par l’étude de Dangerous Minds qui m’a servi de source, mais que j’ai presque une proportion de 2/3 contre 1/3, ce qui reste énorme.

Maintenant, accrochez-vous au siège. Voici les stats de lecture relevées ici par WordPress (toutes les images s’agrandiront si vous cliquez dessus).

Pas de stats sur les jours précédents ? Je n’ai rien fait le reste du temps ? Non. C’est juste que mes stats habituelles sont tellement faibles en comparaison que cet article promu éclipse le reste. Je ne me plains évidemment pas que la nouvelle ait circulé à ce point (même si j’en suis presque effrayé) ni que l’article soit devenu, pour ainsi dire, viral (il est arrivé jusqu’à Doctissimo et c’est ma fierté) ; par contre, payer pour, je ne suis pas d’accord. Alors, je pourrais attribuer le succès de cet article à son sujet brûlant, à sa qualité de rédaction, à mon charisme naturel, bien sûr, ce dont personne ne doute ici, c’est l’évidence, n’est-ce pas, mais je suis un peu plus cynique (ça me perdra). Sur trois jours, l’article a généré 3998 + 15961 + 7139 lectures, soit un peu plus de 27 000. En 2011, mon article le plus populaire (hors circonstance particulière) a généré 500 lectures sur un an ; en moyenne, je reçois dans les 300 lectures à l’année sur un article (300 x 100 = 30 000). Et là, nous parlons de trois jours. Par curiosité, j’ai regardé les stats de visite dans la demi-heure suivant la publication de l’article – cela ne pouvait pas déjà être encore viral – et j’étais à 600 lectures. Contre une vingtaine habituellement.

D’où vient ce trafic ?

Je repose la question : prise d’otage, quelqu’un ?

La parade ?

Merci à Ayerdhal, qui a fort intelligemment et le premier souligné une parade intégrée dans FB, mais très peu documentée : les listes d’intérêt. Pour parer à ce filtrage automatique de votre flux d’actu, vous pouvez créer des listes d’intérêt pour classer vos amis et pages suivies en groupes où, normalement, vous recevrez toutes les mises à jour. Pour ce faire, cliquez sur la roue crantée en haut à droite du profil suivi et cliquez “Ajouter à une liste d’intérêt” (on vous proposera d’en créer une si vous n’en avez pas). Vous avez intérêt à faire ça au plus vite avant que Nike, MacDo et Coca n’inondent votre flux d’actu d’images toutes lol à faire tourner pour lutter contre l’infarctus de l’auriculaire. Néanmoins, cela reste une manoeuvre bien compliquée pour ce qui était à l’origine simple et naturel ; et qu’est-ce qui empêchera FB, si l’envie lui prend de changer la donne à nouveau, d’appliquer le même système qu’au flux d’actu sur les listes ? Choisissant à votre place ce que vous verrez ?

N’oubliez pas que la solution la plus élégante, gratuite et libre pour suivre une actualité reste le flux RSS : on ne vous cache rien, vous choisissez l’information que vous voulez suivre, et sauter d’un article qui ne vous intéresse pas au suivant qui vous intéresse plus est immédiat. Sans compter que les flux ne mentionnent rien de Farmville.

Merci à Pierre, qui propose les liens suivants pour commencer à découvrir le RSS :

FIREFOX : http://www.francoismagnan.info/node/15

CHROME (pas testé) : https://chrome.google.com/extensions/detail/nlbjncdgjeocebhnmkbbbdekmmmcbfjd?itemlang=fr

AUTRES Le RSS est standardisé et de nombreuses solutions existent pour le lire. La plus populaire est probablement google reader, mais de nombreux autres logiciels existent pour s’en servir (une recherche d’agregateur RSS dans google vous aidera à trouver votre bonheur). https://www.google.com/reader/view/

Pour mémoire, le flux RSS de ce site habite ici, et il y a toujours la newsletter.

N’hésitez pas à continuer à partager votre expérience, vos parades en commentaires. Une seule directive ; je ne veux plus de pub à peine dissimulée pour TheChangeBook. Vous pouvez en parler, mais soyez constructifs et argumentés. Je supprimerai également sans préavis toute réaction qui emploiera l’expression “alternatif et engagé », parce que j’ai toujours regardé les dreadlocks comme un danger pour la santé publique.

Note de bas de page visant à la transparence : pour voir si le phénomène peut être réédité, je vais payer à nouveau pour cet article sur FB. Oui, c’est nourrir la main qui vous mord et le serpent qui se mange la queue, mais le scientifique en moi ne résiste pas à une expérience.

2012-11-02T12:06:40+01:00vendredi 2 novembre 2012|Le monde du livre|26 Commentaires

Le racket de Facebook : pourquoi vous ne verrez plus le contenu qui vous intéresse

Facebook, connu pour ses méthodes cavalières, son attitude monopolistique, son usage moins que reluisant des données personnelles, vient de franchir un nouveau cap d’indécence. Lisez bien ce qui suit, car cela vous concerne, que vous soyez un utilisateur simple ou un communicant, dans votre droit à parler et à être entendu sur le premier réseau social mondial. Facebook abuse de sa position dominante en prenant ses utilisateurs en otage d’une façon proprement intolérable.

Autrefois (il y a un an), quand vous postiez une nouvelle sur votre mur ou votre page (« Je me suis marié ! » ou bien « J’ai publié un nouveau livre ! »), tous vos amis, tous ceux qui s’étaient abonné à votre page, la voyaient1. C’est normal : à la base, si vous êtes ami avec quelqu’un, ou si vous “aimez” sa page, c’est que vous être intéressé(e) par ce que la personne ou le groupe en face veut vous dire. Vous voulez l’entendre, ou du moins le savoir. Mettons, pour faire simple, que c’est une forme d’abonnement.

Sauf que non.

L’équation – calculée par Dangerous Minds dans cet article, sur lequel se fonde le présent billet et dont je ne fais que reprendre les conclusions – est d’une terrible et scandaleuse simplicité. Curieusement, depuis plusieurs mois, la portée des contenus baisse artificiellement – ceux-ci ne sont vus que par 15% des personnes qui vous suivent et amis. Comme par hasard, Facebook propose une solution : pour toucher les 85% restants… Payez.

Soit, payez pour parler à vos amis, vos clients, vos lecteurs, votre famille – ce que vous êtes censé faire naturellement sur un outil comme Facebook. Si vous publiez une nouvelle, un article sur votre mur ou votre page : vous pouvez payer Facebook pour “promouvoir” ce contenu et s’assurer qu’il soit davantage visible auprès de vos abonnés. Sinon… il a toutes les chances de tomber aux oubliettes. Tant pis pour vous.

En tant qu’utilisateur simple du réseau, cela signifie que vous ne verrez plus forcément le contenu qui vous intéresse, pour lequel vous avez accepté de recevoir des mises à jour : groupes de musique, écrivains, blogs… Mais aussi vos amis : votre soeur a perdu son chat, votre frère a eu un bébé, votre neveu a eu son bac, votre maman a organisé une sortie au musée – vous aurez de grandes chances de l’ignorer, à moins d’aller manuellement sur la page, de faire partie des 15%, ou que les personnes en question aient payé pour promouvoir leur statut…

Plus que ridicule : scandaleux, une véritable prise d’otage, un racket parfaitement mafieux. Se rendre indispensable en montrant (plus ou moins) patte blanche, puis, une fois la position dominante atteinte, dire “maintenant, pour continuer à utiliser dans des conditions normales un outil qui fait partie de votre vie, il va falloir passer à la caisse ».

“Facebook, est gratuit et le sera toujours” ? Ben tiens. Pour un petit blog, un groupe de musique indépendant, un auteur comme moi, en plus d’être scandalisé par la pratique, cela ne vaut pas le coup. Payer 5$ par article de blog que je voudrais promouvoir ? Je vais un salon, je devrais débourser 5$ pour que cette nouvelle puisse vous atteindre ? Quel type de communication est-ce là ? Je n’ai pas 15$ par mois à mettre dans la poche de Zuckerberg. C’est déjà – quand ça marche convenablement – ce que je touche en droits d’auteur pour un salon littéraire entier !

Et je ne vous parle pas des pages – jetez un oeil aux tarifs :

Imaginez le coût que cela représente si vous gérez un blog pro publiant 5 articles par jour…

Je vous encourage vivement à faire circuler l’information. Facebook est déjà une entreprise parfaitement prospère, cette opération n’est qu’un mouvement purement avide et scandaleux qui achève de me la rendre détestable. Je m’y trouvais pour les amis et aussi pour créer ce qu’on fait ici : une communauté sympa où la discussion est intéressante et fournie. Si je ne peux plus communiquer avec vous – je ne parle pas des nouvelles éditoriales ou de mon actu littéraire, simplement de vous parler, bon sang, c’est ma raison première d’avoir un blog – qu’est-ce que je fais là-bas ?

Heureusement, il y a d’autres solutions que Facebook pour se tenir au courant.

Comment faire pour rester informé ?

Il existe d’autres réseaux sociaux qui n’ont pas – pour l’instant – introduit ce genre de fonctionnement haïssable. Twitter est le premier, mais il est par nature volatile. Google+, en est un autre, et il est calqué sur Facebook – si vous avez un compte GMail, l’inscription est transparente ; enfin, pour les tenants du libre, le projet Diaspora se veut être un réseau open source (J’avais annoncé mon départ des deux derniers pour des raisons que je pense toujours, mais face au geste de Facebook, j’y reviens.).

Toutefois, il existe d’autres façons de faire, plus anciennes et surtout plus libres, et ce site vous les a toujours proposées.

La plus simple est le flux RSS. Un flux RSS est un canal d’information fourni par un site qui contient les nouveautés publiées sur celui-ci – exactement comme le flux d’informations d’une page Facebook. C’est une solution gratuite, standard, que personne ne prendra jamais en otage. Pour en profiter, il suffit d’employer un logiciel – souvent intégré au navigateur, donc très simple – qui permette de lire ces flux et vous en tenir informé. C’est aussi simple que d’utiliser Facebook, et vous pouvez classer vos abonnements comme bon vous semble. Les deux solutions les plus populaires sont Google Reader et Netvibes. Il suffit d’ouvrir un compte, puis de vous abonner chaque fois qu’un site vous intéresse et qu’il propose un flux (icône ci-contre). Le flux principal de ce site est à l’adresse suivante :

http://feeds.feedburner.com/lioneldavoust

Enfin, il y a la lettre d’informations. Encore plus simple : après abonnement, les nouvelles vous arrivent directement par mail. On rechigne parfois à s’y inscrire, ce qui est compréhensible, car cela ajoute encore au volume de courrier électronique que l’on reçoit. En ce qui me concerne, ma liste a un trafic très réduit, et propose deux “niveaux” d’abonnement. Le niveau “basique” n’envoie que les nouvelles les plus importantes (les actus éditoriales), ce qui représente très peu de messages. De manière optionnelle, il est possible de s’abonner également au blog – de recevoir une notification à chaque nouvel article. Si vous souhaitez vous abonner, c’est ici.

Ce que cela signifie pour moi (et donc, pour vous et moi)

Pourquoi, finalement, suis-je sur les réseaux sociaux ?

Je l’ai dit plus haut, j’y suis pour la même raison que je tiens un blog : parce que j’aime tenir un bar. J’ai lu il y a longtemps sur la liste de discussion SFFranco – je ne sais plus par qui – que l’écrivain pouvait s’apparenter à un chamane moderne : il part en des lieux étranges, en lui-même, et il en rapporte des histoires pour partager avecsla tribu. Cela ne recouvre pas tous les méandres de la complexité affective du métier, mais j’aime assez. Je blogue, je suis sur les réseaux sociaux, je partage récits de voyage, aventures, photos, technique d’écriture, articles sur le métier, un peu pour la même raison : pour tenir un lieu de discussion sympa (bien sûr, je parle aussi de mon actu, mais il faut bien faire tourner la boutique), pour nous fédérer, vous et moi.

Si je ne peux plus faire ça correctement – ou alors, en mettant la main au portefeuille – pourquoi rester ?

Merci, Facebook, de ce petit réveil-matin, de ce rappel qu’à s’en remettre à une entreprise tierce, on ne demande qu’à être menotté. Au lieu de diluer mon énergie sur des réseaux qui ne m’appartiennent pas, je vais me replier sur ce qui m’appartient : ce site, ce blog, où je suis propriétaire de l’intégralité du contenu, où je suis le patron incontesté. Je ne déserte pas FB, G+; Twitter pour autant, où les articles et certains liens idiots continueront à être répercutés, mais j’y glanderai beaucoup moins – à quoi bon ? -, et vais m’employer à re-déporter la conversation et l’activité ici. En prévision, je vais déménager le serveur sur une plus grosse machine dès que j’aurai une fenêtre de tir, afin de supporter la potentielle montée en charge.

Je vais, contraint et forcé, “promouvoir” cet article sur Facebook – ce sera la première et dernière fois que Zuckerberg recevera mes 5$. Je vous invite très vivement, dès maintenant, à :

Pour ne pas perdre le contact si les articles sérieux ou moins sérieux, si l’actu littéraire, ou tout à la fois, vous intéressent ici. Car si vous ne comptez que sur les réseaux sociaux, nous risquons de nous perdre.

Faites tourner l’information, s’il vous plaît. Facebook joue beaucoup sur la désinformation et le manque de maîtrise de ses utilisateurs, et ce scandale doit être exposé.

  1. Pondéré par des algorithmes de popularité, mais n’entrons pas là-dedans.
2012-11-02T22:59:52+01:00lundi 29 octobre 2012|À ne pas manquer|97 Commentaires

Confort numérique en ces lieux

Trois améliorations à signaler pour le site :

  • Pour plus de confort, le flux RSS complet des articles du blog contient à présent le texte entier, ce qui facilitera la lecture pour les abonnés via lecteurs indépendants type Google Reader ou Netvibes (exemple ci-contre) – joie, bonheur ;
  • Merci encore pour votre retour sur le système d’intégration des commentaires entre Facebook et le blog. La majorité des visiteurs trouvant que l’idée est bonne, voire excellente, je le conserve, mais vu que nous trouvons plus ou moins tous que l’implémentation est perfectible, il a changé. À présent fondé sur l’excellent plugin Add Link to Facebook, il signale plus clairement qui vient d’où. À terme, j’espère pouvoir proposer de commenter directement avec votre compte Facebook (facultativement, bien entendu).
  • Et un énorme hug spécial à Traqueur Stellaire, qui tient l’excellent blog du même nom, pour m’avoir envoyé un mail cette nuit me signalant une intrusion dans l’infrastructure du site, et dont l’alerte m’a permis de réagir vite avant que des dégâts ne soient commis. Le site est dorénavant inscrit chez Sucuri et surveillé en temps réel pour traquer les tentatives de hacks : none shall pass.

Vois comme je ne recule devant aucune case à cocher pour ton confort, auguste lectorat !

2011-08-12T19:44:17+02:00vendredi 12 août 2011|Actu|8 Commentaires

Quelques jours après Google+

Google+ a été lancé et je fais partie (merci Mildred) des heureux (mais de plus en plus nombreux) beta-testeurs de l’application. Après une petite semaine d’utilisation, que peut-on exactement dire du truc ?

Bah c’est pas mal. C’est vraiment pas mal.

Déjà, qu’est-ce ? Un réseau social « de plus », mais construit à la Google, c’est-à-dire avec une certaine idée de la légereté dans l’interface, beaucoup de fonctionnalités bien pensées, et d’autres plus puissantes, mais cachées pour ne pas faire peur à l’utilisateur lambda.

Ce n’est pas une énorme révolution, mais c’est un outil élégant et léger, ce que ni Facebook (avec sa tonne d’applications et de jeux débiles – oui, je te regarde, Farmville -, mais qui ont – admettons-le – fait le succès de la plate-forme) ni Twitter (avec son côté volatile, qui est à la fois la force et la faiblesse du réseau) ne sont. G+ prend les meilleures idées des deux réseaux, y greffe quelques concepts qu’on peut qualifier de fondamentaux en cette ère d’interrogation du concept de vie privée, optimise le tout et le sert à l’utilisateur avec une interface connue.

Amitiés asymétriques

Sur G+, le concept de contact est asymétrique, comme sur Twitter. Contrairement à FB, où deux contacts doivent se déclarer mutuellement “amis” pour partager du contenu, l’ajout d’une personne sur G+ ressemble au « suivi » à la Twitter. C’est-à-dire que si je veux suivre, mettons, Sa Sainteté Tenzin Gyatso, 14e dalaï-lama, présent sur Twitter (ben oui, ), celui-ci n’est pas obligé en retour de confirmer qu’il s’intéresse à ma fascinante actualité (j’en soupire de regret, mais je me ferai une raison). En revanche, lui peut ajouter Benoît XVI et organiser une tea-party autour du concept de transmigration des âmes.

C’est là que G+ se démarque principalement de son principal concurrent : chaque contact que l’on ajoute doit être affilié à un cercle social. Ceux-ci sont définissables par l’utilisateur, mais le réseau distingue de base les amis, la famille, les connaissances et les personnes que l’on veut suivre. Et c’est là la beauté de la chose : chaque contenu que l’on souhaite partager – photos, statuts, liens – doit l’être expressément avec le ou les cercles souhaités. Ainsi, le contrôle du contenu est intégré de base à G+, au contraire de Facebook. Bien sûr, ce n’est pas la panacée : un utilisateur indélicat qui a accès à vos posts peut, dans une certaine mesure, les repartager à l’extérieur (si vous n’avez pas désactivé la fonction idoine). Mais c’est un grand pas en avant, principalement dans l’éducation des utilisateurs – or, comme on dit en informatique, PEBKAC (Problem Exists Between Keyboard And Chair) : le facteur humain est le premier talon d’Achille de tout système d’information.

Apparence d'un profil G+ (OK, le mien, mais là, je sais que j'ai l'autorisation...)

Pareil mais mieux

G+ ne déboussolera pas les utilisateurs de FB avec des fonctions identiques, mais mieux conçues :

  • Le “Like” s’appelle +1 sur G+ ; il se lie également de manière transparente au “+1” que le moteur de recherche a intégré à ses résultats. En d’autres termes, c’est une façon plus rapide de partager du contenu. On pourra bien sûr reprocher à Google d’asseoir un peu plus sa domination sur le web en devenant une centrale de consultation et non un intervenant neutre.
  • Le partage et le téléversement de photos est encore plus facile que sur FB grâce au cliquer-déplacer.
  • G+ permet de formater ses messages avec du gras, de l’italique, du barré ; ça ne sert pas à grand-chose, donc c’est indispensable.
  • La zone de notifications vous annonçant de vos dernières actualités G+ (qui vous a ajouté, qui a commenté sur vos posts) est à la fois claire et concise ; elle est utile, alors que celle de FB, classée en trois zones (ajouts, messages privés, notifications proprement dites) devient vite submergée et donc inutilisable.

G+ propose d’autres fonctionnalités mobiles, un chat vidéo à plusieurs dont on loue les mérites un peu partout, mais j’avoue n’avoir pas encore joué avec.

Quel intérêt ?

Par Simon « Gee » Giraudot du Geektionnerd.

Ben oui, hein ?

Indépendamment du fait que je n’ai jamais porté FB très haut dans mon coeur en raison de ses nombreux scandales relatifs à la vie privée, G+ me semble une évolution à la fois nécessaire et bien pensée du concept de réseau social. C’est particulièrement intéressant dans le cas d’un auteur ou créateur, qui se trouve à mêler dans le même outil famille, amis proches, contacts professionnels et lecteurs ; le profil étant donc semi-pro, il est nécessairement empreint d’une certaine réserve de parole, ce qui empêche d’employer librement l’outil à des fins privés. Sinon, il faut deux profils – je connais des auteurs qui le font -,  employer des listes de contacts – ce qui est fastidieux -, ou se construire une “fan page” distincte – ce à quoi, personnellement, je me refuse énergiquement. Mais le problème se pose de façon plus générale à tous ceux qui ont, dans la même liste d’amis FB, leur conjoint et leur patron1

Par son système de cercles, G+ permet donc de centraliser dans un seul outil plusieurs types d’interactions sociales parfois incompatibles entre elles, ce qui est, il me semble, une première – en tout cas la première fois que la notion forme le fondement même de l’application et non une fonctionnalité optionnelle. Or, dans cette époque où nous vivons submergés par des flux d’information de toute nature qui accaparent notre esprit et exigent notre temps, la simplicité et la réduction du nombre de canaux de communication devient un impératif vital. Disposer d’un seul outil pour tout faire nous place dans le risque de devenir dépendants d’un monopole mais, en attendant, procure une efficacité salutaire.

Et maintenant ?

C’est un réseau social de plus, mais c’est Google. Le réseau étant encore très jeune, la fréquentation est basse et aucun outil social (TweetDeck, HootSuite, plug-ins WordPress…) n’est compatible pour l’instant, ce qui complique son usage dans une optique d’animation de communauté. Il me semble cependant qu’un auteur ou un créateur connecté aurait tout intérêt à y entrer au plus tôt pour se familiariser avec l’outil et son atmosphère. Et puis, on s’amuse ; ce n’est pas tous les jours qu’on peut assister à la naissance d’un potentiel phénomène Internet. 

Si vous êtes inscrit(e) sur G+, je suis facile à trouver avec mon nom. Et si vous désirez une invitation, je peux peut-être en fournir (mais pas sûr, les quotas d’inscription obéissent à des règles un peu nébuleuses) : envoyez-moi un mail avec comme sujet “Invitation G+” et je vous en enverrai une à l’adresse d’expédition.

Nous allons maintenant voir si Google va encore se ramasser comme avec Buzz et Wave, ou si cette fois est la bonne…

  1. Si c’est la même personne, félicitations : vous avez tout compris au capitalisme moderne.
2011-07-08T15:49:07+02:00mardi 5 juillet 2011|Geekeries|18 Commentaires

Sondage : que pensez-vous de l’intégration des commentaires blog – Facebook ?

Salut à toi, auguste lectorat,

Aujourd’hui j’aimerais te demander ton avis de manière un peu plus cadrée que d’habitude. Voilà un bon mois qu’avec la nouvelle version du site, le flux des commentaires sur le blog et sur Facebook ont été fusionnés (les réactions FB sont importées ici et les commentaires du blog sont exportés sur mon wall FB). Maintenant que nous avons un peu de recul sur la technique, j’aimerais savoir ce que vous en pensez et, pour cela, j’ai un joli petit sondage à vous soumettre :

[poll id=3]

Pour savoir si l’idée est bonne, si elle est améliorable et éventuellement comment. N’hésitez pas à poster vos critiques et desiderata, à argumenter en particulier si vous n’aimez pas le principe et/ou l’implémentation, et surtout pourquoi. Sachant que, de mon côté, le but est quand même très clairement de réussir à fédérer les deux sphères pour éviter un étiolement des discussions (et une dispersion de ma propre énergie).

Avanti !

2011-06-28T14:23:39+02:00mardi 28 juin 2011|Actu|16 Commentaires

Convergence du flux des commentaires

Ça devrait marcher.

Je regrette toujours un peu la scission du flux des commentaires – un ici, un sur Facebook -, parce qu’il se dit souvent des choses très intéressantes à chaque endroit et que les utilisateurs d’une sphère ne voient pas ce que disent ceux de l’autre. Mais Facebook a publié il y a quelques mois une API (un composant logiciel) qui permet, en théorie, d’intégrer ailleurs sur le web ce qui se dit sur un profil, comme d’alimenter un fil de commentaires d’ailleurs.

Normalement, c’est en place. Cela veut dire que :

  • Tout commentaire posté en réponse à un lien vers un article de blog se trouvera répercuté ici ;
  • Comme tout commentaire ici se verra envoyé sur Facebook.

Dans les faits, il n’y aura plus qu’un seul fil de commentaires, ce qui devrait permettre de dynamiser les échanges et, surtout, permet aux utilisateurs de Facebook de commenter comme ils l’entendent.

Plusieurs choses à noter :

  • C’est un peu expérimental. Je n’ai pas de version de test pour cette version 4 du site, ni de profil Facebook bidon, pour vérifier si ça ne fait pas n’importe quoi. Toutes mes excuses par avance pour l’éventuel carambolage que ça peut produire. Je me fonde cependant sur un plug-in testé et apprécié par la communauté, Wordbooker (en attendant que mon préféré, Add Link to Facebook, devienne un peu plus mûr). N’hésitez évidemment pas à me signaler tous les bugs que vous pouvez apercevoir et n’hésitez pas à tester dans tous les sens en commentaires ici ou sur FB.
  • Si j’ai bien compris, les commentaires venus du site exportés sur Facebook seront postés automatiquement par mon profil, mais ils seront clairement identifiés comme venant du blog avec le nom de l’auteur et une mention (en anglais, hélas, mais tout cela est très expérimental encore, même pour les développeurs). Dans ce sens, c’est immédiat.
  • Les commentaires relevés sur Facebook seront importés une fois par heure vers le blog, comme des commentaires classiques.
  • Vie privée. C’est votre identité Facebook qui apparaîtra en commentaires sur chaque article. Cela ne change rien à votre anonymat : mon mur Facebook est de toute façon public pour tout inscrit du réseau. Si vous préférez masquer votre identité, employez le système de commentaires du blog.
  • Je surveille ça de très près. Au moindre signe de bug ou, surtout, que c’est malcommode pour vous, je débranche l’expérience.

N’hésitez pas à me faire part de vos impressions : je fais surtout cela pour alléger la end user experience (épais accent américain obligatoire pour prononcer cette expression), que ce soit plus commode pour tout le monde. Si ça n’allège rien ou, pire, si ça alourdit, je supprime en attendant de trouver mieux.

Thème mobile

Par ailleurs, un thème simplifié et allégé est maintenant disponible pour les terminaux mobiles (vu que la v4 du site semble quand même assez gourmande en ressources). Il est désactivable par l’utilisateur.

2011-05-10T10:15:17+02:00mardi 10 mai 2011|Actu|24 Commentaires

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