Ce week-end, rendez-vous à Charleville Mézières pour la Journée des Mondes Oniriques !

Oui ! C’est chez Rimbaud (désolé, j’imagine qu’on vous sort Rimbaud à la moindre occasion…) et c’est ce samedi (pas dimanche, attention : un jour seulement). Un événement qui promet d’être vraiment chouette, dans une région où il n’y a pas beaucoup (à ma connaissance) de festivals et de salons liés à l’imaginaire, alors pourquoi ne pas soutenir l’initiative ? J’ai le plaisir d’en être le parrain (cela veut-il dire que je dois l’adopter s’il arrive quelque chose à ses parents ? Fichtre, prenez soin de vous, les amis).

Cela se déroulera (j’insiste) samedi à la médiathèque Voyelles, 2 place Jacques Félix, 08000 Charleville-Mézières. L’entrée est gratuite. 

L’événement a une page avec toutes les infos ici : il y aura des rencontres avec les auteurs, dédicaces, etc. et aussi du jeu, notamment du jeu de rôle. Je participerai également pour ma part à un débat sur la place des femmes en fantasy. Ici se trouve le récapitulatif vers tous les invités.

À (non pas ce week-end) samedi !

2018-06-21T10:45:23+02:00lundi 25 juin 2018|À ne pas manquer|1 Commentaire

Rencontre de podcasts sur la narration : jeu de rôle et écriture

Je turbine actuellement sur beaucoup de choses, mais ma priorité absolue est Le Verrou du Fleuve (il arrive, il arrive, et les barres de progrès sont redevenues fiables, pour info, mises à jour au moins une fois par semaine). Cela signifie que je suis en retard sur la répercussion d’un certain nombre de choses et notamment d’entretiens et de chouettes discussions : je me suis rendu compte que si j’avais annoncé notre podcast croisé avec l’excellente émission rôliste Les Voix d’Altaride, je n’avais pas posté ce que ça avait donné.

Dont acte (et j’avoue que vous proposer ça aujourd’hui me permet de continuer à carburer sur le roman…). Plein de choses sur l’écriture, la narration, et les approches croisées avec le jeu de rôle ! Merci à Julien Pouard, Eugénie et à la librairie Charybde pour l’organisation et l’accueil.

2019-06-04T20:21:01+02:00mardi 19 décembre 2017|Best Of, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Rencontre de podcasts sur la narration : jeu de rôle et écriture

Ce week-end, retrouvons à Lannion pour Scorfel

Ce week-end, la chouette convention Scorfel à Lannion fête ses cinq ans ! (Fichtre, le temps passe) Au programme, comme presque toutes les conventions dont j’ai tendance à parler, forcément (y a comme une cohérence) : des auteurs, des dédicaces et des rencontres. Mais Scorfel est aussi une convention de jeu (de rôle, de société, de plateau) extrêmement bien remplie, avec moult autres activités comme des expositions, des ateliers d’écriture, lectures publiques, travaux d’élèves (et bravo à la manifestation pour les liens qu’elle tisse dans la région), etc.

J’y serai pour ma part samedi et dimanche et je vous invite vivement à venir fêter l’imaginaire, voire, pour les plus courageux.ses, à rester jouer toute la nuit – parce que c’est possible ! Toutes les infos sont sur le site. Venez jouer, lire, regarder !

2017-10-21T14:35:46+02:00mardi 17 octobre 2017|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Ce week-end, retrouvons à Lannion pour Scorfel

Ce week-end, c’est Cidre et Dragon !

Yep ! Ce week-end se déroule ce festival vraiment très agréable en Normandie, grand rendez-vous de l’imaginaire et de ses cultures sous toutes ses formes avec des auteurs, concerts (Eluveitie ! Oui, j’ai ma place), cosplay, jeux de rôle, une allée entière avec un marché médiéval prodigieux, et j’en passe.

J’y serai tout le week-end en dédicace avec plein de beau monde ; c’est vraiment un rendez-vous très agréable où j’ai beaucoup de plaisir à revenir après l’année dernière, et ne peux que vous exhorter avec ! plein ! de points ! d’exclamation ! à venir aussi.

Toutes les infos pratiques sur le site officiel.

2017-09-23T14:26:23+02:00lundi 11 septembre 2017|À ne pas manquer|10 Commentaires

Dédicace ce vendredi, à Lannion ce week-end

Le Port d’Âmes World France quelques villes tour commence ce vendredi, auguste lectorat : si tu veux attraper le livre – ou les anciens – je serai donc :

  • En dédicace à la librairie Critic à Rennes ce vendredi après-midi en compagnie de Romain d’Huissier ;
  • À l’excellente convention Scorfel tout le week-end, à Lannion – où il y a aussi du jeu, du jeu de rôle, des expositions et pleiiin de livres et d’éditeurs.

Dessin Gaboo

Dessin Gaboo

Ne reste pas chez toi à rien faire ! Viens découvrir de belles choses !

(En passant, message de service pour ceux-lles qui ont réservé des Port d’Âmes dédicacés : c’est en cours. Surveillez vos boîtes mail !)

2015-11-19T10:49:09+01:00mardi 22 septembre 2015|À ne pas manquer|5 Commentaires

Cinq leçons retirées de l’écriture de Léviathan

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Couv. Plainpicture / Bluegreen / Michael Pitts

Howdy hey, l’excellent Jérôme Larré, rôliste, game designer et théoricien de la narration appliquée au jeu m’a aimablement proposé de participer à sa série « cinq trucs ». Cinq trucs ? Ouais, cinq trucs, cinq choses, cinq leçons apprises lors de la construction d’un livre, d’un jeu, d’un projet narratif, qu’on souhaiterait partager.

Cinq leçons dont pas forcément glorieuses, sans langue de bois, dans l’espoir d’éviter à peut-être d’autres de se casser les dents sur les mêmes problématiques. Ou, en tout cas, d’être averti.

Voici les miennes, pour élaborer sur l’écriture de la trilogie Léviathan :

  1. Un livre, c’est long (et un univers, encore plus)
  2. N’allez pas jusqu’à 11 (enfin, pas tout le temps)
  3. Sans enjeu, pas de jeu
  4. Sachez dire non
  5. Mais sachez dire oui

Ça semble sybillin ? Hey coco, c’est du teasing 2.0, ça. Pour lire l’article en entier, il faut aller sur le blog de Lapin Marteau.

2019-08-28T21:37:59+02:00lundi 20 avril 2015|Best Of, Technique d'écriture|3 Commentaires

L’étrange entretien de la convention Scorfel

Dessin Gaboo

Dessin Gaboo

C’est un peu tôt pour l’annoncer, mais je serai à la convention Scorfel, axée autour du jeu et de la littérature, les 25-26 octobre prochains à Lannion. Si je vous en parle maintenant, c’est que la présentation des invités arrive peu à peu en ligne, et que le ton est résolument rôliste. Pour ma pomme, ça se passe ici, mais vous pourrez découvrir les fiches de tous les autres invités dans la rubrique News du site de la manifestation (Mélanie Fazi, Jean Millemann, Maëlig Duval)…

2014-07-01T19:17:13+02:00vendredi 4 juillet 2014|Entretiens|3 Commentaires

Pensées aléatoires : les grands garçons

(Merci à Nico)

(Merci à Nico)

Toujours un peu charrette, alors je regarde dans ma boîte à malices ce que je pourrais bien sortir. Suis retombé sur cette réponse, qui date de juin 2008 (ça nous rajeunit pas), à l’invective suivante vue sur une liste de diffusion littéraire professionnelle :

Ceci étant, la fantasy est un milieu assez spécial, qui abonde en grands garçons post-estudiantins ayant appris l’anglais dans les règles de Donjons et Dragons et qui rêvent de gagner (passer ?) leur vie dans ce monde hors normes, alors pourquoi pas traduire ? (Je grossis un peu le trait bien sûr).

Grossir le trait, c’est rien de le dire.

D&D n’est pas une plus mauvaise source d’apprentissage de l’anglais que James Joyce, surtout pour un adolescent désoeuvré qui aura une motivation pour lire le premier peut-être absente – avant un âge plus mûr – pour le second. Cela le poussera à la meilleure pratique de la langue qui soit: lire, lire sans arrêt, inférer le sens des mots, etc.

De ma génération, je connais justement bon nombre de « garçons post-estudiantins » qui ont appris l’anglais à un âge précoce et qui font aujourd’hui d’excellents professionnels reconnus de la littérature et de la traduction, en indépendant ou en entreprise.

Je trouve ce genre d’image d’Épinal limite insultante; on a déjà assez droit aux clichés « la fantasy, la SF, c’est une littérature d’ados attardés » de la part d’un grand public aux belles intentions, j’avoue que j’espérais bien y échapper parmi cette assemblée éclairée. La fantasy, ce n’est pas que LanceDragon, c’est aussi Robin Hobb, GRR Martin, Jeffrey Ford et j’en passe des auteurs à la plume magnifique, de vrais conteurs avec une finesse psychologique et stylistique souvent inégalée.

Alors, oui, le trait est grossi, c’était dit, mais je pense que vous ne mesurez pas combien ce rabâchage est usant.

2014-02-04T20:01:22+01:00jeudi 6 février 2014|Humeurs aqueuses|26 Commentaires

Ce que le jeu de rôle enseigne à l’écriture

Alors que je retravaille Léviathan : Le Pouvoir en vue de sa publication prochaine, je réfléchissais encore aux différences de narration entre la littérature et le jeu de rôle, ce dont nous avions parlé aux dernières Utopiales en particulier avec Romaric Briand sur la table ronde dédiée. Il est dangereux de transposer les leçons ou pratiques d’une forme à l’autre, parce que la littérature est faite pour être vécue seule, alors que le jeu de rôle est par essence une expérience collective ; ce qui se joue ne fonctionne pas forcément de la même manière que ce qui se reçoit. Convertir un scénario de jeu (l’exploration d’un donjon en tête) en roman est un exercice fortement casse-gueule, du moins sans adaptation, et une scène d’action excitante en jeu s’avère souvent plate une fois narrée.

Mais au lieu de s’attarder sur les différences, il m’est venu un point commun potentiellement utile, que je pratique plus ou moins consciemment. Il s’agit, non pas de concevoir l’histoire comme un scénario de jeu de rôle, mais de penser à son approche pour les personnages. En effet, dans une saga où ceux-ci se multiplient, où chacun a un caractère, des allégeances, des talents particuliers, il peut être difficile de garder la trace de tout de manière ordonnée. C’est là que le jeu de rôle vient à la rescousse, car il propose une façon de « modéliser » un personnage selon ses aptitudes naturelles (caractéristiques), ses talents acquis (compétences) et ses traits particuliers (avantages / désavantages).

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Attention, il ne s’agit pas de passer trois heures à se demander si Bob a 17 ou 18 en Force ni de remplir chaque case méticuleusement – ni même de remplir une fiche réelle (sauf si c’est votre dada), car quel système adopter ? À partir du moment où l’on se contraint à des cases, à des formulaires, on court le risque d’handicaper la créativité, soit parce que l’esprit se trouve forcé à répondre à des questions sans importance pour le projet en question, soit parce que les réponses nécessaires pour lui donner vie se trouvent justement dans les marges.

Néanmoins, on a coutume de penser à l’histoire personnelle, aux alliés, ennemis, au caractère, à l’apparence d’un personnage lors de sa création, des éléments bien sûr indispensables, mais c’est avant tout ce qu’il sait faire, ce à quoi il est doué ou non, qui va déterminer son action dans l’histoire, et donc la faire avancer. Pour cette raison, c’est aussi important que son passé, si ce n’est davantage. Quantité de romans pulps ou même de séries policières modernes s’en tirent avec un passif pour les personnages qui tient sur une serviette en papier, mais ce sont les compétences extraordinaires de ceux-ci qui propulsent l’histoire – et motivent le lecteur.

Pour prendre un exemple très récent, le pilote d’Unforgettable nous sert une héroïne avec une histoire rebattue cent fois (sa soeur est morte assassinée, c’est ce qui l’a poussée à entrer dans la police puis à démissionner, ajoutez un ex un peu benêt resté flic avec qui on sent que tout n’est pas fini), mais le côté extraordinaire, et ce sur quoi repose le concept, est que cette femme se trouve incapable d’oublier quoi que ce soit, ce qui en fait un témoin de première qualité, et la rend capable de tirer des déductions uniques : voilà la motivation du récit. (Bon, à part ça, la série est pas terrible, hein.) Ayez le passif pour les personnages ET les compétences et vous tenez potentiellement les éléments d’un Game of Thrones. 

Introduire un soupçon de mécanistique dans la conception des personnages pose donc des questions intéressantes sur eux, mais permet également de mieux cerner ce dont ils sont capables, ce qui crédibilise leurs actions, leurs rapports et fonde leur cohérence. Si Jack crochette une serrure p. 24, il faut qu’il l’ait appris au cours de sa vie – et quel type de personnage apprend à crocheter les serrures ? Et, confronté à la même p. 154, il ne peut pas rester les bras ballants si sa vie en dépend. Pour parler de ce que je connais le mieux, dans Léviathan, l’ordre de puissance des mages est clair : par exemple, globalement, Masha est moins douée que Julius, qui est moins doué qu’Alukar. Cela ne signifie pas que les plus faibles ne pourraient l’emporter sur les plus forts, mais il leur faudra alors déployer une ingéniosité particulière ou disposer d’un avantage inattendu. Si quelqu’un bat Julius en duel, cela signifie quelque chose de fort concernant cet adversaire.

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Les choses deviennent très amusantes quand on doit décider si les personnages sont conscients – ou non – de ce rapport de force ; s’ils le savent, mais se laissent aller à l’agressivité et tentent le tout pour le tout ; bref, il y a toutes les variations humaines et surprenantes induites par les circonstances d’un moment unique, celui de la scène que l’on écrit. Et les personnages ont bien sûr différentes façons de se positionner l’un par rapport à l’autre : qui ne peut l’emporter sur le terrain des armes manoeuvrerera peut-être sur celui de la politique. Julius est meilleur duelliste que Masha, mais elle parvient à le manipuler car elle connaît ses faiblesses et joue sur ses secrets – un levier qu’ici, d’ailleurs, une fiche de personnage représentera mal.

Je crois ne pas m’avancer en affirmant qu’il y a parmi les auteurs d’imaginaire, expérimentés ou non, une convenable proportion de geeks ; et si vous cherchez à faire vos premières armes, sortir vos livres de jeu de rôle, réfléchir à la façon dont ceux-ci s’efforcent de représenter la richesse de l’expérience humaine, vous permettra peut-être de trouver de nouveaux leviers scénaristiques différents de vos réflexes et qui vous surprendront vous-même. N’hésitez pas aussi à jeter un oeil aux adaptations de l’un vers l’autre : les évaluer, juger si vous êtes d’accord, stimulera vos réflexions et vous aidera à cerner ce dont vous, vous avez vraiment envie – ce qui est le fondement de toute création.

À toi, ô auguste lectorat : as-tu déjà réfléchi à cette approche ? Comment la considères-tu ? Des recommandations à faire, des lectures à conseiller ?

2015-06-29T16:51:54+02:00vendredi 11 janvier 2013|Best Of, Technique d'écriture|32 Commentaires

Table ronde « Jeu de rôle et littérature » aux Utopiales 2012

Affiche Nicolas Fructus

Le site de référence ActuSF a filmé des extraits des tables rondes des Utopiales 2012 et tout compilé sur ce site.

Depuis la nuit des temps, les héros incarnent dans l’imaginaire collectif la figure de la rébellion contre les injustices, les dieux ou le destin. Ulysse dans l’Antiquité, Arthur au Moyen-Âge comme D’Artagnan à la Renaissance… Mais ces dernières décennies ont vu émerger de nouveaux héros qui peuplent aujourd’hui notre imaginaire. Qui sont-ils ? Comment se créent-ils ? Une lecture transversale sur héros dans le jeu de rôle et dans la littérature.

Avec Romaric Briand, Lionel Davoust, Sébastien Gallot, Julien Heylbroeck, Isabelle Perier, Thomas Poussou. Animé par Aloys Bourguenolle.

2012-11-12T18:13:12+01:00mercredi 14 novembre 2012|Entretiens|6 Commentaires
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