Rétrospective de volontariat : les Hébrides en 2012

Photo (c) HWDT

Entre deux avions et le grand écart entre la nuit et le jour, la faute au décalage horaire (si la Terre était plate, bon sang, on n’aurait pas le problème), je te propose, auguste lectorat, une petite rétrospective de volontariat comme je l’ai déjà fait pour le Pays de Galles en 2011 et l’Islande cette année. En 2012, j’étais en Écosse, dans les Hébrides : j’ai appris à tenir une vraie caisse enregistreuse, j’ai vendu des aigles en peluche et des sirènes qui font peur, j’ai mangé du fish and chips sur le port en compagnie d’une armée de chats orange, et surtout, j’ai vu des orques en liberté lors de dix jours en mer loin de toute civilisation. C’est ici :

Tous les articles relatifs au volontariat chez le Hebridean Whale and Dolphin Trust, à Tobermory

2018-09-23T15:14:32+02:00jeudi 27 septembre 2018|Carnets de voyage|2 Commentaires

Rétrospective du volontariat Orca Guardians 2018

C’est un truc que j’avais fait avec le volontariat de 2011 au Pays de Galles, et c’était une bonne idée que j’avais oubliée (c’est quand même ballot d’oublier les bonnes idées) – proposer avec un seul lien, une seule page, l’ensemble des carnets de voyage relatifs à mon volontariat à Grundarfjörður, en Islande, avec la fondation Orca Guardians en avril 2018.

Donc, les photos, les humeurs du moment, les articles scientifiques ou rêveurs, tout se trouve compilé sous ce même lien (qui viendra s’étoffer au fil du traitement des photos) :

> Revivre l’aventure 2018 auprès d’Orca Guardians <

2019-06-01T14:38:25+02:00lundi 13 août 2018|Best Of, Carnets de voyage|Commentaires fermés sur Rétrospective du volontariat Orca Guardians 2018

Comment étudie-t-on les orques sur le terrain ? (À mi-chemin auprès d’Orca Guardians)

Heeeyyy bien, un peu comme d’habitude, je pensais pouvoir bloguer un peu ici en Islande sur mon volontariat auprès d’Orca Guardians, mais à chaque fois l’action s’emballe et les jours passent. La vie en volontariat est un espace étrange, où une fois le rythme acquis, les jours s’organisent selon des rythmes étrangement semblables, mais avec d’infinies variations dues aux surprises de la nature. (Si vous lisez ceci pas en avril 2018… continuez à lire : c’est un article de fond ! Sans mauvais jeu de mot.)

Ton humble serviteur dans une tenue différente de d’habitude, auguste lectorat. Photo Megan Hockin-Bennett.

Alors, comment étudie-t-on les orques ? Orca Guardians met résolument sur la recherche non-invasive (pas de biopsies ni de balises, par exemple), ce qui est rendu possible par le soutien de Láki Tours, qui permet aux chercheurs de sortir en mer chaque fois que le temps le permet. Des observations quotidiennes, parfois pour la journée entière en fonction de la saison, représentent une véritable manne de données et une chance particulièrement rare – une sortie en mer est coûteuse en personnel et carburant.

Et les chercheurs, en l’occurrence, c’est en ce moment ma chef et son humble assistant (moi), qui restons sur le pont supérieur de l’Iris par tous les temps (et on a beau être en avril, quand le vent souffle en Islande, il faut a) être vêtu chaudement et b) avoir le cœur bien accroché) à la recherche de souffles, de dorsales, de tout indice de la présence d’animaux, pour que les passagers de Láki Tours puissent les admirer tout à leur guise et avec plaisir – et, de notre côté, récolter les données. Soit : prendre des photos. Plein, plein de photos. En notant évidemment la position GPS, la date, la météo, le comportement, d’éventuelles associations avec d’autres animaux : oiseaux, baleines…

Car l’observation se fait principalement par la technique connue et éprouvée de la photo-identification. Bien des espèces de cétacés présentent des zones susceptibles de recevoir des marques et des entailles en milieu naturel qui ne se résorbent pas ; elles forment une sorte d’empreinte digitale unique pour chaque animal. Avec des observations régulières et de bonnes photos, on peut déduire une incroyable quantité d’informations : quel animal a été vu quand et où ; son succès de reproduction dans le cas d’une femelle accompagnée d’un petit ; ses associations sociales…

Chez les orques – sujet d’Orca Guardians, évidemment – on s’intéresse tout spécialement aux entailles sur la dorsale et à la forme de la selle (la zone plus claire en retrait de la dorsale). Plus tout autre signe distinctif, mais bien sûr, mais il s’agit du cas général. Par exemple :

© Lionel Davoust

Tout de suite, en sortant cette photo un peu au pif des dossiers que j’ai accumulés depuis mon séjour ici, trois caractéristiques me sautent aux yeux :

  • La présence de deux entailles visibles sur le fil de la dorsale (en rouge)
  • Un motif pigmentaire ou cicatriciel sur la selle (en vert) qui permettra d’isoler cet individu parmi les plusieurs dizaines (ou centaines) de photos prises dans le feu de l’action
  • La selle présente une forme intéressante, presque sans aucune extension vers l’avant (en jaune). (Il faudrait s’en assurer sur d’autres clichés, toutefois.)

On pourrait repérer encore bien d’autres points, mais c’est juste pour donner une idée générale.

De retour à terre, on épluche toutes les photos qu’on a prises, et qu’on espère aussi bonnes que possibles :

  • On trie les bonnes, on garde la meilleure dans une série de rafales, on jette tout ce qui est flou, inutile, ou qui a été pris selon un mauvais angle ne permettant pas de distinguer les traits qu’on veut mettre en valeur ;
  • On les sépare en côtés gauche et droit. On traite les côtés séparément ; on recoupe les photos pour déterminer lesquelles désignent le même animal pour un côté donné au sein d’une même rencontre – cela revient à un jeu des sept erreurs en mode hardcore ;
  • À partir des observations de terrain (on se rappelle qu’il y avait par exemple trois animaux) et des détails sur les photos, on associe les côtés gauche et droit pour déterminer ce qui relève d’un seul et même animal autant que possible ;
  • Enfin, on cherche dans le catalogue des animaux identifiés par Orca Guardians (plus de 300 à l’heure actuelle) qui l’on a bien pu voir… ou si l’on a affaire à un ou une inconnue !
Extrait du catalogue d’Orca Guardians.

C’est un travail de très, très longue haleine. Plus que n’importe quel autre domaine, les données naturalistes nécessitent une ténacité et une persévérance à toute épreuve pour commencer à dégager des tendances sur une population. Le travail conjoint d’Orca Guardians et Láki Tours est vraiment admirable (et je ne dis pas ça parce que je travaille pour eux en ce moment – je dis ça parce que je le savais et voulais donc travailler pour eux).

2019-06-04T20:23:42+02:00jeudi 26 avril 2018|Best Of, Carnets de voyage|9 Commentaires

En avril avec les orques d’Islande

Pour ceux et celles qui ont rejoint le navire il y a moins de six ans (où je parlais un peu plus du truc), dans une vie antérieure, j’étais biologiste marin (ingénieur halieute, pour être exact). En gros, il s’agit de l’agronomie de la mer, sauf que moi, je voulais protéger les baleines et les dauphins, parce que. Et les orques, surtout. En 2011, j’ai été éco-volontaire un mois et demi au Pays de Galles avec Sea Watch Foundation, en 2012 en Écosse avec le Hebridean Whale and Dolphin Trust (les liens vous amèneront sur les carnets de voyage correspondants). Divers raisons (boulot, écriture, vie personnelle un peu dans tous les sens) m’ont empêché de répéter l’expérience chaque année comme j’en avais l’intention, mais certaines choses doivent se prendre à bras le corps et décider d’être faites, et, auguste lectorat, je repars donc à la fin de la semaine, pour un mois de volontariat en Islande, cette fois, auprès des orques et pour le compte de la fondation Orca Guardians. Yeah !

Orca in the fjord

J’avais déjà parlé de loin en loin d’Orca Guardians en ces lieux, la raison étant que j’ai d’abord découvert la fondation comme touriste et que j’avais eu par le passé l’occasion de travailler avec sa présidente, Marie Mrusczok. La méthode de travail d’Orca Guardians m’intéresse particulièrement car il y a une position très forte contre toute forme de recherche pouvant être considérée invasive : il s’agit uniquement d’observer, de photographier et d’apprendre et d’inférer le maximum via des sorties presque quotidiennes. La fondation est en effet soutenue par Láki Tours, entreprise de whale watching éco-responsable, qui donne à Orca Guardians un point de vue assez unique dans le domaine. (Si vous passez dans la région, c’est là qu’il faut aller pour voir des animaux !)

Iceland_location_map.svg: NordNordWest & Виктор В (CC-By SA)

La fondation Orca Guardians est basée à Grundarfjörður, dans la péninsule de la Snæfellsnes (je sais, je sais : j’ai mis une carte). C’est la 36e ville la plus peuplée d’Islande… avec seulement 836 habitants (à titre de comparaison, la capitale Reykjavik en compte 119 000). Veillée par le très photogénique et photographié mont Kirkjufell, située à l’orée d’un fjord où le hareng riche attire les cétacés, Grundarfjörður dégage cette impression à la fois d’âpre sérénité et de chaleur humaine unique à l’Islande. Le volontariat écologique tient toujours pour moi aussi de la retraite monacale.

Mes tâches consisteront principalement à prêter assistance lors des sorties pour la récolte de données (photos et observation), à contribuer à ce que les passagers aient une belle expérience, et à prêter main-forte à l’animation du blog et des réseaux sociaux (je vous recommande vivement la page Facebook d’Orca Guardians, régulièrement mis à jour, avec des photos incroyables). Et d’autres trucs très très cools pourraient se profilent aussi, mais j’attends de voir comment ça s’organise et si je peux en parler pour, euh, en parler.

L’une de mes tâches consistant expressément à écrire pour le compte d’Orca Guardians (yeah !), je vais m’efforcer de bloguer un peu plus que les fois précédentes si j’y arrive. Au moins, pour les anglophones, il devrait y avoir des choses à se mettre sous le croc.

Il va me falloir 48h de voyage pour rallier Grundarfjörður depuis Paris (je décolle dimanche, j’arrive théoriquement lundi). Ça s’annonce comme une équipée bien plus compliquée qu’avec une voiture de location en simple touriste pour un séjour de dix jours, mais ça fait partie de l’aventure. Si je trouve du wifi, je vous parlerai de bus.

 

 

 

 

2018-04-04T10:58:48+02:00mercredi 4 avril 2018|Carnets de voyage|9 Commentaires

Vers l’autre bout du monde

Suddenly, the sea

Cliquez pour agrandir

Grande nouvelle, auguste lectorat : je m’en vais.

Naaaan, pas pour de vrai. Mais quand même un peu.

Une annonce qui tient de l’annonce de service mais surtout du partage : ma compagne a trouvé un volontariat à l’île de la Réunion ; nous en avons discuté et décidé conjointement que c’était une occasion en or pour elle comme pour moi.

Je pars donc là-bas la suivre, pour une bonne partie de cette période. Dans les faits : je serai là-bas (dans le cadre à droite, enfin pas trop loin, parce que le PC ne fonctionne pas dans l’eau de mer, kids, don’t try this at home) cet été. Je reviens spécifiquement à l’automne pour le lancement de Port d’Âmes, tenir mes engagements divers, assister aux salons et festivals de la rentrée et découvrir mes arriérés de quittances empilés dans la boîte aux lettres.

Bien entendu, rien ne change à mon travail pendant les déplacements. À présent que j’ai quasiment parfait mon bureau mobile, je me suffis d’un portable, d’une connexion à Internet et de ma tablette / bloc-notes pour travailler. (Plus un contrôleur ou deux pour la musique, mais ça reste transportable.)

J’espère partager un peu ici de la vie là-bas, auguste lectorat, en particulier, vu que les saisons sont inversées, je pourrai t’envoyer du soleil de loin dans l’espoir d’alléger la déprime saisonnière. Et je sais qu’il y a quantité de dauphins et baleines qui croisent dans ces eaux ; avec un peu de chance, je pourrai peut-être proposer mes services comme volontaire. On verra ; c’est un peu la panique l’aventure, vu que le logement et quantité d’autres choses vont se décider sur place. Mais hey ! C’est justement le côté plaisant de la chose : vivre dans le flux, et voir ce qui va se passer, ouvert et disponible à l’univers, sans se projeter.

(Et s’il y a des salons ou festivals réunionnais qui aiment la SF, la fantasy ou les ateliers d’écriture, je suis évidemment plus que disposé à profiter de cette occasion pour venir vous voir !)

 

2015-10-13T19:07:05+02:00jeudi 11 juin 2015|Carnets de voyage|33 Commentaires

À nouveau sur les routes

Ave, auguste lectorat. Toi qui est attentif à ces Expériences en temps réel depuis un an ou plus, tu auras remarqué, car ton oeil est acéré comme un couteau à viande Ginsu 2000, que cet été fut sage et casanier, sans volontariat écologique. Mon programme est un peu différent cette année : je pars… demain, pour un mois, non pas en volontariat mais en périple, pour moitié en Corée du Sud, à Séoul et ses environs, pour moitié en Nouvelle-Zélande, sur l’île du nord. Il s’agira de découvrir la culture, les lieux, les gens et surtout, bien sûr, la nature.

Pour cela, j’emporte mon meilleur ami :

2013-09-06 10.52.25

Ou plutôt, mon nouveau meilleur ami, puisque après deux ans d’entraînement sur de la gamme amateur, je passe au matos pro pour la photo animalière, avec un 7D. Et j’ai perdu le peu que j’ai appris : la bête est compliquée, puissante et se laisse aussi peu apprivoiser que si l’on s’imaginait qu’un permis kart à pédales permette de conduire une F1.

Donc, pendant ce temps-là, comme d’habitude dans ce genre de situation :

  • Mon accès au Net sera sporadique ; soyez patients pour le courriel (enfin, encore plus que d’habitude)
  • J’aimerais, comme toujours, bloguer sur mes expériences sur place, mais, comme toujours, j’ignore si ce sera possible : ces pages risquent de voir passer un certain nombre d’articles brefs, voire des demi-réflexions à moitié formées, tirés d’archives et de notes. Haute teneur en approximations et en questions oiseuses à prévoir, allergiques s’abstenir. Refaisage de monde bienvenu.
  • Les réseaux sociaux sont en pilotage automatique, là aussi je ne pourrai peut-être y passer régulièrement,

On m’a mentionné de visu une fois que je n’avais jamais raconté mon voyage sur le Silurian, ce qui était un peu frustrant après le récit de tous ces préparatifs… Je sais. J’ai tenu un bref journal. Le problème, c’est qu’il a disparu dans la faille spatio-temporelle de mes bagages, et que je n’arrive pas à remettre la main dessus. Est-ce le signe que ce qui s’est passé en mer cet été-là doit rester pour moi-même et mes camarades d’expédition ? Probablement, jusqu’à ce que je retrouve le journal, auquel cas ce sera : probablement pas.

Et sinon, qu’est-ce que j’ai fait des 10 000 photos que j’ai en stock des voyages précédents à traiter ?

Chut. On se tait. Silence.

Je dois partir en prendre 10 000 de plus.

2013-09-06T11:27:44+02:00mercredi 18 septembre 2013|Carnets de voyage|27 Commentaires

« Gris Sourire », nouvelle gratuite en version complète

(c) Sea Watch Foundation / Lionel Davoust

Hop, « Gris Sourire », mon conte de Noël publié gratuitement en ligne sur le site de la ville de Reims, est à présent disponible en version complète avec la publication de la quatrième et dernière partie aujourd’hui. Les liens directs vers les quatre épisodes sont :

C’est une histoire relevant, je pense, du réalisme magique, et qui s’est clairement nourrie de mon expérience de volontariat cet été à New Quay (pour les épisodes précédents, voir par exemple ici, ou encore ).

N’oubliez pas que d’autres auteurs proposent également leurs propres contes en accès gratuit, eux aussi : ils deviendront peu à peu accessibles sur cette page. Au programme (j’espère n’oublier personne) : Sophie Dabat, Jeanne-A Debats, Anne Fakhouri, Mélanie Fazi et Thomas Geha.

2011-12-13T17:59:11+01:00mardi 13 décembre 2011|Actu|9 Commentaires

Titre

Aller en haut