Comment écrire ses romans de fantasy ? [Entretien croisé avec E. Faye, M. Rivero, J. Bétan]

ActuSF nous a proposé à quatre, Estelle Faye, Mathieu Rivero, Julien Bétan et moi-même, de donner notre avis (parce qu’un auteur ça doit toujours avoir un avis sur tout, c’est vital) sur ce qui fait un bon livre de fantasy, et quel conseil donner aux jeunes auteurs.

Bon, ma réponse ne devrait pas tellement te surprendre si tu traînes ici depuis quelque temps, auguste lectorat, alors va lire celles des autres :

C’est ici.

2019-07-26T10:17:45+02:00mercredi 31 juillet 2019|Entretiens, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Comment écrire ses romans de fantasy ? [Entretien croisé avec E. Faye, M. Rivero, J. Bétan]

On a un mot français pour désigner la fantasy depuis douze ans et on ne m’avait jamais rien dit

Et ce titre s’appelle un test de charge pour voir comment la mise en page du nouveau site fonctionne si je mets trop de trucs dans des champs qui sont pas tellement conçus pour des expressions longues comme ça parce que voyez-vous un titre c’est censé être impactant mais bon on pourrait dire qu’il l’est quelque part même s’il n’y a pas la promesse d’une liste en huit points pour sauver la paix dans le monde ou autre chose

Donc :

fantasie, n.f.
Domaine : Littérature-Audiovisuel.
Définition : Genre situé à la croisée du merveilleux et du fantastique, qui prend ses sources dans l’histoire, les mythes, les contes et la science-fiction.
Note : La fantasie est un genre d’origine anglo-saxonne.

Legifrance

(Merci aux échanges sur Twitter)

Donc.

Donc fantasie, comme en son temps cédérom, quoi.

Donc donc donc.

La définition est très juste, remarquez, concise et efficace.

Mais, donc.

Comme dirait l’autre, je pose ça là.

2019-06-06T22:27:52+02:00mercredi 12 juin 2019|Expériences en temps réel|23 Commentaires

Game of Thrones, ses thèmes et son héritage [entretien dans 20 Minutes]

Le cycle des saisons de « Game of Thrones » ne serait-il pas la principale intrigue de la saga ?

C’est une menace générale, qui plane sur Westeros et contribue à mettre les rouages du pouvoir et du conflit en marche. Si l’on veut y voir une intrigue, c’est au sens où l’est Godot chez Beckett : c’est un moteur, un prétexte, et dans le cas de « Game of Thrones », un des éléments perturbateurs qui mettent en exergue les conflits du récit. Ici, il s’agit simplement du passage du temps qui se transforme, peu à peu, en urgence.

Le célèbre quotidien m’a fait le plaisir et l’honneur d’un entretien autour de la série : ses thèmes, son discours, ses influences et son retentissement à travers le genre. C’est aussi l’occasion pour moi de questionner quelques idées reçues sur GoT ainsi que sur la fantasy : merci à Benjamin Chapon !

L’article est lisible directement en ligne ici.

2019-05-20T12:20:39+02:00mercredi 22 mai 2019|Entretiens|Commentaires fermés sur Game of Thrones, ses thèmes et son héritage [entretien dans 20 Minutes]

Les Imaginales, c’est cette semaine !

Affiche Piotr et Grzegorz Rosinski

Et si, auguste lectorat, tu ignores encore l’existence de cette grande fête de l’imaginaire, un des rendez-vous majeurs du genre en France dans l’année, eh bien – non, je ne vais pas te jeter des cailloux, car je suis paix et amour (ou du moins j’y travaille). Je vais te jeter des arcs-en-ciel, des pétales de rose, car hosanna sur terre et dans les cieux, tu es sur le point de découvrir une fête merveilleuse à laquelle tu auras grand plaisir à participer.

À condition que tu viennes, évidemment. Sinon, on reparlera des cailloux.

Les Imaginales, ce sont quatre jours de rencontres, dédicaces, expositions, débats, jeux, tous autour de l’imaginaire, avec un petit accent sur le conte, la fantasy et le roman historique. C’est à Épinal, les infos sont là, et Épinal, je tiens à le préciser, c’est très accessible en train. Donc pas d’excuse. Sinon, cailloux, toussa.

J’aurai le plaisir de participer à un certain nombre de rencontres et d’événements. Pour mémoire, j’aurai également La Fureur de la Terre, tome 3 de « Les Dieux sauvages », tout frais sorti la semaine dernière. Et ce sera pour moi la première fois que j’en parlerai, et ça me fait drôlement plaisir !

[tribe_mini_calendar tag=”imaginales”]

2019-05-28T09:49:20+02:00lundi 20 mai 2019|À ne pas manquer|7 Commentaires

La Fureur de la Terre est maintenant disponible !

Nous sommes le 16 mai, et c’est un jour que j’attendais, j’avoue, avec trépidation : le tome 3 de « Les Dieux sauvages », La Fureur de la Terre, est à présent disponible1. Cela représente un an d’écriture à rythme très soutenu pour un épais volume de 800 pages : j’avoue en être très satisfait, et j’espère (forcément !) que vous partagerez le sentiment !

Couverture Alain Brion

« Qu’est-ce qu’un symbole si ce n’est du vide tellement recouvert de peinture que celle-ci se solidifie selon la forme qu’on veut lui donner ? »

La ville de Loered, Le Verrou du Fleuve, ploie sous la pression des armées démoniaques, mi-chair, mi-machine du dieu Aska. Affamée, malade, la population ne tient plus que par la foi que lui inspire Mériane, l’envoyée du dieu Wer.

Alors qu’aux plus hauts échelons du royaume, la reine régente Izara s’efforce de sauvegarder ce qu’elle peut encore, le prince Erwel lance un appel désespéré à l’union des provinces pour aider Loered. Quant à Mériane et les siens, ils n’ont pas d’autre choix pour survivre que de braver la colère divine. Car dans les vestiges maudits de l’Empire d’Asrethia repose peut-être une puissance capable de rivaliser avec celle d’Aska.

Tandis que le passé du monde émerge, la nature réelle du conflit qui oppose les dieux rivaux se dessine, et les Rhovelliens affrontent leurs plus terribles sacrifices. Quand la mort frappe tous les jours, il n’y a pas de héros, pas d’épopée – seulement la nécessité de survivre jusqu’au lendemain.

Mais qu’est-ce que « Les Dieux sauvages » ? Pour l’occasion, réalisée avec les éditions Critic, une petite vidéo qui retrace les origines de la série et ses intentions :

Le livre est disponible chez votre libraire préféré, ou via cette page pour vous proposer quelques distributeurs. Mais n’oubliez pas de faire travailler en priorité vos commerçants de proximité !

J’aurai le plaisir de venir en parler en vive voix et de le présenter en salons et festivals, à commencer par les Imaginales, bien sûr ! Tous les événements à venir :

[tribe_events view=”list”]

Merci de votre fidélité, à très vite et bonne lecture !

  1. Pour raisons techniques, la sortie en livre électronique doit être déplacée de quelques semaines, au 6 juin. Merci de votre patience !
2020-02-23T23:38:47+01:00jeudi 16 mai 2019|À ne pas manquer|6 Commentaires

La fantasy et les mythes [table ronde en compagnie de Pierre Bordage, Jean-Sébastien Guillermou, Sylvie Miller]

Il y a presque deux semaines, c’était le très agréable festival de fantasy à Vallauris, dont Jean-Sébastien Guillermou a fort bien parlé sur son blog, et il s’est tenu plein de beaux échanges modérés de main de maître par Stéphane Manfrédo. La plupart d’entre eux n’ont pas pu être captés, mais le premier, sur la fantasy et les mythes, l’a été (avec un téléphone dans la salle, donc le son fait ce qu’il peut) : merci à Jean-Sébastien pour la mise en ligne et le partage. À découvrir ci-dessous !

2019-05-07T17:43:53+02:00lundi 13 mai 2019|Entretiens|Commentaires fermés sur La fantasy et les mythes [table ronde en compagnie de Pierre Bordage, Jean-Sébastien Guillermou, Sylvie Miller]

Ce week-end, rendez-vous au salon fantasy de Vallauris !

Hey ! Amis du sud de la France (pour mémoire, pour un Rennais, le sud de la France, c’est tout ce qui est plus bas que Nantes), réjouissez-vous, car un nouveau salon d’imaginaire est né, et même qu’il est vachement pas mal au sud : à Vallauris, près de Super Cannes et de la Californie. Je déconne même pas :

Donc : ce week-end, venez dans la Californie sans Donald Trump, ce qui est une aubaine impossible à manquer. Toutes les infos sur la page Facebook de l’événement ; je serai présent pour ma part samedi et dimanche sur le festival, avec un très bel emploi du temps (merci à l’organisation). Je participerai notamment à :

Samedi 27 avril

10h-11h : La fantasy et les mythes/mythologies
avec Pierre Bordage, Lionel Davoust, Jean-Louis Fetjaine, Jean-Sébastien Guillermou et Sylvie Miller

17h-18h : Steampunk et fantasy
avec Lionel Davoust, Jean-Sébastien Guillermou, Sylvie Miller et Carina Rozenfeld

Dimanche 28 avril

10h-11h : Fantasy et politique
avec Ange, Pierre Bordage, Lionel Davoust, Jean-Louis Fetjaine

2019-05-13T21:47:34+02:00mardi 23 avril 2019|À ne pas manquer|1 Commentaire

Pourquoi lire Terry Pratchett et La Science du Disque-monde ? [entretien]

Couv. Paul Kidby

Pourquoi, selon vous cet auteur a-t-il autant marqué le monde de la littérature et de la fantasy en particulier ?

Parce que les livres de Terry Pratchett sont à la fois à mourir de rire et terriblement intelligents ! La légèreté et l’inventivité viennent servir des personnages et des histoires fantastiques. Aux côtés de l’humour ravageur se trouve une véritable affection pour le genre et une richesse qui fait de lui l’un des plus grands créateurs d’univers.

J’ai eu l’honneur d’apporter une modeste contribution au passage de Terry Pratchett en langue française, à travers la co-traduction des quatre volumes “La Science du Disque-monde” ; pour son dossier sur cet auteur immense, ActuSF m’a proposé un petit retour sur cette sous-série bien particulière de l’univers du Disque, l’importance de ces livres à l’époque des fake news, un entretien à lire ici.

2020-02-25T01:37:30+01:00lundi 25 mars 2019|Entretiens|1 Commentaire

Le Verrou du Fleuve dans le top 10 2018 de la rédaction d’Elbakin.net !

Couv. Alain Brion

Alors vous savez, quand vous avez 13 ans, genre, vous vous dites, un jour je serai écrivain, vous rêvez de toutes ces histoires que vous avez envie de raconter et qui seront TROP COOL OUAIS sauf que vous n’avez pas la moindre idée de comment on organise une histoire plante un décor gère le rythme installe un personnage ménage des révélations établit une déclaration AGESSA (… car ça a son importance) et les gens vous lancent des tomates en vous disant : tu ferais mieux de faire un vrai métier, genre sous-traitant de déclarations AGESSA. (Je déconne, ça n’existe pas.) (Non, hein ?)

27 ans plus tard, vous n’avez pas l’impression de savoir mieux, ou plus exactement, comme le dit l’adage, vous avez mesuré combien vous ne saviez rien, mais vous avez quand même commencé à apprendre une chose importante : faire la paix avec ça, laisser aller, intégrer un maximum de choses de l’art, de la vie, du monde MEC, pour que ça percole en-dedans et que, telle une machine à café rutilante qui fait pschiii, vous mettez en relation A avec Z et T et N et oh tiens dis-donc ça pourrait être intéressant ça et OMG cette direction-là mais ça ne serait-il pas donc… Ah oui, c’est ça.

C’est TROP COOL OUAIS.

Tout ça pour dire : l’enthousiasme que génèrent tant Les Questions dangereuses que « Les Dieux sauvages » en ce moment me comble de joie, et ce n’est pas une formule. Il y a toujours en moi le gosse de 13 ans qui n’avait pas la moindre idée de la manière dont on construit un histoire qui dépasse la page huit (je, heu, me suis rattrapé depuis, je commence à avoir du mal à faire des histoires qui tiennent en un tome) et qui reste sans cesse émerveillé de ce qui lui arrive et que, waouh, il arrive à toucher des gens avec tout ça.

Le Verrou du Fleuve (« Les Dieux sauvages » II) figure dans le top 10 de la rédaction d’Elbakin.net en fantasy, et c’est simplement fantastique. 

Merci. 

2019-02-07T08:46:26+01:00mardi 29 janvier 2019|À ne pas manquer|6 Commentaires

Ce nouveau dictionnaire de fantasy donne la parole aux érudits, aux fans et aux auteurs

Je suis un peu désolé pour le titre en mode Buzzfeed (“Huit manières de tuer un Seigneur du Mal avec un trombone et du lembas, la #8 va vous étonner”) mais avec la chute totalement libre de l’audience en provenance de Facebook, je tente des trucs pour voir si le problème vient de moi (je ne crois pas) ou de Facebook (qu’il faudrait pouvoir tuer avec un trombone et du lembas).

Donc : aujourd’hui sort le Dictionnaire de la Fantasy, dirigé par Anne Besson aux éditions Vendémiaire. “Un dictionnaire de la fantasy ? Pour quoi faire ?” vous direz-vous peut-être, et si vous ne vous le dites pas, veuillez tolérer l’artifice rhétorique pour que je vous en parle, parce que celui-là a moult arguments à faire valoir, et je pense que c’est un ouvrage qui fera date.

Déjà, il est récent (duh), et cela signifie qu’il a suivi l’explosion du genre depuis les années 2000, qui a été porté à la connaissance du grand public par les adaptations ciné / télé de la Sainte Trinité (Seigneur des AnneauxHarry PotterGame of Thrones), mais aussi qu’il peut commencer à exprimer un recul sur le phénomène.

Ensuite, c’est un dictionnaire, mais presque davantage une encyclopédie en un seul volume : au lieu de composer une longue liste de noms et d’auteurs, la directrice d’ouvrage, Anne Besson, a pris la décision à mon sens excellente de se concentrer plutôt sur les thèmes, les approches, les tropes, plutôt que sur une ribambelle de noms dont l’obscurité va forcément grandissante avec leur nombre. On y trouve J. K. Rowling, J. R. R. Tolkien, C. S. Lewis, mais pas Fritz Leiber ni Roger Zelazny (cités néanmoins dans le corps des entrées et dans une liste d’œuvres de référence à explorer en fin d’ouvrage), par exemple. En résumé, on y décrit la fantasy, on l’aborde par sa substance et son histoire, plutôt que par une longue et assommante liste de titres où l’on se perdra dès la sixième référence. Et ça, c’est le Bien.

Je continue : c’est un dictionnaire en français, donc qui évoque en belle place toute la vivacité de la francophonie dans le genre. On y parle de Joseph Campbell et Robert Jordan, mais aussi d’Estelle Faye, Jean-Philippe Jaworski, Charlotte Bousquet, Aurélie Wellenstein, Alain Damasio, Mélanie Fazi, Pen of Chaos, Mathieu Gaborit, Léa Silhol (j’en passe, hein, pardon), jusqu’à Théophile Gautier.

Et puisque je parle des noms, Anne Besson, qui représente donc une des références majeures du genre aujourd’hui en France, n’a pas dirigé uniquement un ouvrage érudit à la destination des érudits : elle a composé son équipe autour d’une décision forte que je salue là aussi profondément, et c’est de rassembler des profils de tous horizons, comprenant bien entendu des spécialistes universitaires, mais aussi des spécialistes du fandom (l’équipe du site de référence Elbakin.net a apporté une forte contribution à l’ouvrage), et… des auteurs. Non seulement ce Dictionnaire de la Fantasy propose-t-il des analyses et des monographies de haute volée, mais il s’insère dans un matériau théoriquement indissociable des genres, leur communauté, ainsi que leurs artisans. Ce qui offre des témoignages à mon sens trop rares sur l’esprit d’une littérature, à travers ceux qui la vivent, qui en vivent, et pas seulement ceux qui l’étudient (même si, nous sommes bien d’accord, hein, une telle somme de connaissances sur un domaine doit absolument commencer par eux).

Alors oui, bon, j’en parle, j’y ai participé, donc je vous en dis du bien, mais c’est pas difficile, dès les premières étapes, cet esprit transparaissait et c’était pour moi autant un honneur qu’un véritable plaisir d’apporter une toute petite pierre à l’ouvrage. J’ai eu l’occasion de parler dans cet ouvrage de certains thèmes qui ne devraient pas être entièrement surprenants si vous êtes tombé un jour sur un de mes bouquins (sans vous faire mal) : la mer, la religion, l’empire, la guerre, la loi et le chaos… Mais aussi le jeu vidéo, la traduction, la critique littéraire, etc. ce qui m’a donné l’occasion d’établir enfin de manière rigoureuse et dans un cadre un peu plus pérenne ce que je pouvais avoir humblement découvert et compris sur certains de ces domaines à force de les pratiquer / côtoyer / étudier.

Un très grand et humble merci à Anne Besson, donc, pour son appel à participer à cette belle et impressionnante entreprise collective, et pour m’avoir laissé gamberger sur mes marottes. C’est un sentiment étrange, parce que j’ai l’impression que s’il doit rester un jour un truc de ce que j’ai pu raconter et vaguement entrevoir lors de mon bref séjour dans cette réalité de son et lumière, il y aura ça, et peut-être juste ça, mais hé, ça serait déjà pas si mal, j’ai profondément conscience que tout le monde n’a pas cette chance, et bon sang, je suis honoré, je vous l’ai dit ? Donc, merci, et je l’ai déjà dit aussi, bref, je la ferme, allez là-bas :

La page de l’ouvrage sur le site des éditions Vendémiaire.

2018-12-10T18:46:38+01:00jeudi 4 octobre 2018|À ne pas manquer|2 Commentaires

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