Attention note de service: changement des adresses de flux RSS

Résumé rapide pour les gens pressés : les flux RSS du site changent d’adresse. Si vous voulez continuer à négocier en ces lieux un équilibre instable entre philosophie de comptoir et nawak sérieux, mettez à jour l’adresse du flux dans votre lecteur, maintenant, tout de suite, pas demain parce que demain, c’est le week-end, vous aurez oublié, et lundi j’en parle même pas. La nouvelle adresse est :

http://feeds.feedburner.com/lioneldavoust

Attention, le flux “Actu seule” disparaît. Je me suis aperçu que je suis à peu près le seul à séparer ainsi mon flux en deux et le trafic ne le justifie en rien, je ne suis pas Slashdot, quoi.

Si ce n’est que l’actu qui vous intéresse, la liste d’informations reste bien entendu en place, avec comme toujours un trafic réduit et discret. N’hésitez pas à un faire un tour sur le formulaire.

Pourquoi ces changements ? Pour clarifier les adresses et consolider un peu tout ça, bien sûr, pour avoir accès aux options d’édition de FeedBurner qui sont diablement intéressantes et surtout pour pouvoir faire tous les changements que je souhaite en cuisine sans que cela n’altère rien pour l’utilisateur. Cette adresse est donc définitive, à jamais et pour toujours, à moins que, de FeedBurner et de moi, l’un de nous finisse par mourir avant la fin des temps.

En fait, je suis en train de travailler, une demi-heure par-ci, un quart d’heure par là (j’ai des loisirs malsains), à une nouvelle mouture du site. L’actuelle, en place depuis plus d’un an et demi, commence à montrer ses limites depuis quelque temps avec le développement du contenu dans des directions que je n’avais pas tout à fait anticipées. J’aimerais proposer de nouvelles choses, comme des pages spécifiques sur les univers (Évanégyre en tête), rendre la navigation plus facile, etc. En plus, je n’ai jamais réussi à être totalement satisfait de l’aspect graphique (mais je ne suis pas graphiste, ceci explique peut-être cela). J’espère enfin réussir à mieux intégrer l’actualité “livres” au reste du site, qui me donne l’impression de faire le grand écart entre deux aspects qui n’ont pas de vraie raison d’être séparés.

Ce flux consolidé est la première étape pour me permettre de repenser la navigation du site et du blog en masquant tous les chamboulements. C’est aussi le prélude à l’arrivée de mon esclave stagiaire : à la fin de l’année, un étudiant frais et idéaliste viendra perdre l’intégralité de ses illusions à la fois sur le monde du travail et de la culture en s’efforçant de me prêter main-forte côté webmastering et presse. Je compte sur vous et votre compassion pour lui réserver le meilleur accueil. Pensez au sacerdoce que ça peut être de bosser sous mes ordres.

Mais parlons de concret ! Voilà à peu près là ce que la nouvelle mouture donne actuellement en cuisine :

Sachant que c’est une version très, très alpha pour l’instant (la colonne de gauche commence à ressembler à ce que je veux, la colonne de droite nécessite un complet retravail). N’hésitez pas à commenter si vous trouvez ça effectivement mieux… ou complètement pire ! Et aussi s’il y a des choses que vous désirez voir, des fonctionnalités que vous voudriez voir intégrées, etc. Ca reste très flexible pour l’instant et mon courageux, brillant et inconscient stagiaire se fera évidemment un plaisir de les réaliser, toute la nuit s’il le faut.

2010-10-14T11:09:57+02:00vendredi 8 octobre 2010|Actu|6 Commentaires

Patricia Highsmith, L’Art du suspense, mode d’emploi

Patricia Highsmith, l’auteur acclamée du Talentueux Monsieur Ripley ou de L’Inconnu du Nord-Express, se propose dans ce livre d’analyser en détail les éléments du roman à suspense, passant, comme beaucoup de livres de technique, de la naissance de l’idée aux corrections du manuscrit en passant par la construction de l’intrigue. La brieveté du volume (218 pages en français) laisse espérer une grande densité de leçons glanées pendant une vie d’écriture à succès, abandonnant le délayage au profit de l’efficacité et de la concision.

Hélas, il n’en est rien.

L’Art du suspense, mode d’emploi est tout sauf un mode d’emploi du suspense. Highsmith mêle des anecdotes tirées de sa vie – nullement inintéressantes mais d’une portée forcément limitée, surtout dans le cadre d’un livre aussi court – à, certes, un certain nombre de recommandations techniques, mais extrêmement basiques, et surtout dérivant au gré de ses réflexions sans véritable plan ni fondement théorique. Le livre peine à trouver sa place entre le manuel pour grands débutants, le récit de mémoires et les pensées d’ordre global sur l’écriture ; à un certain nombre de questions revenant régulièrement comme le choix du point de vue, Highsmith répond souvent “tout est possible, ça dépend”, ce qui est effectivement la seule vraie réponse qu’on puisse faire, mais n’est pas d’un grand secours pour le jeune auteur, lequel espère plutôt des lignes directrices ou des conseils pour orienter son choix. Le livre ne propose à la place que des exemples, dont la valeur est, en plus, parfois discutable.

Ajoutons que Highsmith ne dit quasiment rien de la construction d’intrigue proprement dite, de son processus, à part qu’il convient d’y prêter une grande attention dans le cadre du suspense, puisque tous les faits doivent concorder et se justifier mutuellement. D’accord, merci, mais on attend de ce genre de livre au minimum une analyse de ce sur quoi le suspense repose de manière à appréhender l’effet, analyse d’une absence criante ici.

Il semble en plus que le livre n’ait jamais été révisé ; l’édition que j’ai eue entre les mains (en anglais, Plotting and Writing Suspense Fiction) date de 1983 et passe un temps non négligeable à parler de la technique sur machine à écrire, entre papier carbone et versions successives du manuscrit. Depuis la généralisation du traitement de texte, ces considérations ont bien sûr disparu et ne sont d’aucun intérêt autre qu’archéologique pour qui s’intéresse à la méthode de travail des auteurs. Je doute également que le marché de la nouvelle soit aussi florissant aujourd’hui qu’elle ne le présente 27 ans plus tôt.

Les deux intérêts principaux du livre résident probablement, d’une part dans la germination des idées, d’autre part dans l’approche du milieu éditorial. Highsmith a quelques considérations d’intérêt à proposer sur la naissances des idées, leur croissance organique et la façon dont elles finissent par prendre vie et susciter l’envie de les écrire. D’autre part, elle montre une approche très pragmatique du texte, entre révisions et corrections éditoriales, coupes et adaptations pour la télévision et le cinéma, ce qui peut s’avérer instructif pour les jeunes auteurs qui ont parfois tendance à considérer leur production comme sacrée et intouchable…

Néanmoins, ces deux aspects ne justifient absolument pas le prix exigé pour le volume français en occasion (40 € sur Amazon). Cela sent le livre de commande rédigé sans véritable plan ni vraie envie de faire partager son savoir-faire. Sur la construction et la naissance des idées, on lira avec bien plus de profit Mes Secrets d’écrivain d’Elizabeth George ; sur la nature même du texte et la mission de la littérature, The Art of Fiction de John Gardner (déjà critiqué ici) ; sur la technique même du texte, Comment écrire des histoires d’Elisabeth Vonarburg, trois volumes qui détaillent bien mieux et de façon bien plus complète ce que ce Mode d’emploi échoue à faire.

À réserver donc, éventuellement, aux fans de Patricia Highsmith qui veulent en savoir plus sur sa méthode de travail ou aux boulimiques comme votre serviteur qui, de toute façon, lisent tout ce qui ressemble de près ou de loin à un livre de technique d’écriture (et qui pourront le lire en anglais à moindre coût).

2014-08-05T15:23:07+02:00mercredi 6 octobre 2010|Best Of, Technique d'écriture|2 Commentaires

Un quatrain crétin

Tiens, j’avais oublié une anecdote dans mon compte-rendu d’hier ; il s’est tenu samedi un petit concours de poésie auquel je n’ai pas participé, mais j’ai quand même fait mumuse avec les contraintes sur un coin de table :

Rédigez un quatrain dont les rimes sont en “el” et “eur”.

L’odieux résultat :

C’est un van Volkswagen qui fleure bon le diesel
Un mange-cassettes antique du côté du chauffeur
S’envolant vers l’arrière, filent deux arcs-en-ciel
Dommage qu’un connard m’ait fauché le moteur.

Désolé.

2010-10-05T09:54:03+02:00mardi 5 octobre 2010|Expériences en temps réel|22 Commentaires

Après le beau temps, la pluie

Retour violent après un week-end si doux que je me croyais de retour en août : le vrai temps breton, celui dont on dit qu’il forge le caractère ou qu’il vivifie, est arrivé pendant mon absence… Hélas, cette pluie battante ne s’apprécie pas en ville, mais au bord de la mer, ou au milieu de la forêt tandis qu’elle fait murmurer les feuilles et la terre. Ce sera pour les vacances.

Lire en Méditerranée

J’ai donc eu l’immense plaisir de participer jeudi dernier au festival Lire en Méditerranée, notamment à la Maison des Arts de Port-Barcarès, pour un débat et une dédicace. Je suis particulièrement heureux d’avoir eu l’occasion de venir présenter les littératures de l’imaginaire au public, et je voudrais remercier très chaleureusement les organisateurs du festival et en particulier André Bonet, Michel Bolasell pour l’animation de cet échange, Françoise Peltier, adjointe au maire, Annie Foroni, chargée de communication, toute l’équipe de la Maison des Arts pour son accueil d’une extrême gentillesse et sa disponibilité et, bien entendu, le public de Port-Barcarès pour sa chaleur, son intérêt et pour être venu en aussi grand nombre !

Je suis reparti avec sous le bras le “BarcaJOC”, le jeu de la ville du Barcarès :

Une sorte de Trivial Pursuit centré sur la ville, qui fêtait récemment ses 80 ans. Heureusement, la Maison des Arts a eu la prévenance de m’offrir avec le numéro spécial présentant l’histoire de la ville, histoire que j’évite de trop me ridiculiser !

Bref, l’hospitalité et la bonne humeur tant vantés du sud ne sont nullement une légende. Je repars sincèrement très touché et complètement enchanté par cette rencontre ; merci encore au public à tous les organisateurs. J’espère vraiment avoir l’occasion de repasser dans la région.

Octogônes

La convention, qui bat son plein. (Magic à gauche, Warhammer à droite)

Direction Lyon, ensuite, pour une immersion en milieu geek : Octogônes, c’était 2500 m² de jeux de rôles, de plateau, de figurines, de tournois de jeux de cartes et de littératures de l’imaginaire dans le très bel espace Tête d’Or situé à deux pas du parc. C’était l’occasion pour David S. Khara de présenter en avant-première son nouveau roman, Le Projet Bleiberg (Critic), un thriller haletant dans lequel j’ai hâte de me plonger (mais il me faudra pour cela terminer le mien d’abord, hélas) ; nous avons rencontré la dynamique équipe de vampirisme.com, Li-Cam et Jean-Emmanuel Aubert, John Lang alias Pen of Chaos, prolifique auteur du Donjon de Naheulbeuk (mais qui l’ignore encore ?) qui maîtrisait même quelques sessions du jeu de rôle tiré de l’univers (quel plus grand plaisir que de jouer avec l’auteur lui-même ?) J’ai également eu la surprise de retrouver un des sympathiques administrateurs du Vade-Mecum du Disque-Monde, le site de référence en français sur l’univers de Pratchett. Et il y a bien sûr les rencontres avec les lecteurs, anciens et nouveaux, que ces événements permettent de rencontrer en chair et en os après des mois passés à échanger virtuellement. Merci à tous d’être venus et pour votre intérêt pour les livres !

En fait, je n’ai qu’un seul regret sur cette convention : ma vieille fibre de joueur, un peu délaissée hors WoW, s’est remise à vibrer frénétiquement en apercevant les stands, les tournois, et j’avais très envie de quitter lâchement mon poste pour m’inscrire à tout et même le reste. 15 ans que je suis clean, que je ne touche plus à Magic, et j’ai un aveu à te faire, ô auguste lectorat : j’ai acheté des protège-cartes ce week-end et dressé un début de deck. Je reconnais les symptômes. Je suis à l’orée d’une pente dangereuse. Il faut que je sois fort. Et puis j’ai vendu mon Black Lotus et mes Mox, jouer n’est plus drôle.

Bref, cette première édition de la convention est une véritable réussite ; elle ne peut que (re)donner envie de jouer à celui qui en franchit le seuil et l’ambiance était assurément au rendez-vous. Merci à Trollune et à toutes les associations – et au public – qui l’ont rendue possible !

Des photos !

Les photos marquées d’une astérisque (*) sont de Jean-Emmanuel Aubert ; son suivi de la convention est visible ici. Celle marquée d’une double astérisque (**) est d’Annie Foroni.

2010-10-25T15:18:39+02:00lundi 4 octobre 2010|Le monde du livre|3 Commentaires

Titre

Aller en haut